« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Y avait-il plus déprimant qu’un 14 Février dans ma situation ? Honnêtement, je ne pensais pas… Si je pensais jusqu’alors ne pas avoir été au fond du gouffre, je l’étais décidément bel et bien. J’avais horreur de me renfermer sur moi comme ça, de me morfondre, j’avais l’impression de perdre tout contrôle de ma vie, de mes sentiments et j’aimais pas ça… déjà que je ne contrôlais pas des masses ma vie en période normale… Eavan n’avait plus jamais donné signe de vie… Après tout, pourquoi il m’en aurait donné, hein ? Il était juste mon employé, je l’avais embarqué dans une histoire qui avait failli le tuer ou qui lui avait vraiment fait mal pour de bon… je m’attendais à quoi, franchement ? Puis c’était pas comme s’il avait montré qu’il tenait à moi ou qu’il m’appréciait… Je m’étais sûrement fait des films, comme d’hab et une fois de plus que ça faisait mal de revenir à la réalité ! J’avais été assez conne de croire qu’il allait m’inviter au bal de Noël… non mais vous y croyez ?! J’étais pitoyable… vraiment… Mais non… 3 mois après, toujours pas un signe de vie d’Eavan, même pas un orteil, à croire qu’il me fuyait ou je savais pas quoi… J’avais tenté de le retrouver mais je n’étais pas aussi douée qu’il l’était… Puis au fil du temps, j’avais fini par lâcher prise, tout simplement.
Et nous voilà à la Saint-Valentin… je suis généralement ouverte à cette fête qui me fait toujours sourire… être célibataire un 14 Février ne m’avait jamais fait peur ou dérangé et je ne comprenais absolument pas les messages de « courage vous suicidez pas » qu’on pouvait voir sur les réseaux sociaux à l’approche de la fête… j’avais jamais eu l’impression d’avoir besoin d’être en couple pour être heureuse, même si c’est vrai que ça apportait un petit plus non négligeable… les premiers mois d’une relation. Mais cette année, j’avais juste envie d’être de mauvaise foi, de ronchonner en utilisant le discours qui me révulsais habituellement : « c’est qu’une fête commerciale »… oui… mais tout est commercial ducon, bienvenue dans la mondialisation ! Bref…
Je déambulais parmi les vitrines plus kitsch les unes que les autres, on se serait presque cru au Danemark… avec ce rose à faire vomir, ces méga cœurs et les paillettes… On ne lésinait pas sur la fête de l’amour… Je me demandais bien ce qu’en pensait Aryana, la mère d’Elliot d’ailleurs… je lui avais jamais demandé, mais c’était intéressant de savoir… Sauf que voilà, pour rien départir de mon malheur… j’étais toute seule… Ouais… Bon ok, j’exagérais à peine… J’avais toujours Regina, Henry, Mary Margaret ou Emma, mais ils faisaient partie de ma famille proche et je n’avais pas spécialement envie d’avoir une conversation sur mes états d’âme et ma famille biologique avec eux, ça me faisait bizarre et ça leur faisait du mal… alors à quoi bon ? Mais tous les autres étaient partis… Y’a rien de plus déprimant qu’une coloc’ vide, je vous le dis-moi… Plus de Diane, plus d’Apollon, plus de Louise, plus de Peggy… ça donnait la vague impression d’avoir été la seule à pas avoir été invitée à une super fiesta… Bon je savais pas ce qu’ils foutaient là-bas, ni même où ils étaient vraiment ou s’ils allaient bien… Ce qui m’inquiétait tout de même un peu… Elliot aussi était parti… c’était lui qui gérait la partie « sourire d’Alexis » quand ça allait pas généralement… Mais il fallait que je me rende à l’évidence… il était marié maintenant… il aurait sans doute moins de temps pour tout ça…
C’était pile au moment où je pensais à ça que je l’avais vu. Elle était à l’autre bout de la rue et nos regards s’étaient soudain croisés. Après un court instant d’hésitation, je l’avais vu sourire en me faisant un signe de la main avant de s’élancer vers moi. Un peu surprise (voire carrément), je me retenais de justesse de regarder derrière moi pour vérifier que c’était bien à moi que ce sourire, ce mouvement de la main et cet élan étaient destinés… Mais ça n’aurait peut-être pas été très poli… Et le temps que je finisse de me poser la question qu’elle était déjà-là, devant moi :
- Salut Lily ! Comment tu vas ? Je ne savais pas que t’étais restée à Storybrooke !
C’était vrai, j’aurais pensé qu’Eliot l’aurait amené avec elle… première Saint-Valentin seule, alors qu’elle était mariée, sans son mari justement parti on-ne-sait-où… y’avait peut-être pire que moi de ce côté-là… Quoi qu’elle avait pas spécialement l’air de s’en formaliser… Cette fille avait l’air sympa… on avait jamais vraiment parlé… Notre relation avait plutôt mal débutée… l’histoire habituelle en somme, t’es amie avec un mec et paf la copine se met en tête que tu veux lui piquer… mais Ellie avait dû lui faire comprendre que j’étais inoffensive et maintenant qu’elle était mariée, elle devait se dire qu’elle n’avait vraiment plus rien à craindre, même si moi j’en étais persuadée depuis le début de l’histoire de l’humanité. Alors si cette absence de tout le monde pouvait nous rapprocher, pourquoi pas ? Et si ça pouvait me changer les idées…
Lily Olyphant
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"Attends, tu ne peux pas me lâcher ! Pas aujourd'hui, c'est la saint valentin ! Tu ne te rends pas compte de ce que ça représente pour moi de t'avoir à mes côtés aujourd'hui !"
Je lui tenais le bras pour l'empêcher de partir, mais il tentait tant bien que mal de se libérer. Puis, une fois qu'il avait réussi à me faire lâcher prise, je lui avais fait une pichenette sur l'épaule et il s'était plains que ça faisait mal.
"Je comprends... Ne t'en fais pas... Tu as sans doute des choses plus importantes à faire que de rester avec moi. C'est pas grave... Ca ne fait rien..." avais-je dit avec une petite moue toute triste. Je me serai bien mise à pleurer, mais ça aurait fait couler mon mascara.
"Non mais va t'en, part. De toute façon on fini toujours par m'abandonner. Regarde Elliot est partit aussi."
"Mais il va revenir. Vous n'avez pas rompu."
"Oui, mais pour la Saint Valentin il n'est pas là, du coup c'est comme si j'étais célibataire, toute seule, abandonnée... Avec un zoo sur les bras et des lions sauvages à dompter."
"Je n'entrerai plus dans cette cage. Je l'ai déjà fait une fois et je me suis fait limite dévorer par eux !"
"Mais ils ne te toucheront pas, tu es le Roi !"
"Pas avec eux, ce sont des... des... regarde ! Regarde leurs yeux ! Ils me dévorent déjà !"
"Simba..." avais-je murmurée avec une toute petite voix suppliante, mais il n'avait rien voulu entendre. On avait continué notre discussion jusqu'aux portes du zoo.
Sous prétexte qu'il avait prévu de passer la Saint Valentin avec Nala, il ne voulait pas m'aider. Pourtant c'était censé être un ami. Et j'étais son amie dans le besoin. C'était un mauvais lionceau s'il ne répondait pas à mon appel. Je suis sûr que dans le monde des contes, il répondait toujours aux appels de éléphants ! Là il faisait de la discrimination !
"Ok, part, c'est pas grave, de toute façon... Ohhhh ! Alexis !!! Ma belle !!!"
Je m'étais précipitée vers la jeune femme, avant de la prendre dans mes bras, puis de lui prendre le bras et de l'amener en direction du zoo.
"Ca va super ! Je suis à Storybrooke et Elliot n'est pas là ! Mais c'est génial, car le zoo du coup est tout à moi et je fais tout pour qu'il..."
Je m'étais arrêtée de parler, me disant que je devrai plutôt refaire le coup de la fille désespérée de ne pas y arriver. De ce fait, j'avais changée ma voix, prenant un air plus triste.
"En fait ça ne va pas trop. En ce moment c'est dur sans Elliot et tout le zoo à gérer. Je voulais faire de mon mieux, mais... Une entrée pour la jeune femme, elle est mon invitée !"
Je m'étais stoppée pour annoncer gaiment à la guichetière que j'offrais une place à mon amie.
"Enfin voilà, en ce moment ce n'est pas ça. Y'a tellement à faire, surtout qu'aujourd'hui c'est la Saint Valentin. Y'a beaucoup de monde qui vient, mais les animaux aussi ont besoin de fêter ça, du coup j'ai décidée de nettoyer toutes les cages, tous les enclos, mais on manque cruellement d'employé."
J'avais serrée un peu plus son bras pendant qu'on marchait, avant d'ajouter...
"Enfin on manque surtout d'amis. D'amis qui nous aident dans notre tâche. Tu sais, y'a très peu de gens aujourd'hui qui se comportent comme de véritables amis et qui acceptent de passer une journée au zoo sans être... payée."
J'avais jetée un petit coup d'oeil en direction d'Alexis, pour voir si elle se sentait concernée et prête à m'aider pour pas un sous.
"Surtout que les girafes ça ne demande pas trop de travail."
Il me fallait l'argument choc, mais je n'arrivais pas à le trouver. Oh si !
"En plus elles me font penser à Elliot avec leur grand cous, du coup je n'ai pas trop envie d'aller changer leur enclos aujourd'hui et de les nourrir. C'est dur déjà de vivre sans lui ma première Saint Valentin en tant que femme mariée, mais là c'est encore pire si je dois m'occuper des giraffes qui lui ressemblent tellement."
Je m'étais stoppée et j'avais lâchée son bras pour lui prendre la main, tout en lui faisant face et en tentant d'imiter ce chat dans le dessin animé et ses yeux auxquels on ne pouvait pas résister.
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Lily était… un peu trop aimante aujourd’hui… Je tentais de vérifier son haleine tandis qu’elle me parlait pour y déceler des traces d’alcool. Ben oui… elle était peut-être tellement désespérer de passer sa Saint-Valentin seule qu’elle s’était peut-être « mise bien » avec… disons… Un quart de Champomy ? De ce que j’avais vu à son mariage, il ne lui en fallait pas beaucoup pour finir « trompette »… Il fallait quand même dire que l’entendre m’appeler « ma belle »… était plutôt étrange. J’avais eu un sursaut plutôt choquée : j’aimais donner des surnoms affectueux mais j’avais toujours eu un peu de mal à les recevoir quand je n’avais pas l’impression de connaître la personne si bien… Et comme à mon habitude, je me mettais à douter : était-ce sincère ou… sournois ? Je préférais me méfier, surtout qu’elle s’était mise à me pousser en direction du zoo avec une énergie débordante. Soit mon odorat me faisait défaut soit… ben elle était pas bourrée… mais devait plutôt péter la forme… enfin… avant qu’elle change radicalement de comportement pour se contredire complet en rectifiant ses dires : elle n’allait pas super en définitive et c’était plutôt compliqué de gérer le zoo. Je fronçais les sourcils en tentant de suivre ce qu’elle était en train de me dire : elle s’en sortait ou pas finalement ? Et je me rendais compte, un peu surprise, qu’elle était parvenue à me traîner jusqu’à l’entrée du zoo où elle précisa que j’étais son invitée et que donc, j’entrais gratuitement.
- Oh… Ben merci Lily, c’est très gentil !
Stupide Alexis, naïve Alexis ! Son geste me toucha durant… les 10 premières secondes à vrai dire. Passer ce délai, je compris rapidement qu’elle ne m’avait pas amené là pour me faire profiter d’une visite guidée mais pour un dessein… bien plus démoniaque… Enfin bon, j’exagère un peu mais voilà, au moins, je vous plante le décor. Elle manquait cruellement d’employés hein ? Et elle me ressortait le coup de la Saint Valentin ?! Je commençais à me dire que c’était bien moins Elliot que les employés qui lui manquaient en cette journée et qu’elle essayait juste de me prendre par les sentiments, la fourbe ! Elle était pas la fille cachée d’Hadès, elle, par hasard ? Quoi qu’à la réflexion, valait peut-être mieux pas… c’était glauque sinon ce mariage entre frère et sœur… on se serait cru chez les Hamishes… bref… je m’égare. Mais on en était quand même pas loin… Entre mon patron qui me payait comme ci comme ça mais qui me mettait nu dès qu’il le souhaitait et elle qui m’exploité pendant mes jours de congés… J’étais vraiment une bonne poire ma parole… Et voilà qu’elle me sortait maintenant que les girafes lui rappelait le manque cruel que lui infligeait Elliot… j’avais envie de lui éclater de rire à la tronche tant ses efforts étaient incroyables et véhéments mais ça n’aurait peut-être pas été super poli…
Je me contentais donc de la laisser finir son monologue avec ses arguments de chocs tandis qu’elle s’agripper à mon bras en tentant de me faire des yeux de Chat Potté. N’y tenant plus, je la toisais avec une moue à la foi peu convaincue et amusée. Cette fille c’était… bref… elle allait bien avec Elliot, des vrais calamités tous les deux… et exploiteurs d’amis à leur temps perdu… Mais avais-je mieux à faire de ma journée ? Je vous le demande… J’étais pas super à l’aise avec les animaux mais passer une journée au zoo ça pouvait être sympa au fond et qu’elle compte pas sur moi pour travailler à 200% sans être payer… j’allais l’aider mais pas me tuer à la tâche non plus ! Et puis si ça pouvait nous rapprocher… Je retirais alors mon bras de ses griffes, enfin de ses mains, avec toujours la même moue amusée avant de lui lancer de fond de ma pensée :
- Tu sais Lily… Si t’as besoin d’aide parce que tes employés t’ont lâchés, tu peux me le demander simplement sans avoir besoin de me faire une comédie pareille hein ! T’es la femme de mon meilleur ami, si t’avais besoin d’aide, t’avais juste à me le demander… Par contre je te préviens, c’est toi qui paye le repas du midi, c’est ma rémunération, ça marche ?
Je lui avais tendu ma main avec un sourire, comme un deal et elle avait fini par me la serrer. Puis je soupirais.
- Bon… Montre-moi donc ces girafes qui ressemblent taaaaant à Elliot.
Oui… je me moquais… mais gentiment. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle me foutais dans un vestiaire pour me demander de mettre une espèce de combi kaki moche tout en me filant mon matériel de combat. C’était décidément la meilleure Saint-Valentin de ma vie…
Lily Olyphant
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J'étais restée bloquer quelques instants sur la requête d'Alexis. Elle voulait bien bosser pour moi aujourd'hui et ne pas être payée, à condition que je lui fournirai le repas de midi. Je n'avais pas songé du tout à ce que tous ces gens que j'avais réussi à recruter pour la journée, devraient se sustenter à un moment ou à un autre. Peut-être que je pouvais leur donner ces trois cartons de barres céréales que j'avais trouvé dans la réserve d'Yzma et qui étaient périmés depuis plusieurs années. Est ce que c'était dangereux ? Ce n'était que des céréales, le risque était minime, n'est ce pas ?
"Ca marche !"
Sans plus attendre, je l'avais conduite dans un vestiaire où on pouvait se changer et enfiler la traditionnelle tenue kaki qui permettait de se faire reconnaître dans le zoo. Comme ça si quelqu'un avait la moindre question, ou si un enfant vomissait quelque part, on pouvait s'occuper d'eux sans le moindre problème. J'espérais qu'Alexis ne rencontrerait pas ce genre de soucis, mais juste au cas où, j'avais glissé un plan du zoo dans la poche arrière de sa combinaison, ainsi que quelques sacs au cas où.
"Prend des gants aussi !" m'étais-je exclamée en lui montrant une étagère où il y en avait une tonne et de toutes les couleurs. Je lorgnais sur celles en roses qui lui iraient bien au teint, mais je voulais la laisser décider seule. Une fois au dehors, on s'était dirigées vers les girafes et j'avais regardée au loin l'enclos des hyènes dont personne s'était encore occupée. Je me demandais bien qui je pourrai trouver pour aller les nourrir. Ca allait bientôt faire vingt quatre heures qu'elles n'avaient pas mangées et elles se montraient de plus en plus agressives. Comme si c'était ma faute si personne pouvait s'occuper d'elles. En tout cas il n'allait pas leur arriver la même chose qu'aux hippopotames. C'était une promesse que je m'étais faite.
"Regarde, elles sont là toutes les trois ! Un, deux et trois."
Je m'étais mise à les compter, fière que les trois étaient vraiment là, car la semaine passée on en avait perdu une. En tout cas là tout était en ordre. Je m'étais tournée vers Alexis en lui indiquant un seau et un rateau juste derrière elle, près d'un cabanon.
"Tu vas voir, c'est très facile. Il suffit de prendre ce seau et le râteau et de nettoyer ce qu'ils ont fait."
Mon sourire était des plus radieux. J'avais parlé de les nourrir ? Mais c'était évident qu'on ne pouvait pas les nourrir dans un enclos sale.
"Mais après tu peux les nourrir ! Y'a tout ce qui faut dans la grande salle là bas. D'ailleurs c'est aussi là bas qu'ils vont se reposer le soir. Tu verras ça sera super !"
Car oui, je comptais bien la faire rester jusqu'à la fermeture. Mais en échange elle aurait toutes les barres de céréales qu'elle pourrait avaler.
"Oh mais qui voilà ? Ta nouvelle proie maman ?"
Neil s'était approchée de nous avec une salopette en jeans, de grosses bottes et des gants jaunes. Elle avait également un balai en main qu'elle avait déposée juste à coté du grillage avant de venir faire coucou à Alexis, puis de me prendre dans ses bras.
"Ca va, tu t'en sors avec les kangourous ?"
"Super !" avait-elle dit en tendant son pouce bien levé face à moi. J'étais contente qu'elle s'amusait avec les kangourous.
"Tu peux aider Alexis si tu veux. Elle va s'occuper des Elliot !"
J'avais hoché la tête plusieurs fois, avant de faire une bise à Neil, de tapoter sur l'épaule d'Alexis et de me diriger vers l'entrée du zoo.
"Hum... Elle t'as promis quoi en échange à toi ?"
Alexis E. Child
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Il y avait pas dire… Lily débordait d’une énergie à revendre… j’avais presque du mal à la suivre… Elle marchait à allure rapidement et s’exclamant toutes les 5 secondes d’une voix surexcitée en me montrant tout sur son passage. J’avais tenté d’être polie et d’écouter tout avec attention mais j’avais fini par capituler au bout d’un certain temps, ne faisant plus qu’hocher la tête de temps à autres… Elle avait bu 15 litres de café ou quoi ?! Au moins, ça faisait plaisir de voir qu’elle était pas au bord du gouffre… Elle m’amena à la réserve où elle me proposa de me changer pour opter pour la fameuse combi-moche kaki… Puisqu’il le fallait… Elliot pourrait pas dire que j’avais pas fait d’effort pour me montrer gentille et apprendre à la connaître. Pas vraiment pudique depuis que je bossais au Rabbit Hole, j’avais enlevé mon T-Shirt et mon jean devant elle pour enfiler la combi. En même temps, c’est pas comme si elle m’avait vraiment laissé du temps quoi… Puis elle m’avait montré les gants et j’avais pris machinalement les gants bleus… j’adorais le bleu… même si c’était pas la couleur qui me collait plus au teint… On me collait toujours du rouge… alors j’avais fini par aimer le rouge aussi… Mais Lily… Je l’avais déjà vu loucher fortement sur les gants roses. Il était HORS DE QUESTION que je me prenne du rose, vu ? C’était… berk, j’aimais pas… Sauf qu’en voyant sa mine plus que déçue et sa moue peu convaincu par mes gants bleus, je levais les yeux au ciel et expulsant un petit rire exaspéré et récupérait les gants roses avec beaucoup de mauvaise volonté, un sourire forcé et un regard appuyé !
- Là… T’es contente ?
Apparemment oui vu le beauuuu sourire rayonnant qu’elle m’accorda avant de reprendre sa marche en direction des girafes. Comme j’avais commencé à le comprendre à force de passer devant des éclos d’animaux où se trouvaient le tout Storybrooke suant à grosses gouttes… Elle ne m’avait pas laissé en reste. Il ne s’agissait « juste » de nourrir les girafes, non non non, il s’agissait bien de nettoyer leur bazar AVANT d’avoir l’opportunité de les nourrir… D’ailleurs je me demandais bien comment faire… J’étais pas certaine que Lily le savait plus que moi… C’est qu’elles avaient de looong cous ces trucs-là… Une voix familière me tira alors de ma rêverie tandis que je retournais pour observait Neil qui s’approchait de nous en souriant. Je lu rendais son signe de main avec la même gentillesse et observait sa tenue tandis qu’elle saluait sa mère. Elle avait eu la chance d’échapper à la combi-moche elle… ça devait être l’avantage d’être la fille de la patronne, allez savoir ! Visiblement elle s’occupait des kangourous… et à présent des girafes avec moi… J’étais vraiment soulagée d’entendre cette nouvelle.
Je n’avais avec jamais trop eu l’occasion de papoter avec Neil. Elle me semblait sympathique bien que plutôt mystérieuse… C’est vrai quoi, Elliot avait failli péter un plomb en apprenant qu’il allait être papa et après quelques mois de vie normal, pouf, elle était devenue une véritable adulte ! Comment on élevait une adulte au juste ?! Elle avait déjà sa propre vie, son propre passé… Elliot et Lily avaient dû l’élever dans une autre vie, mais dans celle-ci, ils devaient faire avec… J’aurais eu du mal à accepter si j’avais été à l’heure place… Et ça ne devait pas non plus être simple pour elle qui devait faire finalement avec des parents plutôt débutants en la matière…
J’avais toujours eu du mal à appréhender les personnes plus ou moins «étrange » et mystérieuses et Neil entrait clairement dans cette catégorie… Elle avait vécu une autre vie, dans un autre monde… j’ignorais complètement si elle connaissait l’autre moi, celle de sa « dimension temporelle » dirons-nous…. Est-ce qu’on s’entendait bien ? Est-ce qu’elle me détestait ? Et si ça se trouvait j’étais une parfaite étrangère… Ce qui signifiait que soit Elliot et moi on serait plus si proche dans un futur plus ou moins lointain… soit… j’étais morte… Gloups… On était vraiment obligé de répéter ce qu’il s’était passé dans son passé ?! Toutes ces questions me donnaient le tournis et c’est sans doute ce qui expliquait que j’avais quelque peu de l’appréhension avec elle… J’étais pas certaine de vouloir savoir mais j’étais bien trop curieuse… Et quelque chose me disait au fond de moi que si je restais à ses côtés, j’allais mourir d’envie de lui poser toutes sortes de questions auxquelles elle ne pourrait sans doute pas répondre tant pour mon bien que pour le bien de l’espace-temps… et ça allait me ronger et me bouffer et gna gna gna ! Quand Elliot était venu me dire qu’il allait devenir papa, je m’étais préparé à pouponner, j’aurais été prête à ce qu’elle m’appelle tata Alexis, prête à devenir sa marraine même ! Mais là… elle avait déjà tant vécu… C’était plutôt bizarre comme situation…
- Ben… Pas grand-chose pour être honnête… Elle m’a fait le coup de la jeune mariée esseulée, elle est plutôt bonne comédienne je trouve ! Et elle m’a promis le repas du midi… mais j’ai l’impression qu’elle va encore tenter de m’avoir…
Je lui sourais avant de laisser échapper un petit rire.
- Enfin bon… Si ça peut l’aider… Je dis pas non ! Elle est un peu de ma famille maintenant… Je considère Elliot comme un frère… Enfin ton père quoi… Enfin… ce qui fait que t’es aussi un peu de ma famille…
Je m’embrouillais… ça dégénérait.. Je rajoutais précipitamment :
- Enfin si tu veux bien hein !!! Je veux te forcer à rien… C’est juste… que l’amitié est quelque chose de très important pour moi… comme la famille…
C’est aussi le cas dans ta dimension ?! Noooooon Alex’, retiens ta question !! Je me dirigeais vers la porte en me raclant la gorge avant de lui proposer avec un sourire :
- Tu veux m’aider ?
Elle m’avait emboité le pas et j’étais entré dans l’enclos avec mon seau et ma grande pelle tout en regardant les girafes, la bouche légèrement entrouverte. C’est qu’elles étaient impressionnantes !
- Désolée, je risque d’être un boulet pour toi, j’ai jamais fait ça, je risque de te poser pleins de questions mais… C’est cool je trouve… enfin je veux dire… qu’on fasse ça toutes les deux… c’est sympa de te connaître, j’ai… j’ai l’impression que j’ai un peu foirée cette partie… t’étais bébé et d’un coup pouf ! T’étais plus bébé…
Ça n’avait plus aucun sens… j’étais vraiment débile ma parole…
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| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
"Hum... non, je ne pense pas qu'elle va t'arnarquer pour le repas de midi, mais un conseil... achète toi quelque chose aux distributeurs. La semaine dernière Carlos a fini à l'hôpital à cause d'une indigestion. Maman est adorable, mais elle est devenue très économe, ce qui n'est pas bon quand il est question d'oeufs frais."
J'avais fait un petit air de dégoût à Alexis pour lui faire comprendre que moi aussi j'avais goûté au gâteau que maman avait préparée pour tout le monde. Fort heureusement, on avait eu qu'un cas grave et beaucoup de malades. Ce qui l'avait forcée à recruter encore plus de monde, si bien qu'on s'était limité marché dessus pendant une journée. Mais ça c'était avant que la moitié s'était mise à démissionné. Le pire c'est que maman ne comprenait pas pourquoi on ne restait jamais longtemps à bosser ici.
"Faut pas te sentir obligée de dire oui à tout. Surtout si t'as d'autres choses à faire. On est le 14, t'as surement une sortie de prévue ce soir."
Je lui avais dit cela avec un petit sourire avant de me rendre compte que si elle n'avait personne, c'était peut-être mal venu de lui parler de ça. En tout cas elle avait enchaînée sur l'amitié et c'était pas plus mal, car oui, ça me tentait bien d'avoir un lien d'amitié avec elle aujourd'hui aussi. Quoi qu'il en soit, vue qu'elle s'embrouillait, j'avais pas répondu de suite, la laissant continuer. J'adorais l'entendre s'enfoncer, c'était amusant.
"Hum... Je ne sais pas trop comment faire non plus. Je me suis déjà occupé de pas mal d'animaux ici, mais jamais des girafes. Mais on verra bien, après tout ce sont des animaux agréables, ça devrait se faire tout seul."
Toujours armé de mes gants jaunes, grosses bottes et de ma salopette, mais aussi d'une pelle, j'avais suivie Alexis en direction des girafes. Elles étaient trois, grandes, majestueuses et affamées. Je pouvais les voir étendre leur cou afin d'atteindre les branches les plus basses. C'était un spectacle amusant.
"Je suis d'accord." avais-je répondu à Alexis un peu en décalé.
"Pour l'amitié entre nous, enfin pour mieux se connaître. T'as raison, quand tu m'as vue la première fois j'étais toute petite et boom, me voilà toute grande. Pas autant que toi. Enfin je crois. Tu mesures combien ?"
Je m'étais approchée d'elle avec ma pelle pour tenter de voir notre différence de taille. Elle devait faire quoi ? Dix centimètres de plus que moi ? C'était souvent le cas qu'on était plus grand ou grande que moi.
"Tu me bats un peu, mais ça doit être à cause de tes talons que tu n'as pas."
J'avais dit cela d'un air très sérieux, tout en hochant la tête plusieurs fois et en pinçant les joues. Elle était plus grande quoi qu'il arrivait. J'avais achevé mon instant boudeuse par un petit sourire.
"Tu sais ce que je me demande ? C'est pourquoi Elliot a tenu tant que ça à offrir un zoo à maman. C'était de la folie. Tu sais qu'on a déjà perdu trois hippopotames ? Enfin faut pas trop lui en parler, mais elle ne savait pas que le zoo s'étendait aussi loin et on les a retrouvés trois semaines après. Pourquoi je te raconte ça ?"
J'avais secouée la tête avant de m'approcher d'une girafe.
"Tu sais quoi ? On va parler d'autre chose. Tu as quoi de neuf dans ta vie ?"
J'avais beau avoir le plus beau des sourires en cet instant précis, que la chose qui venait de se produire derrière moi, avait gâchée tout le tableau. J'avais gloussé avant de perdre mon sourire et de soupirer. Est ce qu'une girafe venait de faire ses besoins juste à côté de nous ? Et cette odeur venait bien d'elle ?
Alexis E. Child
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- Hum… Ouais… On va aller s’acheter un petit truc en ville à l’heure du déjeuner alors…
J’avais dit ça d’un air écœuré, avec la tête qui allait avec. Lily était sans aucun doute « très économe » comme le disait sa fille mai complétement inconsciente aussi… Elle avait jamais entendu parlé de la salmonellose ou quoi ?! Remarque, le gâteau était censé être cuit, le germe devait être mort mais quand même ! Les œufs pourris c’était quelque chose et quelque chose que j’avais vraiment pas envie de tester… Mon visage s’était assombri quand elle m’avait demandé si j’allais faire quelque chose le soir du 14 et je m’étais contenté d’enchaîner sur un sujet qui me plaisait plus, la famille, ignorant sa question. Je ne voulais pas en parler, je ne voulais pas y penser. Ça faisait beaucoup trop mal.
Le silence s’était quelque peu installé après mes paroles complétement sans queue ni tête et Neil venait juste d’affirmer qu’elle était d’accord. Sortant de ma rêverie, je la fixais alors. Elle était d’accord pour quoi exactement ? Elle ne tarda pas à le préciser. Elle voulait bien qu’on tente d’être ami et cela m’enleva un poids considérable des épaules. J’aurais pas aimé avoir une mauvaise relation avec elle, comme j’avais tenté de le lui dire de manière si brouillon. Mais, de toute évidence, Neil était aussi brouillon que moi… Elle s’était rapprochée sans crier gare et j’avais amorcé un pas en arrière, surprise par sa grande proximité avec moi. J’avais plutôt du mal avec le contact physique soudain comme ça, surtout quand il était question de se coller pratiquement à moi. J’avais généralement tendance à parvenir à cacher mon malaise, mais là, elle m’avait prise par surprise. Visiblement, elle était en train de nous mesurer.
- Euuuh… Je mesure 1m68.
C’était pas spécialement très grand, c’était la norme dirons-nous. Enfin j’avais l’impression… mais il était vrai qu’elle était toute petite… J’éclatais de rire quand elle me parla de talon que je n’avais pas aux pieds… Elle était si mal à l’aise que ça d’être petite ? Allez savoir, je le serais aussi sans doute un peu si je faisais sa taille… je ne pouvais pas savoir, je ne faisais pas sa taille… J’entreprenais de donner mes premiers coups de fourches dans le foin souillé tandis qu’elle me demandait pourquoi Elliot avait tant tenu à offrir un zoo à sa femme. C’est vrai que c’était plutôt étrange, mais ce n’était pas cette question qui m’était sortie aussi rapidement de la bouche. Non. Je m’étais contenté d’hausser les épaules et lui sortir :
- Pourquoi ? Dans le futur c’est pas le cas ? Je veux dire… dans le monde parallèle où tu as vécu, il ne lui a jamais offert un zoo ?
Oups… là pour le coup, c’était vraiment sorti tout seul… Je me raidissais alors en relevant la tête, les yeux dans le vide, grimaçant face à ma bêtise. J’étais dos à Neil, elle ne pouvait pas le voir, ma raideur à la limite mais c’était tout. Et heureusement ! Je me sentais terriblement gênée de poser cette question avec si peu de tact mais elle eut la délicatesse de proposer de changer de sujet (en ne répondant pas à ma question par la même occasion…) Elle avait enchaîné sur ce qui avait de neuf dans ma vie et sa question eu le don de déclencher en moi un ricanement nerveux redoutable. J’aurais vraiment pu faire de l’ombre aux hyènes… C’était pas le genre de question qui me plaisait ces dernières temps, TOUT était neuf dans ma vie… à commencer par cette douce odeur d’urine de girafe qui commençait à s’imprégner sur ma jambe droite.
- Aaaaah…
J’avais fait un bon de côté en hurlant, évitant ainsi le flot jaunâtre et malodorant qui se déversait à côté de nous. Fort heureusement, j’avais réagis à temps et ma jambe n’était que très peu tâchée…Bien que ce n’était pas super agréable quand même…
- Suuuuuuper ! Je sais pas si tu me connaissais de là d’où tu viens mais tu apprendras que si tu veux traîner un peu avec moi, faire une sortie où autre, il faut absolument que tu vienne avec une combinaison ignifugé et un casque toute protection parce que je suis une vraie calamité… Je sais pas comment je fais, j’ai une poisse incroyable… tout ces trucs-là type pisse de girafe, blessures jamais vues auparavant ou je sais pas quoi, c’est TOUJOURS pour ma tronche !
Je soupirais avant de m’éloigner de l’animal et de planter ma fourche dans le foin. Je regardais alors Neil avec un sourire sympathique malgré la colère montante. Elle n’y était pour rien après tout. Et elle m’avait posé une question.
- Quoi de neuf dans ma vie ?! Tu veux que je commence par quoi ? J’ai retrouvé mes parents biologique et mon père se trouvait être un dictateur et le président des Etats-Unis, je suis allée à leur enterrement où j’ai retrouvé ton père mais où j’ai appris que j’étais une héritière des templières par ma mère, je suis tombée amoureuse du mec qui m’a aidé à les retrouvé et il me donne absolument plus aucun signe de vie ?
C’était la première fois. La TOUTE première fois que je racontais tout ça à quelqu’un. Ceux qui étaient là savaient des bribes, savaient ce qu’ils avaient vécu mais personne d’autre ne savait. Pas de ma bouche en tout cas. Car je n’avais rien dit. Je me renfermais sur moi-même. A l’heure actuelle, j’étais la seule à savoir dans cette ville que j’étais une Templière, je n’en avais même pas parlé à Regina ou Elliot mais je lui avais dit à elle. Comme ça. De but en blanc. Parce que ça me semblait naturel. Parce qu’au fond de moi, même si je luttais pour ne pas lui demander, j’avais l’impression qu’elle connaissait déjà toute ma vie, qu’elle savait déjà qui j’étais et que donc, en lui disant, je ne lui avouerais rien de nouveau, je ne me dévoilais toujours pas. Je soupirais en regardant les enclos des autres animaux au loin, le vent soulevant quelques mèches de mes cheveux. J’avais rompu le contact visuel et avait laissé le silence s’installer. Puis, ne désirant plus lutter, je lui avais demandé, sans la regardé cependant, d’une fois faible et quelque peu éraillée :
- Mais tout ça… tu le sais déjà, pas vrai ? Parce que de là d’où tu viens, je l’ai déjà vécu, hein ?
Je mourrais d’envie qu’elle me réponde… Oui… J’en MOURRAIS d’envie. Replongeant mon regard dans le sien, n’y tenant plus, je lâchais soudainement :
- Je suis heureuse à la fin ? A la fin de l’histoire je veux dire ? Enfin… dans ton monde, dans le futur, je suis heureuse ? J’ai réussi à tout comprendre ? A tout accepter ? Est-ce que j’ai trouvé l’amour ? J’ai des enfants ? Est-ce qu’on se connait ? Est-ce qu’on s’apprécie ? Elliot est-il toujours l’ami le plus cher qui puisse exister ?
C’était beaucoup de question d’un coup… J’étais certaine qu’elle ne répondrait même pas à la moitié. Une réponse au moins, une seule et je serais heureuse. L’idée de me dire que je n’allais pas juste drit dans un mur, l’idée de me dire que je pouvais aller vers le mieux… Juste une seule réponse, une seule… Je lâchais un petit ricanement nerveux :
- Excuse-moi… Je suis à côté de la plaque. Je sais pas pourquoi je te dis tout ça et je sais pas pourquoi je te demande tout ça… je dois être un peu pommée… enfin non, je dois pas l’être, je le suis… Et l’idée qu’il puisse exister une chance d’être heureuse… bref, désolée j’ai pété un plomb.
Je me laissais tomber mollement dans le foin. J’étais plus à ça prêt de toute façon. Je relevais les yeux vers elle et lui souriait. Y’avait des fois comme ça, où le trop plein de tout me poussait à ouvrir la bouche et déverser un maximum d’informations sans plus pouvoir m’arrêter. J’avais parfaitement conscience de souler tout le monde… mais c’était un besoin aussi vital que celui de boire… et je finissais par regretter amèrement d’avoir dit tout ça… et ç a serait pareil avec Neil… on avait pourtant bien commencé...
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Elle faisait un mètre soixante huit, ce qui signifiait qu'elle avait exactement la même taille que moi. Je l'avais regardée avec scepticisme. Pourquoi elle était un peu plus grande ? Elle me mentait sur sa taille ou je m'étais mal mesurée ? Je suis sûre que ça venait de ses chaussures. Elles avaient des talons cachés. Quoi qu'il en soit, je savais combien que je mesurais et elle aussi, alors pourquoi cette différence ? C'était un problème que je devrai résoudre prochainement.
« Je n'ai pas vécue dans un monde parallèle. Du moins pas comme on l'entend. C'était notre futur, une véritable vision de ce qui va arriver, même si les choses seront surement et je l'espère, un peu différente. »
Donc en gros, c'était une sorte de monde parallèle. Je m'étais mordue les lèvres après avoir parlé. Pourquoi je démarrais au quart de tour au lieu de réfléchir avant ? Je tenais sans doute cela de ma maman et aussi un peu de ma grand mère. A dire vrai, c'était de famille tout simplement.
« Dans mes souvenirs elle n'a jamais dirigée le zoo. Elle y a travaillée, mais c'était tout. Maman était un peu différente... Enfin... »
Une nouvelle fois je m'étais mordue les lèvres. Bon c'était pas tout ça, mais on avait du boulot. Je m'étais reculée d'un bond quand une girafe avait jugée utile d'uriner sur la jambe de la jeune femme avec laquelle je discutais. Je n'avais pas pu m'empêcher de porter mes mains en direction de ma poche pour m'empêcher de rire. C'était une situation vraiment particulière. J'en avais retirée mes gants pour pas me les mettre sur le visage.
« Je sais ! Je m'en souviens ! »
J'avais dit cela en souriant quand elle m'avait évoquée le fait que rester à ses côtés revenait à subir de sacrés désagréments. Dans mes souvenirs, elle était une véritable boulette et il lui arrivait toujours des choses de ce genre, même si elle s'en sortait à chaque fois. Je la trouvais déjà amusante, mais là elle l'était encore plus. C'était comme si je l'avais vue derrière un écran de télé et que je pouvais désormais la voir en vrai, la toucher même !
« Quoi de neuf dans ma vie ?! Tu veux que je commence par quoi ? J’ai retrouvé mes parents biologique et mon père se trouvait être un dictateur et le président des Etats-Unis, je suis allée à leur enterrement où j’ai retrouvé ton père mais où j’ai appris que j’étais une héritière des templières par ma mère, je suis tombée amoureuse du mec qui m’a aidé à les retrouvé et il me donne absolument plus aucun signe de vie ? »
J'étais restée la bouche entre ouverte, sans savoir quoi répondre quand elle m'avait balancée tout ça de but en blanc, me disant également que je devais déjà savoir tout ça, vue que je l'avais déjà vécu. Là où elle tapait juste, c'était que oui, je savais déjà tout ça, vue que je venais du futur. Mais là où elle se trompait, c'est qu'il y avait un détail que j'ignorais totalement.
« Alors c'est toi ? »
J'avais laissé échapper cette phrase, avec un air estomaqué. Je ne pouvais pas en dire plus et je m'en voulais d'avoir dit ça, mais c'était sortit tout seul. La révélation avait eu l'effet d'une grand claque contre sur ma joue. Je n'en revenais pas que c'était elle !
« Je suis heureuse à la fin ? A la fin de l’histoire je veux dire ? Enfin… dans ton monde, dans le futur, je suis heureuse ? J’ai réussi à tout comprendre ? A tout accepter ? Est-ce que j’ai trouvé l’amour ? J’ai des enfants ? Est-ce qu’on se connait ? Est-ce qu’on s’apprécie ? Elliot est-il toujours l’ami le plus cher qui puisse exister ? »
Ca allait trop vite, bien trop vite même pour moi. Elle parlait aussi vite que l'éclair, c'était sans doute pas pour rien qu'elle avait été choisie pour porter cet élément sur ses épaules. Du futur où je venais, elle le maîtrisait bien mieux que quiconque, bien mieux que Zeus lui même. Ils n'auraient pas pu prendre meilleure décision que de lui confier la foudre à elle. C'était le choix idéal, même après ce que je venais d'apprendre et qui pouvait remettre pas mal de choses en questions. Mais je n'avais rien entendu, je devais faire comme si je n'avais rien entendu. Ca ne devait pas influencer mes choix, ni ceux des autres.
J'avais déglutis et elle s'était laissée tomber sur le foin. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir répondre à ce qu'elle venait de me dire et aux questions qu'elle m'avait posée. Comment on pouvait avoir autant de choses dans sa tête ? Moi qui pensait être toujours occupée à penser à dix milles choses, mais elle était dix milles fois moi. J'avais pris mon courage à deux mains, tentant de ne rien laisser transparaître de mes émotions, puis j'étais venue m'asseoir à côté d'elle dans le foin. C'était pas très agréable, vue que ça nous démangeait au niveau des fesses, mais fallait faire avec. J'avais pris une grande inspiration avant de lui répondre.
« Je crois que tu l'es. On l'est tous à notre manière, du moins pendant un temps. Mais pour le grand amour et les enfants, je ne peux pas te répondre. Enfin je crois que tu es heureuse. Et... »
Je voulais marquer une pause, le temps de prendre bien le temps de réfléchir à ce que j'allais lui répondre.
« ... oui, on se connait. On est même amies ! »
Je lui avais fait un magnifique sourire encourageant pour accompagner mes dires.
« Et... Elliot est toujours ton ami aussi. On est tous très heureux ensemble, même si ce sont des temps dures. Et... »
J'avais tentée de la regarder bien droit dans les yeux jusqu'au bout, mais c'était un chouilla difficile. Du coup j'avais portée mon attention sur ses bottes.
« On devrait peut-être aller nettoyer tout ça ? C'est pas que l'odeur me dérange pour le moment, mais ça finira par arriver si on y fait rien. Tu en penses quoi ? »
C'était bien mieux de changer de conversation et de bouger un peu plutôt que de rester ici à continuer à lui mentir sur toute la ligne. Est ce qu'elle aurait une fin heureuse ? Est ce qu'elle se marierait et aurait des enfants ? Est ce qu'elle finirait par vivre dans une belle et grande maison ? Aucun de nous aura cette chance... Aucun... Je m'étais levée, ne supportant plus le foin sur les fesses et je lui avais tendu ma main.
« Tu vas prendre une bonne douche, je t'accompagne ! Allez, viens ! »
Enfin j'allais l'accompagner jusque devant les douches du zoo. Je ne rentrerai pas avec elle non plus. On en était pas encore là. D'ailleurs on y avait jamais été !
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Plusieurs choses m’avaient perturbé dans le discours de Cassandre… enfin Neil… enfin, pourquoi elle avait deux noms ? J’en savais quedal… peut-être parce qu’elle était comme moi, ou une sorte de moi… Cassandre était son véritable prénom, tout comme le mien était Enora… Mais pour des raisons et des choix de vies, elle avait dut choisir Neil, comme j’avais choisi Alexis. Mais ce n’était pas tant pour ça que je butais… Quand on l’écoutait attentivement, elle nous donnait bien plus d’indice qu’à première vue, même si elle en donnait sans doute certains que je n’étais pas capable de déchiffrer à l’heure actuelle. Le premier que j’avais capté, cependant, était à propos de sa mère. Il m’avait tellement choqué que j’avais vivement tourné ma tête vers elle… un peu trop vivement… Elle avait dit « dans mes souvenirs »… et elle avait aussi dit « Elle y a travaillée, mais c'était tout. Maman était un peu différente »… c’ETAIT tout… ETAIT un peu différente… pourquoi est-ce qu’elle parlait de sa mère au passé ? Ce fait était d’autant plus troublant qu’elle avait besoin de se remémorer des souvenirs visiblement pour parler d’elle et tout au long de son discours, cette pensée s’insinua de plus en plus en moi, comme le venin d’un serpent dans les veines. Les Templiers m’avait dit douée pour trouver des choses cachées, des énigmes, que j’avais été formée pour ça et que je devais continuer de l’être… allez savoir… ils avaient peut-être raison… mais il fallait admettre que ça m’était plutôt utile en ce cas précis… J’avais su capter que si elle avait parlé de sa mère au passé, elle n’avait pourtant pas fait une déformation de langage puisqu’elle parlait de son père, d’elle-même ou de moi au présent… Comme si c’était un fait avéré, toujours vrai dans son moment temporel à elle, si j’osais dire… Je déglutissais sans rien dire, tentant pourtant d’imaginer Elliot survivre sans Lily… Je me souvenais encore dans l’état dans lequel je l’avais trouvé chez sa mère… c’était plus qu’une douche que j’allais devoir lui faire faire si ça devait se reproduire… et ça se reproduirait forcément… Lily était une mortelle, tout comme moi, Elliot était un dieu. Pour rien au monde j’aurais voulu cette vie d’immortalité, voir mes amis et ceux que j’aimais mourir les uns après les autres tandis que je vivrai éternellement…
Et ma perplexité n’était pas allée en s’améliorant… Voilà que je lui déballais tout d’un coup et qu’elle me répondait d’un air estomaqué que « c’était moi »… Ben oui… C’était moi… mais c’était moi quoi au juste ? J’étais restée là, sans rien dire, en suspens, les yeux grands ouvert, la bouche bée, attendant qu’elle en dise plus mais non, voilà qu’elle se fermait comme une huître, coupable d’en avoir trop dit… et mon flot de parole c’était accentué, je lui avais posé des milliers de questions auxquelles elle avait répondu par un ENOOOORME mensonge. Je le sentais, comme le nez au milieu de la figure. Pas qu’elle mentait mal hein, loin de là, elle était plutôt même convaincante… mais Emma et moi on avait une espèce de don en commun, même si le sien était bien plus développé que le mien : quand quelqu’un nous mentait on le savait. C’était un truc que beaucoup d’enfants abandonné avaient en commun. On essayait toujours de nous faire croire monts et merveilles quand on était gamin et la douleur qu’on ressentait la première fois qu’on se rendait compte que c’était un mensonge nous marquait à vie, comme le fer à blanc. Regina avait essayé de me dire que tout irait mieux, que j’allais être heureuse (et je l’étais malgré tous ces problèmes…), que cette situation était temporaire et que ma famille viendrait bientôt me chercher : mais personne n’était jamais revenu.
En entendant Neil me parler, je me revoyais gamine, les yeux humides, les cheveux en bataille, sentant bon le savon après un bain plutôt rapide et radical (fallait dire que Regina n’avait pas eu la fibre maternelle tout de suite…), dans un grand t-shirt blanc qui me tombait jusqu’aux genoux, un t-shit qui me faisait chemise de nuit et qui appartenait à Regina. Je la voyais de nouveau avec son sourire faux, inquiet et peu convaincu. Je sentais de nouveau sa main passer dans mes cheveux d’enfants, je me revoyais fermer les yeux à ce contact si désiré, si nécessaire en ce temps de désarroi. Je me souvenais encore de ma pensée « Si seulement c’était Maman »… Et surtout j’entendais encore la voix douce et éraillée de Regina, aussi peu convaincue que son sourire : « Tout va bien se passer Enora, ce n’est qu’une question de temps… Ton Papa et ta Maman vont revenir te chercher et vous allez vivre heureux ensemble »…
Voilà, c’était CA. C’était EXACTEMENT l’effet que les paroles de Neil me faisaient. Mais je n’étais plus une gamine, je n’avais plus 4 ans, je ne croyais plus au père Noël ni aux belles promesses qu’on m’énonçait le soir pour que je m’endorme. « Tout ira mieux demain ». Des conneries tout ça. Rien n’allait jamais mieux le lendemain parce que l’adulte n’oubliait pas, que les relations se dégradaient et les caractères ne changeaient pas. Et rien n’irait mieux. Le futur était encore plus déprimant que le présent. C’était ce petit bout de femme (pourtant plus âgée que moi-même si j’arrivais pas à m’y faire) qui me le prouvait. Elle me donnait le même ton que Regina en me disant qu’elle pensait que j’étais heureuse, elle disait qu’on était amies, que j’étais toujours amie avec Elliot et que tous ensemble, on était très heureux. Je continuais à la fixer, impassible, sans déconfire mon visage, tandis que je me morcelais dans ton mon être et tout mon âme, tout en déglutissant. On était pas heureux, on était pas amies, Elliot et moi on ne se voyait plus… C’était ça qu’elle était en train de me dire… Et elle était partie sur un autre sujet. Je m’étais forcée à sourire et à pouffer de rire :
- Ouais… ouais t’as raison, je risque d’embaumer dans pas longtemps et j’ai pas envie de t’infliger ça… ni de m’infliger ça d’ailleurs !
J’éclatais de rire tout en me relevant et en époussetant mon pantalon, couvert de foin. On se mettait en route vers les douches. La route fut plutôt silencieuse et dérangeante, je crevais d’envie de lui dire tout ce que je pensais mais je préférais prendre une douche avant… on avait toujours les idées plus clairs après une douche… Je la laissais à la porte, elle ne m’accompagna pas à l’intérieur. On n’en était pas encore là… D’ailleurs on n’y avait jamais été ! Je lui fis un petit signe de la main avant de m’enfermer et de me déshabiller. Laissant l’eau couler à fond, brûlante, je finissais par entrer dans le faisceau tout en plaçant ma tête tout le flux. Remettant mes cheveux mouillés en arrière, je levais la tête pour accueillir les gouttes sur mon visage, les yeux fermés, inspirant et expirant pleinement. Il fallait que je me calme…
Après une douche plutôt longue, je m’étais habillée avec une nouvelle combinaison (toujours aussi moche) et j’étais ressortie pour retrouver Neil, à ma grande surprise, qui m’attendait toujours devant.
- Ben… Tu m’as attendu ?! Désolée, j’ai pris mon temps du coup, je pensais pas que t’allais faire ça…
Elle me rassura sur le fait qu’elle m’avait uniquement attendu pour éviter de faire ses corvées et que ma lenteur avait donc été bienvenue et nous nous remîmes en route. Je me mordais l’intérieur de la lèvre au sang pour éviter de dire ce que je mourrais d’envie de lui dire mais cela ne suffit pas. M’arrêtant soudain en plein chemin, je lui prenais le bras, la forçant à s’arrêter et je me mettais bien en face d’elle :
- Tu sais… Te sens pas obligée de me mentir… Y’a pas besoin, vraiment, je t’assure… Si tu veux pas me dire la vérité, reste silencieuse mais… ne tente pas de me faire croire qu’on vit presque dans le meilleur des mondes malgré des temps sombres… On m’a menti dans ma jeunesse pour me protéger mais maintenant je veux plus être protéger… je suis capable d’encaisser… je crois en tout cas…
J’avais eu un gloussement nerveux avant de reprendre mon sérieux :
- Je sais pas ce qui va arriver mais je sais une chose… on est pas aussi heureux que tu me l’as dit… Je suis vraiment pas sûre d’être encore l’amie d’Elliot et… je crois… qu’on est pas amies toutes les deux…
Je me raclais la gorge en baissant les yeux. Que c’était dur de soutenir son regard dans un moment pareil ! Je lissais ma combinaison avec mes mains avant de replonger mes yeux dans les siens :
- Je crois qu’on est pas amies parce que si on l’était… ben t’aurais sûrement pas été aussi étonnée que ça que ce soit « moi »… je sais pas de quoi tu parlais, je pense que tu me le diras pas mais… si on était amies… tu l’aurais déjà sut que c’était moi… Mais c’est pas grave, je t’en veux pas… je te remercie d’avoir tenter de ne pas me faire du mal… je dois être ridicule à te poser toutes ces questions…
Je remettais quelques cheveux derrières mes oreilles tout en rompant le contact visuel, pour regarder au loin, en secouant lentement plusieurs fois la tête de gauche à droite, comme pour répondre à une question silencieuse que je me posais intérieurement. Je soupirais, puis je replongeais mes yeux dans les siens, avec plus de douceur. Je levais ma main et tâtonnait vers son épaule, hésitant à la toucher. Puis soudain, mes deux mains se posèrent sur ses épaules, mon regard bien calé dans le sien. Elle racontait n’importe quoi, on faisait la même taille, ça se voyait à présent… mais bref, c’était pas le sujet…
- On s’en fiche. On s’en fiche de ce que tu connais, de ce que tu as vécu. On s’en fiche de savoir si c’est un point fixe dans le temps, si on peut le changer ou pas. Moi je veux vivre ma vie MAINTENANT. Je veux qu’on soit amies, je veux rire avec toi, et pleurer aussi parfois, je veux continuer à aimer follement mon meilleur ami d’un amour fraternel, je veux continuer à vivre avec vous tous, à apprendre à te connaître, à vivre avec vous… Je suis sûre qu’on peut changer notre futur, je suis sûre que JE peux changer mon futur… Je serais heureuse dans ce nouveau futur, et on sera amies… je te le promets, on commence maintenant d’ailleurs…
Je lui souriais gentiment avant d’hocher la tête de haut en bas d’un air entendu, comme si je lui accordais quelque chose :
- Ouais… mais si je dois te faire grave flipper en ce moment-même parce que je parle trop et que j’ouvre trop mon cœur… Désolée… j’ai besoin que ça sorte parfois… désolée… Je… on disait quoi ? Ah oui… Les Elliots… Enfin les girafes ! GO ?
Nous nous remîmes en route et je ne lui lançais rien avant d’entrer dans l’enclos. Avant de paser de nouveau la barrière, je me tournais brusquement vers elle pour lui dire :
- Tu as une chance incroyable aujourd’hui Neil. Je t’assure ! Une chance que je n’aurais jamais… Alors profites-en ! Je sais plus ou moins ce que c’est de perdre une Maman, de vivre sans une Maman… même si j’en ai gagné une autre… Toi tu as la chance aujourd’hui de vivre de nouveau avec la tienne… C’est sans doute l’un des plus beaux cadeaux… T’es la seule à l’avoir je pense alors savoure chaque instant… et… je… je suis vraiment désolée pour ta mère… pour la Lily de ton présent… de ton monde parallèle ou je sais pas comment tu veux l’appeler… tu m’as comprise quoi… je suis désolée…
J’hochais la tête d’un air entendu avant de rentrer de nouveau dans l’enclos et de récupérer ma fourche.
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« Ne lui dis pas, d'accord ? Je pense qu'elle s'en doute, mais il ne faut pas qu'elle le sache. »
J'étais persuadée de pouvoir lui faire confiance. De toute façon j'aurai dû réfléchir à deux fois avant de parler, car là il était trop tard. Elle pensait que j'avais une chance incroyable d'avoir une maman encore vivante, mais elle ignorait totalement le mal que ça me faisait. J'aimais ma mère plus que tout et je profitais au maximum d'elle tous les jours, mais la voir ainsi, ignorante, insouciante... chaque jour je luttais avec l'envie de lui dire de ne pas mourir, de me promettre de ne pas y aller quand le jour viendra, mais ça m'était impossible. Je redoutais cet instant plus que tout. Je savais précisément le jour, l'heure et l'instant précis où je me retrouverai orpheline, mais c'était impossible de lui dire, impossible de changer cela. Alexis n'avait pas idée à quel point c'était difficile tout en étant merveilleux d'avoir toujours sa mère en vie, avec sois.
Elle pensait que je venais d'un monde parallèle. Ce n'était pas facile pour les personnes de cette évoque de concevoir que je ne venais pas d'un futur probable, mais de leur futur. Tout pouvait encore changer, mais certain détails étaient figés dans le temps et rien ni personne pouvait les modifier. Ma mère, sa mort était l'un de ces points fixes. Je le savais, car ce n'était pas faute d'avoir voulu retourner dans le passé pour la ramener, pour l'empêcher de mourir, mais il m'en avait toujours empêché. Certaines choses ne pouvaient pas changer, tandis que pour d'autres, il était encore possible de faire quelque chose. Mais si la mort de ma mère ne survenait pas, le temps s'arrêterait tout simplement, car jamais j'aurai pu venir à cette époque, jamais les jours qu'on vie à cet instant, le futur qu'on réécrit, arriverait. C'était ça un point fixe dans le temps, quelque chose qui permettait de maintenir l'équilibre entre les époques.
J'avais laissée échapper un petit sourire, tout en passant une main sur ma joue pour essuyer une larme qui avait coulée. J'essayais de me montrer forte, mais ce n'était pas toujours facile. Elle avait dit qu'elle voulait qu'on soit amies, qu'on rient, qu'on pleurent ensemble. Elle voulait continuer à aimer follement son meilleur ami d'un amour fraternel, de vivre avec nous tous. On partageait cela, même si ce n'était pas mon meilleur ami, mais mon père. Je l'aimais lui aussi plus que tout et je ne savais pas si un jour il comprendrait ce que je suis en train de faire pour lui, mais sa destinée n'était pas un point fixe, il pouvait encore changer. Tout dépendait de si il trouverait suffisamment de force au fond de lui pour vivre avec le poids de certaines décisions.
« On arrive chez tes meilleurs amis. » avais-je dit en reniflant. Devant nous se tenait une dizaine de girafes plus grandes les unes que les autres. Elles avaient un immense coup, exactement comme papa. J'avais sourie en pensant à cela. Puis je m'étais tournée vers Alexis et j'avais posée une main sur son épaule tout en la regardant bien droit dans les yeux.
« On n'a jamais réellement pris le temps de se parler, d'apprendre à se connaître. J'étais encore petite quand tu es partie. Ta vie ne sera pas facile et rien ne se passera comme on tu l'avais prévu. Mais je pense que si on s'était retrouvées un jour, on aurait pu devenir amies. En tout cas je suis là aujourd'hui. Ca signifie qu'il y a de l'espoir et que tout n'est pas perdu. »
J'avais souris faiblement pour lui montrer que je disais la vérité, même si ce n'était pas facile de lui avouer que la vie n'était pas tout rose. Dans mon futur elle était partie, se détachant du groupe. Je ne savais pas si elle était morte ou non, mais je ne l'avais jamais plus revue. Aujourd'hui on avait une chance de changer cela.
« Tu as encore tes chances de vivre dans une belle maison avec un mec, deux trois enfants et une petite fille que t'appellera Cassandre et pas Lily. Parce que je te prie de croire que maman aura sa période où elle tentera de convaincre un peu tout le monde d'appeler leurs enfants comme elle. D'ailleurs y'a aussi la période où elle tentera de convaincre Robyn de lui donner un des triplés, mais bon. »
J'avais bugué quelques secondes, me demandant si elle était déjà entrée dans cette période de sa vie. Non, c'était trop tôt. Là elle était dans la période vivre pleinement chaque instant. Bien que le zoo c'était un tout petit peu nouveau.
« Tu va chercher leur nourriture pendant que je commence à racler le sol ? Ou alors... hum... »
J'avais observée autour de moi pour être sûre qu'on était tout seul et d'un seul coup de la nourriture était apparue et l'enclos était totalement propre.
« On peut aussi aller manger une glace ou quelque chose à l'extérieur. J'ai trop envie d'un panini. Ok c'est ordinaire, mais j'en ai vraiment très envie. Et puis comme maman est persuadée qu'on est ici, elle ne nous cherchera pas pour nous donner d'autres corvées. Ca te tente ? »
Pourquoi je n'avais pas fait ça pour tous les autres enclos ?