Affalé dans le salon à côté d’Alexis, Robin appréhendait cette grande réunion de famille, il s’était attendu à bien des choses. Il s’attendait à un nouvel ennemi ou une nouvelle menace qu’ils devraient affronter pour défendre Storybrooke. Il s’attendait à ce qu’un membre de la famille ait quelque chose de grave. Mais en aucun cas il ne s’était attendu à cela. C’était-il mit des œillères? Peut-être. Il était bien avec Regina, mais n’avait pas envisagé que les choses deviennent sérieuses à ce point-là. Il resta abasourdi, surpris par une telle nouvelle. On le félicitait, on lui faisait une accolade, mais tout ce que Robin voyait, c’était le fantôme de Marianne planer sur sa tête, et une effroyable culpabilité commençait à gangrener de l’intérieur. Méritait-il vraiment cela? En avait-il seulement le droit? Il avait fait ses vœux avec elle, et il ne pouvait s’empêcher de ce dire que ce n’était pas bien. Il doutait, doutait affreusement. Il finit par relever la tête, tout penaud, suivant péniblement l’assemblée, tachant de rester poli. Mais il était inutile d’être intime avec lui pour s’apercevoir que la nouvelle l’avait plus que chambouler.
Il tenta de replacer ceux qui lui avaient parlé durant cette torpeur. Alexis, brave petite, elle tentait de garder la tête haute, mais il se doutait bien que cette nouvelle ne devait pas lui faire plaisir. Henry, de son côté, lui lança son regard le plus noir. Contrairement à Alexis, il n’avait pas la moindre attention de mettre de l’eau dans son vin. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Ruby le prit dans ses bras, manifestement heureuse pour lui, au moins cette nouvelle faisait des heureux. Les enfants quittèrent la pièce, suivis de près par tout le monde. Déjà que la nouvelle l’avait chamboulé, si en plus il allait devoir gérer cela. Décidément ce n’était pas sa journée. Regina tenta de parler à ses enfants avant de s’éloigner seule et visiblement ébranlée, la voir comme ça tout en ayant cette culpabilité c’était beaucoup trop pour lui. Il sortit de sa torpeur pour rapidement prendre l’air, il en avait cruellement besoin. Sa liberté lui manquait, l’étouffait littéralement. Il prit son manteau et alla dehors, tout en fermant les yeux et en tentant de se calmer.