Ce frisson d'angoisse qui vous parcourt l'échine, cette excitation qui fait pulser votre cœur, cette petite larme qui perle le long de votre joue au détour d'une phrase... Qu'on se le dise une fois pour toutes : elles sont partout, je répète,
LES EMOTIONS SONT PARTOUT... surtout en mission ! Vous ne me croyez pas ? Eh bah qu'à cela ne tienne, voici la preuve par 11, ni plus, ni moins.
L'ascenseur émotionnel c'est par ici !
11 : L'envie (d'aimer ? Rien n'est moins sûr...)
Cette envie qui vous dévore quand Seb annonce une nouvelle intrigue à coup d'images étranges (ou d'indices trop évidents) ou qu'il promet que bientôt on aura accès au programme de l'été... et donc aux missions de l'été ! Ah ça, il sait nous faire envie, le Grand Manitou (dont je n'ai pas encore dit de mal, serais-je malade?). Et l'envie, ce n'est ni plus ni moins que le moteur qui nous motive à postuler dans ces missions folles, divines, émotionnantes, mortelles et j'en passe. Vous savez ce « je veux en être » que vous criez sans doute en trépignant derrière votre PC au point d'avoir l'air de souffrir de Parkinson ou de spasmes. Bah c'est ça, l'envie.
A noter que l'envie peut rapidement se transformer en jalousie quand on a pas la place dans la mission dont on rêvait. À consommer avec modération, on ne le répétera jamais assez. 10 : La curiosité (est un vilain défaut)
Et ça, on ne le répétera jamais assez non plus. La curiosité est une émotion à double tranchant. Quand on entre dans un temple divin, par exemple. Ou qu'on suit un génie qui cherche un insecte magique dans une caverne aux merveilles. Ou qu'on entre dans une maison délabrée. Ou quand on prend le chemin de Wonderland. Ou tout simplement quand on met l'un de ses personnages chéris dans une mission en se disant que ça va être fun. Parce que ça l'est. Mais des fois ça l'est plus pour le MJ sadique que le joueur...
*insérer rire diabolique ici*Alors je vous le demande. Oui, je VOUS le demande. Face à tout ce sadisme, ce sang, ces morts, ces horribles sandales aux pieds de Nora et ce stress engendré par les mission
COMMENT peut-on encore s'émerveiller de la vie ? Comment peut-on croire encore que les papillons virevoltent et qu'un Bisounours sommeille en chacun de nous ? Comment peut on encore s'émerveiller d'une mission ?
Eh bien figurez vous que j'ai demandé à Lily Jones qui m'a répondu ceci :
« J'ai vu tellement pire que maintenant ça ne me fait plus rien, et puis mon enfance a pas était faite que de joie alors je rattrape maintenant. La vérité c'est que je suis encore une enfant curieuse. » OK. Notez que cette réponse ne sert absolument à rien. Mais la Rédaction la remercie de sa participation.
9 : Les regrets (ou les remords ?)
... or almost Nothing?
On dit toujours que les regrets c'est mieux que les remords et c'est sans doute vrai. Pourtant, nous n'entrerons pas dans le débat linguistique sur la différence entre ces deux notions car sinon je vais perdre mes lecteurs. Nous dirons que les regrets peuvent être légion en mission et, à mon humble avis, surtout dans les missions divines : le regret que Phobos soit de ce monde, le regret que Riley ne le soit plus (je te hanterai avec ça, Nat, je te hanterai!) ou encore le regret que nourrit un certain caméléon, ce regret terrible qui le dévore... J'hésite à vous en parler. Je crois qu'il ne s'en est pas encore remis. Il me confiait d'ailleurs que c'est là LA chose qu'il aimerait pouvoir changer (s'il avait un Retourneur de Temps, par exemple, mais il n'en a pas).
Bon. Allez. Je vous dit : son pire regret c'est d'avoir tirer sur Hippolyte. Par contre il ne changerait rien au meurtre de Judah (je vois pas de quoi il cause) ni à son envoi en Angleterre après la disparition d'Arya (ça non plus j'ai pas suivi). Bref, Pascal regrette ce qu'il a été et ce qu'il est encore au fond, et il regrette d'avoir
"fait saigner une autre innocente". C'est pour ça qu'il a accepté la place de shérif,
"pour tout faire et changer la ville (et se changer aussi) en quelqu'un de mieux..." Et ça commence avec la mort de Riley. Bien joué cow-boy !
8 : Le doute (à ne pas confondre avec La Redoute, ça, c'est un magazine totalement dépassé)Si, si, là elle doute...
Non, je ne vous parlerai pas du doute selon Descartes, ni du magazine La Redoute car ce serait hors de propos.
Le doute, c'est une émotion que nous avons tous ressentie en mission. À titre d'exemple, je doutais beaucoup d'être un bon élément en mission lorsque
Day of the Dead a commencé. Et finalement, il se murmure dans les couloirs que je suis pas si mauvaise. Sans me vanter.
De manière plus périodique on peut douter de la façon dont l'histoire va se finir. Ou de ce qu'on a fait. Genre : OH MON DIEU MAIS QU EST CE QUE J AI FAIT ??? suivis de palpitations de stress et d'une envie de se ronger les ongles (c'est beurk, ça).
Autant la pelle à tartes ne pouvait pas avoir de conséquences sur le long-terme (ou alors c'est que les ustensiles de cuisine ont un lobby plus puissant que je ne pensais), autant en mission divine, c'est une toute autre histoire. Les répercussions sont tellement énormes (enfin, elles ont l'air, ou alors Seb fait toujours une montagne de pas grand chose) que le doute peut aisément se comprendre.
Il paraît toutefois que le doute se soigne et s'apaise. Avec du chocolat notamment. Ou des smileys gentils, des compliments. Ou un nounours à dos. Si vous doutez de vous, allez voir Maxine Littlepeas, je suis sûre qu'elle vous le prêtera pour faire un câlin.
7 : L'exaspération (eye roll)
Elle, je l'adore. Probablement parce que c'est une émotion que je ressens souvent dans la vie. Rouler des yeux ? Ce n'est ni plus ni moins que l'un de mes sports préférés. D'ailleurs, c'est l'un des signes physiques de l'exaspération, au même titre que les boutons rouges sont une manifestation biologique de la varicelle.
Pour revenir à notre amie Exaspération, elle se manifeste à diverses occasions. Quand le méchant dans l'intrigue fait son méchant (OK, il est payé pour ça mais c'est exaspérant). Quand Elliot avec un seul T fait ENCORE une connerie. Quand il faut 5 posts à Aryana pour comprendre ce que c'est qu'une « soirée mousse » dans la bouche de Lily (à ce titre, j'espère qu'il y a aussi des « matinées mousse » dans sa bouche, sinon elle a une hygiène buccale de chiotte). Quand il y a ENCORE un jeu où on se déshabille dans la mission divine du moment. Quand Maxine prend ENCORE une expression au pied de la letttr. Etc etc. L'exaspération est partout, surtout dans les roulements d'yeux de Dégoût.
6 : Le scepticisme (l'émotion, pas le courant philosophique)
Si, si, elle a une tête sceptique, y a pas de doute...
Le RPGiste que vous êtes est généralement atteint de scepticisme quand le MJ, l'intrigue ou un autre joueur vous propose une action qui a l'air d'être une mauvaise – si ce n'est une très mauvaise – idée. Le scepticisme du joueur peut également être partagé par le lecteur. Exemple concret : j'étais sceptique quand j'ai vu dans la mission Wonderland que les joueurs étaient transformés en fleurs. Je me méfie donc (car le scepticisme peut entraîner la méfiance comme effet secondaire, par exemple quand un personnage nommé Billy Bond apparait) de ce qu'il va se passer ensuite. Après les fleurs, quoi ? Le déluge ? Les légumes ? Les canards ? Le changement de sexe ? Tout est possible à Wonderland. Moi je suis sceptique et bien contente de pas en être. Si c'est pour devenir une tomate, je passe.
ATTENTION ATTENTION NOUS ENTRONS DANS LE TOP 5 DES EMOTIONS5 : La Colère (ou comment voir la vie « en rouge et noir »)
La colère, c'est ce sentiment qui vous donne envie a) de poser votre journal violemment sur la table et de taper du point b) de jeter votre PC par la fenêtre c) de tuer un personnage. C'est une émotion violente et on le répétera jamais assez : la violence, c'est mal. Mais ça peut faire vachement de bien. Créer une poupée vaudou à l'effigie de Xibalba (tu le jouais bien, Even, mais bordel ce que je t'ai haï), secouer Pascal ou Billy Bond comme un prunier ou de se changer les idées comme Robyn qui me confiait récemment :
« Bien entendu que faire des gâteaux ça permet de décompresser ! C'est ce qui me calme, qui me permet de m'occuper l'esprit et de me sentir maître de mon monde. Sinon, j'aime bien entretenir ma Lucille, manger des oréos et imaginer des voitures en pâtisserie. Après, je ne sais pas me gérer, j'aime céder à la colère »... Mouais. Ça partait d'une bonne intention mais je suis pas si sûre qu'elle soit un exemple à suivre en fin de compte.
4 : La Tristesse
La tristesse, c'est triste. Voilà.
Plus sérieusement, la tristesse c'est particulièrement atroce comme émotion. Ça fait pleurer plus que ces saletés d'oignons et personnellement ça me donne mal à la tête. Pour moi, le comble de la tristesse c'est la mort de Riley. Comme je le disais à Nat j'espère que Kleenex lui reverse des royalties vu le nombre de mouchoirs qu'on utilise à cause d'elle.
Mais plus généralement, la tristesse c'est aussi quand Pitch et Sab décident de mourir, comme ça, au détour d'un post sans qu'on ait rien demandé. Et sans qu'on sache s'ils vont revenir. Ou quand Nat tue une autre enfant, Eleanor (parce qu'apparemment elle a un souci avec les petites filles).
Bref, la mort, c'est triste. Et la tristesse, c'est mortel.
Mais – parce qu'il y a toujours un mais – les yeux de cocker battu c'est toujours un bon plan pour susciter la compassion ! Notamment celle des gens dont c'est le métier tel, par exemple (totalement choisi au hasard) : Christopher le pompier ! Bref, je l'avais sous la main donc je lui ai demandé si la compassion qui l'habite était vendue avec son uniforme ou est si se cultive à part ? Et voici ce qu'il m'a répondu :
« Je pense que c'est inné, inculpé par l'éducation des parents entre autres. Et puis plus tard ça se développe, une fois qu'on a passé l'âge d'être bête et de faire des conneries, faut bien qu'on choisisse un métier. Alors entre mon côté casse-cou et ce besoin inéluctable d'aider mon prochain... L'uniforme de pompier me scie à merveille ! Et puis pour ne rien gâcher, ça fait craquer les filles ! »
Ouais, il s'est senti obligé de faire sa petite promo alors qu'on lui avait pas demandé. Of fucking course.
3 : Le Dégoût (et des couleurs...)
Sans conteste mon émotion préférée *dit-elle sans être biaisée le moins du monde*. Sans. Déconner. Le dégoût c'est génial. Non en vrai, le dégoût, bah... c'est dégoûtant. Il se manifeste souvent par des nausées, des hauts le cœur voire une douleur oculaire quand vos yeux voient ou lisent des choses révulsantes (ou des fautes d'orthographe). À titre d'exemple, voici ce qui pourrait vous dégoûter en mission : quand Rosalie vomit sur Clara et déclara qu'elle ne lui payera pas le pressing (et qu'elle en parle dans un sujet de flood en pensant que je ne vais pas en parler après, l'innocente enfant), la chemise d'Aaron dans
Le Pouvoir des Trois, les sandales de Nora dans
L'aventure intérieure, la moustache de Pierre Niney dans son nouveau film... Vous l'aurez compris, le dégoût survient devant l'immonde, l'ignoble et le manque de classe.
2 : La Peur (qui donne des ailes... comme RedBull)
Vous avez des palpitations ? Des sueurs froides dégueulasses dégoulinent dans votre dos ? Vos genoux claquent plus d'un dentier dans la bouche d'un octogénaire ? Vous hyperventilez et sentez une irrésistible envie de souffler dans un sachet en papier marron ? Pas de panique – enfin, si – vous avez juste... peur. Et avoir peur en mission c'est totalement normal ! Attendez, vous avez vu qui sont nos MJ ? Seb qui loves it light (le fou!), Nat qui tue des enfants, Maxine qui se drogue au thé de Wonderland... Moi aussi j'aurais peur dans ces cas là ! Pas vrai, Figue ?
Et puis... il a cette fameuse épreuve, dans les missions. Mais siiii, vous savez. Le dé. Le fameux dé. Celui qui décide littéralement de votre vie ou de votre mort ! Le dé, quoi ! L'angoisse ultime encore plus angoissante quand on en lance deux.
Et si avec ça vous n'avez toujours pas peur nous pouvons aussi vous proposer les cauchemars de Pitch, Elliot qui joue avec du sable, les cheveux gras de Judah ou encore Davy Jones. Ce n'est pas le choix qui manque. N'est ce pas Peur ? Et toi, c'est quoi qui t'as fait peur dans
L'aventure intérieure ?
« Vous voulez parler des mini Lily qui m'ont sauté dessus pour me faire un câlin ? Ou de la fois où elles ont voulu faire un feu de camp à l'intérieur du corps de leur hôte ? Ou du moment où j'ai vu un humain miniature pour la première fois ? Ou quand je me suis vu, tout grand et avec plein de cheveux ? *hyperventile* Je... je crois que le pire du pire, le plus effrayant, ça a été... l'hôpital. Ca, c'était vraiment horrible. Même si... la tête humaine de Colère est très intimidante aussi. Mais ne lui dites pas que j'ai dit ça !!! »
On avait dit UN exemple mais c'est pas grave, il est un peu lent. Nora, un conseil pour lui, toi qui tout vu, tout testé, tout perdu ?
« De ne plus avoir peur » me répond-elle. Su-per. Avec ça on va aller loin.
1 : La Joie (de vivre)
Non, je ne cherchais pas à faire allusion au roman hyper déprimant de Zola. Parce que la joie, c'est clairement pas ce bouquin. N'est ce pas, Diane ? La joie c'est des papillons dans votre estomac, un sourire débile sur votre bouche, une envie irrésistible de rire et de sourire, des yeux qui brillent, une Riley vivante. C'est ça, la joie. C'est aussi voir Xibalba mourir (OK, c'est peut-être du sadisme mais ça m'avait fait plaisir), voir Pitch ressusciter, organiser une crêpes party après une mission, faire du toboggan dans les artères des gens et, bien sûr, se dire qu'on a survécu à une nouvelle mission, qu'on est rentré chez soi en un seul morceau et qu'on pourra donc remettre prochainement notre vie en jeu. Dans la joie et la bonne humeur, évidemment !
Et pour poursuivre ce top qui s'achève déjà, je vous invite dès à présent à me parler des émotions que VOUS ressentez en mission et pourquoi pas carrément me proposer VOTRE top émotionnel ?
Et avant de rendre l'antenne, un grand merci à Nat, Seb, Nuggets, Chaton, Chris et le Caméléon pour leur contribution on ne peut plus essentielle à ce top 11. A vous les studios ! (et les commentaires)