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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Un poisson peut en cacher un autre ! [Fe]

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Lily Olyphant
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________________________________________ 2014-03-03, 19:18


"A la chasse aux éléphants !


    J'aurai vraiment aimé avoir encore mes grandes oreilles d'éléphante pour pouvoir me cacher le visage. Je le sentais énervé et en plus c'était justifié. Pourquoi j'avais voulu jouer ma maligne en grimpant sur sa moto? Pourquoi j'avais bousillé toutes les chances entre sa moto et moi? Voilà que je me mettais à penser à ce fichu engin comme si c'était une véritable personne. Et pourquoi il continuait à me crier dessus? Ca avait tellement d'importance à ses yeux? Je m'en moquais du prix que ça pouvait payer, je lui avais déjà dit que je le payerai. Je devais avoir encore quelques dollars dans mon porte monnaie et sinon je ferai des heures supplémentaires au zoo. J'allais commencer à y bosser pour être payé, ça allait être faisable.

    Le décors avait changé un peu trop vite autour de moi. J'avais eu le réflexe de me protéger la tête avant d'apparaître dans ce qui semblait être une chambre à coucher. Ouf... je ne m'étais pas prise une batterie de cuisine cette fois ci. Heureusement, car la précédente fois ça m'avait fait grandement mal. J'avais regardé Elliot comme pour le remercier de ne pas s'être vengé de moi de cette façon. Il avait ouvert la bouche pour prononcer une parole des plus étranges. Sur le coup, une phrase m'avait échappée. Si j'avais de suite compris ce qu'il voulait insinuer, ça n'aurait pas été celle là.

    "Je demande votre pardon?"

    Je m'étais peut être un peu emmêlé les pinceaux et les mots ne s'étaient pas placés correctement dans ma phrase. Il venait de suggérer qu'on devrait passer à l'acte? Une chambre, un lit, un Elliot... d'accord, il ne fallait rien de plus pour passer un bon moment, mais qui disait que j'avais envie d'être de la partie? Pas question non plus de le regarder faire seul. C'était un véritable malade et un pervers ce type. Si j'avais encore sa moto devant moi, j'aurai donné un grand coup dedans et voulu cette fois ci! Calme toi Lily... Il me prenait pour ça? Il voulait jouer à ça avec moi? Ok... Il allait être servi. Je l'avais d'abord fusillé du regard avant de faire un grand sourire et de porter mes mains à ma salopette. J'avais en seulement deux petits coups, dégrafer mes deux agrafes et fait tomber mon vêtement à terre.

    J'avais eu un petit moment de doute, mais non, tout était ok. J'avais bien pensé à enfiler une petite culotte ce matin. Je m'étais approchée de lui, manquant de tomber, car la salopette s'était prise dans mon pied gauche. Ou plutôt mon pied s'était pris dans elle. Enfin un truc était dans l'autre et ça n'allait pas être beau à voir si je n'arrivais pas à me sortir entière de cette situation. J'avais retrouvé mon équilibre. Ca m'arrivait bien trop souvent en ce moment de le perdre. Puis, je m'étais avancé jusqu'à Elliot d'un pas que j'avais qualifié de plutôt sexy. Une fois à sa hauteur, j'avais posé mes mains sur son torse et j'avais commencé à déboutonner les boutons de sa chemise.

    "Il est temps que toi aussi tu fasses tomber quelque chose."

    J'avais approché mon visage du siens pour lui murmurer cela au creux de son oreille. Et avant de me retirer, je lui avais légèrement mordillé le lobe de son oreille gauche. Je n'étais pas sûr de ce que j'avais réellement en tête, mais en tout cas, j'avais déjà perdu mon bas et lui son haut. Enfin à moitié, car même si elle était déboutonnée, sa chemise était toujours sur ses épaules. J'avais engouffré une main à l'intérieur de son vêtement, remontant de son torse jusqu'à son cou, puis faisant des montés/descentes. Sa peau était toute douce. Je me serai bien blottie tout contre lui, histoire de voir qu'elle sensation ça faisait, mais il était bien trop tôt pour cela.

    "Tu sais, je n'ai pas l'habitude de faire cela avec le premier étranger venu... Je parle de personnes venant d'en dehors de la ville. Car en ville, je le fais assez souvent. Je dirai même que c'est devenu un petit rituel. Mais bon, quand on aime quelque chose autant que moi j'aime ça, on ne s'en prive pas, n'est ce pas?"

    J'avais quitté son torse pour diriger mes mains vers son pantalon. C'était devenu une habitude de lui déboutonner ses boutons. A force je devenais experte en la matière. Premier bouton sauté, second bouton sauté, troisième bouton... troisième bouton... TROISIEME BOUTON... Ah... troisième bouton, sauté !

    "Voilà qui est bien mieux."

    Je m'étais reculée et j'avais retiré mon pull tout en m’avançant vers le lit. Une fois devant, je n'avais plus que mon soutien gorge et ma petite culotte. Du moins, pour le moment. Je m'étais allongé dessus de tout mon long, puis je m'étais mise sur le dos et j'avais mis un coussin derrière ma tête. J'avais étendue une main, tandis que j'avais passé l'autre derrière ma tête pour faire appuis. Puis, je lui avais fait l'un des regards les plus aguicheurs que j'avais fait à un garçon.

    "Tu sais, j'ai été vraiment très méchante avec ta moto. Je crois que je mérite une punition..."

    J'étais resté quelques secondes sans rien dire.
    J'étais resté quelques secondes sans rien dire.
    J'étais resté quelques secondes sans rien dire.
    J'étais resté quelques secondes sans rien dire.
    J'étais resté quelques secondes sans rien dire.
    Puis, je l'avais fixé les yeux grands ouverts...

    "C'est pas moi..."

    Non, c'était vraiment pas moi. Pourtant j'étais sûre que j'y étais pour quelque chose. J'avais une main posée sur son torse, la seconde sur son avant bras. On était tous les deux habillés, debout, devant son lit. Il était censé m'avoir lancé sa phrase lourde de sous entendu, quand à la suite, elle... pfiou... je l'avais peut être un peu imaginée... peut être pas... en tout cas, elle avait bien été là, sinon pourquoi je m'étais approché de lui? Pourquoi j'avais cette sensation que ça avait été bien réel et surtout, surtout... pourquoi j'étais tellement excitée? C'était évident, on m'avait bien chauffé, ou j'avais réussi à le faire moi même.

    "C'est pas moi..."

    J'étais resté quelques secondes sans rien dire...
    Je ne pouvais plus rien dire...

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________________________________________ 2014-03-05, 00:46


« This girl is on fiiiiire ! »
► Lily & Elliot

    Cela ne pouvait pas être vrai. C'était totalement impossible ! Elle venait de faire tomber la salopette et ce simple geste m'électrisa de la tête aux pieds. C'était si soudain, si inattendu ! Ma proposition n'en était pas vraiment une ! Pour tout dire, j'avais plus balancé ça pour la narguer, pour l'énerver et surtout, pour l'embarasser au moins autant qu'elle l'avait fait quelques instants plus tôt. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse tout le contraire ! Cette fille était en constante évolution. Je ne pouvais jamais rien prévoir, elle m'entraînait sans cesse dans des directions différentes et vertigineuses... J'en avais le tourni.

    Heureusement, elle était de nouveau devant moi, elle m'empêchait de tomber à la renverse. Pourtant, elle ne me retenait pas. Elle se contenta de murmurer une chose délicieuse à mon oreille avant de la mordiller légèrement. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que je sentais une chaleur dévorante s'emparer de moi. Oh non, ça recommençait... Je tentai de lutter contre l'envie mais c'était comme demander à une taupe d'arrêter de creuser des tunnels.

    Fort heureusement, cette triste comparaison s'envola de mon esprit quand je sentis ses mains passer en dessous de ma chemise. Je frémis et fis un geste pour l'en empêcher, mais déjà ses doigts couraient sur mon torse, m'électrisant tout entier. Elle ouvrit ma chemise avec lenteur et dextérité. J'en étais presque bluffé. A moins qu'il y ait eu une rupture temporelle, je n'avais pas senti sauter les boutons. Je baissai les yeux d'un air éberlué mais déjà elle s'attaquait à mon pantalon. Je lançai un regard éperdu au plafond. Il fallait que quelqu'un me vienne en aide ! Je ne pourrais résister plus longtemps à ce genre d'attaque physique. Elle eut nettement plus de mal pour venir à bout des boutons du pantalon, mais elle était tellement entêtée qu'elle parvint tout de même à l'ouvrir totalement. Je sentis ce dernier me tomber sur les hanches. Il était à deux doigts de finir à mes pieds. Hagard, je le retins d'une main molle. Mon regard ne quittait pas Lily. Elle venait d'enlever son pull et s'était nonchalamment allongée sur mon lit, dans une position digne d'un tableau de Botticelli... Je voulais m'imprégner de chaque sensation, chaque image. Je ne voulais rien absolument rien perdre. Cela m'apparaissait comme une évidence.

    Je souris à sa répartie avant de faire un pas vers elle. Ma main avait lâché mon pantalon et je le sentis tomber à mes pieds.

    C'est alors que ma vision se brouilla, comme si le si beau tableau formé par Lily, étendue et offerte, se diluait sous l'effet de la pluie. Pourtant, il ne pleuvait pas dans une chambre. C'était impossible, irréel...

    Je clignai des yeux. Lily était devant moi, la main posée sur mon torse. Ses yeux ronds comme des billes me fixaient d'un air terrorisé et insistant. Je déglutis avec peine. J'avais vraiment du mal à retrouver l'usage de la parole.

    "C'est pas toi... Okay..." admis-je d'un ton incertain.

    Pourtant, je n'en étais pas si sûr. Pour une fois, je n'avais rien fait ! Je n'avais emmené personne dans un rêve chaud bouillant puisque j'étais parfaitement réveillé ! Je l'observai d'un oeil intrigué. Mes pupilles brillaient d'un éclat brûlant. J'avais réellement du mal à me calmer. Cependant, il le fallait. Et puis... ce n'était pas comme si ma chemise était toujours ouverte et qu'elle ne daignait pas enlever sa main !

    "C'est forcément toi !" repris-je subitement. "Tu as des pouvoirs et tu me l'as caché ? Dumbo peut créer des illusions chelous ? Tu viens de démolir toute mon enfance, Lily."

    Je passai une main dans mes cheveux, cherchant à relativiser. Je jetai un coup d'oeil désemparé à ma chambre, restai quelques temps focalisé sur le lit avant de secouer la tête d'un air agacé. Regardant de nouveau Lily, je fus choqué par un détail alarmant. Sans attendre, je donnai un coup d'épaule pour enlever ma chemise. Je la retins juste avant qu'elle ne tombe et fixant Lily d'un oeil intense, je fis voler ma chemise au-dessus d'elle afin de la poser sur ses épaules.

    "Hum... tu risques d'avoir froid."
    lui fis-je remarquer en me mordant la lèvre inférieure.

    En effet, je venais de remarquer qu'elle était en sous-vêtements. Ce qui prouvait une fois de plus que ce qui s'était passé... s'était REELLEMENT passé. Comment était-ce possible ? S'agissait-il d'une autre ligne de temps ? Cela voulait-il que dans un monde parallèle, Elliot Sandman vivait un moment torride avec Lily la tigresse ? Non non, mieux valait ne pas emprunter ce chemin sinueux... Je fermai les yeux, mais les images restaient imprimées sous mes paupières closes.

    Je les soulevai brusquement. Allez, finies les conneries ! On devait prendre un nouveau départ. Ca déraillait bien trop, là.

    "On va boire un truc bien frais. ça va nous faire du bien !" lançai-je, plein de détermination.

    Je m'élançai vers la porte, bien décidé, mais je sentis une violente résistance au niveau de mes pieds. Je perdis l'équilibre et avant même que je ne m'en rende compte, je m'écroulai par terre. Je me raccrochai à la première chose que je trouvai, c'est-à-dire Lily. D'un côté, elle était juste devant moi, et si j'avais esquissé un pas pour l'éviter, c'était en vain. Je l'avais entraînée avec moi dans ma chute. J'avais évité gauchement de l'écraser et du coup, m'étais reçu sur le flanc. Mon coude en avait pris pour son grade. Mais j'étais au-delà de la douleur. J'étais furieux, car je venais de voir ce qui avait causé ma chute : mon pantalon était tombé sans que je ne m'en rende compte, et je m'étais pris les pieds dedans. Encore la faute de Lily. Tout était toujours de sa faute.

    Je me redressai, m'appuyant sur mon coude endolori. Je me penchai au-dessus d'elle. Elle était étendue sur le dos. Tout était de sa faute. Cette unique pensée tambourinait dans ma tête. J'étais hypnotisé par son visage, par ses grands yeux interrogateurs. Je levai une main vers elle pour effleurer ses lèvres du bout du doigt. Elle me rendait dingue. Ma folie venait d'elle. Tout était de sa faute.

    Ma main se referma sur sa joue et je fondis sur elle, capturant sa bouche d'un baiser brûlant.

    Tout était de sa faute.

    Absolument tout.

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________________________________________ 2014-03-05, 11:45


"A la chasse aux éléphants !


    J'essayais de penser à autre chose. On s'était rencontré la veille, ou plus exactement l'avant veille. Car si on comptait le fait que je m'étais endormie sur lui et qu'il y avait eu une soirée entre, c'était comme si on était le troisième jour. Du coup, c'était possible de passer à l'acte. La règle était d'attendre le troisième rendez-vous, sinon on vous collait une étiquette de fille facile sur le front. Cette nuit là j'aurai bien voulu qu'on me colle n'importe quoi sur le corps.

    Il était là, tout contre moi et il m'avait embrassée avec ses lèvres et j'avais chaud. Tout en le laissant faire sans trop savoir pourquoi je ne l'avais pas arrêtée, j'avais passé mes mains dans mes cheveux pour tenter de me calmer, mais si je voulais vraiment y arriver, il fallait que je le fasse s'éloigner. Il avait surement compris que je voulais mettre fin au baiser, car il avait tenté de se reculer, mais mes mains étaient passées de mes cheveux aux siens et j'avais ramené sa tête vers la mienne. Je voulais encore sentir ses lèvres, gouter sa passion dévorante. Raaah ce mec était un brasier que je ne voulais surtout pas éteindre!!

    ]"T'arrêtes pas."

    J'avais été très claire sur mes intentions, je ne voulais pas qu'il se stop. J'avais redescendu mes mains le long de son dos. Mon dieu qu'est ce qu'il avait une belle colonne vertébrale. Je pouvais la sentir du bout de mes doigts. J'avais légèrement enfoncé mes ongles de manière à le faire reculer sa tête pour pousser un rugissement. Ok, il ne l'avait pas fait, mais il avait fait une grimace qui m'avait rendue encore plus folle. J'avais ramené mes mains sur ses épaules, puis sur son torse. J'avais arrêté de l'embrasser quelques secondes et j'avais passé l'une de mes mains derrière son cou pour le ramener tout contre moi et lui chuchoter quelque chose à l'oreille.

    ]"Si j'ai détruit tes rêves d'enfance, je veux bien tenter de me faire pardonner."

    J'avais du prendre mon temps pour prononcer chaque mot, car je me sentais brûlante. C'était pas facile de garder tout son self control et son esprit intact. Quoi qu'il en soit, j'avais envie de hurler chaque mot que je lui disais et il y en avait d'autres qui me brûlaient encore plus les lèvres.

    ]"J'ai envie de toi Elliot."

    Ce genre de situation ce n'était pas la première fois que je la vivais, mais à chaque fois c'était différent. La méthode, la façon de faire, la chaleur. Lui il procurait beaucoup beaucoup de chaleur. J'aurai dû trouver un moyen de régler son chauffage interne, mais je devais avoir un sacré problème mental parce que ce que je voulais, c'était pousser sa température à son maximum. Plus chaud, encore plus chaud! Raaaah! Mes mains passaient de son torse à ses joues et je crois que ça faisait bien cinq minutes que nos lèvres ne s'étaient plus quittées.

    Et puis c'était arrivé sans prévenir. Je l'avais sentie sortir comme ça. Je pouvais le comprendre, parfois ça vous échappait et vous ne saviez pas pourquoi ça arrivait. Si ça avait été lui, j'aurai pu le comprendre, mais c'était moi. Je ne savais pas pourquoi mais d'un seul coup je m'étais mise à rire et je ne pouvais plus continuer à l'embrasser. C'était plus fort que moi, c'était venu comme ça, comme par magie. Quand ça vous prenait un fou rire pendant que vous preniez votre pied, c'était ce qu'il y avait de pire. J'avais du le reculer, mais en même temps je lui tenais les bras pour pas qu'il s'éloigne de trop.

    ]"Je suis désolée..." avais-je dit tout en rigolant. J'arrivais vraiment plus à reprendre mon sérieux. C'était horrible! Lui non, il était parfait, mais moi j'étais horrible. Il fallait que je trouve quelque chose pour me calmer, car même si c'était cassant, la chaleur de son corps tout contre moi, sa peau toute douce, ses cheveux... Raaah ses cheveux !! Puis, j'avais levé les yeux au ciel pour finir par le regarder dans les yeux.

    ]"J'ai cassé monsieur Mojo?"

    C'était plus fort que moi, ça m'avait échappé. Mais c'est vrai que tout portait à croire que monsieur Mojo n'était plus des nôtres. D'un côté, je ne pouvais pas lui en vouloir. J'avais toujours une main sur sa joue et j'avais réussi à reprendre mon souffle. Il faisait beaucoup moins chaud et fort heureusement, je portais encore mes habits. Du moins mon soutien gorge et mon slip. Et lui avait toujours son magnifique boxer.

    ]"C'est peut être mieux qu'on ait été coupé..." avais-je dit avec un petit sourire, comme pour lui montrer que je n'étais pas déçue et que de toute façon c'était plus par ma faute que ça s'était arrêté que par la sienne.

    ]"Tu es un homme pas croyable toi."

    Je lui avais fait une petite frappe amicale sur la joue où j'avais toujours ma main de posée, puis je m'étais poussée sur le côté, histoire de le faire descendre. Je m'étais redressée sur le lit en poussant un petit soupir de soulagement, puis je m'étais levée et j'avais cherché du regard mon haut. Il était passé où? Quand il nous était arrivé cette chose que je n'arrivais pas à expliquer, juste avant que je me retrouve debout à moitié nue face à lui, j'avais fait quoi de mon haut? Et de ma salopette? Plus aucune trace d'eux dans la pièce. Je n'allais pas sortir comme ça. Il me fallait mes habits ou du moins des habits de rechange. J'avais porté mon attention sur le pantalon de Elliot et je l'avais ramassé.

    ]"Tu fais du combien?"

    J'avais passé une jambe dedans, puis une autre et je l'avais remonté. C'était arrivé à la taille que ça commençait à coincer.

    ]"Ca c'est gênant." avais-je dit en me rappelant qu'il était extrêmement mince. Demain promis, je me mettrai au règime et au sport. Et puis j'essayerai de manger plus de soupes histoire de grandir des jambes.

    ]"Je vais le laisser à mi hauteur. Avec ta chemise par dessus, j'arriverai à traverser le couloir jusqu'en face. J'ai encore la clef de mon ancienne chambre."

    Je tenais mon pantalon de la main gauche et j'avais pointé du doigt sa chemise posée par terre.

    ]"Tu peux me la passer s'il te plaît?" avais-je dit en me mordant les lèvres.

    C'était vraiment très gênant de ne pas pouvoir enfiler le pantalon intégralement. Encore plus de devoir sortir avec ses vêtements à lui. Je m'étais mise à le regarder de bas en haut pendant qu'il ramassait la chemise. Il était vraiment pas mal dans son genre. J'avais pris la chemise qu'il me tendait et sa main. J'avais pas envie de la lâcher, mais j'avais pas envie non plus de recommencer. J'étais calme là, ça allait beaucoup mieux. Je l'avais juste un peu attirer vers moi et une fois bien face à lui j'avais posé mes mains sur ses hanches. Mon pantalon était retenu par mes cuisses. Ca c'était plutôt pas mal. La salopette était tombée toute seule elle. Ca m'avait fait sourire, mais pas au point que je rentre à nouveau dans un fou rire.

    ]"J'ai pas envie de partir..." lui avais-je murmuré juste avant d'approcher mes lèvres des siennes.


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________________________________________ 2014-03-05, 22:41


« This girl is on fiiiiire ! »
► Lily & Elliot

    Je me trouvais quelque part entre la Terre et la Lune. J'avais l'impression de ne plus être dans cette chambre. La sensation que tout m'échappait, mais que je n'avais rien à retenir. Nous étions en train d'entrer dans une osmose parfaite. Je n'essayais pas de comprendre comment tout avait pu arriver si vite. Il fallait que je mette mon esprit en pause. Storybrooke était une aventure, je devais me laisser entraîner.

    Je l'embrassais et l'embrassais encore. Ses lèvres étaient incroyablement douces et irrésistibles. Même si j'avais voulu, jamais je n'aurais pu m'arrêter. Ce fut elle qui coupa net la magie du moment. Elle se mit à rire, et quelque part, j'avais envie de la remercier, car j'eus tout le loisir de reprendre mon souffle. Je me reculai légèrement, revenant sur Terre peu à peu, l'air hagard. Je laissai échapper un rire un peu nerveux, avant de déclarer d'un ton quelque peu essoufflé :

    "Mojo, ça craint vraiment comme nom."

    Eh oui, je n'avais rien de plus spirituel à dire en un moment pareil. En tous cas, cette conversation avait eu le mérite d'amoindrir une chose qui était pourtant au sommet de sa forme. Je soupirai en sentant Lily me donner une tape amicale sur la joue, puis me poussai pour la laisser se relever. Elle se mit en quête de ses vêtements. Ils avaient disparu de la circulation. Pour tout dire, je me moquais éperduement de tout ça. La chaleur battait toujours contre mes tempes, mon cerveau était en feu. Il fallait que je trouve un moyen d'éteindre l'incendie. Note pour moi-même : acheter un extincteur. Peut-être que ça ferait quelque chose à mes flammes intérieures.

    Je basculai en arrière et me laissai tomber sur le dos, les bras écartés. Je fixai le plafond, cherchant une quelconque réponse, une quelconque aide. La question de Lily me fit relever la tête dans sa direction.

    "Je sais pas... du S je crois. Ou du M, je ne sais plus..."

    J'avais surtout envie de lui demander pourquoi ça lui prenait de m'interroger à ce sujet. Puis je l'observai enfiler mon pantalon et souris en le voyant tomber en accordéon sur ses petites jambes. Lorsqu'elle rencontra des difficultés à le passer à ses hanches, je lâchai un rire loin d'être moqueur, plutôt attendri, mais j'évitai son regard. Je roulai sur moi-même pour sauter sur mes pieds et me pencher, attrapant la chemise qu'elle voulait. Puis je la lui tendis, l'air de dire "sans rancune", alors que je n'arrivais pas à faire diminuer le thermostat de ma température corporelle.

    Il se produisit alors une chose des plus étranges. Elle prit la chemise et captura ma main au passage, m'entraînant vers elle. Puis elle posa ses mains sur mes hanches. Je déglutis avec peine et serrai davantage la chemise dans mon poing. Elle ne voulait pas partir... Décidément, elle ne savait pas se décider. Nos lèvres se scellèrent à nouveau. Je sentis quelque chose comme des miettes s'effriter contre mes doigts et mon poing se referma sur du vide. La chemise avait dû tomber en cendres. A ce rythme-là, je n'allais bientôt plus avoir aucun vêtement à me mettre.

    Je renversai Lily en arrière en l'emprisonnant dans mes bras, lui rendant son baiser avec fougue. Mes mains dérivèrent dans son dos dans une danse folle, puis l'une alla trouver le chemin de ses cheveux tandis que l'autre s'aventurait au creux de ses reins. Je plaquai la jeune femme davantage contre moi. Elle devait sentir mon impatience, le feu qui brûlait en moi devait l'embraser elle aussi. Mes paumes étaient si chaudes qu'elles allaient peut-être la brûler. Ce n'était vraiment pas facile de devoir contrôler deux choses en même temps. Je la gardai renversée contre moi, et une de mes mains passa de son dos à son ventre, remontant doucement. Alors j'interrompis notre baiser juste pour lui murmurer d'un ton rauque :

    "Tu me rends dingue. Je crois que ça va me tuer."

    Je plongeai mon regard dévorant dans le sien et sans prévenir, la soulevai de terre pour la porter jusqu'au lit. Ma bouche avait retrouvé la sienne, mais tandis que je l'allongeai en douceur, je commençai à picorer son cou avec lenteur. Mes mains avaient retrouvé le chemin de son corps. Je caressai sa jambe avant de revenir à son ventre, puis de glisser ma main dans son dos. Le soutien-gorge céda à mes assauts encore plus facilement que la première fois. J'esquissai un mince sourire.

    "Ne me frappe pas."
    la prévins-je.

    Je lui lançai un regard entendu avant de pencher la tête. J'esquissai un geste pour glisser me main sous le soutien-gorge, avant de me pencher davantage vers elle...

    Quand soudain...

    YES YOUR SEX TAKES ME TO PARADISE YES YOUR SEX TAKES ME TO PARADISE
    YOU MAKE ME FEEL LIKE I'VE BEEN LOCKED OUT OF HEAVEN FOR TOO LOOONG ! FOR TOO LOOONG !


    Je relevai la tête en m'immobilisant, jetant un coup d'oeil paniqué à Lily. La chanson de Bruno Mars retentissait avec force. Tétanisé, ma main était restée bloquée au niveau du soutien-gorge, mes doigts refermés sur le bas de la dentelle. Je m'éclaircis la gorge, me mordis les lèvres, et finalement dis sur le ton de la conversation :

    "Je reviens tout de suite."

    YEAH YOU MAKE ME FEEL LIKE I'VE BEEN LOCKED OUT OF HEAVEN FOR TOO LOOONG ! OH OH OH ! YEAH YEAH YEAH !

    Saleté de musique à la noix... Je me mis sur mes pieds et me précipitai sur le meuble télé. Mon téléphone vociférait dessus, en rythme avec mes pensées qui faisaient des montagnes russes. Lorsque je vis le nom de la personne qui m'appelait, je sentis mon cerveau exploser dans mon crâne. Et monsieur Mojo, puisqu'il était au coeur de l'action, alla se terrer quelque part au fond de mon boxer. J'appuyai sur "décrocher" et collai mon portable contre mon oreille, alerté.

    "M'man ? Keskya ?"

    Le ton de ma voix était pâteux et électrisé. C'était plutôt bizarre à entendre. Pourquoi, ô grand pourquoi j'avais décroché ?

    "Elliot, tout va bien ?"

    J'appuyai deux doigts entre mes yeux, comme pour refermer mon troisième oeil qui n'était pas en état de voir autre chose que des trucs pas très clairs, et je tentai de reprendre une respiration normale.

    "Oui, c'est la grande forme !" dis-je, exalté.

    Je tournai le dos à Lily. Non vraiment, c'était trop pénible comme situation.

    "Tu ne réponds pas à mes appels ni à mes messages, alors on avait peur qu'il te soit arrivé quelque chose."

    Aha... c'était plutôt les choses normales qu'il fallait répertorier comme des évènements extraordinaires, dans cette ville de fous. Je me grattai la tempe tout en l'écoutant. Dans le combiné, j'entendais quelqu'un parler à côté d'elle. Je roulai des yeux avant de dire d'un ton morne :

    "C'est François qui parle ? Dis-lui bonjour..."

    "Je peux te le passer si tu veux. Il a envie de t'entendre."

    "Non, c'est vraiment pas le moment, là !" répliquai-je brusquement. "Je suis pas mal occupé. Je vous rappelle quand ça sera plus... tranquille !"

    "Non Elliot, c'est important." coupa-t-elle. "On a vérifié tes comptes. Tu as vidé la majorité de tes économies. Tu comptes t'établir à Storybrooke ?"

    Je sentis une rage sourde m'envahir. Ils me croyaient incapable de gérer ma vie ou quoi ? Je marmonnai "A plus tard" avant de raccrocher d'un geste sec. Puis je pris soin de mettre mon portable en silencieux avant de me tourner vers Lily, un grand sourire aux lèvres.

    "Voilà, finiii !"
    claironnai-je.

    Je tapai dans mes mains avec emphase avant de sauter sur le lit pour m'allonger à côté de Lily. Je rebondis quelque peu, et elle aussi au passage, sans cesser de sourire. Puis je me rendis compte que le grand moment était passé. Mon sourire s'était figé. Je ne savais pas vraiment comment réagir. On était tous les deux en sous-vêtements, à se regarder en chiens de faïence. Je sentis la chaleur se déverser de ma main gauche et je sursautai, l'enlevant brusquement de sa cuisse. Je ne me souvenais pas l'avoir laissée traîner là ! Je lançai un regard frénétique à ses jambes, avant de remonter à ses yeux. Oui voilà, les yeux c'était bien. C'était beau, c'était noisette... Comme de la pâte à tartiner... Pourquoi ce genre de pensées m'excitait ? Fallait vraiment que je me fasse soigner.

    Je baissai de nouveau les yeux et constatai que son soutien-gorge ne soutenait plus grand-chose. Je m'éclaircis la gorge et déclarai d'un ton le plus détaché possible :

    "Tu veux que je t'aide à le réagraffer ? Ca devient une habitude, je crois bien... Faut vraiment que j'arrête de te déshabiller."

    J'esquissai un geste pour l'aider, me focalisant sur le sous-vêtement tout en essayant de ne pas imaginer ce qu'il y avait en dessous.

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________________________________________ 2014-03-06, 00:44



"For you to know just how I feel
Afin que tu saches précisément ce que je ressens
Love a-real not fade away
L'amour véritable ne s'affaiblit pas"


    S'il y avait bien quelque chose que Elliot savait faire, c'était d'agrafer les soutiens gorge. Il avait peut-être passé toute son enfance à s'entraîner sur lui-même ou sur sa maman. Quoi qu'il en soit, une fois encore, je sentais ses mains derrière mon dos en train de remettre en ordre tout ce qui devait l'être. Je m'étais redressée pour lui faciliter la tâche, tout en portant une de mes mains à mon soutien gorge, la posant entre mes seins, histoire de le retenir. Je n'avais pas songée de suite à me tourner et maintenant qu'il s'était avancé pour passer ses mains derrière moi, il était bien trop tard. Je le sentais avoir du mal, vue qu'il ne pouvait pas voir ce qu'il faisait. Il était si proche, je pouvais sentir sa respiration sur mon visage et alors que j'aurais voulu l'embrasser, j'avais juste détournée mon regard comme si de rien été. Un nouveau silence s'était installé pendant qu'il tentait bien que mal d'y arriver.

    Dans ma vie, il y avait eu de bons moments, de sales moments et j'avais eu mon quotat de moments difficiles. Le pire pour moi avait été le moment où j'avais perdu ma maman. Quand la sienne l'avait appelée, j'étais restée figer sur le lit sans pouvoir bouger. Si j'avais gardée le contrôle de la situation, je me serais sans doute habillée et je serais sortie. Enfin, j'aurai tentée de m'habiller avec ce qui trainait par ci par là, car il avait fait de beaux dégâts avec sa chemise. Moi aussi j'en avais fait avec mes vêtements. J'en étais encore à me demander où j'avais pu envoyer ma salopette et mon pull. Tout autour de moi fouttait le camps... Je me souvenais encore de ces bons moments qu'on avait passé ensemble. J'aurai tant aimée les revivres à nouveau.

    Elle était partie bien trop tôt. C'était juste après notre arrivée ici. Elle était déjà malade quand on était là bas. Le voyage jusqu'ici ne l'avait pas épargnée. Elle n'avait pas eu la chance d'être sauvée. Et même ceux qui l'avaient été, savaient que la chance n'était qu'effemère. Ce monde était aussi cruel que le nôtre, mais il fallait faire avec. Comme Granny m'avait dit une fois : "il faut de la confiance en ce monde, sinon tu n'iras pas très loin". Pourquoi je pensais à cela en ce cet instant qui aurait dû être magique? J'avais senti une larme couler le long de ma joue. J'avais passée ma main dessus d'un geste banal afin de l'enlever, quand je m'étais rendue compte que Elliot s'était arrêté et m'avait regardée. Oh mon dieu, j'étais en train de pleurer? Là? Ici? Maintenant? Il allait me prendre pour une folle.

    J'avais essuyée mes yeux et je m'étais relevée d'un bond. Il avait réussi à agrafer mon soutien gorge et devait avoir fini depuis un petit moment. J'avais trifouillée dans mes poches à la recherche d'un mouchoir, quand je m'étais rendu compte que je n'avais pas de poches car j'étais encore en slip. Pourquoi ce genre de choses n'arrivaient qu'à moi? J'avais passée mes mains sur mes yeux une nouvelle fois et je les y avais laissée. C'est pas vrai, je sentais les grosses larmes monter. Ca en devenait ridicule et je n'avais même pas de mouchoir pour m'essuyer et me moucher. Puis tout a coup, je sentie Elliot s'approcher. Oh non, il ne fallait pas qu'il vienne sinon là c'était sûr, j'allais exploser. Mais en réalité, il m'avait juste tendu un mouchoir qu'il avait dû trouver dans la pièce. Je l'avais pris avec un petit regard de chien battu et je m'étais mouchée dedans. En plus quand je me mouchais ça faisait un bruit pas possible. Il allait me hair!

    "Pardon, c'est pas ta faute..."

    Je m'étais mouchée une nouvelle fois. On aurait dit un bruit de trompette. Ca m'avait une fois de plus rappelé ma mère et des larmes avaient à nouveau coulées.

    ... Flashback ...

    "Je vais te dire comment ça va se passer" Je m'étais réveillée chez Granny, j'avais passé une bonne partie de la nuit et de la journée à dormir. Je m'étais totalement épuisée la veille à ne faire que pleurer et pleurer encore. On m'avait donné à boire, beaucoup d'eau, pour compenser la perte à cause des larmes, mais j'avais pleurée encore plus.

    "Ta maman t'aimais plus que tout, d'un amour sincère qui ne faiblissait pas. Si tu te laisses aller, tu vas la trahir."

    C'était difficile de se dire que nos habitudes allaient changées. Que la personne avec qui ont passait nos journées ne serait plus là pour nous tenir la main quand ça n'irait pas, ou pour simplement nous sourire quand nos regards se croiseraient. Ils ne se croiseraient plus jamais...

    "Tu vas rester ici, je te laisserai cette chambre et tu pourras dîner à notre table tous les jours si tu veux. Ta maman était une très bonne amie et je ne permettrai pas que tu te laisses aller. Si tu ne le fais pas pour toi, fait le pour elle. Montre lui que ton amour pour sa mémoire ne faiblira pas, même en ces temps difficiles. L'amour ne faiblit pas, ne faiblit pas ma chérie."

    ... --- ...

    Je m'étais assise sur le lit, le mouchoir toujours à moitié sur mon visage. Je m'étais mouchée une dernière fois, puis j'avais baissée les mains et j'avais ouvert grand les yeux et pris une grande inspiration. Il fallait que je me bouge, que j'arrête de pleurer pour un rien. J'avais eu ma part de temps difficiles et bien qu'ils me perturbaient encore, il fallait que j'aille de l'avant. Si je ne le faisais pas pour moi, je devais au moins le faire pour elle. Je devais avoir confiance en ce monde. Il allait bien finir par m'arriver des choses vraiment géniales. J'avais trouvé ce job la veille, cet appartement avec ce jeune garçon vraiment formidable et je l'avais trouvé lui. "Tu verras, avec le temps tu trouveras quelqu'un en qui mettre tes espérances." Mon dieu, mais qu'est ce que je faisais? C'était donc ça? Je devenais totalement dingue de ce type.

    J'avais ouvert à nouveau grand les yeux, me réveillant de mon rêve et je m'étais relevée. Je m'étais dirigée vers l'amoire de Elliot et je l'avais ouverte afin d'y chercher des vêtements. Il fallait que je trouve quoi me mettre. Il y avait un pantalon. Oh non, encore un de ces pantalons trop petits, mais tant pis, c'était juste pour traverser la moitié de la ville. J'avais également pris un tshirt, qui après un petit regard sur le devant, j'avais remarqué le dessin vraiment pas très classé. Après avoir levé les yeux au ciel, je l'avais tout de même enfilé. Plus ridicule que je l'étais déjà, ça n'était pas possible. J'avais passées mes mains sur mes yeux... Cette fois ci promis, c'était la dernière fois... Puis, je m'étais tournée vers Elliot en aborant un grand sourire.

    "Comment tu me trouves?"

    J'avais surement des cernes autour des yeux, mon maquillage devait s'être fait la male. J'avais un pantalon bien trop petit pour moi, même si celui ci j'avais réussi à le monter jusqu'à la taille, mais impossible de fermer tous les boutons. Le tshirt que j'avais été le plus ridicule que j'avais porté depuis ma venue au monde. Je m'étais déjà bien ridiculisée et j'avais rempli en une journée mon quotat de l'année. Comment il me trouvait? La réponse était toute trouvée. J'étais un monstre. Un magnifique petit monstre à grandes oreilles...

    "Toi en tout cas, tu es super..."

    Même avec juste un boxer, c'était sans doute le plus bel homme que j'avais vue. J'aurai bien pleurée une nouvelle fois, mais une promesse était une promesse. Quoi qu'il en soit, je savais ce qu'il m'attendait si je ne faisais pas un peu plus attention. Des larmes, des pleures et encore de la douleur. Car il avait beau être magnifique, intelligent, amusant... Il n'en restait pas moins le nouveau mec dont j'étais tombé amoureuse... Ca m'était tombée comme ça dessus et je ne pouvais rien faire pour y échapper. Il allait me faire souffrir, c'était évident et j'allais très vite être ramenée à la réalité, la seule chose que j'espérais c'était d'avoir juste encore quelques minutes pour souffler, car sinon... sinon... J'avais détournée la tête une nouvelle fois et tentée de me calmer.
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Tous les mots sont fins
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________________________________________ 2014-03-06, 23:03


« This girl is on fiiiiire ! »
► Lily & Elliot

    Elle était en train de pleurer, comme ça, dans mes bras. Je remis son soutien-gorge, embarassé de la sentir sangloter contre moi, la brusque proximité de sa peine me faisant me sentir minable. Que s'était-il passé pour qu'elle soit si brisée ? J'avais juste répondu à un appel ! J'avais seulement fait cela ! Que se serait-il passé si j'avais carrément ouvert à un vendeur commercial ? Bon, il était peu probable qu'un vendeur frappe à la porte d'une chambre d'hôtel, mais c'était juste pour accentuer la chose.

    Je ré-aggrafai son soutien-gorge puis hésitai. Elle était toujours contre moi. Je pouvais sentir ses frêles épaules trembler. Je me décidai à me reculer. Je ne savais comment la consoler. Elle en profita pour s'éloigner, se mettant debout. Elle resta là, devant moi, retenant courageusement ses larmes. Cependant, son chagrin était si immense que je vis bientôt des gouttes rouler sur ses joues. Je sautai sur mes pieds et me précipitai sur le tiroir de ma commode. Je l'ouvris, en sortis un paquet de mouchoirs. Je lui en tendis un tandis que de l'autre main, j'envoyai valser le reste du paquet sans même regarder où il atterissait. Bien Elliot. Une fille pleure et tu ne trouves rien de mieux que de lui donner un Kleenex. Serviable, il n'y a pas à dire. Pour l'empathie, il y avait encore des progrès à faire, par contre...

    Ce n'était pas de ma faute. Super, c'était déjà une bonne chose. Dans ce cas, pourquoi me sentais-je toujours aussi mal pour elle ? Jamais encore une fille n'avait pleuré alors qu'on était sur le point de... Je sortis de mes pensées en entendant un bruit de trompette. Je dévisageai Lily avec un air plein de curiosité. C'était elle qui venait de produire ce son ravissant avec son nez. Logiquement, voir quelqu'un se moucher est toujours écoeurant. On évite poliment de regarder, mais là, j'étais presque fasciné. Je clignai des yeux et m'éclaircis la gorge, de peur qu'elle ne me trouve trop bizarre.

    Je restai planté comme un piquet, les bras ballants, tandis qu'elle ouvrait mon armoire et qu'elle s'habillait. La voir dans mes vêtements était étrange. Je ressentis comme un drôle de picotement au niveau du coeur en la découvrant vêtue de mon pantalon le plus large et de mon tee-shirt "Convention San Diego 2008" sur lequel Jabba le Hut faisait un doigt d'honneur tout en serrant la princesse Leia dans ses bras. Je me mordis les lèvres, quelque peu embarassé. Jamais je n'aurais dû garder ce tee-shirt. Je l'avais acheté dans un moment de faiblesse, quand j'étais encore un ado stupide (et quelque peu attardé). Pourtant, je la trouvais magnifique avec ces vêtements. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle était moche, au contraire, elle sublimait les habits qu'elle revêtait. Cela avait quelque chose de... magique.

    "Tu es... tu es absolument..."

    Mes mots se perdirent quelque part entre la terre et la lune. Il fallait vraiment que j'apprenne à atterrir, mais ce n'était pas évident quand on partageait de fabuleux moments avec... Dumbo.

    Je sentis qu'il était temps que je prenne les choses en main, que je chasse ses larmes et que je fasse revenir le soleil dans son coeur. J'avais été idiot de penser qu'elle était malheureuse parce qu'on ne s'était pas envoyé en l'air. Une fille ne pleurait pas pour si peu. Les femmes sont plus fortes qu'il n'y paraît, elles puisent leur force dans leur chagrin. Etant donné la peine qui faisait souffrir Lily, je n'imaginais même pas la puissance dont elle était capable pour retenir tout cela en temps normal. Une brèche s'était créée en elle. Quelque chose avait fissuré son assurance. Je réfléchis. J'avais parlé à ma mère... La mère de Dumbo... Etait-ce possible que cela lui avait rappelé des moments pénibles de son passé ? Je ne pouvais me fier qu'au dessin animé. Et si la fin avait été différente ?

    Je m'approchai d'elle. Elle se tenait toujours entre les portes ouvertes de mon armoire, comme si elle cherchait à se cacher. Je me plaçai devant elle et la pris par la taille, plongeant un regard plein de gentillesse et de dévotion dans le sien.

    "Tu es la plus belle femme que j'ai jamais vue." murmurai-je en levant une main pour repousser une mèche de cheveux noire qui lui tombait devant les yeux.

    Je l'observai un court instant. Peut-être qu'elle ne me dirait jamais pourquoi elle pleurait, mais j'espérais qu'un jour, elle se sente suffisamment en confiance pour me le raconter. J'avais envie de la connaître. C'était une évidence. Ses larmes m'avaient touché en plein coeur. Elle m'avait montré sa fragilité.

    "Viens là."

    Je l'attirai vers moi, essuyai une larme qui roulait sur sa joue, esquissai un sourire puis l'entourai de mes bras. Après quoi, je posai ma tête sur son épaule, inspirant son odeur, puis fermai les yeux.

    Je devais lui changer les idées. Des flammes nous enveloppèrent d'une douce chaleur, nous transportant dans un autre endroit, obscur et froid. J'attendis quelques secondes avant de me détacher d'elle.

    "Chère Lily Olyphant, vous allez devoir vous amuser. C'est un ordre qui n'est pas négociable."

    Je lui jetai un regard plein de malice avant de disparaître dans la pénombre, me glissant entre des ombres de meubles imposants. A tâtons, je cherchai l'interrupteur. Lorsque je le trouvai, la lumière révéla un entrepôt immense, semé d'embûches. Un terrain de jeux pour adultes. Le Laser Game que je venais d'acquérir. Ma mère pouvait m'engueuler d'avoir vidé mon compte en banque, oui. J'avais acheté bien plus qu'une moto.

    J'attrapai deux armes à infra-rouge et en tendis une à Lily avec un sourire canaille.

    "Alors miss, ça vous dit de casser du monstre en 3D ? C'est une version test, avant l'ouverture."


    Je haussai les sourcils en me mordant les lèvres. J'espérai avoir tapé dans le mille pour la consoler.

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