« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ces derniers temps, ma liste de priorité semblait se réduire comme peau de chagrin. Ne restait que trois choses importantes que je devais faire : M'occuper de cette histoire d'adoption avec Apple, me rabibocher avec Elliot, et avec Aphrodite. Étrangement, ce qui me semblait le plus facile, c'était de se rabibocher avec mon neveu. Je m'occuperais de l'emmener voir Star Wars quand il sortirait et tout irait pour le mieux. Pour Apple, j'estimais la difficulté à moyenne, le tout était de ne pas faire de bourde dans ce que je lui dirais, et d'y aller en douceur. En revanche, Aphrodite ça me semblait vraiment le plus compliqué. C'était sans doute pour cela, qu'elle figurait en tout dernier sur la liste établit dans mon carnet. Je l'avais acheté lors des recherches sur les alternatives à l'adoption, et depuis je l'avais gardé. Il m'avait parût plus utile qu'il n'en avait l'air au final. La prise de note, pour les choses qui me paraissaient importantes, me poussaient en quelque sorte à réaliser mes actions et à ne pas toujours tout remettre au lendemain et à faire l'huître ou l'autruche. J'étais particulièrement douée pour cela je devais bien l'admettre.
Quoi qu'il en soit, entre la fille de Pitch et Jack Frost, ces derniers temps ma vie avait été...mouvementée. Rien à voir avec les expéditions divines non prévus certes, mais suffisamment, pour me faire encore plus apprécier mon calme et ma tranquillité. Par moment, j'avais l'impression de parler une autre langue. Et si avec Jules Verne, j'admettais que cela m'amusait de me moquer, en inventant cette histoire de Sélénite, avec Jack Frost c'était une toute autre paire de manche. Il était horripilant, et n'avait absolument aucun instant de survie. Apollon, savait quand il pouvait insisté et quand il devait arrêter, Jack Frost pas le moins du monde. Ce qui, je l'admettais bien volontiers, avait une petite tendance à me porter sur les nerfs. J'avais réellement, dût me retenir de commettre un meurtre. Pourtant, je n'étais pas la plus vindicative de la famille. Au contraire, j'étais même la plus patiente. En tant que déesse de la chasse, la nature m'avait doté de toute les qualités lié à cette fonction. Mais lui, il dépassait toutes les limites de ladite patience. Quoi qu'il en soit, j'étais débarrassé de lui et avait finit par laisser Pitch s'en occuper.
Tout semblait donc être revenu à la normal, et la seule catastrophe qui risquait de nous tomber dessus prochainement, était une lubie de mon frère. Je n'étais pas sans savoir, que bientôt, la fête d'Halloween arriverait et je savais qu'Apo' adorait cette fête. Quand nous habitions la Nouvelle Orléans, elle était toujours fêté dignement et il finissait toujours par convaincre de nous y traîner mes filles et moi. Surtout pendant les années folles, c'était dans ces moment qu'elle avait commencé à prendre le plus d'ampleur. Ô, je râlais pour la forme mais au fond, je ne crachais pas sur l'idée de passer une soirée en famille.
Un petit sourire, éclaira mon visage à ce souvenir. J'ignorais ce que mon frère nous prévoyait, mais il ne resterait pas sans rien faire, ça j'en étais certaine. Sa première année en tant que maître d'Olympe s'achevait tout doucement, et il s'en était passé des choses. Mais il semblait, reprendre du poile de la bête, depuis la dernière fois, et tout ce qu'il avait appris. Aussi, râlerais-je sans doute pour la forme mais je le laisserais faire. Néanmoins tout ceci, m'éloignait de mon but premier : Aphrodite. J'avais dit que peu importe s'il fallait allait la chercher au Tartare par la peau du cou, je le ferais sans une once d'hésitation. Alors, en premier lieu, j'allais venir chez elle, pour voir de quoi il en retournait. Et puis, ça me permettrait de passer à ce qui fût notre coloc, et voir comment allait Peggy. Oui, je comptais m'y rendre à pied. Traverser la forêt, était en quelque sorte mon petit plaisir de la journée, et puis cela me détendrait de profiter d'abord de mon élément avant d'entrer dans le vif du sujet.
M'étirant à la manière d'un chat, je pris d'abord soin d'inspecter pour voir si Athéna, avait bien tout ce qu'il lui fallait en haut et nourriture. Je n'avais pour l'instant pas besoin de m'occuper des chiots, c'était leur mère qui les nourrissait. Puis voyant que tout était en ordre, filait dans la salle de bain, me passer un coup de brosse dans les cheveux. J'avais opté pour un chignon tressé aujourd'hui. Il était rare que je sorte de mes habitudes, mais une fois de temps en temps, j'aimais bien aussi me faire une coiffure plus « sophistiqué ». Apo' s'amusait à dire, que je paraissais encore plus intimidante ainsi. Je ne voyais personnellement pas en quoi, mais je le laissais dire, me contentant d'un simple haussement d'épaule face à cette réplique.
Ayant finit, de refaire ma coiffure, et après voir passé un fin trait d'eye liner sur mes yeux -le seule maquillage que je mettais- je pris à nouveau la direction de l'entrée enfilant, ma paire de botte à talon, ainsi que ma veste et mon foulard. Je n'en avais objectivement pas besoin, étant donné que je ne ressentais pas les fluctuations de température. Mais, j'avais toujours aimé paraître élégante. Mon vieux sac en bandoulière venait compléter tout ça. J'y tenais tout particulièrement, je l'avais acheté dans les années soixante dix. Tout en cuir, et très pratique en plus de me « taper dans l'oeil » comme le disait l'expression. Il ne m'avait jamais quitté depuis. J'étais, trop attaché aux souvenirs qu'il renvoyait. Quoi qu'il en soit, j'étais fin prête, et je sortis tranquillement de la maison, pour prendre la direction de la forêt comme je l'avais fait de nombreuses fois, avant d'habiter ici.
L'automne et le Printemps, étaient définitivement mes saisons favorites, j'aimais l'idée de changement qu'elles apportaient. La première, annonçait que la nature s'endormait pour quelques mois, et la seconde, annonçait justement que c'était finit. La faune et la flore se réveillait, et la nature revêtait toujours sa plus belle parure. Fermant les yeux, je profitais quelques instants d'une légère brise avant de me remettre en route. Après quelques minutes de marche, je passais le portail avec indiqué « propriété privé », pour me retrouver dans mon ancien chez moi. Rien, ne semblait avoir changé. Il fallait dire, que je passais souvent, m'occuper de mon jardin. Ou de l'extérieur de la maison en générale. Insérant ma clé dans la porte côté jardin justement, j'entrais directement dans la cuisine. Avec notre départ, elle ne subissait plus toute les expériences de familiarisation avec l'électronique d'Apollon. J'avouais que ça me manquait un peu de ne plus passer derrière lui pour réparer les dégâts.
Mais aujourd'hui, Peggy ne semblait pas être là, sans doute au lycée je supposais, que j'étais mal tombée niveau horaire. Ne me restait donc plus qu'à aller chez ma sœur. Poussant un léger soupire, je me décidais cette fois-ci à me téléporter en plein dans son jardin, et commençait à y avancer d'un pas tranquille, avant qu'une horde de volatile mauvais comme la gale ne décide que venir tenter de me pincer était une bonne idée. Mais apparemment, j'avais dût leur laisser un souvenir impérissable lors de ma dernière visite, puisqu'ils partirent aussi vite qu'ils étaient arrivé dès que je m'approchais d'eux, faisant s'étirer les coins de mes lèvres en un petit sourire satisfait. C'est donc, tout aussi tranquillement que j'étais arrivée, que je continuais ma marche jusqu'à arriver sous le porche. J'y étais allé la dernière fois, à cause d'une surcharge d'émotions. Entre Colère, et Tristesse, j'avais eu besoin de prendre l'air, et c'est plus ou moins cette dernière qui avait eu la dominance, puisque j'avais finit par fondre en larme. Aussi, espérais-je ne pas les croiser aujourd'hui. Je souhaitais, éviter que mon empathie ne me joue des tours à nouveau.
Prenant une grande inspiration, je me décidais à toquer à la porte. Soyons plus civilisée que la dernière fois, je venais de mon plein gré pour discuter. Je ne débarquais pas dans une rage folle, après que ma sœur ai annoncé à tout le monde ma mise en couple sur les réseaux sociaux :
- Aphrodite ? C'est Artémis ouvre s'il te plaît
Aucune réponse, fronçant les sourcils je me décidais à me téléporter à l'intérieur. Mais aucune trace de ma sœur, à la place il y avait une femme rousse, très occupé à lire Vogue. Peut-être pourrait-elle m'éclairer sur l'endroit où se trouvait Aphrodite :
- Excusez moi, je suis navrée de vous importuner dans votre lecture de Vogue, mais je cherche ma sœur. Sauriez vous par hasard où elle se trouve ? Demandais-je poliment
J'avais bien une petite idée, mais disons que je voulais en être sur avant d'aller tout droit aux Enfers. Même si, Hadès devait sûrement être dans son tripot, et qu'il n'y avait donc pas de grandes chances que je le croise.
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J'ai les goûts les plus simples du monde : je me contente du meilleur.
Il m'arrivait rarement de descendre au premier étage et encore moins au rez-de-chaussée qui appartenaient tous les deux à Aphrodite. Elle nous avait donné le deuxième étage, le transformant en appartement totalement indépendant de sa résidence, et cet étage nous suffisait amplement. Sauf quand Colère, Tristesse et Peur avaient décidé de me taper sur les nerfs tous en même temps. Dans ces moments là, oui, l'appartement devenait étroit tandis que ma propre colère grandissait, problème que je n'aurais pas eu du temps de ma vie d'émotion. Mais cette vie était bel et bien révolue et nous devions faire avec. Il y avait ceux qui s'en sortaient bien (Colère et moi-même) et les deux autres qui me désespéraient un peu plus chaque jour. Tandis que Tristesse hurlait à la mort après la lecture malencontreuse de la rubrique faits divers du journal et que Peur paramétrait le proxy et le vpn de son ordinateur en prévision de l'espionnage de masse commis par la NSA, Colère avait cassé plusieurs objets - dieu merci, aucun ne m'appartenait - suite à la déprogrammation du Monde de Riley, phénomène qui avait particulièrement angoissé Peur et fait pleurer Tristesse. Trop c'était trop. J'avais emporté le dernier numéro de Vogue et m'étais installée deux étages plus bas pour savourer ma tranquillité. Aphrodite comprenait parfaitement que j'ai parfois besoin de m'isoler et nous partagions toutes les deux un sens aigu de la mode qui nous rendait plutôt complice... du moment qu'elle ne faisait rien de bizarre avec son shérif ou, du moins, que je n'entendais ni ne voyais rien de bizarre. Comprenez bien : mes yeux et mes oreilles sont sensibles à la laideur qui les affecte énormément. En l'occurrence, mes iris fragiles parcouraient les immondes pages de Vogue qui nous faisait découvrir, en avant-première, les dernières créations présentées à la Fashion Week de Paris. Mue par une force malsaine, je continuais néanmoins de feuilleter la magazine, espérant trouver la perle rare, celle qui sauverait mes pauvres yeux de ce désastre. Ou alors je découvrirais une robe brocoli et je ferais une syncope. Ou alors on allait me dérangeait dans mon moment de dégoût intense, ce que la femme blonde échevelée que j'avais un jour aperçue en train d'accourir chez Aphrodite choisit de faire - à la différence qu'elle avait bien meilleur mine ce jour-là. Une personne en moins à tenir pour responsable de mon AVC prochain, songeai-je en l'observant des pieds à la tête. De jolis cheveux blonds comme Aphrodite mais un visage plus fermé et un regard moins malicieux, légèrement souligné par du maquillage. Une écharpe. Une veste mi-saison. Un Jean. Des bottes élégantes. C'était pas mal du tout, je devais bien le reconnaître. Accessoirement, elle avait soit du goût, soit elle était lettrée car elle n'eut pas l'audace de me demander ce que je lisais, elle avait reconnu et admettait qu'il était totalement grossier de me déranger dans ma lecture - si désagréable fut-elle. Je consentis donc à lui accorder mon attention et même, une fois n'est pas coutume, à me montrer agréable. Posant le magazine à côté de moi, je déclarai : - J'en ai pas la moindre idée et je ne crois pas que la réponse m'intéresse d'un point de vue personnel. Ce que je peux vous dire, en revanche, c'est qu'elle n'est manifestement pas ici, ce qui me permet d'occuper son canapé. Parce que je vais vous faire une confidence : le vrai problème ce n'est pas où se trouve Aphrodite mais plutôt pourquoi le bon goût a t-il disparu de cette planète, y compris des pages de Vogue et de Paris.
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Je haussais un sourcil dubitatif, devant la réponse de la femme -ou plutôt émotion- devant moi. Dégoût donc, l'empathie pouvait s'avérer fort utile par moment. Étant donné, qu'elle avait l'air de mieux savoir se « contenir » que Tristesse ou Colère. J'estimais, que je pouvais bien, rester un moment, et observer en quoi le bon goût avait disparût de la planète. J'admettais, ne pas prêter énormément d'attention, à ce qui se faisait en matière de haute couture ces dernières années. J'avais été un peu occupé. Et puis, le fait de ne plus vivre uniquement et exclusivement avec mon frère, y était aussi pour quelque chose. « Karl Lagerfeld », comme je m'amusais à le surnommer. Était autant si ce n'est plus pénible qu'Aphrodite pour ce genre de choses. Je m'étais parfois demandé, ce que ça faisait si on les enfermait tous les deux dans la même pièce, pour les faire parler « chiffon ». A bien, y réfléchir, je doutais sincèrement que cela soit une si bonne idée à mettre en pratique. Sans personne pour les surveiller, tout pouvait vite dégréner. Jetant un coup d'oeil au magasine, qu'elle avait dans les mains qui vantait les nouvelles tendances de la Fashion Week. Des clichés de mannequins ayant l'air absolument ravis d'être là s'étendaient sur les pages, un titre nommé « Parkas Athlétique » attira mon attention ou plutôt m'arracha une grimace. A vrai dire, les pauvres femmes avaient plus l'air de sac poubelle qu'autre chose :
- Hum...Apparemment les couturiers du 21ème siècle, ont une tendance au fantasque. Ou bien peut-être essayent-ils de faire de l'art abstrait. Dans les deux cas ce n'est pas une très grande réussite
- Vous pouvez y aller franco : c'est moche, voilà ce que c'est.
Oui d'accord, c'était « moche », c'était même affreux. Et je me demandais comment on pouvait accepter de défiler avec ça sur le dos. Je ne pouvais pas vraiment donner tort à la rousse en face de moi. On se demandait réellement si le bon goût avait totalement disparût de la planète. Je me souviens, des débuts des grandes maisons de coutures. Ça ne ressemblait pas à cela. Et à vrai dire, plus je la voyais feuilleter et plus mon visage se décomposait. Pour l'amour de Gaïa. J'espérais au moins, que celles qui devaient porter ces horreurs sur le dos étaient bien payés. Non parce que soyons honnête, les sac à patates et autres sac poubelles qui leur servait de «vêtement » étaient une insulte à la condition de femme en elle même :
- D'accord je rends les armes, oui c'est moche, horrible, affreux et tous les synonymes qui vont avec. Néanmoins, je ne vois pas trop ce que l'on peu faire hormis rester là à trouver leur travail déplorable à moins que...
Je tapotais, distraitement mon indexe contre mon menton, comme à chaque fois que je réfléchissais. Il y avait éventuellement, quelque chose que l'on puisse faire. Restait à savoir, si elle, elle serait d'accord. Je n'avais pour ma part rien de mieux à faire pour la journée. Olympe, était calme en ce moment, et au final je n'avais pas une très grande envie de débarquer dans le Tartare. Disons que l'endroit en lui même n'était pas ce qu'il y avait de plus accueillant. Je n'avais jamais compris, pourquoi Eris et Aphrodite se le disputaient autant. Il n'avait à mon sens aucun intérêt. Et de toute façon, Hadès semblait faire la proposition à toutes les déesses, puisqu'il m'avait aussi demandé si cela m'intéressait. Je lui avait simplement répondu de le laisser à Aphrodite, pas assez vert à mon goût.
- Écoutez, je suis venue pour discuter avec ma sœur, mais elle a manifestement d'autre projet, et je n'ai pas spécialement envie d'aller faire un tour aux Enfers voir si elle s'y trouve. Quant à vous, il semblerait que la lecture ne vous ai pas réellement apporté ce que vous souhaitiez. Aussi ai-je une proposition pour vous. Un tour à la Fashion Week ça vous tente ? Autant mettre à profit notre « rencontre » dirons nous, et faire en sorte que cette journée ne soit pas perdu pour tout le monde qu'en dites vous ?
Je la vie hausser un sourcil dubitatif à son tour. Pourtant, j'étais on ne peu plus sérieuse. Je n'avais rien à faire de mieux aujourd'hui. Et puis, ne serait-ce qu'en souvenir de Coco Channel, je ne pouvais pas les laisser ainsi massacrer la mode je suppose. Apollon, m'en voudrait pour les deux cents ans à venir, s'il savait que j'avais vu les horreurs qui s'étalaient dans Vogue, sans lever ne serait-ce que le petit doigt pour tenter de changer les choses. Et pour mon bien être personnel, c'était une chose que je souhaiterais éviter. Il était déjà difficilement vivable au quotidien, inutile d'en rajouter. J'avais beau l'aimer plus que tout, cela n'empêchait pas l'amour fraternel comme pour toute chose d'avoir ses limites. Alors, si les deux cent prochaines années, pouvaient se faire sans un Apollon qui boude j'en serais fortement reconnaissante. De toute façon, la femme décida de replier soigneusement son magasine. Signifiant soit, qu'elle acceptait ma proposition, soit qu'elle avait l'intention de partir. Si tel était le cas...Eh bien je pense que je pourrais, aisément convaincre mon frère de m'accompagner. Lui qui se plaignait tout le temps que je ne l'intégrais pas à mes sorties....
- C'est d'accord annonça la femme contre toute attente
Tranquillement, je m'approchais d'elle afin de nous téléporter toutes les deux. Généralement, je préférais un coin calme, sans passant. Mais au milieu du cohue de cet événement, personne ne remarquerais que nous venions d'apparaître. Comme quoi, cela avait du bon par moment l'agitation, je me devais de le reconnaître. Et pourtant, j'étais une adepte du calme et de la tranquillité :
- Tant qu'à faire dis-je plutôt que de nous appeler « hé machin là » ou encore « toi là-bas ». Je pense qu'il est mieux de se présenter par nos prénoms. Je me nomme Diane, enchantée
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- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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Elle était presque mignonne, notre petite déesse blonde comme les blés, à prendre des pincettes comme si elle avait peur des mots. Moi par contre, je n'avais pas peur des mots et encore moins de dire tout haut ce que je pensais tout bas. Aussi, j'avais mis les pieds dans le plat sans aucune subtilité - une fois n'est pas coutume, il faut dire que ce numéro de Vogue m'avait grandement agacée - pour lui signifier que c'était carrément moche. Parce que ça l'était effectivement et que je n'aime pas les mensonges. - D'accord je rends les armes, céda t-elle, assez facilement, je dois dire. Oui c'est moche, horrible, affreux et tous les synonymes qui vont avec. Néanmoins, je ne vois pas trop ce que l'on peut faire hormis rester là à trouver leur travail déplorable à moins que... Elle s'interrompit en pleine réflexion - sans doute pour mettre une emphase dramatique sur ce qui allait suivre, je faisais souvent cela pour donner plus de poids à mes propos. Je l'observai sans rien dire, le magazine toujours ouvert devant moi. Elle tapotait son menton avec un index. On aurait presque dit l'un de ces philosophes grecs plus barbant que les rapports de danger émis par Peur tous les deux jours. Et ce n'est pas peu dire ! Toujours est-il que Blondie ne me fit pas attendre trop longtemps pour lancer son idée "de génie". Réellement. Pour une fois il y avait dans ce monde quelqu'un qui avait une vraie bonne idée à la fois constructive, intéressante et digne de moi : aller à la Fashion Week de Paris. Riley aurait adoré. Non pardon : Riley y aurait défilé tellement je l'aurais rendue belle et classe. Les autres filles en auraient fait des cauchemars. A la mémoire de la splendide jeune femme que Riley aurait été, je me devais d'accepter. Pour cette raison et aussi parce que j'en mourrai d'envie depuis mon premier Vogue. Hors de question cependant de le lui montrer clairement. S'il y avait une chose que je savais faire, c'était intérioriser cette effervescence soudaine. Joie en aurait été bien incapable. Elle aurait déjà grimpé aux rideaux. Moi, je me contentai de hausser un sourcil puis de refermer soigneusement la revue avant de la poser sur la table basse. Aphrodite y verrait peut-être une utilité. Ou pas. Si elle avait autant de goût que je le pensais, elle le mettrait au feu. - D'accord, déclarai-je sobrement. Je me levai et la laissai nous téléporter. C'était bien plus pratique qu'un vol en business d'American Airlines. Et plus rapide aussi. J'avais déjà essayé la téléportation avec Aphrodite et trouvai cela "pas mal". Un peu surfait sans doute mais pas si désagréable qu'on pouvait se l'imaginer. De fait, j'acceptai qu'elle me touche pour le plus grand bien.
Nous arrivâmes au milieu d'une foule aux vêtements chamarrées de couleurs plus ou moins hideuses, aux bras couverts de bijoux de plus ou moins bon goût et aux coiffures parfois improbables et laides et parfois simplement laides. Un vrai cirque. Mais nous étions à Paris et je ne pouvais réprimer un sourire satisfait. Nous allions découvrir les nouvelles collections avant tout le monde, sans doute rencontrer des stars et drôlement nous amuser ! Je devais cependant d'abord m'acquitter des mondanités. Effectivement, elle avait vu juste. Hors de question qu'elle m'appelle Machine. Sauf si elle voulait finir la tête dans une poubelle et avec un parka immonde sur le dos. Et j'aurais osé en faire une photo pour la mettre sur Internet, tenez le vous pour dit. - Ah donc vous êtes Artémis, je suppose, commentai-je nonchalamment. J'espérais qu'elle ne pensait pas m'impressionner ? Parce qu'avec Aphrodite en colocataire et mon intelligence supérieure à la moyenne, j'avais fatalement deviner. Diane. Artémis. C'est kiff kiff chez les dieux. - Dégoût, déclarai-je, le menton levé en lui serrant la main. Vous pouvez m'appeler Deborah. Mais pas Deb, on est pas encore copines en dépit de ce petit voyage fort sympathique. Venez. Si tous les zouaves du coin marchent dans le même sens c'est qu'il y a un défilé à la clé. Sans attendre son avis, je l'entraînais par le bras avant que nos beaux visages ne soient piétinés dans la foule. Quelques minutes plus tard, après avoir joué des coudes et montré ma carte de visite - qui n'avait que peu de rapport avec la mode, mais la sécurité était apparemment illettrée - nous étions assise au premier rang, prêtes pour le défilé de Chanel. - Vous avez pris des tomates ? Juste au cas où. J'ai foi en Chanel d'habitude mais Vogue m'a fait très mal au yeux. Je leur intenterais un procès si jamais j'ai besoin de lunettes.