« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Nous avions donc, Jezabel, puisque maintenant je connaissais sont nom et Melody en plus de moi même pour aller ramasser du bois avec Clochette, pendant que Thomas, partait à la chasse avec le reste. Super, je la sentais bien moi l'ambiance, si on passait, tout le ramassage avec les règlements de compte fée versus sirène, j'allais vite perdre patience. Déjà, que je l'étais pas trop, de base...
M'enfin, histoire de paré, à tout éventualité, je sortis, Gram, de mon sac, et l'attachait à ma taille, avant de la sortir de son fourreau, histoire de l'examiner. Je l'entretenais régulièrement, même, si je n'en avait pas tout le temps besoin à Storybrooke. C'était...Une mesure de précaution on va dire. On, savait jamais, sur quoi on pouvait tomber là-bas. La définition de la normalité dans notre ville, était bien différente de celle du reste du monde :
« Eh dit, je sais pas très bien me servir de ça, tu me montrerais quelque technique ? »
Je relevais, les yeux vers Jezabel, qui me montrait un fleuret. Remettant, ma propre épée, dans son fourreau, je m'approchais d'elle, pour l'examiner, avant de le prendre et de le soupeser, le tout en hochant la tête :
- Il est de très bonne qualité dis-je, néanmoins, il n'est peut-être pas tout à fait adapté à ta main, il y a toujours moyen, de réussir à bien s'en servir, mais quand on sera de retour à Storybrooke, je te conseil, d'aller voir un expert. Il, fera en sorte, de te le rendre plus maniable. Mais, je veux bien t'apprendre à un peu mieux t'en servir dans un premier temps. Bon, par contre je te préviens, ça viendra pas en cinq minutes, il m'a fallut du temps, avant de réussir à bien maîtriser le maniement, de l'épée, et d'avoir droit à la mienne.
Je lui sourit, tandis-que nous continuâmes, notre route, ramassant, du bois dès que nous en trouvions. Entendant, du bruit dans l'arbre, je relevais la tête, pour voir un tas de bois tomber dans la direction de la tête de la fée :
- Clo...Commençais-je sans pouvoir finir ma phrase, puisqu'elle venait de tout se prendre dessus désolée, je voulais dire « Clochette attention » mais je crois que j'ai eu un train de retard dis-je me mordillant légèrement, la lèvre inférieur gênée.
D'ailleurs, l'identité de «l 'agresseur » ne tarda pas à se faire connaître, puisqu'il s'agissait de Skunk, le garçon perdu que j'avais rencontré lors de ma dernière visite. Et, aussi tôt, la gueguerre avec la fée reprit, mais à la place d'être du Clochette versus Melody, c'était du Clochette versus Skunk. Mais, qu'est qu'ils avaient tous à s'en prendre à cette pauvre fée.
Je serais bien, intervenu, mais je préférais, rester muette, et les regarder se balancer des vacheries en pleine figure. Le seule truc me venant à l'esprit, fût que la vache, il avait vraiment mauvais caractère. Je croyais avoir tout vu, lors de ma première et unique rencontre avec Hope Bowman, et en côtoyant Melody, mais force était de constaté que ce n'était rien du tout, face à Skunk la tornade. C'était même très en dessous. Note à moi même, ne JAMAIS le mettre en pétard. Même, si me connaissant, j'aurais très certainement, répliqué avec la même véhémence. J'étais gentille, mais j'avais aussi mon petit caractère on va dire. Même, si généralement, je le montrais pas trop. Le soucis, c'était quand il était couplé à mon impulsivité, là, ça faisait des étincelles. Je me retins, également, de défendre Thomas, quand Clochette, fit remarquer son point de vu sur son physique. Honnêtement, c'était pas ce que j'avais retenu, du blondinet, mais j'aimais pas qu'on parle, des gens, sans qu'ils soient là, et qu'ils puissent se défendre. Du coup, j'aurais juste aimé intervenir, pour dire, que les goûts, c'était un truc très subjectif, et que ouais ok, peut-être que pour elle, il était moche, mais peut-être que pour d'autres gens il était beau.
Sauf, qu'encore une fois, je ne dit, préférant, de loin laisser l'orage passer. C'est pas que c'était pas mes oignons leurs histoires mais....Si en fait, c'était PAS DU TOUT mes oignons.
Le garçon perdu, finit finalement, par se tourner vers moi, pour me parler, je hochais simplement la tête à ses propos avant de répondre :
- Moi aussi, je suis contente de te revoir, et à titre informatif, on a un peu rien demandé, ils sont venu nous chercher, on n'était pas au courant. Et, j'ai pas spécialement, envie d'être à l'origine d'un incident diplomatique. Alors au nom de tout le monde, je te présente nos excuses pour être venu, sans que tu ne sois prévenus.
Wouaw, des vieux restes, des cours de politique et diplomatie, royal que j'avais eu à Arendelle. Comme quoi, ça m'arrivait parfois, d'écouter ce que mes professeurs me disaient. Même, si les trois quart du temps, je les passais à m'ennuyer, et bayer, le plus possible. Ou à coller, mon nez à la fenêtre, rêvant, de pouvoir sortir de l'enceinte du château. J'aurais tellement, aimé explorer les montagnes, plutôt que de me cantonner à la cour de ce dernier.
Évidemment, Jezabel, fit partager son enthousiasme naturel, lorsque Skunk parla de respirer sous l'eau. J'éclatais de rire avant de la corriger :
- Il parlait d’apnée, en réalité dis-je. La dernière fois, que je suis venu, il m'a fait un cour expresse, de comment bien retenir sa respiration sous l'eau. Et, je le remercie, d'ailleurs, parce que c'est pas, dit que j'aurais réussit à tenir, pendant que le Kraken nous tenait
Je frémit, à nouveau d'horreur, rien qu'en repensant à la bestiole de Davy Jones. Il, y avait bien que Bekah, pour avoir envie de faire un brin de causette avec lui. Mais, bon, il n'y avait pas eu que du mauvais, dans cette aventure. Ok, les serpents, et le Kraken, ainsi que de passer à deux doigts de la mort, dans un sous terrain qui s’effondre, c'était pas le top. Mais, il y avait aussi eu du bon, comme, la clef qu'on avait trouvé.
Finalement, il nous proposa son aide pour ramasser du bois, arguant que c'était pas avec Clochette, qu'on arriverait à quoi que ce soit. Là, aussi, j'évitais soigneusement, de faire un commentaire, me contentant simplement, d'accepter son aide. C'était un garçon perdu, il devait sûrement connaître les alentours comme personne. A vrai dire, j'en profitais également, pour garder un œil sur Melody, je restais méfiante, quant à ses intentions sur les habitants de l'île. Même, si en apparence, je n'en montrais rien. C'est juste, que j'avais pas super envie de me retrouver à devoir choisir un camp quoi.
Un bruit attira finalement, l'attention, de tout le monde, Skunk dégaina son épée, prêt au combat. Jezabel se chargea, de nous apprendre l'identité, de la personne planqué dans les buissons. Muerte, évidemment. Je pris un air franchement blasé, à le regarder s'agiter. Il, était plus collant qu'un pot de glue c'était pas possible. En revanche, je plissais les yeux lorsqu'il hurla de fuir. S'il y a bien un truc, que j'avais appris avec lui, c'était qu'il s'agissait d'un véritable pleutre. Une minuscule sauterelle, et j'étais sur qu'il prenait ses jambes à son cou. Sauf que ce coup-ci, il s'agissait en réalité, d'un énorme lézard. Su-per... Voilà, maintenant qu'on se tapait Godzilla de mieux en mieux. Et évidemment, l'intervention de Jez n'arrangea pas grand chose :
- Je crois que tu l'as énervé la corrigeais-je d'ailleurs.
Mais voilà, il avait décidé de ne pas en rester là, et Mel, avait manifestement, suivit Muerte. Ne restait donc, que Skunk, Jez et moi pour l'affronter. Bon, ben quand faut y aller, faut y aller :
- Hey Jezabel occupe le un instant s'teuplait ! Lui demandais-je
Pendant qu'elle s’exécutait, j'en profitais pour défaire les lassé, de ma converse vert pomme, avant de la brandir et de la jeter en direction du lézard. Bien, son attention, était dirigé, sur moi parfait. Evitant, de justesse un coup de queue, en roulant sur le sol. J’attrapais, ma chaussure, que j'enfilais vite fait, en sautillant, avant de me mettre à courir, direction la jungle. Il me fallait un promontoire, un truc suffisamment, haut pour que je puisse l'escalader, et calculer le meilleur angle d'attaque. Mais bien sur les arbres ! Piquant un sprint, j'escaladais, du mieux que je pu, le premier qui se pointa devant moi. Godzilla n'allait pas tarder à arriver. Tentant de calmer, les battements affolés, de mon cœur, je me concentrais, du mieux que je pouvais. Et finalement, la grosse bestiole arriva, c'était le moment, ou jamais. Prenant une grande inspiration, je me jetais droit dans le vide, ou plutôt, sur le dos du truc, qui ne sembla par ailleurs, pas très content, de m'avoir dessus, encore moins, après que j'ai dégainé mon épée, et que je l'ai plantée le plus profondément, entre ses écailles. Avec un hurlement de douleur et sûrement, de rage, il m'éjecta, immédiatement, et je fit un vol plané direction, le sol, heureusement, je savais comment amortir ma chute, et surtout, n'avoir aucune fracture. Le sang battant dans mes tempes, j'entendis des voix, les autres devaient très certainement, arriver dans cette direction. Me relevant, tant bien que mal, je dégainais à nouveau mon épée, devant moi, prête à l'affronter de nouveau s'il le fallait.
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Jamie Skyrunner
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night.
Ils étaient tombés dans l'eau. C'était à peu près tout ce que Jamie avait compris. Pour sa défense, il n'avait pas vraiment eue le loisir d'y voir grand chose, concentré entièrement sur le complexe dilemme de maintenir Robyn hors de danger... Sans en avoir l'air. Mission absolument accomplie. A tel point que même Clochette s'était fendue d'une réflexion. Jamie manqua de se mettre une bonne paire de claque, à moitié accroupi dans l'eau. Qu'est-ce qui était si compliqué dans son plan de base? Ne pas revenir vers elle. Ne pas l'embrasser. Ne pas la toucher. Ne pas aller dans son appartement comme un somnambule pour faire le pas en avant de trop. Et ne pas prouver à tout Neverland et ses milliers de danger à quel point elle était importante à ses yeux. Oui, vraiment, mission accomplie sur tous les points. Il était un imbécile. Sa mère le lui avait souvent laissé comprendre, mais il devait avouer que pour la première fois, il se mettait de son côté. Un imbécile avec un trop grand coeur. Pourquoi est-ce que c'était si difficile pour lui de tout simplement laissé tomber? Pourquoi, alors que cela aurait été si simple? Si facile? Tellement plus facile... Si il pouvait se montrer assez fort, assez intelligent pour simplement oublier son coeur dans un coin et ne plus jamais y jeter le moindre regard.... Cela pourrait changer la donne. Cela pourrait changer sa vie. La sauver même. Si seulement il pouvait... Une main sur son épaule. C'est tout ce qu'elle fit, avant de s'échapper vers la jeune fille rousse, elle aussi trempée jusqu'aux os. En s'excusant. Pourquoi? Jamie ne comprit par pourquoi elle s'excusait auprès de lui. Pour cette fois, le blâme était sur lui. Après ce qu'il avait fait.... Jamie secoua la tête. Il avait agit comme le dernier des salopards. Il n'y avait pas d'autre mots. Un salopard. C'était ce qu'il était, ce qu'elle devait penser, avec raison. Quitter son appartement de la sorte avait été aussi indélicat qu'y débarqué comme il l'avait fait. Oui, clairement, le blâme était pour lui. Alors de quel droit est-ce qu'il se permettait d'avoir mal alors qu'elle s'éloignait de lui? Jamie serra les poings, avant de détourner les yeux. Il devait arrêter. Il devait arrêter, vite. Si il avait eue deux doigts de jugeotte, il aurait arrêté les frais et se serait jeter en avant pour la serrer dans ses bras en la protégeant de tout ce qui était présent sur cette île dont Poséidon lui avait décrit les milliers de danger. Parce que c'était trop tard, bien trop tard et que l'heure n'était plus à 'jouer' des rôles auxquels personne ne croyait désormais. Mais il était un imbécile. Et resterait un imbécile. Melody le dépassa, raide. Aussitôt, Jamie lui emboîta le pas. Il devait se concentrer. Il n'était pas là pour faire du tourisme. Il n'était pas là pour jouer. Il avait... Une mission, en réalité. Il devait veiller sur elle. Et pas juste parce que Poséidon le lui avait fait promettre. Non. En réalité, il ne comptait même pas obéir à son 'ordre'. Enfin... D'une certaine manière, il ne pouvait rompre sa promesse. Trop de danger qu'il lève sa propre promesse de protection. Il refusait de prendre ce risque. Cela ne concernait plus que Robyn. Calliope et Wilson n'étaient pas des pions sur son propre échiquier. Ils étaient sa famille. Lui qui n'en avait pas ne pouvait pas prendre le risque de les mettre en danger. Pas cette fois. Pas si il pouvait essayer au moins... Mais... Il ne comptait pas laisser Melody perdre son âme. Il l'avait vu, l'avait ressenti. Toute cette douleur, lui vrillant les tempes, constamment. Cette colère, présente partout, tout le temps, pour toujours. Elle avait déjà trop souffert. Il ne pouvait pas... Il ne pouvait pas 'juste' la laisser brûler son âme encore une fois. Tuer sa mère la détruirait. Il le savait. Elle avait beau clamer que cela ne lui ferait 'rien', elle avait beau être aveuglé par l'amour qu'elle vouait à son père, elle avait beau brûler d'amour vengeur pour son frère, elle ne pourrait pas accomplir cet acte sans y perdre quelque chose. Et elle avait déjà trop perdu. Ce n'était pas juste. Et Jamie n'était pas doué pour 'laisser tomber' les choses 'injustes'. C'était tellement plus simple de les prendre pour lui... Une exclamation lui fit relever la tête, sans qu'il se souvienne l'avoir baissé. Jezabel avait perdu ses pouvoirs. -Encore?! Probablement pas la chose la plus réconfortante à dire, mais il devait avouer que cela semblait devenir une habitude avec elle... Et une.... Préoccupante. Ce n'était pas normal cette façon de 'sauter' comme un problème de wifi. Pourtant, la jeune femme n'avait pas l'air de s'en faire plus que cela. Jamie plongea ses mains dans ses poches, trempées. ça devenait vraiment urgent de faire appel à un divin la concernant. Il avait éviter jusque là, préférant s'occuper d'elle mais... Athéna peut-être. Elle était la mieux placée pour cela, sans doute. Et puis... C'était la seule en qui il avait... Confiance? Peut-être. C'était peut-être ça qui le liait à celle qui avait été un jour... A nouveau ses yeux se levèrent vers Robyn avant de les baisser tout aussi vite. Non. Personne n'avait jamais été et ne serait jamais. ça n'aurait pas lieu. ça ne devait pas avoir lieu... Un bruit dans les buissons le fit sursauter, se mettant sans s'en rendre compte en garde tandis qu'un petit garçon s'avançait vers eux... En hurlant. Ou du moins, en enguirlandant copieusement Clochette pour les avoir mener jusqu'ici. Jamie considéra l'enfant d'un oeil... Intrigué. Il semblait très... Mûr pour son âge. Aussi bien dans ses paroles que dans sa manière... D'engueuler Clochette en réalité. Il y avait quelque chose de très... Réfléchi. Ou certain. Enfin. Il y avait quelque chose, et Jamie n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et le cure dent en fer qu'il pointait vers eux n'aidait pas vraiment à ce qu'il se sente parfaitement rassuré. Alors c'était ça, un Enfant Perdu? Jim aurait adoré ce garçon. Enfin, le Jim qu'il avait été aurait adoré Peter Pan de toute façon. Mais avoir cet Enfant en face de lui... Le confirmait. Toute cette liberté, cette sauvagerie, ce... Je fais ce que je veux comme je peux dans sa manière d'être, de se vêtir, de parler. Oui, Jim aurait adoré jouer aux Enfants Perdus. En lire les aventures. En rêver tard le soir en écoutant Sarah pleurer. Sans le moindre doute. Le sourcil de Jamie se releva ironiquement lorsqu'il annonça qu'ils étaient de corvées de chasse. Pour vrai? C'était pas une blague? Jamie du retenir un vague sourire. Les milliards d'épisode de Man versus Wild visionné avec Calliope allait peut-être finir par être utile. Son sourire s'élargit une seconde, lorsque Louise se tourna vers lui... Avant de baisser la tête. Aussitôt, Jamie la considéra, sans comprendre. Avait-il fait quelque chose? Dit quelque chose? Il ne connaissait la jeune femme que par le biais des Divins blondinets. Ce n'était pas vraiment ce qu'il pouvait appeler connaitre. Mais il n'avait pas souvenir de lui avoir fait du tord. Il allait s'approcher d'elle lorsque Skunk décida de scinder le groupe en deux. Cela ne lui plaisait pas vraiment. Un coup d'oeil vers Aaron lui suffit pour savoir qu'il était du même avis, bien qu'une espèce de colère traversa le regard de ce dernier lorsqu'il tourna les yeux vers lui. Aussitôt, il fronça les sourcils. Qu'arrivait-il? Puis Jamie se souvint qu'Aaron n'était pas vraiment indifférent envers Melody. Elle lui avait parlé, parfois. Pas beaucoup mais.. Assez. Assez pour que Jamie comprenne qu'il puisse être... Au moment de penser le mot 'jaloux', Jamie écarquilla les yeux de plus belle. Jaloux?! Quoi? Melody lui avait-elle parlé de ce baiser sans signification? Non, peu de chance, elle avait eue tellement honte. Non, non, c'était probablement autre chose, impossible! Jaloux de lui, envers elle? Melody... Jamie en leva les yeux au ciel. N'importe quoi. Melody était son amie. Un reflet cassé. Un autre enfant du destin, fracassé contre le mur et laissé pour rien sur le sol. Une compagne d'infortune. Rien de plus. C'était comme devenir jaloux de lui et Calliope! C'était ridi... Ou pas. Puisqu'apparemment Robyn en était tout autant persuadé. Le regard qu'elle posa sur lui lui arracha un battement de coeur. C'était fait exprès. C'était faux. Il le savait. Les mâchoires trop serrées. Les narines trop dilatées. Elle était en colère. Elle mentait. Elle lui en voulait. Et c'était.. Normal. Il l'avait laissé. Il l'avait laissé se réveiller dans des draps froids. Il l'avait laissé sans un mot, et sans explication. Il avait agit comme un salop, et il le savait. Mais... Comment aurait-il pu?... Attendre qu'elle se réveille. Attendre qu'elle ouvre le yeux. Déposer un baiser sur son front. Et lui dire adieu à jamais? Impossible. Trop de risque. Trop de risque qu'elle le retienne. Trop de risque qu'elle dise ces mots, les mots qui le rendrait moins imbécile. Il n'avait pas pu. Pas pu lui laisser une chance de le retenir. -Rob... Sa main se tendit par réflexe, cherchant celle trop lointaine de Robyn, qui partait d'un pas vif vers Aaron. Elle ne lui donna pas non plus la chance de la retenir. Un partout. Balle au centre. Jamie baissa les yeux, sa main se serrant en un poing, qu'il enfonça dans son jeans. L'espace d'un instant, il s'arrêta. ça faisait mal. Bordel, ça faisait mal. Tellement mal. C'était tellement paradoxal, cette douleur dans la poitrine qui ne semble pouvoir prendre fin qu'en serrant l'autre contre soi. Débile. Jamie eut un soupir, son corps se tendant sous le poids de la colère et de la frustration. Avant d'avoir une idée. Stupide. Tout aussi imbécile qu'il l'était. Mais... Peut-être. Peut-être que si elle croyait vraiment... Peut-être que si elle croyait vraiment que... Non, il ne serait pas si cruel. Si? Peut-être que si il parvenait à semer suffisament de doute dans son esprit, elle pourrait... L'abandonner? Oui, peut-être, elle semblait si... Jalouse? Peut-être oui, peut-être alors qu'elle pourrait l'abandonner, le laisser. Peut-être bien. Mais.... Pourrait-il le supporter? Imbécile. La réponse était évidente, mais il ne s'agissait pas de lui. Il devait arrêter de penser à lui. Il devait... -Qu'e... Putain! Tout son corps tomba en avant avant même qu'il ne comprenne, une forte douleur lui enserra brutalement la cheville. Par réflexe, il donna un coup de son pied libre dans la chose qui l'attaquait, avant de se tourner sur le dos pour lui faire face. Son visage prit une moue de surprise. De mauvaise surprise. Parce que vu la force de ladite chose, il s'était attendu à un animal. Or c'était une plante. Une foutue plante comme les pauvres cactus qu'il avait à l'appartement. Et ça avait la force d'un chien. Merde. Neverland, bienvenue. Tendant la main en arrière pour se retenir à n'importe quoi, il sentit soudain de petites mains lui enserrer le poignet. L'espace d'une seconde, il manqua de s'y dérober, craignant il ne savait quel bestiole type singe tueur. Mais il s'y agrippa très vite. Les Enfants Perdus tiraient de toutes leurs forces. Mais ils demeuraient des enfants. -Putain mais lâche moi! s'écria-t-il en tapant dans la plante du talon. Mais pas vous! ajouta-t-il en sentant quelques mains lâcher son poignet, au moment où une espèce de fiole s'explosa sur la surface de la plante. Aussitôt, il retomba sur les fesses, se faisant mal au passage. Les Enfants Perdus tombèrent à la renverse, et Jamie sentit son crâne frapper le sol tandis que son coxys faisait de même. -Aoutch.... Son grognement en se redressant eue le mérite de faire ricaner quelques Enfants. Relevant les yeux, il mit quelques secondes à comprendre ce que Louise venait de faire. Peu importait ce qu'elle avait jeter sur la plante, elle était désormais aussi morte que ses cactus laissé au bon soin de Calliope. -Merci, dit-il simplement en acceptant la main tendue de la jeune femme. Merci beaucoup. C'était quoi, ce que t'as lancé, de l'acide? ça pouvait toujours servir de savoir ce qui tuait ces choses. Ou ce que contenait le sac de Louise. Savait-on jamais. Des fois que dans le cours d'une bataille. Ou d'un combat. Genre un combat contre un poulet géant. Genre maintenant. Genre tout de suite avant que Robyn ne meurt. Jamais Jamie ne s'était sentit aussi démuni. Non seulement, il était trop loin pour lui venir en aide, mais en plus il n'avait aucune arme. Il était immortel, mais ça n'était en rien une technique offensive. Très efficace au demeurant mais il avait besoin de quelque chose. Tout de suite. Sauf qu'il n'y avait rien autour de lui. rien de rien. Que des Enfants Perdus et Louise, qu'il avait rapatrié dans son dos dès l'instant où il avait vu le danger. C'était stupide. Elle ne risquait rien, d'aussi loin. Pas comme Robyn. Qui au final, n'eut absolument pas besoin d'aide pour fracasser ladite bestiole, à grand coup de flèche et de batte de baseball. Lucille? Elle avait gardé Lucille depuis les zombis? Sérieusement? Sa bouche s'en ouvrit de surprise, alors que le poulet rendait son dernier râle, dans une glouglou dégoûtant. -Wow. Ce fût la seule chose qu'il parvient à articuler, tandis que Thomas venait ficeler l'animal, en compagnie des Enfants. Louise lui offrit un regard surpris, mais Jamie ne parvenait pas à détourner les yeux de Robyn. Elle venait de défoncer un poulet géant à mains nues. Wow. Juste... Wow. Une espèce d'hochement de tête lui échappa lorsque Thomas la surnomma 'championne', et ce fût le sourire de Louise qui lui fit enfin réaliser sa crétinerie. C'était quoi le plan à la base déjà? Ne pas laisser voir combien elle comptait à ses yeux. Ah oui, c'est vrai. Et la rendre jalouse au point de l'abandonner aussi. C'est vrai aussi ça... Cette fois, Jamie eue un profond sentiment de frustration. Pourquoi est-ce que tout ce bordel avait lieu déjà? Qu'est-ce qu'ils foutaient là? Pourquoi elle était là? Merde. Merde. Juste... Merde. rien ne marchait comme ça devrait, et ce depuis la nuit des temps. Depuis qu'il l'avait retrouvé en fait. C'était juste après qu'il ai trouvé la balance. Est-ce qu'ils avaient eue la moindre de chance un jour de rester deux parfaits fantômes de leur passé d'orphelin? C'était pathétique. il était pathétique. Tout son comportement, ses raisonnements, tout était profondément pathétique, et entendre Aaron déblattérer des sous-entendus gros comme des maisons ne l'aida pas vraiment à se calmer, bien au contraire. Le contre-coup, sans doute. Peu importait. Un petit garçon le dépassa, venant se planter devant Thomas, en sueur, porteur d'un message visiblement capital, tandis qu'Aaron semblait avoir perdu les trois quart de son cerveau. Jamie croisa les bras sur son torse, sa mâchoire se serrant un peu, avant de lever les yeux au ciel. C'était pas vrai, mais il avait perdu son cerveau dans ses boucles ou quoi? -On se fiche de savoir pourquoi il s'appelle Thomas, siffla-t-il, pas très fort, mais juste assez. C'est de Melody que tu parles, n'est-ce pas? ajouta-t-il en s'approchant de Thomas, lui emboitant le pas. Il ne demandait pas vraiment de confirmation, mais il voulait entendre que Jezabel allait bien. Il n'aimait pas ne pas savoir ce que devenait l'autre partie du groupe. Thomas se contenta de hocher la tête, et Jamie fit de même. Il bouillonnait. Toute l'impuissance ressentit cinq minutes plus tôt semblait s'être bloqué dans son torse et il n'arrivait pas à respirer assez profondément pour la faire partir. C'était... Violent. Et il sentait ses yeux s'assombrir, ce qui n'arrangeait rien. Rien du tout. Crapahuter dans la jungle non plus mais cela au moins fût plus rapide qu'il ne l'avait crains. Assez rapidement, les plantes (que Jamie prit grand soin de contourner) firent place aux rocs et une espèce de trouée s'offrit à eux. Ce n'était pas véritablement une clairière, puisqu'une grotte immense faisait office de centre. Une grotte que Thomas considéra avec une espèce de mouvement de.. Recul? Respect? quelque chose entre les deux qui fit monter la tension de Jamie d'un cran. -C'est quoi le problème? Thomas ne le regarda pas tout de suite, son regard ancré sur l'ouverture de la grotte. -C'est la Caverne aux Secrets, chuchota Ours, à demi caché derrière Thomas. Lui aussi considérait la grotte avec un mélange de crainte et de fascination. -Et encore une fois, c'est quoi le problème? Ours leva les yeux vers Thomas, qui daigna enfin détourner le regard. -C'est dangereux. -Comme n'importe quoi ici non? lança-t-il un peu sèchement. Thomas se redressa un peu, mettant ses mains sur ses hanches tandis que Jamie serrait un peu plus les poings contre son torse. -Elle est dedans, répéta Ours, en tirant sur le pantalon de Thomas, qui ne baissa même pas les yeux pour répondre. -Je sais. -Et nous on reste là parce que...? Un silence retomba entre eux, qui dura un peu trop longtemps au goût de Jamie. Un regard vers le groupe lui permit de voir qu'il n'était pas le seul à ne pas comprendre le problème. Il y avait clairement quelque chose de louche. Et cela ne lui plaisait pas. Du tout. Sans un mot, Jamie se détourna, partant vers l'entrée de la grotte. Et aussitôt, il sentit une main se resserrer sur son biceps. Jamie fusilla Thomas des yeux, prêt à lui mettre son poing dans la figure. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Il fallait qu'il fasse quelque chose, avant de devenir dingue à garder toutes ces émotions dans son corps, à attendre comme un débile. ça n'avait rien à voir avec Melody, bien qu'il ne soit pas ravi de la savoir dans un lieu si dangereux aux yeux d'Ours. C'était juste... Son regard dériva par-dessus l'épaule de Thomas, plongeant dans celui de Robyn. Elle le regardait avec une forme de trahison dans le regard. Jamie mit du temps à comprendre. Il allait chercher Melody en la laissant ici. Sans le vouloir, il allait peut-être parvenir à accomplir une partie de sa mission de base... Si seulement elle savait. Si seulement elle avait su que si c'était elle qui avait été dans la Cavernes, il y serait déjà depuis longtemps. Idiot. Stupide. Imbécile. En profiter. Jouer le jeu. Jouer le salop. Encore. Jouer et gagner. Gagner son coeur brisé. Est-ce que ça serait si dur? Et-ce que ce serait....? -Il faut livrer un secret pour en trouver la sortie... Le regard de Jamie se reporta sur Thomas, qui semblait soudain beaucoup plus confiant. Comme si il avait vu quelque chose de différent en lui soudain. Jamie tenta de l'interroger des yeux, mais après un instant, il finit par arracher son bras de la main du jeune homme, avant de se détourner pour de bon. Il ne prit même pas la peine de dire quoi que ce soit. ça n'en valait pas la peine. Quoi que. -Si je reviens pas, siffla-t-il entre ses dents, alors qu'il s'enfonçait dans la grotte, offrez un verre à Neil. Elle qui lui répétait toujours que son futur n'était pas fixé... Jamie eue un soupir, avant de bander ses bras, tout en avançant dans le noir. La grotte était de plus en plus sombre, à mesure qu'il s'y enfonçait. C'était comme s'enfoncer dans une nuit de plus en plus noire, de plus en plus tard. Mais il parvenait à voir. A peu près. Les contours des pierres surtout. L'humidité les faisait reluire dans le peu de lumière qui y perçait. Un grognement lui échappa quand un léger dénivelé manquait de lui faire perdre l'équilibre, et qu'il s'entailla contre la pierre. Le sang perla mais la peau picota aussitôt, signe qu'il cicatrisait déjà. -Merde. Le chuchotement lui échappa, tout en serrant le poing. Ce n'était rien cependant, et il continua à avancer, se retrouvant assez vite les pieds dans l'eau et les cheveux trempés par l'humidité des stalagmites. L'odeur de rouille était partout, presque insupportable. Combien de temps allait-il devoir marché comme ça pour être 'assez perdu'? Peut-être qu'il l'était déjà, au fond. Après ce qui lui parut être un temps raisonnable, il ralenti l'allure, sans cesser de marcher cependant. Sa paume contre le mur, il chercha rapidement un 'secret' à offrir à la Caverne. -C'est ridicule de croire qu'une Caverne puisse être vivante, lança-t-il d'une voix claire. Il s'arrêta un instant, mais rien de sembla se mouvoir, ou changer. Il attendit. Avant de repartir. Visiblement, il faudrait un 'vrai' secret. -Ma mère me manque, lança-t-il, d'une voix un peu moins certaine cette fois-ci. C'était la vérité, malgré les cauchemars, malgré la haine, malgré les peines. C'était... Vrai. Mâchoire serrée, il attendit un peu. En vain. -Mon... Mon père... J'aurais voulu connaitre mon père, finit-il par confesser, en s'arrachant la moitié des cordes vocales. Il avait toujours renié cette part de lui, toujours nié son existence. Il n'avait pas de père, n'en voulait pas. C'était vrai, ça l'était toujours. Mais... Mais une part, une infime part, une minuscule part de lui le savait et l'espérait toujours. En vain. C'était stupide. Le poing de Jamie se serra, attendant. N'était-ce pas suffisant comme secret? N'était-ce pas assez avilissant comme ça? N'était-ce pas assez difficile selon cette foutu Caverne à la con? -Putain mais qu'est-ce que tu veux? murmura-t-il entre ses dents, en fermant le yeux. Qu'est-ce que tu veux? Qu'est-ce que tu veux entendre?! Sa voix résonna dans le noir, n'obtenant en réponse que le clapotis de l'eau coulant des parois. -Qu'est-ce que tu veux entendre, qu'est-ce que tu veux savoir de moi que tout le monde ne sait pas déjà?! Je suis rien, j'ai rien! Tu veux un secret mais y a aucun secret à propos de moi! Je suis qu'une racaille orpheline sans passé et sans avenir! Un son tenu s'éleva dans le tunnel où il se trouvait, comme le grondement du vent ou de la mer. Peut-être des deux. Aussitôt, Jamie se mit à marcher vers le son, mais presque aussitôt, le sol sembla se dérober sous ses pas, et il tomba à plat ventre dans une flaque à peine plus grande qu'une mare. Le vent se mit à ricaner, ou du moins, ce fût ce que Jamie cru entendre. -Va te faire foutre! Allez tous vous faire foutre! explosa-t-il en se relevant, ses yeux levés vers le plafond, sans savoir quoi voir ou quoi chercher. Tous! Les Dieux, Neverland, tous! Allez tous vous faire foutre! Pourquoi je suis là à essayer de sauver son âme hein? Pourquoi j'essaie toujours de sauver tout le monde alors que tout le monde veut juste brûler vif?! De rage, il lança son poing contre la première paroi venue, fissurant l'os, poussant un hurlement. -Merde! J'ai pas voulu tout ça... murmura-t-il après un instant. J'ai pas voulu tout ça, répéta-t-il. Je ne veux juste pas qu'elle meurt,chuchota-t-il après un instant. J'aurais voulu ne jamais la revoir dans cette pâtisserie. J'aurais voulu ne jamais la revoir de ma vie, j'aurais voulu... J'aurais préféré... J'aurais voulu qu'on aie une chance. J'aurais voulu pouvoir être un salopard et la faire souffrir assez pour qu'elle m'abandonne mais je sais que je ne peux pas faire ça. Je le sais parce que je ne veux pas qu'elle m'abandonne. Je ne veux pas... Sa tête entre ses mains, Jamie réalisa soudain qu'il s'était accroupi, ses bras autour de lui l'enserrant comme un rempart. C'était tellement difficile d'essayer de mettre son coeur à nue. C'était tellement difficile.... Après avoir prit une profonde inspiration, Jamie finit par se relever,, posant sa main sur la parois. -Je ne regrette pas d'être entré dans cette pâtisserie, murmura-t-il après un instant. Je ne regrette pas de l'avoir connu enfant, ajouta-t-il en avançant lentement. Je ne regrette pas d'être aller la voir cette nuit là. Je ne regrette pas d'avoir été un salopard en partant ce matin là. Je ne regrette pas. J'arrête pas de penser que ça aurait été tellement plus simple. ça l'aurait été sans doute. Mais... Je ne regrette rien du tout. Parce que j'aurais au moins eue ça. J'aurais eue ces moments là. Si c'est tout ce que je peux avoir avec Robyn, c'est égoïste, mais je ne le regrette pas. Peut-être n'était-il pas ce chevalier servant qu'elle voyait en lui. Peut-être était-il simplement le plus égoïste des hommes, à préférer sacrifier ses moments de paix à elle et son futur plutôt que le sien. Peut-être... Peut-être que c'était ça son plus grand secret. L'aimer trop pour la laisser partir. -Je ne pourrais pas la sauver parce que je ne veux pas me séparer d'elle, lâcha-t-il enfin. Il y eut quelques secondes, puis sous sa paume, les parois prirent un virage, léger, puis plus prononcé. Le vent se mit à siffler, plus vivement, et après un moment, une lumière apparut au loin. D'abord tenue, puis de plus en plus vive. Jamie en profita pour essuyer rapidement son visage, avant de ramener ses cheveux en arrière. -Melody? Sa voix se répercuta contre les murs, alors qu'il arrivait devant une espèce de clairière rocheuse interne. L'odeur de rouille s'était dissipé, et la lumière semblait tomber d'un trou dans le sommet de la structure, laissant filtrer le soleil de Neverland. Un bassin occupait le centre de l'espace, dont l'eau avait une vague teinte violette. Jamie jeta un regard alentour, sans voir qui que ce soit, ni quoi que ce soit, si bien qu'il s'avança vers l'eau. Avant de se figer. Sur le sol, des traces de pas mouillés semblait contourner le bassin. -Melody, c'est toi? lança-t-il en suivant les traces. est-ce que c'est toi?! Sa voix comme seul écho ne le rassura aucunement et sans le vouloir, il sentit son corps se tendre à mesure qu'il approchait de l'eau, aussi calme qu'une mare sans fond.
Louise Hollen
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He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
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"Merci. Merci beaucoup. C'était quoi, ce que t'as lancé, de l'acide?"
Elle hésita une seconde avant de réponde.
"De rien c'est ... normal. Et non, l'acide seul aurait été trop violent... c'est plus un dérivé de nitroglycérine."
Heureusement qu'avec un peu de magie et quelques produits du monde des contes ou de Fantasia, ele avait de quoi stabiliser ses fioles. Elle s'éloigna pour revenir vers Aaron avant de hausser un sourcil a ses paroles en se demandant ce qu'il lui prenait avant de finir par comprendre. Amusée, elle laissa echapper un petit rire avant de répliquer.
"Tu as tout a fait raison, après tout la vie est trop courte pour se permettre d'hésiter non ? Et puis ..."
Elle aperçut Robyn en train de massacrer un animal. Une main sur la bouche elle ne put retenir un haut le coeur et du détourner le visage pour ne pas renvoyer son chocolat. Sauf que son regard tomba pile sur Jamie qui souriait comme un idiot si il avait vu une créature céleste. Un sourire lui échappa alors que leurs regards se croisaient. Bon, elle comprenait encore mieux le plan d'Aaron. Un frisson plus tard, et évitant soigneusement de regarder vers la brune, elle observa Ours qui arrivait. Avant de se mordre la lèvre. C'était vrai, Aaron avait totalement raison. Cette histoire de noms était étrange ...
Proncesse Arlequin 1 - Prince des Timbres 1 - Thomas 0
Ils se remirent en route, méfiants. La caverne aux secrets ... C'était quoi ca encore ?
-C'est la Caverne aux Secrets -Et encore une fois, c'est quoi le problème? -C'est dangereux. -Comme n'importe quoi ici non? -Elle est dedans -Je sais. -Et nous on reste là parce que...?
Il connaissait Neil ? Intéressant. Et au revoir surtout puisque le cavalier venait de s'enfoncer dans la grotte sans hésitations, rapidement suivit par Robyn. Restait donc Louise, Aaron, Thomas et Ours. Son frère observa les alentours alors que la princesse attendit en silence. Une minute, deux minutes trois ...
"Dis, il n'y a pas une seconde entrée pour aller les chercher ? Une ou on aurait pas besoin de raconter nos secrets ?"
"Il n'y a qu'une entrée. Elle sert aussi de sortie, mais on la trouve que quand on a livré son secret et s'il satisfait la caverne."
Elle hocha la tête. Bon, il ne leur restait plus qu'a attendre non ? Ce n'était pas si terrible de dire un secret non ? Mais vu l'attitude terrifiée d'Ours, elle se doutait qu'il y avait quelque chose d'autre dessous.
"Pourquoi elle vous fait si peur cette caverne ?
"Parfois certains secrets sont difficiles à dire."
Oui. Et donc ? Elle fronca les sourcils. Ca n'aurait pas du marquer le garçon perdu a ce point si il n'y avait rien eut d'autre que lui dans la caverne non ? Elle passa une main dans ses cheveux, avant de les ramener sur le coté pou se faire une tresse qui lui tombait sur l'épaule. Puis, son chapeau a nouveau en place, elle leva lesyeux vers Aaron qui c'était approché.
"Tu sais, on est pas obligé d'entrer. Elle a déjà Jamie qui est partit la chercher. Ce n'est qu'un secret, c'est pas quelque chose de dangereux."
"Certaine fois si, ils le sont." Un secret pouvait détruire une ame, une amitié, un amour... un secret pouvait tuer, elle le savait mieux que quiconque pour avoir du garder le sien durant de longues années. "Mais .. on va attendre. Ils sont grands, ils sauront se débrouiller. Si dans une heure ils sont pas sorti ... on ira les chercher. Ca te vas ?"
Une lueur d'hésitation passa dans les yeux du jeune homme mais il referma la bouche, gardant sa question pour lui. Elle s'appuya contre un arbre, fixant la caverne d'un regard noir avant de faire le point sur ce qui leur était arrivé depuis le début. Tout a coup elle leva la tête vers Thomas.
"Attends une seconde ... Tu as dit que ca pouvait être dangereux pour Melody tout a l'heure ... Pourquoi ? Qu'est ce qu'il y a dedans ? "
"Elle semble avoir un fort caractère... C'est pas le genre d'endroit où on peut en faire qu'à sa tête. Si on ne livre pas le bon secret, un qui nous est véritablement précieux, la caverne se joue de nous." Tout a coup, il se tourna vers Ours. "Retourne au campement et assure toi que personne d'autre a quitté le sentier."
Le gamin s'éloigna en courant, avant que Thomas ne se retourne vers eux.
"Vous devriez retourner au campement. En suivant le sentier vous y serez très vite. Je vais rester là et attendre qu'ils sortent."
"Non."
Elle c'était redressée et approchée, les mains sur les hanches, sourcils froncés, en colère.
"Non. On ne laisse personne derrière nous. On est une équipe, on abandonne personne."
"Ils ne sont pas seuls. Ca ne sert à rien d'y aller à dix. Si ils ne la ramènent pas, on trouvera une solution. Tu l'as dit toi même, il faut attendre, n'est ce pas ?"
"C'était avant. Tout ca, tu ne l'as pas dis a Jamie, tu ne l'as pas dit a Robyn. Ils y sont allés sans savoir ce qui les attendait, et ca c'est ... Si ca se trouve ils affrontent des choses sans savoir comment en sortir réellement ! Tu as fait une promesse non ? Tu l'as dit au début. Et si il arrivait quelque chose a Melody, ca ferait plaisir a ton "amie" ? Il faut que tu nous aide a les sortir de la."
"Il ne lui arrivera rien."
A elle peut etre mais aux autres ? Et si c'était un piège ? Elle se tourna vers Aaron, hésitante. Elle détestait changer d'avis comme ca, ca l’agaçait. Mais l'idée qu'une caverne se "joue d'eux" sans qu'ils le sachent l'énervait. Ils ne pouvaient pas juste les laisser la et attendre ! Elle détestait ne rien faire.
"On va les chercher ?" demanda elle en se tournant vers Aaron.
Le jeune homme opina et ils se dirigèrent vers la caverne d'un pas décidé. Dans leur dos, Thomas les regardait en secouant la tête, sans chercher a les retenir ou a entrer. Il avait donc des choses a cacher. A peine furent ils dans la caverne qu'elle alluma sa lampe torche, effrayée par le noir Argripant la main du demi dieu, ils avancèrent, peu rassurés. Elle envoyait la lumière sur les murs, cherchant un signe, un écriteau, mais rien.
"Bon. C'est pas rassurant. Mais ... c'est comme jouer a action ou vérité non ? Sauf qu'on joue avec une caverne ..."
Elle inspira, le coeur battant, le souffle un peu court. C'était a elle de jouer non ? Thomas avait dit un secret qui leur tenait a coeur. Et elle savait lesquels c'étaient. Pourtant elle ne voulait pas les dire. Un coup d’œil vers Aaron. Pour toujours et a jamais. Sa main serra fortement la main du demi dieu. Elle déglutit difficilement, et braqua son regard vers le plafond. Elle ouvrit la bouche mais aucuns son n'en sortit. La refermant, elle lutta contre la panique qui l'envahissait, avant de retenter. Elle ne pouvait pas, les mots restaient coincés dans ses cordes vocales, nouées. Un mouvement sur le dos de sa main la ramena a la réalité. Une simple caresse du pouce qui la rasséréna. Allez, elle devait être forte. Courageuse.
"J'ai été ... Enfin je suis mariée a un homme qui m'a torturée tous les jours pendant des années. Je fait comme si je l'avais dépassé, comme si ca n'avait pas d'importance mais ..." sa voix se brisa un instant avant qu'elle ne reprenne. "Mais je revis ca chaque nuit. Et j'ai toujours peur qu'il m'attrape et que tout recommence. Et ... et ... et j'ai honte de tout ce qu'il c'est passé."
Elle aurait du faie quelque chose. Elle avait essayer. Mais non. Trop faible. Elle ne voulait pas qu'on la vois comme ca. elle n'avait jamais voulu qu'Aaron soit au courant. Mais ce n'était pas sa volonté qui était en jeux. C'était un devoir. Aller chercher les autres. Les trouver. Les faire sortir.
Seconde étoile à droite, dans les profondeurs de l'ocean.
.
Le douleur. Qui vous tranche l'abdomen. Qui monte jusque dans votre cerveau. Le sang qui coule, qui cris de désespoir. La terreur qui écarquille vos yeux. Le respiration rauque, qui s'emmêle dans un filet de sang qui coule dans votre gorge. Les lumières qui s'éteigne. Non ce n'est pas des lumières. C'est juste ma vue qui s'éloigne petit à petit, portée par une lumière bien pire que les précédentes. Destinés qu'a mourir, qu'a subir. Un gros râle s'échappe de ma gorge, alors que pour la dernière fois, mes mains s'illume dans une dernière danse. Un dernier coup. Pour tout le monde. Pour Melody. Pour Anna. Pour Skunk. Pour Jamie. Pour Calliope. Pour Maria. Pour les autres. Un sacrifice, encore et toujours. Quand es ce que j'arrêterais d'être aussi bête et de me lancer dans de pareils aventures ? Je ne retenais pas suffisament la leçon. Non. Finalement il y en avait un qui avait raison. J'étais faible et idiote. Un coup de poignard dans le ventre. Un dome qui vous broie les muscles. Un cheval qui vous ecrase. Un sauvage barbare qui vous coupe la tête. J'ai noté. Trois fois. Trois fois que ca m'arrive. La quatrième sera t-il la bonne ? La panique s'empare de moi, alors que le feu ce libère de mes mains pour venir fracasser l'animal. Explosion qui me fait perdre pied. Une douleur qui ecrase mon dos. Mes yeux qui s'ouvre. Qui etudie le ciel, le si beau ciel. L'herbe qui s'ecrase entre mes doigts, avant que je ne comprenne vraiment ce qui ce passe. Du sang coule, encore et encore. Un cris etouffer ce casse dans ma gorge. Je veux parler, mais quelque chose de rouge sort à la place. Ma mains tremblante ce lève vers l'endroit trop douloureux pour que je ne puisse toucher. Mon corps tremble, il fait froid. Juste froid. Des tâches obscurcisse ma vision. Je veux juste voir. Je ne veux pas sombrer. S'il vous plait. Me laisser pas comme ca. Aider moi. Achever moi. S'il vous plait s'il vous plait … Bêtise, idiotie. Idiote. Juste, idiote. Destinée à mourir, voilà. Une grande peine s'insurge en moi, les larmes roules doucement sur mes joues. Je me perd dans la contemplation du ciel. Ce ci beau ciel.
« Hey Jezabel occupe le un instant s'teuplait ! » Me cria Anna, alors que je fixais le grand lézard essayer de nous atteindre. Je saute sur le coté, la respiration saccader, fixant la queue me toucher de quelque centimètre. Je regardais autour de moi, avant de poser les yeux sur le fleuret. Je me suis mise à faire des grands signes, dans l'espoir que cela soit suffisant, alors que ma voix transperça l'air, attirant son attention. Le coup de patte arrive, alors que je sors une boule de feu de mes mains et que je lui lance dans sa direction. Il l'évite, bien évidemment. C'était pas sympa. Bon au moins j'étais contente parce que le feu marchait ! Ca voulait dire que j'avais seulement perdu ma capacité de courir vite. Ce qui voulait dire ma capacité à passer à travers les choses et à guérir plus vite que la normal. Cela me faisait un peu peur. Une blessure fatale et j'étais sur d'y rester. J'en avais marre. Marre qu'on mes pouvoirs bugs. Marre qu'on me prenne pour quelque au niveau peu elevée. Douter de soit même n'état pas la meilleure chose à faire. Même si le pouvoir avait disparu, je me devais de rester concentrer tout en me servant de ce qui me restait. J'avais déjà perdu énormément. Je roulais par terre, une griffe me frôlant de quelque centimètre. Relevant la tête, je découvris qu'il manquait quelqu'un. Melody. Ou était t-elle ? Je ne l'avais pas vue partir, et cette disparition soudaine était inquiétante. C'est pas comme ci je me devais de la protéger parce que c'était mon obligation... Fatiguée de toute ses echecs, je me relevais en fixant le lézard, une chassure vert pomme venir lui frapper le crâne. Un sourire futif au lèvre, je serre fortement l'épée dans ma mains, regardant Anna détalé à toute allure avec l'animal à ses trousses.
▬ « Annnaaaaa ! » Je cours à mon tour de toute mes forces, sautant à travers les buissons. Un mouvement de la mains face à la silhouette imposante de l'animal devant moi, je lançais une boule de feu qui vint s'ecraser contre un arbre. Il était rapide ! Il ce faufilait avec vitesse à travers chaque parcelle de végétation. Ca me rappelais moi, me disant qu'encore une fois j'aurais pu très bien le rattraper si mon shéma manquant n'était pas là. J'aperçus vite fais Skunk et Clochette suivre l'allure, avant de m'arrêter pour voir Anna debout sur un promontoire. Wouah. Elle a l'air majestueuse vue de là bas ! Je me stoppais pour la fixer faire un bond et attérir sur le dos du reptile. Oh la chance, elle fait du rodéo sur un lézard géant ! Ca me rappelais fois ou j'avais atteris sur le taureau geant de Xibalba et que celui ci effectuait des cabrement pour me faire voler. Ou bien la dernière fois à Las Vegas, quand j'étais complétement hors de mon état normal et que je m'étais amusée sur ce taureau mecanique. Ca me semblait tellement loin maintenant. Après tout ce que je venais de traverser ...Et je ne comprenais toujours pas pourquoi je ne pouvais plus courir. La dernière fois c'était à cause de la médaille. Mais cette fois ci ? Non je n'avais pas de réponse, et cela m'épuisais beaucoup. Anna planta son épée dans le dos de l'animal qui fit un saut pour la faire voler de son dos. Je courrais dans sa direction pour inspecter son état, avant qu'une idée entre en contacte avec mon esprit.
▬ « Eh, Godzilla ! Par ici ! » Je sautillais sur place, en bougeant les bras du mieux que je pouvais. L'animal hurla de mécontentement, le sang s'écoulant doucement de son dos. Alors qu'il ce dirigea à toute vitesse vers moi, je courru jusqu'au rocher pour me faufiler à travers. Ils étaient plus énorme que moi, mais le lézard était connu pour être agile et dans son element. Il passe à travers les mailles du filet à la perfection. Je courru entre deux rocher, avant de me jeter sur la droite. Des pierres roulaient sous ses enormes griffes, qui transperçais la roche sous son appuie. Il fit un bond qui me coupa la route, alors que je levais les yeux vers sa masse géante. Mon regard s'attarda sur une chose derrière son immense silhouette : Deux rocher avec un petit trou. Si je pouvais passer en dessous de lui pour sauter entre ses trous, ce serait peu être suffisant pour qu'il ce coince la tête et qu'il nous laisse tranquille ? Je sentais mon estomac remonter alors que la peur s'engouffrais dans un chemin que je ne connaissais pas encore. Bon. Aller Jez. Je sais que ce n'est pas marrant de pas avoir de super vitesse, que c'est même un gros inconvénient. Mais tu peu le faire ! Prenant mon courage à deux, les yeux décidé, je courrais de toute mes forces avant de me laisser glisser sur le sol pour attérir en dessous de lui et de voir ses ecailles passer à toute vitesse devant ma vue. La queue manqua de me donner un coup, alors que je me relevais à toute vitesse pour foncer autant que je pouvais vers les rochers. J'ai cru que ca durait pendant une éternité. Je sentais mes poumons en feux jouer une danse infernal, me criant d'arrêter, que sa suffisait. J'avais l'impression de tout voir au ralentis, alors que ce n'était qu'une mauvaise impression. Bien sur, que je pouvais rien voir au ralentis. Je n'avais pas de super vitesse. Seule elle me faisait tout voir au ralentis, me permettant d'agir avant la dernière minute. Voyant que deux rocher approcher, je sautais dans le trou, passant avec brio avant de mal me réquisitionner et d'effectuer un rouler bouler au sol. Je sentais la respiration me bloquer, essoufler, les poumons brûlant d’intensité. Le lézard arriva, alors que je relevais la tête pour le voir passer dans le trou. Juste la tête. La tête ce bloqua entre les deux gros rocs.
▬ « Ah ! Je t'ai eu ! Dans tes dents le freedan ! » Lachais-je d'un sourire amusée, avant de me relever à bout de souffle et d'éviter de tomber sous le vertige qui me prenais. L'animal ce mit à hurler en debattant de toutes forces avec acharnement, une de ses pattes sur un roc, l'autre sur le deuxième. Par contre, je n'avais pas prévu la suite. Ce n'était qu'un accident alors que je voulais bien faire. Il arrêta de ce debattre, alors que ses yeux ce posèrent soudainement sur moi. Il sortit sa langue de son immense gueule, qui ce dirigea à toute vitesse vers moi. Pris d'un elan de panique, sentant mon cœur s'affoler dans ma poitrine, je courrais droit devant moi, manquant de dérapé sur le sol herbeux. Mais non. Bien sur que non. Pourquoi réussir une etape sans passer par la case inconvénient ? Quelque chose ce serra au niveau de ma cheville, alors que je perdais l'equilibre pour me cogner la tempe par terre. Un cris de douleur sortit de ma bouche alors que des explosions de lumière jaille de ma vue. Sonnée, je me retournais sur le dos avant de me sentir dangereusement trainer vers sa bouche. Avec un mal de crâne, je sentais mes doigts ce recroquevillé dans l'herbe, arrachant chaque millimètre de brindille. « Non ! Non ! Non Non Non ! » J'hurlais à m'en frapper les tympans, à m'en arracher les amygdales. La panique était un piètre mot face à toute l'atrocité qui qui me fit face. Face à toute cette peur qui venait de me prendre en joute. La gueule approchait, ce refermant comme un immense etaut sur moi même. Je me retournais sur le dos, avant que le noirs totale n'apparaisse. Quelque chose de rapeux sous mon ventre. Je sentais clairement l'odeur nauséabonde me donner envie de vomir. Et puis le sol était moelleux, moue, gluant. Et une douleur perçante. Quelque chose traversa mon abdomen, alors qu'un hurlement de douleur s'échappa de mes lèvres. Je sentais ma respiration devenir courte. Un liquide dans lequel je pataugeais. Je savais pas ce que c'était. Ma bouche ce remplit de quelque chose au goût de metallique, alors que toute l'horreur ce passait dans le noir, à l'abris des regard.
▬ « ...Une...dernière...fois... » Un mot. Une respiration. Un filet de sang. Uns supplice. Je n'arrivais pas à bouger. La fatigue me tombais au coin des yeux. Je regardais mes mains devenir rougeoyante. Exploser. Exploser ce truc. Peu être exploser avec ? On s'en fou. Je m'en foutais. J'avais compris. J'étais faible, je l'avais compris. Mes idées n'étaient que des putains de connerie, je l'avais compris. A qui allait-je manquer ? On s'en foutais. J'étais dans le ventre de ce foutu truc. Plus personne ne pouvais plus rien pour moi. C'était tout vue. C'était tout tracer. Je devais finir comme ça, un point c'est tout. La Morte Mexicaine qui finit dans le ventre d'un lezard geant. Qu'elle mort idiote, pour une idiote. Les yeux ne pouvait voir que le rouge qui traversais mes mains. « Une...dernière.... » Fois. Juste une dernière fois. La force me manquait. Je n'y arrivais pas. Je n'allais pas y arriver. A quoi bon ? Il m'était difficile de dire un mot. J'arrivais plus à dire quoi que se soit. La douleur était trop intense. Je commençais à m'endormir dans une douce valse de lumière. Dormir pour être en paix ? Dormir pour de bon ? Laisser les autres ce demmerder ? Non. J'étais plus forte que ca. Non. Ils ne m'auront pas. Je voulais mourir en servant à quelque chose. J'étais allonger dans mon propre sang sans le voir. Je sentais ma gorge qui montais des filet, des gros filet qui s'échappait de mes lèvres. Un jeux d'echecs. La reine au tapis. « Fois...une dernière... » Rouge. Il n'y a que quand je voyais mes s'illuminer que je voyais le rouge autour de moi. Mes mains s'eteignait. Elles ce rallumait. Je n'y arriverais pas. Non. Aucune flamme rien. Je sentais que ca bougeait. A chaque pas du lezard, a chaque secousse, c'était comme me donner et me vriller de coup tellement cela faisais mal. Pourquoi, pourquoi moi ? Qu'es ce que j'ai fais au juste ?
▬ « Aurevoir. » Je ne me voyais pas sourire dans le noir, j'étais certaine que mes lèvres c'étaient retrousser dans une mauvais rictus. Des flammes. Brulante. Crepitante. Je plaquais mes mains sur sa peau rose, alors que le ventre de l'animal ce mit à rougeoyer. Pis une pulsion. Je ne sentais rien. Plus rien sous mon corps. Non. Je sentais juste une lumière j'aillir, alors que des morceaux de peau, de rouge volaient en eclats dans tout les sens, arrosant les autres. Je tombais pas terre. Mon corps s'ecrasant contre l'herbe. Je ne reussis qu'a ma tourner sur le dos. Voir le ciel. Sentir une dernière fois l'air. Remplis de morceau de chaire. Remplit de sang. Lequel ? Je sais pas. Je ne sais plus. Je voyais des visages flous ce pencher au dessus moi. Un sourire. Unique, solitaire. « J'ai ...reussis. » ma mains retomba alors je me sentais perdre la vision des choses. J'aurais très bien pu me trouver la sans savoir qu'elle heure il était. Quel jours on était. Jamie allait hurler. Calliope allait hurler. Melody n'allait pas être contente. Je voulais pas finir comme ca. Le pire c'est que je m'en rendais compte que maintenant. Je serais prête à prendre n'importe qu'elle parie, n'importe qu'elle gage, n'importe qu'elle allégeance pour ne plus avoir mal. Devenir esclave me semblait bien plus facile d'un coup, que de mourir tout de suite. Trouver une solution et vite. Parce que je sentais décliner peu à peu mon etat. Je voyais l'herbe devenir rouge. Des morceaux de lezards un peu partout. J'etudiais les visages pencher au dessus de moi. Mais je n'y arrivais pas. Il me semblait voir une chevelure rousse, c'était Anna ? Qu'elle dommage de mourir et de ne pas dire au revoir à ses proches. J'allais quitter un monde sans dire un dernier aurevoir. C'était bête. Mourir comme ca, c'était sacrément bête. Je méritais une mort plus brilliante quand même ! Je sais pas moi, un truc enormissime comme dans les films. Mourir la première c'était pas ce que je voulais. C'était les idiots qui mourrait en premier. Je sentais les larmes rouler sur mes joues pourpre. Je voulais pas mourir. Pourtant c'était exactement ce qui était en train de ce passer. Qu'elle vie cruelle.
jez : 50% Lezard : 100% cramé
Kida
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| Avatar : Saoirse Ronan
| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Petit à petit, cette vie prenait un sens. Oui. Il aura fallu du temps, de l’adaptation, mais cela commençait à devenir logique, fluide… Ce n’était pas son monde, il ne le serait sans doute jamais, mais elle pouvait commencer à s’y accommoder… C’était ce qu’elle avait fait après tout, quand elle avait appris à vivre seule dans sa Cité. Les coutumes étaient différentes, les styles de vie, les gens, les habits mais elle finirait par s’y faire, elle en était convaincu, surtout depuis qu’elle l’avait rencontré lui. Elle avait tourné le visage vers le jeune homme à cette pensée tandis qu’il continuait sur sa lancée, accélérant le pas, surexcité à l’idée de lui faire découvrir un groupe de musique qu’il affectionnait. Leur vie ensemble pouvait sembler futile, loin des décisions importantes à prendre et des peuples à gérer, mais c’était une vie douce, agréable, et elle avait désormais un ami, ou quelqu’un avec qui parler. Tout semblait aller pour le mieux et comme chaque fois que c’était le cas… il fallait qu’IL soit là pour tout détruire…
Il était apparu comme cela, sans crier garer et Kida avait eu un mouvement de recul en attrapant le bras de Milo pour l’inviter à faire de même. Son regard, tout comme sa mâchoire, s’était raidit instantanément. Il la fixait, elle le fixait, le tout dans une tension si forte qu’elle en devenait presque palpable. Il n’avait pas intérêt. Il n’avait pas intérêt à toucher à quoi que ce soit, à tout pulvériser une fois de plus dans un plaisir malsain. Mais l’Atlante savait qu’elle ne pourrait pas trop compter sur sa bonté : il n’en avait aucune…
- La joie n’est aucunement partagée. Tu n’as rien à faire ici.
Elle avait failli dire son nom mais elle n’était retenue au dernier moment. Il n’était pas non plus question que Milo lui claque dans les doigts en comprenant ou en tentant de comprendre ce qui était en train de se dérouler. Ce n’était pas vraiment le moment. Elle avait toujours sa main posée sur le bras du jeune homme et le tirer un peu plus en arrière pour qu’elle soit devant, en première ligne de tir, au cas où les choses se corseraient… ce qui ne tarderait sûrement pas à arriver vu sa demande. La blondinette éclata alors d’un rire redoutable et sans joie :
- Retourne au fond de tes mers, je ne te donnerai jamais le cristal.
C’était ce qu’elle avait de plus précieux à l’heure actuelle. La dernière chose qui lui restait de son peuple, son héritage, sa connexion avec les Atlantes. Il lui avait été confié lors de la disparition de la Cité. C’était un objet pur et puissant, elle le savait, il était de son devoir de le protéger et non pas de le donner à un être aussi malfaisant que l’était Poséidon. Et quand bien même elle aurait voulu le faire, elle n’avait strictement aucune idée de comment procéder. Le dieu posa alors ses yeux océans sur sa main, retenant le bras de Milo. Et un faible sourire apparut sur ses lèvres, voilant à peine ses attentions, et sa suffisance.
- Je vois que tu tiens à lui… Tu aurais pu choisir mieux…
Et voilà, cela recommençait. A croire qu’une mécanique certaine et bien huilée s’était installée entre eux : elle se mêlait de son univers et lui détruisait le sien. Mais pas cette fois. Elle ne se laisserait plus faire. Elle n’avait plus sa lance, elle n’était pas dans sa tenue de guerrière, mais elle gardait ses facultés. Dans un cri vengeur, elle s’élança alors vers lui, dans les airs, le poing prêt à frapper. Le dieu des mers ne semblait pourtant aucunement surpris et se contenta de se téléportait au dernier moment, faisant s’écraser la jeune femme au sol. Elle roula sur elle-même pour finir en position de préparation, prête à se lancer à nouveau, comme si elle était dans un starting bloc. Mais cette fois, elle ne frappa pas. Non. Parce que c’était bien trop risqué. Poséidon était réapparu dernière Milo et le tenait à présent fermement le trident sous son coup, déjà bien pressé, à sans doutes quelques millimètres de le faire saigner. La jeune Atlante ouvrit alors grand les yeux, et se redressa lentement, en regardant alternativement les deux hommes.
- Ne bouge pas. Ça va bien se passer Milo… Je te promets que tout va bien se passer…
Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Pas lui. Pas encore. Elle ne supporterait pas une nouvelle explosion de son monde.
- Pourquoi est-ce que tu veux le cristal ?
Loin d’elle l’idée d’avoir une raison suffisante pour le lui donner… Mais il fallait bien gagner du temps, en espérant que quelqu’un vienne à son aide… Un dieu, quelque chose, n’importe quoi, n’importe qui… Il était hors de question de lui donner le cristal mais également hors de question de lui laisser Milo… elle était dans une situation absolument insurmontable.
- Et si je te donne quelque chose qui pourrait t’aider à te décider ? - Toi ? Qu’est-ce que tu pourrais bien avoir qui puisse me convenir à MOI ?
La question était amère, presque moqueuse, il lui avait tout pris et l’avait détruit en mille morceaux, il n’avait plus aucun moyen de pression sur elle. A moi que… Son sourire s’était élargi. Sans lâcher le trident de sous la gorge de Milo, il avait ouvert son autre main face à elle pour faire apparaître sous ses yeux un petit bracelet. Il était fait dans un métal précieux et brillant, inconnu de la Surface mais bien connu des Atlantes. On pouvait également y trouver une perle de corail, une perle d’huître et un petit coquillage. La vision de l’objet eut un effet immédiat sur Kida : c’était comme si elle avait reçu un coup de poing dans le ventre. La respiration coupée, elle porta sa main sur son cœur, la bouche entrouverte, les yeux brillants et vrillant. Cet objet… Elle l’avait perdu il y avait des années…
- Je te donnerai Atlantis… - La Cité est morte, détruire sous mes yeux, par TA faute.
Elle avait crachés ses mots, emplis de haine. Il ne fallait pas lui faire croire n’importe quoi… Elle ne le supporterait pas… Mais Poséidon ne s’était pour autant pas départi de son calme.
- Tu es sûre ? Alors comment aurais-je pu avoir cela ?
Elle était LA la question… Ce bracelet… Sa mère l’avait emporté avec elle quand elle avait disparu à tout jamais. Il n’était pas sur l’Atlantis… si ?! Comment être sûre qu’il ne mentait pas ? Et une Cité vide valait-elle vraiment le cristal ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus, elle était juste terriblement blessée, presque incapable de respirer. Et Milo… Milo allait connaître son secret… elle venait déjà de le lui dire, elle avait déjà trop parlé… Allait-il lui pardonner ? Il fallait déjà qu’il survive à tous cela.
- Il est hors de question que je te donne le cristal.
Son regard était froid, sa bouche tordue en une grimace de dégoût. C’était sans appel. Et IL le savait. D’ailleurs, le sourire de Poséidon venait de disparaître aussi rapidement que fond neige au soleil. Sa main s’était refermée sur le petit bracelet et avant qu’elle n’st pu faire quelque chose, il avait empoigné le jeune Surfacien qu’il avait envoyé valser quelques mètres plus loi, tel une poupée de chiffon, le faisant s’écraser son un mur.
- MILOOOO !
Elle aurait eu envahit de s’élancer vers lui, voir s’il allait bien, s’il respirait, était en vie… Mais elle n’en n’eut pas vraiment le temps. Poséidon s’était déjà jeté sur elle, l’entraînant avec elle dans sa chute. Les deux corps étaient lourdement tombés sur le sol. Il allait tenter de lui prendre de force. Elle allait devoir lutter de tout son être…
Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
Femme sirène, femme humaine, j'ai fait mon choix ?
❝ Moi je veux savoir moi je veux pouvoir poser des questions et qu'on me réponde... ❞
L'obscurité était presque entière dans la grotte. Pourtant, j'avançais toujours d'un pas décidé, même si ma cadence avait nettement diminué. Je trébuchais plusieurs fois et me rétablis juste à temps, mon fleuret toujours en avant. Je faillis m'empaler à maintes reprises dessus mais je le gardai tout de même en main. Je craignais bien trop de faire une mauvaise rencontre dans le noir. Autour de moi, j'entendais des sifflements légers, comme des murmures indistincts.
J'évoluai ainsi pendant de longues minutes, sans savoir précisément combien de temps s'était écoulé. L'humidité faisait légèrement luire les parois. Au bout d'un moment, je voulus faire demi-tour, mais dans la pénombre, impossible de m'orienter. Je devais me rendre à l'évidence : j'étais perdue. J'empruntai un chemin en croyant revenir sur mes pas mais me retrouvai au même embranchement que quelques instants plus tôt.
Alors, je me laissai glisser contre la paroi et m'assis sur le sol. Je me mordis les lèvres pour les empêcher de trembler, ignorant la peur qui me tenaillait de plus en plus. Je ramenai mes jambes contre moi et claquai mon front contre mes genoux en pestant :
" Qu'est-ce qui m'a pris d'entrer là-dedans ? Je suis vraiment trop conne..."
De rage, je plaquai une main contre mon front. Je restai prostrée un moment qui me parut être une éternité, quand soudain, je perçus un bruit familier, à peine audible en raison des murmures incessants : un clapotis d'eau. J'aurais pu en reconnaître un entre mille.
Je me redressai d'un bond et tentai de m'orienter vers lui, faisant le moins de bruit possible pour continuer de l'entendre. Plus je m'en rapprochai, et plus les murmures devenaient forts et obsédants, même si je ne les comprenais toujours pas. Je m'écriai brusquement :
"Vos gueules !"
Ma voix se répercuta en écho contre les parois, alors que les murmures s'arrêtaient net.
"Si j'avais su que c'était tellement simple..." maugréai-je, étonnée malgré tout.
Au bout d'un tunnel, je parvins à un bassin dans une clairière souterraine. Un courant d'air me fit frissonner. Une petite flaque de lumière tombait sur l'étendue d'eau, lui conférant un éclat irréel et hypnotique, légèrement violet. Je m'en approchai prudemment, car bien que je portais des chaussures hermétiques, je craignais toujours l'attaque d'une gouttelette malicieuse. L'eau clapotait doucement, comme pour m'inciter à y plonger. Je réfléchis, songeant que je trouverai forcément une sortie par le bassin. Je me penchai donc légèrement.
"Ooouh..."
On venait d'émettre un son comme si l'on me déconseillait de faire ce que je m'apprêtais à faire. Sur la défensive, je me retournai, mais il n'y avait personne. Je haussai les épaules et me penchai de nouveau au-dessus du bassin. C'est alors que je reçus quelque chose à l'arrière de la tête. J'émis un petit cri et pivotai de nouveau sur moi-même. Toujours personne. De plus en plus méfiante, je me dirigeai jusqu'au truc qui m'avait heurté et le pris entre mes doigts. Il s'agissait d'un bout de pain dur.
"Qui est là ?" fis-je d'un ton impérieux.
Je reçus d'autres projectiles sur le front, les joues, le crâne... Je me secouai, réalisant que cela venait du plafond. Renversant la tête en arrière, je me relevai d'un bond et brandis mon fleuret vers le sommet. Soudain, une ombre imposante passa au-dessus de moi. Surprise et un peu craintive, je me baissai avant de me redresser et de me tourner de nouveau vers le bassin. Je sursautai en apercevant un vieil homme se tenir devant l'étendue d'eau. Il était pieds nus dans les flaques, les orteils remuant d'un air guilleret. Mais le détail accrocheur -ou pas- il portait un slip et un maillot de corps blanc. Après la déclaration de Muerte, je trouvais presque l'allure de ce type tout à fait normale.
"Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?" demandai-je sans détour de façon hargneuse.
"Et c'est à moi qu'on pose ces questions ?" fit l'homme d'un ton perplexe. "Toi, la fille qui entre dans cette caverne sans savoir où elle met les pieds ?"
"Pourquoi ça vous dérange ? C'est chez vous ?" répliquai-je en fronçant le nez.
"Ah non, c'est trop humide ici." rétorqua-t-il en s'ébrouant.
"Alors... qu'est-ce que vous fichez devant mon bassin ?"
"C'est ton bassin ? Ah ben pardon je savais pas." dit-il en se tournant. "C'est grand pour une personne toute seule."
Il se gratta le menton tout en observant l'eau onduler contre les rebords.
"Qu'est-ce que ça peut vous faire ?" lançai-je d'un ton acide.
"Mais vraiment... très malpolie !" dit-il en pivotant de nouveau vers moi. "Alors que je viens dans le seul but de t'aider à sortir d'ici !"
"Mmh... je crois pas trop au coup du gentil..."
"C'est la Caverne aux Secrets." coupa-t-il.
Je détestais que l'on m'arrête en plein milieu d'une phrase. Je n'aimais pas ce type qui se la jouait bon samaritain. Il allait me sortir des bonbons de son slip, tant qu'on y était ? Hum... à la réflexion, très mauvaise image.
"Et ?"
"Il faut y laisser un secret pour pouvoir en sortir."
"Je vais me répéter mais... et ?"
"Un secret qui t'appartient. Et..."
"Et ?"
"Eeeeeet..."
"Oui et ?"
"Eeeeeeh !"
"Vous allez arrêter de faire ça ?" m'écriai-je, excédée par son attitude.
"Je croyais que c'était un jeu. Tu avais l'air d'apprécier." fit-il, contrit.
"Vous êtes totalement frappé."
Il s'esclaffa en agitant sa tête de façon étrange, comme si elle était indépendante de son cou. En plus de son comportement inadmissible, il dispensait une odeur d'algues déplaisante. Il sentait la mer pas fraîche.
"Alors, tu vas confier quoi ?" demanda-t-il avec avidité.
Je lui lançai un regard perçant avant de crisper davantage ma main autour de mon fleuret.
"Je vais pas m'abaisser à faire ça." dis-je finalement d'un ton catégorique. "Y a un bassin, je plonge dedans, et je trouve une sortie sans secret."
Il se tourna de nouveau vers le bassin, sceptique.
"C'est typique. Elle t'a bien eue. Tant pis."
Il haussa les épaules et fit mine de partir. Je levai les yeux au ciel et le retins avec cette phrase :
"Qui m'a bien eu ?"
"Ben la caverne." répondit-il en se retournant "Si tu révèles rien, elle va te perdre constamment. Si elle te met un bassin, c'est pour te piéger. Alors vas-y, saute dedans, mais tu ne la verras pas."
"Je ne verrai pas qui ?" fis-je en contrôlant difficilement l'agacement dans ma voix.
"Ariel, qui d'autre ? T'es pas venue pour voir ta mère ?"
Il avait l'air profondément étonné, mais on ne pouvait pas l'être plus que moi. Je le fixais avec des yeux ronds comme les saumons sur l'étalage du poissonnier. Ma mère... Ariel. Désormais, elle avait un prénom. Elle prenait de l'ampleur, devenait quelqu'un, même si j'aurais préféré qu'elle ne reste qu'une esquisse. Elle serait plus difficile à oublier, de cette façon. Pourtant, je brûlais d'en savoir davantage.
"Comment vous savez... ce qui m'amène à Neverland ?" balbutiai-je, à la fois impressionnée et méfiante malgré tout.
"Tout le monde le sait, on t'attendait !"
Il venait de dire ça le plus naturellement du monde, comme si c'était une évidence. Ce type avait le don de me pousser dans mes extrêmes retranchements. Le fleuret tremblait dans ma main alors que je disais, énervée :
"Quoi, c'est quoi ? Une sorte de prophétie, c'est ça ? La fille de la sirène fait son grand retour en fanfare avec tous les dingos de cette île ? On va danser autour d'un feu de camp avec des peintures à la con sur le visage ?"
"Tu connais Lily ?"
Je clignai des yeux.
"Non je connais pas. J'ai envie de connaître personne ici. Alors si tu sais où est ma mère, t'as intérêt à me le dire. Et vite."
"Je croyais que tu voulais connaître personne."
"Personne à part elle !"
"Mais elle, c'est une personne."
"Bon papy, fini de jouer. Tu me dis où elle est. Sinon..."
Je m'approchai de lui, mon fleuret pointé vers sa gorge. Là, il allait forcément comprendre le message. Il se recula brusquement et battit des bras dans l'air. Je l'observai d'un air incrédule avant de voir, ébahie, des ailes les remplacer. Il s'éleva d'un mètre tout en s'écriant d'un ton réprobateur et plus aigu :
"On reste calme, jeune fille !"
Bouche bée, je me reculai de quelques pas. Dans un recoin de mon esprit, je songeai qu'il avait peur. Ce qui était une bonne chose. Je baissai mon arme tandis qu'il atterrissait et secouait ses épaules pour que ses ailes redeviennent des bras, faisant tomber quelques plumes blanches au passage. L'homme-piaf me jeta un coup d'oeil courroucé avant d'émettre un piaillement indigné.
"Je veux juste savoir où elle est." dis-je d'un ton misérable, les lèvres tremblantes.
Je voulais tester le coup de la fille fragile qui cherche sa mère. L'émouvoir était une façon d'obtenir ce que je désirais, non ? L'homme-piaf m'enveloppa d'un regard ému tout en laissant un échapper un "Ooooh..." attendri. Il se dandina jusqu'à moi -on aurait dit un pingouin- et ouvrit brusquement la main.
"Un objet. Précieux."
"Comment ça ?" fis-je, décontenancée.
"Un objet précieux = une information."
Son regard pétillait d'impatience. Je fis une petite moue tout en réfléchissant. Que pouvais-je lui offrir ? Je n'allais certainement pas me séparer de l'athamé d'Egéon, encore moins de mon fleuret. Mon collier ? Il ne fallait pas rêver. Je passai distraitement un doigt sur le bracelet avec la petite tête de mort. Non, c'était ce qui me liait à Jezabel. J'avais pleinement conscience que les objets charriaient tous une pensée ou un souvenir.
Je fouillai dans la poche de mon pantalon et en sortis un paquet de chewing-gums à la chlorophylle.
"Voilà un objet précieux." lui assurai-je.
Si ça se trouvait, il ne savait pas ce que c'était et il allait tomber dans le piège. Effectivement, il fixa le paquet rectangulaire dans sa main avec des yeux ronds.
"Il faut le mettre en bouche." expliquai-je.
Il voulut engloutir le paquet entier. Je m'en saisis à temps et lui déballai un chewing-gum dans un soupir exaspéré. Et je lui lançai dans la bouche. Il le goba aussi sec et ouvris le bec de plus belle, avec de grands yeux extatiques.
"Ca se mâche normalement..." grommelai-je. "Laissez tomber... Vous pouvez garder le paquet, vous vous amuserez comme ça. En tous cas, je vous ai donné un objet, alors maintenant dites-moi où est ma mère."
"C'est pas si simple que ça. L'objet doit être précieux à tes yeux. Ce que tu m'as donné, c'est rien." répliqua-t-il en se donnant de petits coups de poing contre la trachée, comme si ça passait mal.
Mes yeux lancèrent des éclairs. Il commençait à me chauffer, le piaf.
"Je ne peux rien vous donner d'autre. J'ai besoin de ce qui me reste sur moi !"
"C'est plus important que de rencontrer ta mère ?"
Je réfléchis. Je remarquai alors que les murmures avaient repris autour de nous. Le type leva la tête, semblant les écouter aussi.
"Qu'est-ce qu'ils disent ?" demandai-je, espérant qu'il pouvait comprendre.
"Oh rien d'important, ils veulent que tu t'approches de l'eau. Et je ne suis pas content !" ajouta-t-il en regardant dans le vide. "J'aurais pu avoir un objet ! Elle était à deux doigts de me le donner ! Mais comme les autres arrivent, faut pas traîner apparemment..."
Une ride barrait son front, signe qu'il était contrarié. Il se décala de quelques pas comme un pinguin, visiblement déçu.
"Donc c'est bien ça : il faut que je plonge dans l'eau !" fis-je en désignant le bassin.
"Non il faut que tu te penches !"
"Pardon ?"
"Que tu te penches, c'est ce que tu as toujours voulu !"
Que... quoi ? Il était vraiment difficile à suivre. En tous cas, la voie jusqu'au bassin était libre, désormais. Je m'avançai donc mais sentis l'homme-piaf me fixer. Aussi je tournai légèrement la tête vers lui.
"Vous deviez être deux." dit-il d'un air déçu et triste.
Un éclat de verre se ficha dans mon coeur alors que le souvenir d'Egéon remontait à la surface, plus présent que jamais. Le piaf le savait aussi. Nous étions censés être deux pour retrouver notre mère. C'était écrit ainsi, et pourtant...
Je déglutis avec peine avant de dire d'un ton rauque :
"Il n'y a plus que moi."
Sans rien ajouter, le piaf se détourna pour partir, ses pieds nus laissant des traces mouillées sur le sol. Je me penchai au bord de l'eau, apercevant mon reflet. Puis, je m'aperçus qu'il était différent. Mes cheveux étaient rouges, mes traits un peu plus ronds, mes yeux plus clairs, plus grands... Je battis des cils et l'autre m'imita.
L'autre qui n'était pas moi. Elle avait certaines de mes expressions mais les détails de son visage étaient différents. Etait-ce ma mère ? Je fronçai les sourcils et le reflet fit de même.
"Qu'est-ce que...?"
Subitement, je me rendis compte que mon reflet me regardait intensément, avec ses yeux aussi purs d'un lagon.
"Tu me montres le chemin." réalisai-je dans un murmure.
Le reflet me fixa un moment encore avant de se tourner et de plonger. Une silhouette de sirène ondula en transparence dans l'eau avant de disparaître. Je retins mon souffle, car c'était la plus belle que je n'avais jamais vue. Même si ce n'était qu'une illusion, elle était incroyablement réussie. Hypnotisée par cette vision, j'enlevai mes chaussures et mon pantalon, me retrouvant en tee-shirt, lequel heureusement était un peu long, faisant comme une tunique. Je passai la ceinture autour de ma taille, afin de garder mon fleuret et l'athamé sur moi, et fis de même avec mon pantalon plié -mieux valait le garder pour la suite. J'étais contrainte d'abandonner mes chaussures, par contre.
Je plongeai tête la première dans l'eau, sentant les fourmillements caractéristiques et agréables le long de mon corps. J'avançai sur quelques mètres avant que quelque chose ne m'agrippe les nageoires et m'entraîne vers les abysses. Surprise, je laissai échapper une ribambelle de bulles. Ca me tirait vers le bas si vite que j'en avais le tournis. La pression des profondeurs m'oppressait.
Quand soudain...
J'eus l'impression que mes poumons explosaient dans ma poitrine alors que l'air s'y engouffrait. Cela me faisait toujours mal quand ils prenaient trop violemment le pas sur mes branchies internes. Je devais avoir l'air d'un poisson hors de l'eau à ouvrir grand la bouche de la sorte, mais nul n'était là pour me voir. La solitude était ma meilleure alliée, après tout.
Je lançai des regards à la grotte dans laquelle je me trouvais. Elle n'était pas large mais fort haute, de forme circulaire. La lumière tombait de l'unique ouverture au sommet, un trou d'à peine un mètre et inaccessible, bien sûr. Des miroirs avaient été disposé sur les parois afin de réverbérer la clarté dans toute la grotte. L'eau dansait en reflets ondoyants, presque aveuglants. Cela conférait un aspect magique à l'endroit. En plus des miroirs, divers objets étaient entreposés ça et là dans les interstices des parois : un tourne-disques, des livres moisis, de l'argenterie, des tableaux dont la peinture diluée leur donnait un aspect impressionniste. Mon coeur manqua un battement lorsque j'aperçus un nounours abîmé auquel il manquait un oeil. J'en avais un exactement pareil lorsque j'étais petite, mais je l'avais perdu lors de mes passages dans les différentes familles d'accueil. Etait-ce le mien ? Cela me semblait impossible. Quoi qu'il en soit, je voulais vérifier.
J'avisai la petite étendue rocheuse et plane qui courait tout autour du bassin, m'y hissai et sortis de l'eau. J'enlevai mon pantalon trempé passé autour de ma ceinture et le posai plus loin. Puis je levai les yeux vers "l'étagère" sur laquelle était posé le nounours. Il était hors d'atteinte, à moins d'un mètre de hauteur. Jamais je ne pourrais le prendre tant que j'aurais mes nageoires. Je jetai un rapide coup d'oeil autour de moi et me saisis d'une vieille couverture qui avait l'air d'avoir été cousue main. Avec précipitation, j'essuyai sommairement ma queue de poisson, insistant bien sur les écailles comme si j'espérais les faire disparaître en frottant comme une dingue. Mais hormis une sensation de brûlure, rien d'autre ne se produisit. L'endroit était trop humide pour me permettre une transformation rapide. La couverture se retrouva rapidement imbibée. Je la repoussai avec un grognement et observai le bas de mon corps. Les écailles s'estompaient par endroits, une esquisse se dessinait au milieu de mes nageoires comme pour les scinder en deux, mais c'était bien trop long.
Alors, je me tournai vers la paroi et entrepris de l'escalader uniquement à la force des bras. Mes mains se cramponnaient à la roche, mes ongles s'y enfonçaient au point de me faire mal. Grimaçant, je me redressai pour tenter de tenir debout sur mes nageoires mais elles étaient bien trop molles, mes jambes apparaissaient lentement. Je n'allais pas tenir longtemps ainsi. Je le savais. Dans un couinement, je lâchai une prise pour attraper le nounours... toujours trop loin. Je fis des gestes désespérés pour le faire tomber. Il chuta deux mètres plus loin. A cet instant, la roche céda sous ma main tremblante. Je heurtai violemment le sol rocailleux dans une pluie de poussière et de minuscules cailloux. Je grimaçai de nouveau, endolorie et courbaturée. Mais relevai la tête pour fixer le nounours qui m'attendait.
Je rampai jusqu'à lui, traînant mes jambes-nageoires derrière moi, ignorant la souffrance supplémentaire de sentir peau et écailles se frotter contre la surface rocheuse.
Enfin, je le pris entre mes mains, précautionneusement. Des larmes me montèrent aux yeux tandis que je percevais la douceur un peu rugueuse de son pelage râpé. Impossible de douter : c'était la peluche que j'avais perdue étant enfant. Le nounours était banal en somme : une peluche marron, avec un oeil en moins. Il en existait des tas. Mes doigts caressèrent fébrilement son ventre coupé avant de frôler le scotch presque disparu, puis d'arriver au tissu vert qui lui faisait office de nageoires. Je me revis, petite et solitaire, me créer un compagnon d'infortune. Mutiler un nounours pour m'en faire un ami. J'avais pris des ciseaux et je lui avais coupé les pattes arrière. Puis, j'avais découpé grossièrement une queue de poisson dans une chute de tissu vert -un rideau de l'orphelinat, ce qui m'avait valu une sacrée punition- que j'avais collée autour de son corps duveteux avec du gros scotch. Dès lors, je n'avais plus été l'unique "monstre", comme m'appelaient mes "camarades". Il y avait eu lui et moi. C'est moins difficile à supporter quand on est deux.
Je ne pouvais le nier, c'était bel et bien ma peluche que j'avais entre mes mains. Je levai brièvement mes yeux embués de larmes vers le haut de la grotte, observant les autres objets. Ma mère était forcément venue ici. Toutes ces choses étaient-elles à elle ? Mais une autre question, tellement plus déroutante, prenait toute la place dans mon esprit : si elle avait mon nounours, cela voulait-il dire qu'elle tenait profondément à moi ? Se pouvait-il que Père ait... menti ? Je ne pouvais envisager une telle chose. Elle m'avait abandonnée, il me l'avait affirmé. Elle ne représentait absolument rien à mes yeux. C'était grâce à lui si je n'avais pas été oublié dans les profondeurs de la solitude.
Alors dans ce cas, pourquoi me sentais-je envahie par toute cette chaleur malgré l'humidité glacée de l'endroit ? Quel était cet émoi qui me traversait, qui se traduisait par des larmes ?
Des bruits de pas contre la roche. Discrets mais réels.
Je frémis légèrement et laissai échapper dans un souffle plein d'espoir :
"Maman...?"
En cet instant, je ne savais plus ce que je voulais. La tuer était inévitable. Je ne pouvais décevoir Père. Je devais sauver Egéon. Et pourtant... je désirais lui parler. Comprendre... Oh, tout était si embrouillé...
Je tournai la tête et vis Flotsam s'avancer lentement vers moi, la lumière des miroirs conférant un aspect presque diaphane à sa peau déjà très pâle.
Arya Pan
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| Avatar : Maisie Williams
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Skunk & dorénavant... Peter Pan !
Un espèce de gros moche indescriptible était sorti d’un buisson et la brune qui s’appelait Jezabel m’avait demandé de baisser mon arme… Je me sentais une fois de plus bouillir :
- Mais vous êtes arrivés à combien ?! Y’en a pour tout une cale de bateau ou quoi ?!
Je rangeais mon Aiguille d’un air renfrogné tout en les laissant discuter. Je regardais ensuite le gros moche s’enfuir en hurlant, les yeux grands ouverts. Il nous demandait de fuir… Ouais… On devait peut-être le suivre… C’était peut-être pas si bête… moche mais pas bête… C’était possible ! Après tout, Clochette était jolie mais complétement stupide, alors pourquoi que le contraire n’existait pas, hein ? Mais avant que je me décidais à le suivre ou pas Jezabel s’était faîte choper par un truc rose qui semblait être… une langue… Je m’étais retournée vers Anna, que j’appréciais vraiment, surtout avec son petit discours d’excuse. Au moins elle savait s’excuser elle, je l’aimais bien décidément cette fille… Je la regardais surprise mais elle ne semblait pas en savoir plus que moi. Je ne regardais pas Clochette en revanche, autant éviter de continuer notre petite dispute surtout qu’elle avait raison et que ça me bouffer de l’avouer. Elle nous apportait de la poussière de fée et la poussière était précieuse, très précieuse… Et elle le savait cette peste et elle en profitait ! BREF ! Revenons à Jezabel…
Visiblement, elle s’en sortait pas bien avec la bestiole. J’allais intervenir lorsque soudain sans crier gare, elle porta son arme dans la gueule du reptile.
- Euuuuh ça c’est pas l’idée du siècle…
J’avais porté les mains sur mes hanches en observant le désastre. Et non… C’était pas l’idée du siècle et ça n’allait qu’empirer… Elle venait de se faire croquée toute crute en j’avais fermé les yeux quand j’avais vu la mâchoire de la bestiole se refermer fortement sur son corps. Puis soudain, le truc avait explosé et elle s’était retrouvée couverte de sang et d’un liquide luisant. Elle n’allait pas bien, mais alors pas bien du tout… Je m’étais rapprochée d’elle en courant et en lui tapotant le visage.
- Hééééé Jezabel, tu m’entends ?! Youhouuu faut que tu restes avec nous hein ! Ok ? Tu m’entends ? Tu gardes les yeux ouverts !
J’avais attrapé la main d’Anna que j’avais collée dans celle de la brunette :
- Tu restes à côté d’elle, tu lui parles et tu fais gaffe à ce qu’elle tienne toujours ta main serrée, ok ? Si elle dessert ta main tu me le dis surtout, hein ?!
J’avais attrapé ma sacoche et cherchait dedans fébrilement avant d’en sortir, avec une tête victorieuse, une petite boîte en bois. J’avais retiré le couvercle avec les dents avant de plonger ma main dans une espèce de pâte visqueuse : un onguent que Lily m’avait offert qui désinfectait et cicatrisait. Ça n’allait pas faire des miracles mais ça allait lui faire du bien. J’en appliquais généreusement sur ses plaies, mes doigts se colorant de rouge à mesure que je l’étais tout en tentant de ne pas lui faire trop mal. Tout en faisant cela, je continuais à réfléchir à toute blinde. Il fallait faire quelque chose et vite, sinon on allait la perdre et je n’avais pas spécialement envie de la voir mourir sous mes yeux. J’étais une peste, certes, mais je n’étais pas non plus sans cœur.
- La montagne sacrée…
J’avais lâché ces mots dans un souffle, plus pour moi que pour eux. Puis je m’étais relevée d’un bon pour récupérer les rondins de bois les plus solides ainsi que de la ficelle que j’avais dans mon sac.
- Clochette viens m’aider !
J’avais besoin de bras supplémentaire et il ne restait plus qu’elle malheureusement.
- S’il te plaît…
Cette politesse m’avait arrachée une grimace de dégoût mais bon… la fin justifiait les moyens comme on disait. Ensemble, nous callions les rondins de bois bien serrés avant de les attacher avec de la ficelle. Je coupais au fur et à mesure avec mon Aiguille et testait avec es mains le brancard que nous venionsde faire :
- Bon… ça va tenir, on y croire, ça va tenir. Il faut la mettre dessus !
On déplaçait la jeune femme sur le brancard et à trois, nous le soulevions. La route allait être longue… C’est qu’elle pesait son poids quand même ! Et moi je n’étais qu’une enfant… Je m’étais placée à l’avant du brancard pour pouvoir guider tout le monde.
- Bon, en avant !
La route fut, comme je l’avais prévu, des plus difficiles. Mais on avait fini par y parvenir… au bout d’une bonne heure de galère, de souffles saccadés et de grimaces de douleurs. Mais ENFIN, on avait fini par poser la brunette en haut de la montagne sacrée. Je me demandais si mon corps avait été aussi difficile à déplacer… J’étais la dernière à avoir été plongée dans les sources de Neverland, juste après m’être faite tabassée par Crochet, le poisson pourri. Ces eaux m’avaient guérit, apaisées et j’espérais qu’elles en ferait de même avec la jeune femme.
- Faut la plonger dans l’eau.
Menant le geste à la parole, je m’approchais du corps pour aider les filles à la soulever et enfin, on l’immergea.
Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
On m'avait fait un compliment. Thomas m'avait fait un compliment. Parce que quand on dit à quelqu'un que c'est une championne, c'est un compliment, hein ? Ça arrivait tellement pas souvent que j'avais dû mal à en croire mes oreilles. Alors quand il m'avait tapoté l'épaule, je n'avais pas eu envie de le baffer parce qu'il me touchait, mais je m'étais sentie gonfler de fierté et je n'avais pas pu m'empêcher de sourire. Pour une fois que quelqu'un me disait que j'avais bien travaillé...
- C'est pas l'amie de tout le monde...
J'avais grommelé entre mes dents quand Ours était arrivé pour annoncer que la sirène était allée dans une grotte. Où pour en sortir, il faut donner un secret. Ça me disait quelque chose tient. Je crois que j'étais passée là la dernière fois que j'étais venue sur l'île. J'avais dû parler d'un de mes crushs de quand j'étais ado pour en sortir. Heureusement que Bébé Dumbo ne pouvait pas répéter ce qu'il avait entendu, parce que sinon je me serais sûrement laissée éventrer par les indiens de honte.
Je regardais sans pouvoir m'en empêcher Jamie. Parce que je savais déjà qu'il allait jouer les héros et aller la sauver. Bien entendu. Prévisible à mort. Il allait s'en aller sur son cheval blanc, comme un grand, pendant que nous on serait là à attendre en se tournant les pouces et en stressant. Mais vas-y je t'en prie, va la sauver ta sirène.
Il s'enfonça dans ma grotte et je croisais les bras, en me mordant l'intérieur des joues. J'avais envie de lui dire de ne pas y aller. Que c'était une idée totalement conne, qu'il faudrait mieux qu'on y aille tout ensemble. En vrai, j'aurai voulu que Melody n'aille jamais là dedans. Ou qu'on la laisse. Histoire que personne n'ait à subir les méfaits de la grotte. Parce que dire un secret, c'est toujours mauvais. C'est pour ça que je ne dis jamais rien. Que je préfère la fermer plutôt que dire ce que j'ai sur le cœur. J'ai trop peur que ça fasse mal. Mais au bout d'un moment, les minutes me paraissant trop longues, le cœur battant trop fort, je me tournais vers les autres.
- Je vais la chercher aussi.
Ou plutôt, j'allais le chercher lui. J'entendis quelqu'un dire que ce n'était pas une bonne idée, mais je n'en avais rien à faire. J'entrais à mon tour dans la grotte, et l'obscurité m'enveloppa. Ça sentait l'eau salée, et une odeur prenait à la gorge, me laissant un goût amer dans la bouche. Je plissais les yeux pour tenter de voir quelque chose et éviter de me prendre un rocher de plein fouet. Je regrettais déjà d'être entrée. Je détestais ne rien entendre, à part ces « plocs » qui résonnaient un peu partout. Ça me rendait folle. Ne rien voir, ne rien entendre à part des bruits bizarres... Je sentie mon pied s'enfoncer dans une flaque d'eau, m'arrachant un juron. Ma basket était trempée ! Le tissus imbibé d'eau arrêtait pas de couiner à chaque fois que je marchais. Et j'avais beau marcher, je continuais à m'enfoncer dans la grotte. Il fallait un secret, mais je n'avais pas particulièrement envie d'en parler tout de suite.
Et puis une voix. Celle de Jamie. J'allais essayer de le retrouver, histoire de vérifier, quand même, si il avait rien. Oui, on sait jamais. Je préfère vérifier. Même de loin. Même si c'est juste pour grogner un « ça va? » et c'est tout. C'est juste pour vérifier. Sauf qu'en l'entendant, en comprenant ses paroles, je me laissais glisser au sol, les jambes pliés contre mon torse, une main sur ma bouche pour ne pas trahir ma présence. C'était quoi ça ? C'était... son secret ? Au début, je m'étais dis qu'il parlait de quelqu'un d'autre. Melody, pourquoi pas. Ou même Dora. Voir même sa dégénérée de colocataire. Mais il parlait de la pâtisserie. De l'orphelinat. De ce qui s'était passé récemment. Et c'était mon prénom. Pas celui d'une autre. Le mien. Juste le mien. Ça voulait dire quoi tout ça, bordel ? J'arrivais pas à comprendre. Ou plutôt je voulais pas comprendre. C'était pas son secret, quand même ? Qu'il voulait pas... que je le laisse ? J'ai toujours crû que c'était le but. On avait fait des erreurs, des choses qu'on aurait pas dû. On voulait juste s'engueuler sinon. C'était ça, hein ? Il n'y avait rien d'autres, n'est-ce pas ?
Puis le prénom de Melody, et des bruits de pas. Je me relevais lentement, sans pouvoir m'empêcher de trembler. J'aurai voulu me donner des baffes. Pourquoi je tremblais ? Je sentais même mes yeux me piquer. J'appuyais les paumes de mes mains sur mes yeux, en serrant les dents. C'était pas le moment. Fallait qu'on aille sauver la sardine. Il avait dit ça juste pour la retrouver. Sûrement. C'est qu'une grotte, après tout non ? On peut mentir à une grotte. Oui bien entendu Robyn. Et surtout, on peut se mentir à soit même.
- Bon...
L'écho me répondit doucement. C'était censé m'encourager ? Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille... avant de rabaisser ma main en me rendant compte de ce que je faisais. Je ne touchais jamais à mes cheveux. Je les attachais, je les laissais faire leur vie. Je ne les tripotais pas comme les filles le font. Que ce qu'il me prenait ? Je refermais les doigts sur le tissus lâche de mon t-shirt et serrais les poings, en prenant une inspiration.
- Je suis vraiment obligée de balancer un secret ?
Encore l'écho. Si cette grotte était limite magique, elle pourrait au moins me répondre ! C'était chiant de pas savoir exactement ce qu'il fallait faire. Enfin si, je le savais. Il fallait dire un secret. Un vrai de vrai. Mais peut être qu'il y avait des arnaques, des bons plans, des trucs qui marchaient pour qu'on ne dise pas obligatoirement un truc qui allait faire mal une fois dis à voix haute. Ça me tordait déjà le ventre de m'imaginer dire ce qu'il fallait dire. Je n'avais pas envie. C'était déjà assez dur d'éviter d'y penser. Je pris une profonde inspiration par le nez en fermant les yeux.
- Je suis clairement pas venue dans cette grotte pour aller chercher miss Sirène. Je suis venue pour lui. Parce que j'arrive pas à la laisser se lancer dans n'importe quelle aventure tant que y a un risque pour que ça soit dangereux pour lui. J'arrive pas à l'ignorer. Même si j'essaie hein. Non, faut toujours que je me surprenne à le chercher du regard, à vérifier qu'il va bien. J'arrive pas à le chasser de mon esprit, à faire comme si je le détestais vraiment. J'arrive pas à l'oublier, lui et ses fichus baisers. J'arrive pas à me voiler totalement la face, à me convaincre que tout ça, c'est n'importe quoi. J'arrive pas à... j'arrive à rien avec lui enfaîte. Je peux pas m'empêcher de... ressentir quelque chose pour lui. Et j'arrive pas à le fuir, même en sachant qu'il me tuera probablement dans un futur proche. Parce que j'en ai rien à foutre. Je préfère tout faire pour le sauver. Même si je dois en mourir.
J'avais murmuré ces derniers moments, les lèvres tremblantes. C'était la première fois que je m'en rendais vraiment compte. C'était un Cavalier. J'étais quoi moi ? Une petite pâtissière chiante, que personne n'aime. Je manquerais à qui ? Si il fallait que j'y passe pour sauver Jamie, j'étais prête à le faire. Il méritait bien plus que moi. Peut être qu'il avait dû faire des choses horribles, mais ça restait le Cocker. Il ne pouvait pas disparaître.
Des bruits de pas me ramenèrent à la réalité. Je secouais la tête et reniflais, en passant une main sur mon visage pour retrouver mes esprits. J'espérais que c'était les autres. Et qu'ils n'avaient rien entendu.
Neil Sandman
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| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
Quelque part sur le toit du monde... qu'on appelle aussi : Olympe. Tenue de Neil : cliquez ici
"Leur nombre n'a pas réellement d'importance. Je ne sais pas à quoi cela est lié. Elles sont juste douze si on ne compte pas l'Oracle lui-même."
Mes jambes reposaient sur la table tandis que sur mes cuisses se trouvait un bouquin épais et vieilli par le temps. Il y a avait un peu tout ce qu'on pouvait savoir sur les Prophétesses et sur l'Oracle. J'avais rejoins le dieu des dieux afin de l'aider dans ses recherches. J'aurai pu lui apporter toutes les réponses, mais il fallait qu'il les trouve pas lui même. Au centre de la table se trouvait un magnifique paquet de Curly que j'avais amenée spécialement pour l'occasion.
"Pas touche." avais-je ordonné à la personne qui venait de glisser sa main dans le sachet.
"Pourquoi ?"
"Parce que ce n'est pas pour toi."
La créature m'avait d'abord fusillée du regard avant de lever les yeux au ciel et de s'éloigner du paquet et de la table par la même occasion. Mais au bout de quelques pas, il avait fait volte face, fonçant vers la table avant de s'arrêter de justesse pour éviter de me rentrer dedans. Car oui, j'étais apparu juste devant lui, adossée contre la table, un magnifique sourire aux coins des lèvres.
"C'est de la discrimination ! Quand on amène quelque chose dans la Bibliothèque d'Olympe, on a au moins la gentillesse de partager avec ses occupants !"
Je m'étais contentée de lui sourire une fois encore. Socrate était un chat-humain tout ce qu'il y avait de plus agréable, surtout quand on pouvait lui rendre la monnaie de ses nombreuses pièces qu'il distribuait à tout va.
"Juste un ! Déjà que je n'ai même pas le droit à ma ration quotidienne de lasagnes. Les dieux ne s'occupent plus de moi. Surtout depuis que c'est cheveux blond qui gère. Au moins Arès passait souvent prendre de mes nouvelles, lui."
J'avais soupirée en l'entendant parler encore et encore. Puis, je m'étais tournée vers Apollon, levant les yeux au ciel pour lui montrer à quel point ce chat m'agaçait.
"Si tu veux en savoir plus sur elle, il faudrait trouver le lieu où elles se cachent. - Quoi encore ??"
C'était à mon tour de faire volte face et de me trouver nez à nez avec Socrate. Je le sentais bouger derrière moi, ce qui m'empêchait de poursuivre ma conversation.
"Je voulais juste stipuler que d'après les droits des créatures peuplant Olympe, il est de votre devoir de subvenir à nos besoins et de nous laisser prendre des Curly quand bon nous semble."
L'animal tenait dans ses mains un bouquin qu'il lisait, comme si tout ce qu'il disait était inscrit noir sur blanc.
"Vraiment ?"
"Oui, vraiment."
J'avais hochée la tête plusieurs fois et il semblait heureux de voir que j'allais lui fournir tout ce dont il avait besoin, dont ce paquet de Curly, vue que c'était écrit dans un livre rédigé par nos ancêtres.
"Et c'est noté dans ce bouquin ?"
"Exactement. Et les dieux respectent le grand livre d'Olympe."
Une nouvelle fois j'avais hochée la tête. Il avait raison. Les dieux respectaient ce livre plus que tout.
"Et c'est noté précisément le mot Curly ?"
"Oui." avait-il dit en miaulant. C'était véritablement bizarre quand il produisait ce son sous sa forme humaine.
"Curly ? Nos ancêtres qui ont rédigés ce livre connaissaient le mot Curly ?"
Là je le sentais moins sûr de lui et avant qu'il eu le temps de fermer son livre, ce dernier avait déjà atterris dans mes mains. J'avais penchée la tête pour voir ce qui était noté, avant de lever les yeux vers le chat qui tentait tant bien que mal d'afficher une mine réjouie.
"Socrate ? Tu n'aurais pas gribouillé quelque chose dans ce livre que les dieux respectent plus que tout ? Tu sais le fameux livre dont il est strictement interdit d'y toucher, d'y ajouter quoi que ce soit, voir de gribouiller le mot Curly dessus ?"
Il avait levé les yeux, avant de regarder sur le côté et de faire mine qu'il réfléchissait. Mais quand il avait vue Apollon s'approcher de moi et regarder par dessus mon épaule ce qui se trouvait dans le livre, il avait reculé de quelques pas.
"Socrate ? C'est toi qui a écrit le mot Curly ?"
"Artémis."
"C'est Artémis qui est venue ici, qui a gribouillée le mot Curly dans le grande livre et qui est repartie ?"
"Exactement ! Je l'ai vue faire."
J'avais tournée la tête vers Apollon, avant de la hocher une nouvelle fois.
"Ca se tient. Je pense qu'on est pas obligé de castrer ce chat."
"Non, non... on est vraiment pas obligé."
J'adorais véritablement m'amuser avec lui. Et quand j'avais fait disparaître le mot Curly, rendant le livre dans son état d'origine, j'avais sentis quelque chose me perturber grandement et ça n'avait rien à voir avec la main d'Apollon qui était venue se poser sur mon épaule. Lui aussi devait avoir sentis cette chose.
J'avais tentée du mieux que je pouvais de me concentrer pour voir d'où ça pouvait provenir, mais c'était pas facile de ne pas penser à cette main... ce livre que Socrate avait abîmé et qui était désormais comme neuf. Quoi qu'il en était, Apollon avait prononcé le mot qui m'était venu à l'esprit. Mais il avait été plus rapide. Désormais sa main n'était plus un problème vue que je n'étais plus dans Olympe.
Quelque part pas sur le toit du monde... qu'on appelle aussi : Storybrooke.
Poséidon venait de se jeter sur Kida et ils avaient roulés par terre. Mais au moment où il allait enfoncer son poing dans le crâne de la jeune femme, une petite boule rouge était venue se frotter contre lui, l'envoyant valser à plusieurs mètres de sa cible. Je n'avais pas eu le temps de changer de tenue, mais mon armure étincelait désormais au dessus de mes vêtements. Une armure en or aux couleurs de la déesse Aphrodite, ou plus précisément de ma grand mère. Elle me l'avait donnée dans le futur d'où je venais et je la sortais à chaque combat. C'était un présent de Héphaïstos.
"Tu vas bien ?" avais-je dit en m'approchant de Kida, tout en gardant mes yeux rivés sur Poséidon qui se relevait tant bien que mal au loin. J'avais zieutée rapidement en direction de Milo qui était à terre à plusieurs pas de là et qui semblait avoir perdu connaissance. Deux gardes olympiens venaient d'arriver à ses côtés pour le conduire ailleurs.
"Ils vont te mettre à l'abri, tu n'as rien à craindre."
J'avais tendu ma main à la jeune femme pour l'aider se relever tandis qu'une nouvelle force nous avait rejoint. Je savais qu'il s'agissait du maître d'Olympe et d'autres gardes olympiens. C'était bien plus prudent de sa part de les avoir fait nous rejoindre. Je ne savais pas encore ce que Poséidon avait derrière la tête mais vue qu'il s'en était pris à Kida, j'avais ma petite idée. Bien trop de détails changeaient par rapport à mon futur et il était difficile de prévoir à l'avance ce qui allait se produire. Quoi qu'il en était, j'étais prête à l'affronter.
Poséidon : 90% Neil : 100%
Khloe T. Bell**
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Hey ! I just met you and this is crazy !
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Clochette
J'avais assisté au combat de Jezabel face au lézard géant, écarquillant les yeux en la voyant se faire engloutir par ce dernier. Puis, il s'était mis à briller étrangement. J'avais pris mon envol par simple précaution, et j'avais bien fait car l'instant d'après, le lézard avait explosé dans un amas de viscères et de sang.
"Pouah...!" fis-je en fronçant le nez tandis qu'une odeur forte et répugnante envahissait ce coin du sentier.
Je me penchai par-dessus Jezabel en voletant, tout en faisant très attention de ne pas la toucher. Elle était méconnaissable sous les couches de liquide vermeil et d'entrailles. En tous cas, elle n'avait pas l'air d'aller bien. Skunk appliqua un onguent sur ses plaies, et je la regardais faire d'un air sceptique. Comment pouvait-il discerner les blessures de la jeune femme parmi toutes les viscères ? Ce gamin me faisait vraiment très peur quand il portait secours à quelqu'un. Ah, enfin il mentionna la Montagne Sacrée. Ca serait nettement plus efficace qu'un onguent indien -je me méfiais de leurs mixtures depuis la potion que Lily m'avait faite avaler et qui m'avait fait pousser la moustache. En plus, baigner Jezabel dans une eau pure ne serait pas du luxe. Au moins, elle arrêterait de sentir la chair pourrie.
Mes ailes vibrèrent dans l'air alors que j'étais décidée à porter directement la jeune femme jusqu'à la Montagne, mais Skunk avait une autre idée. Le chemin le plus long. Eh ben dis donc... super la réflexion ! Il me donna même du "s'il te plaît". Un sourire crispé étira mes lèvres tandis que je lui répondais d'un ton faussement affable :
"Evidemment que je vais t'aider !"
Avec une grimace de dégoût, je passai la ficelle autour des jambes et des bras poisseux de Jezabel, pour la placer ensuite sur le brancard et la fixer solidement dessus. Après quoi, je les laissai tous traîner le brancard le long du sentier, m'envolant très vite jusqu'au sommet de la Montagne Sacrée. Comme ils ne sollicitaient pas mon aide, je n'allais certainement pas leur procurer. J'eus tout le loisir de me détendre au bord de l'eau, de prendre soin de mes ongles et même de faire un masque gommant que les coccinelles du coin appliquèrent sur mes ailes.
Enfin, je les vis arriver, essoufflés et les joues rouges. Je secouai lentement la tête en leur adressant un sourire, avant de m'étirer tranquillement.
"Vous en avez mis du temps !" commentai-je. "Ah... et dire que j'aurais pu porter Jezabel jusqu'ici en une minute, mais bon, Skunk avait l'air tellement ravi de vous faire partager ses talents de constructeur. Très joli brancard, vraiment."
Je me redressai d'un bond en voyant les autres plonger la brune dans l'eau. Un nuage rouge et liquide se forma autour d'elle tandis que l'eau la guérissait déjà. Elle devait avoir le dos en compote à cause du sentier tortueux. Heureusement que l'eau allait réparer cela aussi. Elles avaient eu une sacrée chance que Jezabel ne leur claque pas entre les mains durant la montée !
Je m'approchai de Skunk d'un pas aérien, sans me départir de mon sourire goguenard.
"Ton immense cerveau doit être très à l'étroit dans ta boîte crânienne vu que tu as arrêté de grandir, c'est pour ça que tes décisions sont très mal calculées. Tu as de la chance que Jezabel soit encore vivante quand tu as eu fini de la trimballer sur le flanc de la montagne. A moins que ton ambition profonde soit de tuer tous nos nouveaux amis..."
J'avais laissé le reste de mes paroles en suspens, comme pour signifier aux nouvelles venues de se méfier de l'enfant perdu. Je n'aurais pas pu les mettre mieux en garde : je n'avais aucune confiance en Skunk. Ce sale gamin m'avait presque tuée la première fois que je l'avais vue.
Je les observai tous d'un air exaspéré, les bras croisés. Ils semblaient exténués. Je secouai la tête et déclarai :
"Bon, comme vous êtes trop fatigués pour chercher du bois -merci Skunk- vous allez retourner au campement comme Thomas l'a dit. Parce que si jamais il vous arrive quelque chose, c'est encore à moi qu'on va en vouloir. C'est toujours de la faute de la fée, c'est facile ça !"
Je rentrai la tête dans les épaules, jetant un regard oblique au gamin perdu.
"Personne ne se rend compte à quel point c'est difficile de travailler avec des incapables..." grommelai-je dans ma moustache -que je n'avais plus.
Mais bon, je n'allais pas me laisser démonter par si peu. C'était comme ça, on n'y pouvait rien ! Les enfants perdus n'étaient pas connus pour leur intelligence. Je tapai donc dans mes mains et m'écriai :
"Je vais vous donner un peu de poussière de fée ! Ca ira plus vite sinon on y est encore demain !"
Je plaçai ma main ouverte contre mon menton et leur soufflai de la poussière dorée au visage à tour de rôle. Certaines éternuèrent -elles n'avaient pas encore l'habitude. Réticente, je me tournai ensuite vers Skunk et lui crachai presque dessus. Puis je me dirigeai vers Jezabel qui avait retrouvé ses esprits, et lui tapotai la joue.
"Alors, ça va mieux ? Je vais te donner double dose, juste au cas où."
Je voletai au-dessus d'elle pour libérer un amas de poussière dorée. Puis je tapai de nouveau dans mes mains vivement.
"Allez, on se motive ! On se trouve une pensée agréable ! Et pas quelque chose qui concerne les garçons, parce qu'ils ont tous le cerveau atrophié comme Skunk ! Ca ne marchera pas, il faut une pensée profondément merveilleuse !"
Les deux années passées dans le monde réel m'avaient au moins apprises une chose : les hommes sont tous des babouins mal intentionnés. Ils avaient toujours eu des gestes déplacés à mon égard, mais je les avais à chaque fois remis à leur juste place. C'était offensant de traiter une fée de la sorte ! Je préférais encore la compagnie des garçons perdus même s'ils étaient peu réfléchis. Au moins, jamais aucun d'eux n'avait voulu me mettre la main aux fesses.
On attendit un peu et finalement, tout le monde trouva de quoi s'envoler. Aaah... on n'était pas bien tous ensemble, à flotter dans l'air ? Nous dépassâmes rapidement la cime des arbres, nous dirigeant vers les nuages qui s'amoncelaient autour du sommet de la montagne. Bon, maintenant il allait falloir leur expliquer comment se diriger.
"C'est par là !" dis-je en désignant la gauche. "Skunk connaît le chemin de toutes façons ! On se retrouve au campement ! Je vais ramasser du bois de mon côté, de vrais morceaux." ajoutai-je d'un air noir alors que je sentais le gamin sur le point de répliquer.
Je leur fis des gestes de la main pour leur signifier de partir, quand j'aperçus des silhouettes sombres se rapprocher de nous, fendant le ciel. Je plissai des yeux avant de les écarquiller, estomaquée.
"Des ombres ! Mais normalement elles ne viennent pas aussi près !"
En même temps, nous étions au-dessus de la cime d'une montagne. Quoi qu'il en soit, quelque chose clochait. Les ténèbres s'agitaient. Ce n'était vraiment pas bon signe.
"On va aller par là tout compte fait !" dis-je en désignant du pouce la direction opposée. "C'est un raccourci un peu plus... long ! Allez, on s'active !"
On pouvait les semer si on allait suffisamment vite, mais cela allait être compliqué avec des gens qui n'avaient encore jamais volés. Je lançai un peu de poussière de fée aux ombres mais elles l'évitèrent aisément. Zut ! Elles s'adaptaient vite !
J'esquivai une ombre qui me fonçait droit dessus mais une seconde me frôla, brûlant un côté de ma jupe verte. Je tapai sur le tissu pour que la combustion cesse. C'était étrange. Il n'y avait eu aucune flamme. Le tissu s'était désagrégé comme si de l'acide l'avait rongé.
"Eeeeeeh !" me plaignis-je. "Vous savez à quel point c'est difficile de coudre ?"
En trois battements d'ailes, j'avais pris de l'altitude, en attrapant Jezabel au passage car cette fois-ci, hors de question de laisser Skunk s'occuper d'elle, mais les autres peinaient à me suivre.
"Dépêchez-vous !" leur criai-je.
Je fonçai aussitôt vers la direction indiquée, par-dessus la jungle, frôlant la cime des arbres car je me disais que se rapprocher du sol empêcherait les ombres de nous atteindre. Si j'avais été seule à voler, j'aurais slalomé entre les troncs mais cet exercice était un petit peu trop dangereux pour des novices.