« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« T'en fais pas, on va le retrouver en entier ton Chevelu. » Je lançai un regard au bord des larmes, avec la bouche en avant qui se mettaient à trembler quand on forçait un peu, afin de lui montrer à quel point mon désespoir pouvait se montrer grand et insupportable ! Bon, le cul-de-poule ça faisait un peu mal à force – d’ailleurs, pourquoi est-ce que ça s’appelait comme ça ? Les fesses des poules ne ressemblaient pas à ça. Surtout qu’elles n’avaient pas de fesses, les coquines, sous leur culotte pleines de plumes. Mais bon, passons ou on va commencer des cours sur la sexualité des volatiles et ce n’était pas franchement mon sujet de BAC préféré. Les coléoptères c’est déjà galère, alors les poules, merci bien. En tout cas, je grimaçai encore une fois en lui adressant un hochement du menton digne de ces grands films d’action. Vous savez, ce moment triste où les héros se promettent de toujours s’épauler et visualisent un happy ending à leur situation ? Exactement ce genre de moment. Ne manquait qu’une musique de James Horner pour couvrir le tout et une poignée de main virile pour… Je tendis le bras pour la faire, cette poignée paume contre paume. Mais il resta dans le vide, Pascal préférant aller rejoindre son acolyte de moineau. Tu as raison, mon brave, les hommes forts affrontent leurs peurs et ne partagent pas leurs sentiments ! Sache que je conçois ta détresse et la partage, mon ami ! Je serrais le poing et me frappai deux fois le torse avant de lever mon index et mon majeur dans sa direction. Forever, Brother. Ah, que c’était émouvant… J’méritais au moins un oscar.
Gelato, le moineau que je chevauchais dans la plus grande des dignités, semblait enfin s’être calmé. Je décrispai donc mes mains des rênes et me permis même une détente… Derrière moi j’entendis un cri de la part de Decy – qu’est-ce qu’elle avait encore inventé ? – et je pus m’apercevoir qu’Oliver volait comme si de rien était. Les écureuils autour de nous semblaient former un véritable escadrons en kilt, armé d’étranges bâtons dans leur dos et leur queue fluffeuse bougeant au vent ! Certains pouvaient être vraiment trop mignons… Mais il ne fallait pas se leurrer. Ils avaient parlé d’Al Squirrel, et ce n’était pas n’importe qui ce rongeur. S’il avait à voir avec la disparition de la reine des abeilles, on était mal. Winnie ne retrouverait jamais de miel, il déprimerait et il finirait par mourir de chagrin. Mourir ? De chagrin ?
« JE NE LE PERMETTRAIS PAS !! »
M’exclamai-je, faisant sursauter Gelato qui fit un écart entre les branches. Je me raccrochai prestement à la selle, un coup d’œil rapide au vide en dessous de nous, et je me rasseyais bien sagement au fond de mon siège de fortune. N’affolons pas trop la toile n’est-ce pas ? On ne sait jamais, une chute de cette hauteur, même à notre taille normale ça fait mal alors, riquiqui comme nous étions… Oui, gentil le moineau. Gentil. En parlant de gentillesse, je le vis soudain braquer un peu à gauche et venir se poser quelques instants sur une branche. Il se pencha en avant pour picorer des petites baies noires qui ressemblaient à s’y méprendre à des myrtilles !
« Des myrtilles ! Oh oh oh, t’es un petit gourmand toi ? Parfait, on va s’entendre ! Si t’aime bien les fruits, j’peux demander à Lounis de nous préparer des tartes à la fraise et au citron. Tu verras, c’est un fin cordon bleu ! Il sait tout faire, ou presque. Il ne sait pas faire la viande, cet herbivore… Bon, des fois il tolère les lardons. Mais bon… C’est… »
Mon ventre se mit à faire un bruit étrange, vraiment étrange. Genre gargouillis glauques et ce genre de grondements qui n’annoncent rien de vraiment très bon. Avisant les myrtilles, je lançai un regard interrogateur au moineau. Ce dernier se mit à piailler brièvement en penchant la tête sur le côté, venant picorer celle que je tenais dans la main et l’engloutir sans plus de cérémonie ! Blurp. Cela me donna clairement la nausée de le voir faire ça et je détournai les yeux pour éviter de vomir. Ouh, c’est vrai qu’on était sur une branche… Je reculai aussitôt pour m’accrocher à l’aile du moineau, mon ventre criant à l’agonie jusqu’à m’en faire trembler de la tête aux pieds. Plus jamais je goûte quelque chose quand Lounis n’est pas à côté, plus… jamais. Blurps. Quelqu’un a un mouchoir ? Ça ne va pas aller là. Pas trop. Pas…
« J'AI RETROUVE LOUNIS ! HEEEE HOOOOO ! DANS LES SERRES DE GERALDINE LA ! REGARDEZ ! » Géraldine ? Qui était le faisan qui venait de nommer son moineau Géraldine ? Et le comité de soutien aux prénoms absurdes, il y a pensé ? Levant les yeux, je me rendis compte que… Non. Si c’était Hackery qui parlait, il ne connaissait pas ce comité. Je lui donnerais un tract la prochaine fois…
« Quoi ? LOUNIS ?! »
Je repris mes esprits à la vitesse de l’éclair, même en faisant exprès je n’aurais pas pu décuver de mon mal de bide aussi vite. Aussitôt je sautai sur le dos de Gelato en cherchant de partout. Lounis ? Il avait réellement… Oh my god, il l’avait ! Lounis était là, tout ébouriffé ! Tenu dans l’une des pattes du moineau. Et, toi, lâche-le tout de suite ! Pointant mon index dans la direction, je talonnai mon propre piaf pour qu’il avance plus vite. Et quand j’arrivai à hauteur de Hackery, je me penchai pour tendre la main vers mon acolyte préféré.
« Comme les princesses en détresse… »
Fis-je remarquer dans un sourire, le tirant de toutes mes maigres forces pour le hisser ! Bon Gelato s’était finalement penché et descendu en altitude pour cela, mais on dira que je l’avais fait tout seul comme un grand, non ? Fermement accroché à son poignet, je l’entraînai avec nous et le moineau tangua dangereusement sur le côté sous le nouveau poids qu’on lui imposait ! Mais qu’importait. Lounis était là. Lounis était de nouveau là !!
« Decyyyyy !!! Regarde, c’est Lounis ! En chair et en os… Enfin, surtout en os ! Mais il est làààààà ! Hackery l’a retrouvééééé ! Bravo Géraldine ! Ca va ? T’es pas blessé ? T’as pas été transfusé ? Où est parti ce crétin de corbeau ? Pourquoi il t’as pris ? Où est ton sac ? Lounis t’es re-lààààà !!! »
Je m’exclamai de plus en plus en le serrant dans mes bras, profitant même de l’euphorie pour lui voler un tendre baiser de retrouvailles ! Quoi, ils font toujours ça dans les films, c’est bien que ça doit être important, non ? On avait de nouveau notre petit groupe au complet, si ce n’était pas le luxe total ça ! Bon, on pouvait donc faire demi-tour, c'était ok ? Non ? Non. Vu le regard que me lançait l'écureuil à notre hauteur, c'était tout sauf bon. Ce dernier pointa son poing en avant, criant un « SUS AU CORBEAU !! » Reprit en coeur par les autres. Ca fait peur les écureuils en kilt, quand même !
Il était mort, ça y est? Depuis le temps, il était forcément mort. Il devait s'être écrasé violemment sur les cailloux en contrebas, et il était mort. Mh, il aurait imaginé ça bien plus douloureux, et bien plus violent en tout cas? C'était assez étrange finalement... Pas de couloir blanc, pas d'impression de se désincarner pour observer son cadavre, pas de silence, pas d'on ne savait quoi après la mort? Juste le vide, et un brouhaha désagréable qui se profilait au loin. Ne pouvait-on pas avoir du calme même dans la mort? Est-ce que c'était trop demander que quelques minutes de silence? Oui? C'est qu'il avait l'impression d'étouffer tout d'un coup...
Et le coup que lui fit le rattrapage en beauté dans l'estomac lui avait coupé le souffle tellement fort que si sa chute lui avait fait perdre connaissance, il avait tout retrouvé d'un coup. La conscience, le mal de ventre et la panique. Tout sauf un peu d'oxygène. Là, il n'aurait pas refusé l'un des masques à gaz qui avaient la sale manie de tomber du vaisseau de Stitch. L'oxygène, ça faisait décompresser... Quoique pour le moment, il avait juste eu les poumons comprimés un instant, ça allait revenir unh? S'il ne commençait pas à s'agiter comme un chat qui n'aurait pas envie d'être porté... RAH! mais il y en avait marre de ces griffes d'oiseaux qui perçaient son beau costume à la fin! Des griffes d'oiseau? Quoi? Encore? Il n'était pas mort, mais il nageait en plein cauchemar, c'était bien ça?!
Il était encore en train d'essayer de desserrer les petites serres du moineau quand il entendit la voix d'Hackery crier à tout le monde qu'il l'avait récupéré... Quoi? Hackery? Où donc?! Le jeune faon s'arrêta un instant dans son entreprise, sans pour autant cesser de cramponner les doigts de l'oiseau, levant la tête pour essayer d'y voir quelque chose... Saleté de contrejour. Ah, des plumes, des... Plumes, des... Ah, c'était un pied ça?! Et un étrier? Ce n'était pas logique... Enfin, autisme ou pas, quelque par, quelque chose dans la tête du jeune faon avait juste cessé d'essayer de comprendre la logique des choses, c'était bien mieux ainsi. Donc la nuée de moineaux, là, c'était le petit groupe et.. " ... Des écureuils?... " Promis, il n'avait pas abusé du Xanax, ni bu le thé d'Hackery - il n'était de toute façon déjà plus là à ce moment là - .
En attendant... Si quelqu'un avait l'amabilité de le récupérer de manière un peu plus digne que de celle dont il venait de glisser plus ou moins doucement... Plus moins que plus d'ailleurs, et qui lui avait tiré un cri qui aurait bien été à cette blonde un peu tarte dans les film d'horreur... Pas qu'être agrippé par un jambe par un moineau ne soit pas une situation idéale, mais plusieurs facteurs avaient soudain défilé devant les yeux de Lounis -pas littéralement évidemment-. Premièrement, sil déchirait son pantalon, ce moineau s'en souviendrait toute sa vie aux vues de la crise que lui réservait Lounis, et aussi... Il préférait revenir entier à Storybrooke. Si l'oiseau, entier. Et c'était pas parce qu'il montait facilement dans les aigus qu'il fallait emmètre un doute d'accord? Alors pas de coup de griffe mal placé!
Il s'agitait dans tous les sens, les bras partant à droite à gauche tel un gymnaste maladroit en plein entraînement de barre asymétrique, pour essayer de trouver une position plus stable lorsqu'une main se présenta à sa hauteur, qu'il attrapa à deux mains sans même réfléchir... Des fois qu'il ne risque pas d'entrainer qui que ce soit dans sa chute si Géraldine se décidait à le lâcher... Une princesse? Qui le traitait de princ... Oh, c'était Opy'. Pardonné d'office. Ta princesse quand tu veux mignon rouquin... Mh. Oui pardon. Remonter sur l'oiseau. Ok. C'était pas une mince affaire mine de rien! Mais avec l'aide du moineau d'Antropy, et aussi du tigre, évidemment, le faon parvint à glisser ses grandes jambes de chaque côté de l'oiseau. Ouf, un peu de stabilité... Tout relative certes, mais c'était mieux que de pendre lamentablement dans le vide. Le jeune homme effectua un petit salut en direction d'Hackery pour le remercier. Il le lui dirait plus tard, là, il avait perdu sa voix, ou du moins la capacité de formuler des mots correctement. Et il avait beau faire le fier il avait encore les yeux ronds comme des soucoupes et le cœur qui jouait la zumba. C'était peut-être l'effet Opy' ça. Ah, d'ailleurs il le passait déjà au crible de question que Lounis comprenait plus ou moins.
" Mon costume est déchiré! " Alors est-ce qu'il était blessé... La question restait en suspens. Physiquement il allait plutôt bien malgré la panique, et autres détails désagréables qu'incombait une chute libre et le fait de se faire promener par un corbeau qui se prenait les arbres. Mais son costumé était déchiré sur toute l'épaule droite, la chemise en dessous avait pris cher elle aussi -Ça faisait de l'air-, et... Maintenant, son pantalon aussi. Jetant un regard à Géraldine, il aurait mis sa main à couper qu'elle avait l'air taquine. Sale monstre! "J'ai pas été transfusé. Et... Le corbeau volait... Hm... Tout droit?" Après sa chute, difficile de savoir dans quel sens il était avant de tomber. "Et j'ai pas pu attraper mon sac avant de... Ooooh! " Oh, mais c'était son sac que Olly avait là bas?! Brave petit, il lui donnerait quelque chose... Il n'avait aucune idée de quoi, mais il lui donnerait quelque chose. "... Il avait un sac. Le corbeau, il avait un sac... " Enfin, pas le temps d'épiloguer, il avait un baiser à recevoir. C'est qu'il commençait à apprécier les situation je te sauve tu me sauves, attention où il allait chercher à les provoquer.
Il ne tarda pas à se cramponner à ce qu'il pu, pour rester stable sur l'oiseau -non, on range les esprits mal tournés-, alors que ce dernier semblait avoir un peu de peine à voler droit... Il ne s'en sortait pas si mal, courage petit. " Mais ils parlent aussi?!" sursauta le jeune homme en entendant le Sciuridé en kilt s'exclamer à plein poumons... Comment ça sus au corbeau?! Ah non non, non, il ne voulait pas vraiment retourner là bas lui! Mais il n'avait pas le moindre contrôle sur la petite bête à plumes, et il était bien trop préoccupé à se cramponner de toute ses forces pour faire quoi que ce soit. Il n'avait guère envie de recroiser le corbeau, mais il avait encore moins envie de tâter le sol!
Il se contenta de couiner deux ou trois fois que c'était une mauvaise idée, sans rien faire de plus que serrer les paupières pour ne pas voir le sol sous leurs pieds ou encore les branches qui passaient bien trop près d'eux, alors qu'ils continuaient de voler dans ce qui semblait être la direction du grand volatile sombre... Finalement, les branches disparurent, laissant place au silence et au calme d'une clairière qui, vu leur taille, paraissait immense... Le silence? Le calme? Pas du tout. Il y avait du bruit... Pas les oiseaux, pas Opy', personne du groupe... Non c'était plus lointain? Cela ressemblait à... " Quelqu'un applaudie? " couina le jeune homme en daignant enfin ouvrir un œil... Qui lui valut juste de se cramponner encore plus. Est-ce qu'il était fou? Ou est-ce que les autres aussi entendaient des applaudissements? Et d'où est-ce qu'ils venaient? Lounis, cesse donc de t'agiter, tu déséquilibre le moineau!
Lounis: 95%
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
« I'm blue, da bou di da bou daï, da bou di da bou daaaaaaaaï ! »
Concentrez-vous. Imaginez le truc le plus aléatoire que vous êtes capable d'imaginez avec vos petites têtes de mortels non-Wonderlandiens. Et maintenant, arrêtez de l'imaginez : car c'est peine perdue, ça ne pourra jamais être aussi épique que ce qu'il se passe dans ce manoir où la mélodie de la chanson culte d'Eiffel 65 résonne depuis le côté en chantier -oui, parce qu'une partie du manoir a aussi explosé suite à un… incident. Longue histoire, longue histoire, aléatoire, allez à Thouars si vous voulez savoir ! Quoiqu'il en fut, Jefferson sortit du chantier de construction qui reconstituait son laboratoire torse nu, chapeau sur la tête, un air satisfait sur le visage et la peau entièrement… bleue. Il manquait encore la barbe blanche et l'on aurait pu crier à l'apparition soudaine du Grand Schtroumpf parmi les Storybrookiens ; mais bien sûr, il n'en était rien, puisque le Chapelier fou restait le Chapelier fou ! Ou le Chapelier toqué ? Mais bien vite, l'adrénaline de sa mystérieuse expérience s'évaporant, Jefferson réalisa bien vite que quelque chose ne collait pas au tableau. Si, le tableau là, juste devant lui ! Tableau où il crut voir un éclat doré disparaître, reflété par les bordures métallisé de l'objet décoratif. Le Chapelier eut comme un moment d'absence, ses yeux se révulsèrent dans leur orbite ; mais à peine quelques secondes plus tard, il saisit son manteau qui traînait et s'éloigna en sifflotant dans le couloir, espérant croiser December ou Hackery dans le coin histoire de passer un peu de temps avec eux. Sauf qu'il percuta très vite que le manoir était parfaitement désert. Hackery comme December étaient absents, sûrement en train de travailler -travailler ! Mais quelle blague !-, Paige était probablement à l'école, et les autres squatteurs du manoir vaquaient sans aucun doute à leurs occupations respectives, laissant le pauvre Chapelier seul dans son coin sans la moindre chose à faire… ce qui lui laissait le champ totalement libre pour passer à côté de la loi de manière totalement inaperçue. Avec précipitation, Jefferson voulut rejoindre la Pièce Maîtresse de son manoir, quand son attention fut soudainement attirée par autre chose. Il était fait établi que l'habitation du Chapelier n'était pas un exemple d'ordre et de bienséance ; c'était même probablement l'équivalent de l'antéchrist en la matière. Partout, des affaires, des cartons encore non-ouvert, des manteaux et une quantité telle de chapeaux en tous genres qu'on aurait pu facilement se noyer dans ce joyeux désordre. Mais un petit détail dérangeait malgré tout l'oeil du Chapelier déjà-lui-même-dérangé. Ce chapeau, là. Il avait bougé. Que cela soit clair, le manoir était habité par un bazar total, rien n'étant jamais à sa place ; mais les lieux n'étaient pas sales pour autant, Jefferson y tenait. Désordre, ok, absence d'hygiène, nope, on avait quand même sa fille sous le même toit, c'était hors de question qu'elle vive dans une déchetterie ! Alors le mouvement de ce chapeau était très, très peu probablement causé par un rat qui passait en coup de vent. Les sauterelles qui avaient envahis la serre du jardin quelques mois plus tôt, et qui à l'époque s'aventuraient de temps en temps dans le bâtiment -à leurs risques et périls…- avaient -enfin !- été exterminées par un professionnel. Non, non, non, ce n'était tout simplement pas possible que ce couvre-chef bouge de lui-même dans un autre monde que Wonderland.
Sauf que ce n'était pas n'importe quel chapeau. Jefferson le sentit aussitôt, et pour la première fois depuis longtemps, il eut comme une boule au ventre, mélange d'anxiété et d'excitation. Tendant la main, il saisit l'objet et l'observa sous toutes les coutures ; il avait raison ! Oooh quelle surprise ! Lui qui croyait que son chaportail -chapeau à portail, bandes d'ignares !- avait été détruit lors de l'incident des cartes !.. curieux. Jeff n°2, aussi appelé dark-Jeff, eut d'ailleurs comme un haut-le-coeur à l'intérieur de son cerveau -essayez un peu d'avoir un haut-le-coeur dans votre cerveau, sensations garanties !-, pas certain d'avoir envie de refaire un tour là-dedans.
« Dark-Jeff ! Je ne te savais pas si peureux… Tu ne veux pas aller dire bonjour à Mme Corbeau ?! »
Et c'est sourire aux lèvres que le Chapelier balança le couvre-chef qu'il portait à la base dans le décor, avant de revêtir son fameux chaportail -qui avait curieusement bénéficié d'un relooking, encore plus curieux. Mais qu'împorte !- et son manteau, vérifiant au préalable que les poches étaient toujours pleines de toutes les petites fioles miracles qu'il lui restait depuis l'explosion de son laboratoire. Jetant un regard vers sa peau bleue schtroumpf, il haussa les épaules, avant de rejoindre la forêt. Il était temps, enfin, pour une nouvelle aventure ! Son chapeau avait bougé tout seul, ça présageait forcément quelque d'épique !
Et il ne fut pas déçu. À peine arrivé dans une clairière, Jefferson n'hésita pas un seul instant, jetant son chapeau devant lui dans un mouvement circulaire caractéristique. N'importe quel couvre-chef se serait écrasé au sol pour ne plus jamais bouger ; mais celui-là, c'était autre chose. Au contraire, il continua de tourner, encore et encore, tourne tourne, jusqu'à atteindre une vitesse improbable, et laissant échapper une fumée violette dans laquelle Jefferson s'élança, impatient de voir où tout cela allait le mener. À l'intérieur du chapeau, il atterrit souplement au centre de la pièce parfaitement circulaire qui accueillait les portes vers les autres mondes. Rien n'avait changé ; elles étaient toutes condamnées, comme depuis qu'il était à Storybrooke, sauf le miroir au fond de la pièce, qui menait aux mondes internes du chapeau, qui n'existaient qu'à son intérieur. Enfin… toutes ? Non ! L'une d'elle semblait s'être enfin brisée de ses liens, résistant à l'envahisseur ! Mais quelle porte ?! C'est avec un sifflement aigu d'excitation que Jefferson s'approcha de la porte en question, laissant son esprit analytique prendre le dessus : celle de Wonderland était toujours brisée, les morceaux de verre trônant devant leur socle. Celle de la forêt enchantée -une banale porte en bois, quel ennui !- était toujours prisonnière de quelques planches. Celle du monde d'Oz, autrefois tout en couleurs et en joyeuseté, revêtait toujours son aspect fade et gris, qui en empêchait l'utilisation. Mais celle qui avait retrouvé son éclat d'avant malédiction n'était pas commune ; il s'agissait d'une petite porte rose, arrondie, et dans laquelle même Alice aurait eut des difficultés à passer tant elle ne semblait pas conçue pour l'Humain Lambda, mais plutôt pour un enfant, un petit enfant armé de ses peluches qui s'en va avoir des aventures dans sa cabane dans l'arbre. Et quoique de mieux qu'une porte qui menait vers l'aventure pour un homme qui avait fait de l'aventure son métier ?!
« Excellent ! Une porte accessible ! Cela faisait si longtemps que je n'ai pas pu mettre en pratique le voyage entre les mondes !.. »
Saisissant prudemment la poignée, Jefferson entrouvrit la porte, laissant ses yeux se promener sur un monde très… ah bah on dirait la forêt enchantée. C'est quoi cette arnaque ?! Mais il n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot en signe de protestation qu'une forme ailée le percuta de plein fouet, envoyant droit à l'intérieur de la porte du chapeau la cavalière de ladîte forme ailée. Attendez, attendez on va simplifier : oiseau percute Jefferson. December tombe dans la porte, dans la mesure où c'est possible de tomber dans une porte, mais là on parle du chapeau du Chapelier donc TOUT est possible ! Porte se ferme, December disparaît. Jefferson se met tant bien que mal en place sur le moineau, n'ayant que eut le temps de voir son amie disparaître dans le chaportail, non sans pousser un juron en voyant qu'il n'était absolument pas en mesure de récupérer ce satané couvre-chef. Bon, au moins, December n'était pas une intruse dans le chapeau puisqu'elle savait comme il fonctionnait ; c'était déjà ça. Enfin ! Il était peut-être temps d'essayer de comprendre ce qu'il se passait. À cheval sur le moineau, Jefferson eut le réflexe de porter la main à sa tête comme pour retenir quelque chose, avant d'instantanément se souvenir qu'il n'avait plus de chapeau.
« Oooh le moineau, ça te dirait pour quelques graines de me ramener là-bas, en arrière ? »
Mais bien sûr, l'oiseau se contenta de continuer sa course, se mélangeant à six autres qui voltigeaient ici et là, portant eux aussi des cavaliers… Eeeeh, mais le Chapelier en connaissait certains ! Hahaahaha ! Laissant échapper un rire surexcité, Jefferson se mit à faire des grands signes en direction de Hackery.
« Haaaaack ! Mais dans quel bordel tu t'es encore fourré ! Aaaah t'es génial, mais invite moi la prochaine fois que tu veux faire des courses de moineau ! »
Puis, promenant son regard à gauche à droite, Jefferson prit le temps de mémoriser les visages qu'il parvenait à percevoir entre deux battements d'ailes ; un couple composé d'un rouquin et d'un grand dadais, une blonde qui Jefferson était certaiiiiiin d'avoir aperçu une semaine plus tôt, le jour où il avait chevauché une tortue ; un garçon totalement inconnu aux yeux du Chapelier ; et enfin, le seul, l'unique, le Pascal avec qui il avait exploré le Jurassique à dos de ptérodactyle ! Levant les pouces dans sa direction, il lui fit son plus beau sourire.
« Comme quoi, l'histoire se répète ! »
Mais une demi-seconde plus tard, la monture volante du Chapelier fit une embardée, le forçant à se cramponner comme il pouvait à ses plumes ; c'est vrai, il n'était pas ultra-fan du vol, quel que soit la créature chevauchée… Non mais dans quel bazar il était encore tombé ? Maintenant que l'euphorie de l'instant était passée, Jefferson se mit à observer pour de bon ce qu'il se passait. Des oiseaux montures, des écureuils en kilt -magistral ! Un vêtement à essayer !-, et beaucoup, beaucoup d'arbres et plantes en tous genres à éviter. Sa monture tournoya un instant sur elle-même, avant de franchir une barrière de feuilles ; et devant eux, une clairière apparue. Le petit groupe sentit soudain un ralentissement, et soudainement, des dizaines d'autres oiseaux sortirent des buissons, des arbres, des branches, tous chevauchés par d'étranges insectes et créatures semblables ; tout semblait former une sorte de désordre organisé, et cela coupa l'élan des oiseaux du petit groupe, qui se mirent à tournoyer en rond, le temps que ce qui ressemblait à une ligne de départ se construisent. De là, un gros insecte avec un air suffisant toisa les nouveaux arrivants du regard, faisant claquer ce qui ressemblait à des rênes avec un sourire méprisant.
« Eeeeh, les bleus là, vous feriez mieux de dégager, c'est pas une course pour des femmelettes ici ! Vous vous croyez où ? Ici c'est pour les vrais bonhommes ! »
C'est avec un air curieusement blasé que Jefferson fixa l'opportun, ainsi qu'une grande partie de ses adversaires qui hochaient la tête, se disant avec lassitude qu'il y avait des stéréotypes pareils jusque dans le monde des insectes. My gosh… mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, ni même de donner la réplique, que son oiseau se mit à son tour en place sur la ligne de départ, aussitôt imité par les montures de son groupe. Okey, apparemment, c'était l'heure de la course, et on allait pouvoir constater qui parmi eux était un Vrai Bonhomme… même si à l'heure actuelle, la seule chose qui comptait aux yeux de Jefferson, c'était de récupérer son chapeau, ou il risquait de faire un malheur !..
Tara Duncan
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| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Je frottais légèrement ma tête pour en enlever les quelques gouttes de sang qui perlaient sur mon visage. La branche avait apparemment des épines ou quelque chose de tranchant puisque mon arcade sourcilière avait été endommagée. Je grimaçais, sentant le picotement revenir dès que je touchais la blessure. Bon, je m’en étais quand même bien sortis, je n’avais pas à me plaindre. J’aurai aussi pu basculer de l’oiseau et m’écraser par terre. Horrifiée par cette idée, je fixais le sol, ce qui était, en soit, une très mauvaise idée, je vous l’accorde. La tête me tournant de nouveau, je relevais les yeux pour regarder l’horizon et me concentrer sur le vol. Ne pas vomir, ce serai cool. De temps en temps, je jetais un coup d’œil anxieux vers ma monture. Il avait tout de même ma vie entre ses doigts… Enfin, ses serres. Et puis je n’étais même pas sûre que cette jolie petite chose soit un garçon. Me questionnant sur de grande question de la vie, si si, ce sont de grandes questions sur la vie, j’oubliais mon mal de vol. Rapidement, les cris derrière moi se firent entendre, symbolisant le retour de Lounis. Heureuse de le revoir sain et sauf, je fus quand même étonné qu’il ait atterris dans les serres de l’oi… Géraldine. Opy rattrapa rapidement Hackery pour récupérer le jeune homme sur son oiseau, non sans frayeur. Non parce que, à plusieurs mètres du sol et étant de taille réduite, le fait de se hisser rien qu’à la force des bras me paraissait bien dangereux. Voir trop dangereux. Je regardais le spectacle d’un œil inquiet, priant pour qu’aucun des deux ne précipite l’autre dans sa chute. Finalement, au bout de quelques longues secondes, les deux garçons étaient en selle.
Tous plus ou moins en sureté, nous continuions notre périple tranquillement. A vrai dire, j’espérai que cela reste la même chose jusqu’à la fin du voyage, mais les écureuils n’avaient pas l’air de cet avis. Un nouveau cri me surpris, avant de m’étonner. Sus ? Sus ? Ça veut dire quoi sus ? J’étais devenue inculte ou ce mot n’existait pas ? Je penchais plutôt pour la première solution lorsque tous les écureuils le répétaient. Inutile de me demander le sens, vu la rage des petits êtres, cela n’avait pas l’air d’être très courtois. Un peu du genre mort… C’était surement ça. Commençant à trouver le temps long, je me suis retourné pour voir les autres. Mes yeux attirés par de l’agitation sur un des moineaux, j’écarquillais les yeux en voyant un nouvel homme arriver parmi nous. Mais il vient d’où celui-là ? Déséquilibré par le nouvel arrivant sur sa monture, December, l’autre fille du groupe, bascula. Criant en espérant que l’homme pourrait la retenir, je regardais les évènements d’un œil trop lointain. « Attention elle va tomber ! Attention !!! » Trop tard, la jeune femme venait de glisser et de tomber en chute libre. Mais étrangement, elle passa dans… Dans un portail ? C’était donc de là que venait l’homme ? Sa chute ne finit pas sur le sol comme une crêpe, mais par une disparition. Ralentissant l’oiseau je regardais l’homme qui me disait légèrement quelque chose, inquiète. « Elle va bien ? Elle est où ? Comment elle a fait pour partir ? Elle est pas morte hein… ? » Ca faisait beaucoup de questions à la fois, mais mon inquiétude me laissait imaginer les pires scénarios. Si lui était arrivé sain et sauf, elle devrait l’être aussi ? Et puis c’était quoi cette chose qui avait servis de portail ? Fixant le nouveau, je fronçais les sourcils en reconnaissant son visage. « Mais… Vous êtes l’homme à la tortue ? Celui qui a volé le portable de Margo ! Et qui vous êtes fait assommer par l’ex shérif… » Si je me rappelais bien, c’est lui qui l’utilisait sur la tortue lors de notre précédente rencontre. Cet homme devait aimer les montures étranges apparemment.
N’ayant pas le temps de creuser la conversation, son oiseau fit un sprint pour commencer à voler bizarrement. Je baissais les yeux vers le miens, tendue. « Ne t’avise surtout pas de faire la même chose… Même pas dans tes rêves ! » J’aurai juré voir une lueur de défis dans le regard du moineau, pourtant, il n’accéléra pas, se contentant simplement de faire un… Rodéo d’oiseau ? En montant et descendant rapidement. « Stoooooooooop ! » Je m’accrochais à la selle de toutes mes forces, essayant d’éviter de basculer. Pas mourir, pas tomber, pas maintenant ! Sans prévenir, il fonça à la suite des autres dans une barrière de feuille, le tout me griffant une nouvelle fois le visage. « Je te déteste. » Râlais-je entre mes dents. En levant les yeux du plumage de l’oiseau, je découvris une jolie petite clairière. Tiens donc, qui pour un pique-nique ? C’est cool les pique-nique ! Surtout dans un endroit aussi joli. Mais, le temps me manqua pour proposer cette idée, un autre groupe d’oiseau débarqua de nulle part, chevauché par… « Aaah non c’est horrible, des insectes… Je déteste ça. » Je laissais échappé ce râlement en grimaçant tandis que certains m’envoyaient un regard noir. Génial, j’aurai pu éviter de le dire à voix haute… Déjà qu’ils n’avaient pas l’air très aimable. Rapidement, ils nous bloquèrent la route, nous empêchant de continuer tout en nous toisant. Femmelette ? J’aimerai bien voir qui est la plus femmelette de nous deux, tête de nœud. Un vrai bonhomme n’équivaudrait jamais une vrai femme, sachez-le. Et je ne dis pas cela parce que je suis une femme. Mais… Attendez… Une course ?! Comment ça une course ? Finalement, la femmelette veut bien en rester une ! La vitesse, c’est surement pas mon truc. Sans rien demandé, ma monture s’aligna avec les autres pour former une ligne de départ. « Non attend, tu rigoles là ? Non non ! Moi je veux pas faire la course ! On va jamais y arriver ! » Paniquée, j’essayais de faire bouger l’oiseau qui m’ignorait royalement. J’entendis quelques rires à côté de moi, me faisant faire la grimace. Ils étaient sérieux les bébés larves à se moquer de nous. « Ok, changement de plan, mets la pâtée à ses tronche de cake moisi. » D’un œil déterminé, je me penchais sur l’encolure… Le cou de l’oiseau, me préparant à m’accrocher dès que le départ serait donné.
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Tout semblait aller pour le mieux, on venait de récupérer Chevelu et les oiseaux volaient tranquillement... Jusqu'au moment où Decy décida de partir en live et de tomber, elle était trop loin pour que je réagisse cette fois, et puis je n'eus pas le temps ni le besoin car elle... Disparue... Dans un portail random. Littéralement, c'était un portail qui s'ouvrait de manière random, dans un endroit random... C'était bizarre, très bizarre, mais j'avais le sentiment que Decy allait bien, du moins je l'espérais. Mais autre chose attira l’œil du caméléon, une petite tache de couleur parmi le décor qui ne lui était pas inconnu, une silhouette chapeautée qu'il connaissait bien venait de prendre la place de Decy sur le moineau... Se pourrait-il que...? Noooon. C'était vraiment lui? Non mais genre, le mec, il arrive sur un moineau en pleine espace en mesurant moins d'un centimètre et... Et il me faisait coucou. Pas de doute, c'était lui, le seul, le grand, l'unique, Jefferson.
« Comme quoi, l'histoire se répète ! »
Le caméléon fit un grand mouvement de la main en souriant à son ami aventurier, cela faisait plaisir de le revoir, vraiment. C'était quelqu'un en qui j'avais confiance malgré ses méthodes spectaculaires, je veux dire, tout le monde aimait Jefferson, c'était obligé. C'était une vérité générale de Storybrooke, mais sincèrement, je savais que cette aventure allait devenir encore plus chaotique en un temps record, c'était un peu ça le super pouvoir de Jeff, c'était peut-être pour ça que tout le monde l'appréciait. Mais passons, car notre escadron de moineau et d'écureuil écossais venaient de se poser au bord d'une clairière. Qu'est ce qui se passait...? La réponse n'était pas celle que j'attendais, surtout sous la forme d'un escadron d'insectes chevauchant d'autres moineaux, certains avaient mis des piques de bogues sur leurs montures et portaient des armures, et ils avaient franchement l'air de venir tout droit de Mad Max chez les fourmis, tiens, Mad Max: Fury Spearrow, prochain blocbuster cette été dans vos cinéma. Et puis nos "amis" les écureuils voulaient récupérer leurs sac, et nous étions le dindon de la farce.
« Eeeeh, les bleus là, vous feriez mieux de dégager, c'est pas une course pour des femmelettes ici ! Vous vous croyez où ? Ici c'est pour les vrais bonhommes ! »
Une course...? C'était une course, et une sauterelle venait de nous insulter. J'avais connu beaucoup de situation pittoresque et stupide, mais celle-là était dans le top trois minimum. Et qu'est-ce que j'allais faire? J'allais jouer le jeu, comme un grand malade. Pascal se tourna vers la sauterelle en affichant son air le plus narquois avant de lui jeter un m&m's pour attirer son attention, l'insecte se tourna vers le caméléon pour l'entendre dire:
"T'es sûr que ce n'est pas toi la gonzesse ici? Avec une paire de jambe pareille tu dois faire tourner les têtes!"
Plusieurs insectes s'esclaffèrent alors que la sauterelle passa au rouge colère (je ne savais pas comment elle faisait, mais elle le faisait), le sourire moqueur de Pascal s'accentua de plus belle alors qu'il se tourna vers ses compagnons, histoire de faire un briefing pour les troupes, mais d'abord, le caméléon envoya un paquet de m&m's à Jeff qui l'attrapa en plein vol, le balafré sourit avant de lui dire:
"Faut respecter les traditions!"
Pascal craqua sa nuque avant de déplacer son moineau pour avoir une vue d'ensemble sur le groupe, Decy était partie, il fallait donc quelqu'un pour reprendre le job et motiver tout le monde. J'avais fais deux guerres, alors je pouvais au moins m'en servir pour donner la pêche à tout le monde.
"Okay tout le monde, les insectes en face sont fourbes, mais bien trop confiant dans leurs attitudes. Nous allons leurs montrer de quel bois on se chauffe à Storybrooke. Opy tu commandes et Louinis tu es son copilote, ne laisse rien passer. Tara, l'oiseau sait ce qu'il fait alors ne craint rien, utilise ta magie si tu penses en être capable. Hack, tu es une cible plus facile par ta taille alors redouble de vigilance. Et Jeff... Fais comme d'habitude, nous avons déjà eut droit au Ptérodactyle, alors ce n'est pas 3 sauterelles qui vont nous faire du mal. Quand à moi, je vous couvre, je ne vais pas essayer de gagner mais si quelque vous colle de trop prêt, crier un coup et je me charge de l’abattre. "
Pascal lança un paquet de m&m's à chaque conducteur avant de se positionner de nouveau sur la piste et de se concentrer, flattant l'encolure de sa monture, sachant que la suite allait être musclée et violente. J'allais prendre et donner des coups pour protéger tout le monde, nous allions gagner cette course coûte que coûte. Pascal jeta un regard vers la sauterelle, lui faisait un clin d’œil provocateur pour la mesure, puis le signal fut donner. Le caméléon laissa une seconde, une minuscule seconde d'avance avec tout le monde, et il partit à la suite. Sparrow s'envola avec fluidité alors que les premières escarmouches commencèrent entre écureuils et insectes, Pascal ignora le tumulte pour se concentrer sur le circuit et sur la position de ses compagnons. Tout le monde évita les racines avec brio et Pascal se faufila dans parmi les racines sans plus de problèmes, il arriva à un étang où l'un des insectes tentait de désarçonné Hack pour le jeter à l'eau. Pascal accéléra, frôlant l'étang rapidement et ignorant la forme sombre qui se formait à la surface de l'étang. Le guerrier se concentra, sur sa manœuvre et siffla, Sparrow accéléra de plus belle et passa sous le moineau adverse alors que Pascal bondit de sa monture, atterrissant sur la dos du moineau adverse. L'insecte se retourna seulement pour être cueillit par un coup de pied en pleine mandibule qui l'envoya par dessus bord. Pascal ne perdit pas de temps et prit appuie sur la tête du moineau pour bondir de nouveau et atterrir sur le dos de Sparrow gracieusement. Au dernier moment, la forme sombre jaillit de l'étang, révélant un gigantesque brochet qui engloutit l'oiseau d'une seule bouchée... C'était pratique à savoir pour la suite. Pascal fit un léger mouvement de tête à Hack en lui faisait signe de continuer, puis il fit prendre de l'altitude à son moineau et se positionna sur le plus haut que les autres participants. La chasse était ouverte.
La question de Tara le laissa un instant perplexe. Comment il avait fait ? "Euh..." Il n'avait rien fait en fait. Enfin si, il volait tranquillement sur le dos de Géraldine et puis... tout d'un coup, il avait percuté une branche. Suite à sa sortie plutôt miraculeuse de l'arbre, il avait trouvé Lounis dans les serres de Géraldine. Ce n'était somme toute pas plus compliqué que cela en réalité. Et il n'y avait rien d'extraordinaire non plus. Juste un coup du hasard. Un coup de chance qu'il n'avait pas prémédité mais qui lui apportait son quart d'heure de gloire. Hackery le sauveur de Lounis perdu. C'était classe quand même comme appellation non ? Allez, juste pour lui faire plaisir ! Lui aussi il pouvait être badass. Il n'y avait pas que Pascal qui pouvait prétendre au titre d'abord. Hack le badass. Voilà ! Non mais et puis quoi encore ? Pourquoi il devrait être le Crazy de l'histoire ?
Bon d'accord, il aimait bien avoir un petit surnom sympa mais lui, il avait toujours les trucs bizarres. Genre... Bon, il n'avait pas d'exemple concret là tout de suite mais il trouverait bien. Un jour, peut-être. Quand les poules auront des dents. Quoique techniquement, les poules ont déjà des dents. Et oui messieurs, dames. Des scientifiques un jour alors qu'ils s'ennuyaient ont décidé de greffer des dents à une poule. Alors voilà, avec la science tout était possible.
Tellement possible que l'un de ses plans si parfait tomba à l'eau dès que Opy récupéra Lounis coincé entre les serres de Géraldine. Et non, il ne connaissait pas le CSPA. Comité de soutien aux prénoms absurdes. Et puis d'abord, c'était très beau Géraldine. Et le premier qui disait le contraire et bien... il aurait à faire à lui. Voilà ! Non mais ho ! Mais il n'eut pas le temps de s'attarder plus longtemps. Trop... Trop quoi ? Non trop rien. Juste surpris de voir Opy embrasser Lounis comme si sa vie en dépendait.
C'est horrible c'est affreux ! Et ils se moquent de tout ! L'amour s'amène et nous pauvres pouilleux... Hum... stop cerveau ! Ce n'était pas le moment de chanter des chanson d'amour. Même si bon l'amour brille sous les étoiles quoi. Un grand classique. Même si là, l'amour, elle brillerait plutôt sous le soleil. Mais c'était moins poétique d'un coup. Parce que y a du soleil et des nanas darladida dada. Et là, il partait vraiment très loin, s'égarait dans les méandres de son cerveau sans pouvoir en réchapper. Tout devenait obscure et sombre et... Oh un papillon !
Mais ses espoirs de marier December et Opy venaient de mourir. Noyés dans l'oeuf par un baiser et par une princesse nommé Lounis à sauver. Tant de chevalerie, tant de noblesse... Tant de... joie. Trop d'émotions d'un coup pour Hackery qui se sentit venir les larmes aux yeux. Il renifla légèrement sous le coup de l'émotion et sortit rapidement un mouchoir en dentelles de sa poche pour s'essuyer le coin des yeux. C'était bien pratique c'est choses. Toujours dans la poche et hop, ressorti à la meilleure occasion. Plus pratique que les mouchoirs en papier jetables. Même si il fallait penser à laver les mouchoirs. Parce que ce n'était pas très hygiénique sinon. Tout cela allait vite devenir très très sale. Et il n'aimait pas la saleté. Tout était impeccablement propre chez lui et...
"SUS AU CORBEAU !"
Ah bon ? Bon ben si c'était comme ça, d'accord très bien...
"SUS AU CORBEAU, GERALDINE ! HUH !"
Il donna un puissant coup de pied dans les côtes du moineau pour le faire avancer. Mais son poids plus celui de Buzzy encore une fois les ralentissait vraiment beaucoup. Et il vit avec effarement December disparaître juste sous ses yeux à travers un portail, vortex intersidéral.
Elle avait disparu. Elle l'avait abandonné. Un éclair de panique l'envahit soudainement à cette idée avant qu'une voix bien connue ne le tire de ses pensées nébuleuse et paniquée.
"JEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEFFFFFFFFFFFFFFFFFFF ! Mais... Qu'est-ce que tu fais là ? C'est troooop cooool ! Je te promets, je t'aurais invité mais Decy était pressé. J'ai à peine eu le temps de prendre du thé et des tasses. Et j'ai pas eu le temps de déjeuner ce matin !"
Comble de l'horreur pour le gourmand qu'il était. Et preuve si il en était qu'il n'avait eu le temps de rien.
"Et regaaaaarde ! J'ai une mini abeille rien qu'à moiiiii ! Elle s'appelle Buzzy ! Elle est mignonne hein ? Je suis sûr que Paige va l'adorer ! Et puis... on est là pour sauver Winnie l'ourson et..."
Bon et peut-être que Jefferson n'avait pas entendu la fin parce que Hackery entreprit de tout lui raconter dans les moindre détail, parlant, encore et encore sans même savoir au final si son ami et frère de thé l'écoutait puisque lorsqu'il reprit conscience de ce qui l'entourait, une sauterelle aux allures plus qu'agressives les mettait au défi de faire la course avec eux. Une nuée d'insectes à dos d'oiseau se rassemblait autour d'eux. Hackery resta un instant la bouche béante avant de comprendre que le but d'une course était d'arriver le plus rapidement possible sur la ligne d'arrivée. Il avait déjà pris beaucoup de retard. Alors il talonna Géraldine qui couina légèrement.
"BANAAAAAAANAAAAAAAAAAAAAAA"
Et son moineau décolla en trombe pour rejoindre la course. Coup du sort ou chance absolu ? Le concurrent se trouvant juste devant lui se fit gober par un immense poisson alors qu'il passait à côté d'un étang. Il le regarda replongé dans l'eau, serrant sa mini abeille un peu plus contre lui.
"Je te protégerais Buzzy !"
Mais à peine eut-il prononcé ces mots qu'il se faisait lâchement attaquer par un gros insecte tout pas beau. Et en plus, il sentait le pourri. Franchement, hygiène corporelle, zéro. Il se débattit autant qu'il put, protégeant sa petite abeille du vilain tout moche qui voulait le faire tomber lorsque Pascal arriva à la rescousse. Hahaha ! Prend ça, sale moucheron. Il hocha la tête en direction de Pascal pour le remercier et relança Géraldine pour qu'elle continue la course. Un éclair de lucidité le pris soudain lorsqu'il réalisa que Géraldine était peut-être un garçon. Mais il n'eut pas le temps de se poser plus de question puisqu'il se fit violemment percuter par une grosse coccinelle et son gros oiseau. Cette dernière lui fit perdre l'équilibre et il eut juste le temps de serrer Buzzy contre lui avant de chuter du dos de Géraldine. La coccinelle partant en lui faisant un doigt d'honneur et ricanant comme le diable personnalisé. Il serra Buzzy encore plus fort à mesure que le sol se rapprochait dangereusement. Il allait s'écraser, il allait se faire mal, il allait mourir. Il fit un dernier bisou d'adieu avant de fermer les yeux, prêt à assumer son destin.
Avant de rebondir violemment sur un truc mou. Il se sentit bondir et bondir encore avant de finir par se stabiliser. Il ouvrit un oeil, puis deux et... IL N’ÉTAIT PAS MORT ! MIRACLE ! Il embrassa Buzzy de joie et tourna et retourna encore sur lui même sautillant sur place de joie. Avant de regarder où il se trouvait. Il avait atterrit sur le chapeau d'un immense champignon. Ce qui lui avait sauvé la vie en amortissant sa chute. Il le savait que les champignons avaient des pouvoirs insoupçonnés. Mais il constatait néanmoins qu'il était hors course. Sa chute venait de l'éloigner à tout jamais de la victoire et de la course de moineaux. Game Over !
Bon, au moins il avait récupérer le sac en sécurité sur son épaule, et il s'était réfugié derrière le plus grand de la troupe quand ce dernier avait voulu négocier avec les écureuils. Il serait certainement plus doué que lui quoi qu'il y avait de quoi en douter en réalité... Plus les gens sont grands plus ils semblent maladroits et ce grand là n'avait pas fait exception à la règle quoique le thé hallucinogène avait été une idée de goût! Et pourtant, malgré la mise d'accrod qu'il y eut avec les écureuils, le jeune magicien n'était pas très sûr d'avoir envie de monter sur les oiseaux qu'on leur proposait, en effet tout le monde semblait peu confiant, Tigrou manqua même la chute à peine sur le dos du moineau... Mais il prit son courage à deux mains, plongeant les doigts dans les plumes alors qu'il s'asseyait sur la selle de l'animal. Était-ce son calme, ou ses mains magiques qui calmait la bête? Impossible de le savoir, mais il se cramponna au décollage en tentant de ne pas blesser l'animal ni tirer sur les rênes et bien vite ils se retrouvèrent dans le ciel, à mit hauteur, et il ne put s'empêcher de sourire, étendre une seconde les bras autour de lui en lâchant les rênes. Ils volaient. Bordel ils volaient! Charlie serait fou s'il apprenait ça!
Il se raccrocha bien vite en voyant les autres se battre avec leur monture, mais ne demanda pas à la sienne de descendre, il valait mieux rester à hauteur respectable et éviter les accidents, pas vrai? Cramponnant le sac de Lounis à son épaule en cherchant le corbeau des yeux... Il avait disparu?! Il était sûr de l'avoir vu et pourtant... Et pourtant c'est un cri qui lui donna sa réponse, alors qu'Hackery s'égosillait d'avoir retrouver le deuxième géant de la mission -heureusement son oiseau avait de la force!- "Lounis!" Il agita la main, ce qui déplus quelque peu à l'oiseau, mais il se rattrapa bien vite et il se contenta de demander à l'animal de descendre un peu, laissant un peu d'intimité aux deux amoureux avant de s'approcher suffisamment pour pouvoir faire passer le sac de l'un à l'autre. "Je me suis dis que ce serait bête de perdre la caverne d'ali baba." Ah, le voilà bien plus léger désormais, c'était agréable, il n'avait pas l'habitude de porter des choses sur ses épaules, aussi mignon soit le sac!
Ce qui se passa ensuite le prit pour ainsi dire au dépourvu. Venait-on se kidnapper December?! Ses yeux bleus se posèrent, légèrement écarquillés, sur le chapelier. Qui était cet homme? Ils semblaient le connaître pour certains; et lui avait l'impression désagréable d'être à l'écart. Mais compte tenu de l'état de folie d'Hackery, il était bien content d'être quelques trente centimètres plus haut. Pourquoi personne ne s'étonnait de la disparition du lapin blanc? Peut-être se connaissaient-ils assez pour qu'ils sachent où elle avait été envoyée...
Il du se cramponner à son oiseau pour éviter la chute lorsque des dizaines d'oiseaux et de cavaliers les entourèrent. Resserrant sa prise sur les rênes,jetant un regard noir à celui qui venait de les insulter. " Qu'est ce que tu pense? Qu'on est pas fichu de battre quatre insectes?!" Il avait peut-être un visage d'ange, mais il ne supportait pas l'irrespect alors qu'un léger coup de talon sur l'oiseau l'invita a plonger se poser à sa place pour le départ, sous les railleries de certains insectes. "Fais pas l'idiot, t'es mon premier oiseau, on s'est bien débrouillés jusque là, ok?" Un piaillement en guise de réponse lui tira un sourire, sortant la pierre de son TeeShirt pour la faire rouler entre ses doigts. Un porte bonheur doit toujours être activé et une lueur blanche entoura bientôt l'ambre alors que le décompte du départ avait lieu, et quand les drapeaux s'abaissèrent il n'attendit pas une seconde pour lancer l'oiseau en lui laissant la quasi liberté des mouvements. Évitant un ou deux autres concurrents, mais aussi les branches sur son passage, encourageant son nouvel ami comme il le pouvait et se cramponnant pour ne pas chuter lors des virages les plus brusques. Il n'aurait jamais imaginer que ce genre de course ne soit à ce point sportive! Et c'est un cri de joie qui accueillit la fin de son premier tour, plutôt bien placé, les pieds dans les étriers, à faire des pieds de nez aux insectes qui avaient osés dire qu'ils n'étaient pas apte à la course. Verront bien ce qu'ils verront!
Opy, Lounis, Jefferson, Pascal, Tara, Oliver & Hackery
Le jeune homme avait chaudement remercié Oliver pour son sac, qu'il avait d'ailleurs attrapé à bras le corps avant de se raccrocher à ce qu'il pouvait. Lui, il n'aimait pas trop voir le vide en dessous et tout ça, ça lui donnait mal au cœur, et il aurait été stupide de chuter maintenant qu'il avait été rattrapé et était entre de bonnes mains. Même si, avouons le, cette petite selle n'était pas faites pour deux, et il n'était pas le mieux installé du monde.. Idéalement, il y aurait fallu qu'ils se posent pour au moins s'installer un peu plus confortablement... Mais le jeune homme fut coupé dans ses réflexion par le décrochage de December et l'arrivée... d'un inconnu? Bonjour? Mais où December avait-elle été happée comme ça?
" Opy', elle est où Decy? Je l'ai vu disparaître là bas..." il avait tendu le bras pour cibler un point dans le vide, bras qu'il avait vite raccroché à l'oiseau. "Pourquoi personne s'inquiète? Et qui c'est lui?" Comme si Opy' avait toutes les réponses. Mais il était le plus proche et celui que Lounis connaissait le mieux, alors c'était lui qui prenait.Mais de toute façon, apparemment, personne ne s'inquiétait outre mesure... Habituellement, Lounis en aurait déduit qu'il n'y avait donc rien de grave... MAIS ELLE AVAIT DISPARU! C'était quand même un peu effrayant non?! Alors le jeune homme passa le reste du vol à chercher la blondinette des yeux, en vain évidemment.
Et les murmures, le applaudissements, que le jeune homme avait entendu étaient visiblement... Visiblement bien des applaudissements. Sauf que ce n'était pas eux qu'ils visaient, mais visiblement, une multitude d'insectes qui, avec leur taille, étaient parfois, souvent même, plus grands qu'eux. Et ces derniers n'eurent pas l'air très contents de voir le petit groupe se poser à côté d'eux. Lounis préféra ne pas chercher les problèmes avec ce grandes bestioles pas commodes ni rassurantes... Il empêcha Antropy d'aller se fighter avec un coléoptère quelconque en le rattrapant par le col. " Ça sert à rien, ils sont déjà bien assez désagréables comme ça." lui siffla-t-il alors qu'il finissait d'accrocher son sac assez solidement à la selle de l'oiseau pour être sûr de ne pas le reperdre, faisant signe à Antropy de remonter en selle... Non sans en profiter pour gratter la tête du moineau. Vous savez à quel point Lounis adorait les moineaux? Vous connaissez sa petite fixette sur ces petites bêtes? Non? Jetez de nouveau un œil à vos classiques bande d'ignards.
Le jeune homme remonta en selle, ou plutôt hors selle, dès qu'il eut l'impression que les choses s'ébranlaient un peu trop, passant devant Opy', il n'était pas très bien installé et surtout pas très stable mais cela devrait le faire... Il avait déjà fait du poney, quand il était petit, dans les cadre de rencontres pour les enfants autistes, tout ça. Quoi? Un soucis? Au moins, cela avait eu du bon, regardez, aussi maladroit qu'il soit, le jeune homme tenait en selle, et il tenait d'autant mieux qu'Opy' lui cramponnait la taille comme une ceinture de sécurité! Il attrapa les rênes sans être trop sûr de comment gérer Moineau - joli nom, non? Comment ça Opy' lui avait déjà donné un nom? -, prenant une minute pour se familiariser avec toute cette nouveauté...
Une minute qu'il n'eut pas. Le départ retentit... quoi c'était une course? Si lui ne sembla pas comprendre tout de suite, Moineau, lui réagit dans la seconde, déployant ses ailes pour prendre son envol à une vitesse qui fit hurler le jeune homme. Il ne s'y attendait pas! Heureusement, il avait l'encolure du petit animal pour se cramponner le temps de se stabilité, de récupérer les rênes et de... " Eyh, Moineau! Stop, c'est pas par là!" Comment on gérait ça?! Ah, visiblement, il réagissait aux rênes? Derrière lui, il entendit le tigre lui couiner qu'il s'appelait Gelato? Et bien tant que Lounis tenait les rênes, ce serait Moineau. Et d'ailleurs, l'animal, une fois le vol stabilisé, vira de bord sous la pression maladroite des rênes de Lounis qui le faisait voler un peu de travers, pour repartir dans le bon sens cette fois! Bon, visiblement, pas d'embrouilles à l'horizon, maintenant, s'il avait bien compris, il allait falloir qu'ils reprennent les devant. Ils étaient deux sur le dos de Moineau, alors ça les ralentissait un peu...
" Aller, je sais que tu peux le faire. On repasse devant? " C'était amusant tout compte fait! Et le volatile repris un peu de vitesse, passant devant deux ou trois insectes en difficultés. A chaque mouvement d'ailes, Lounis se sentait sur le point d'être désarçonné, mais il tenait bon, en grande partie grâce à Opy' qui le tenait. Très bien, ils étaient sur la bonne voie, maintenant, restait à passer devant! Il pouvait voir Oliver voler tranquillement plus loin, alors qu'ils se rapprochaient enfin de Pascal et des autres. Visiblement, c'était là qu'était le peloton, il allait falloir passer ça, pour espérer rejoindre le petit blond et ses pierres magiques là bas devant!
" Moineau! Suit Oliver! "
Et il ne s'en sortait pas si mal, le grand paumé non? C'était peut-être un effet de l'adrénaline, peut-être qu'une fois la course finie, et une fois qu'ils auraient le pied par terre il allait se sentir mal... Oh, il y avait même de fortes chances que cela arrive, mais pour le moment, il laissait sa capacité à se déchaîner faire des miracles. Et se déchaîner, Lounis savait faire. Même avec un costume troué, une chemise arrachée, et un pantalon pas en mailleur état. Ils allaient lui payer ça, les écureuils, ou le corbeau, ou tous ceux qui étaient potentiellement impliqués!
Oh... " Hackery!" Il tira sur les rênes, pour faire descendre Moineau... " Cramponne toi! " Et hop, les voilà à trois, un Hackery dans les serres du petit oiseau -de bonne guerre non?-, et les voilà de retour dans la course. Il allait y en avoir un qui apprécierait de se reposer une fois tout fini. Courage Moineau!
Jefferson faillit pousser un soupir devant l'assaut de questions de Tara. Elle avait l'air du genre à ne pas savoir vivre dans l'instant présent et se poser beaucoup trop de questions ! Quoique, la deuxième catégorie, c'était le Chapelier tout craché ; même s'il faisait parti de ces rares personnes qui pouvait se poser mille et une question tout en savourant l'instant présent comme s'il dévorait un gâteau made by le Lièvre de Mars !
« Elle va bien ; elle est dans le chapeau ; le chapeau a un portail dans lequel elle est tombée ; je sais pas ! Ça te va ? »
Il fit un magnifique sourire à la blonde en répondant à la dernière question, même s'il savait qu'il y avait très peu de chance pour que December ait succombé à son voyage forcé. De un, parce que le portail n'avait jamais tué personne ; de deux, parce que le chapeau ne contenait plus dark-Jeff mais seulement la femme-corbeau, et donc, son autre lui-même n'était pas là pour assassiner Decy dans le simple but de s'amuser ; et de trois, la règle du « un qui rentre, un qui sort » avait été respectée, ce qui expliquait que le chapeau ait décidé de rester du côté de Jefferson, prêt à l'emploi pour un nouveau voyage. Enfin, ça, ce serait quand il allait pouvoir remettre la main dessus. Côté Pascal, le Chapelier put constater avec plaisir que leur complicité d'aventuriers de l'étrange subsistait. Après tout, ils avaient tous deux participé à une exploration forcée du jurassique, entre Longs-Cous et T-Rex, alors complice, ils se devaient de l'être ! Le Chapelier réceptionna d'ailleurs le paquet de M&M's avec une joie non dissimulée. C'était toujours plaisant d'avoir un ami qui avait toujours de la bouffe sur lui ! Et Hackery lui répondit avec le même enthousiasme, et Jefferson répondit avec le même ton de voix surexcité :
« Va falloir qu'on corrige ça ! Dès que c'est fini, on va direct à ton salon avec Decy histoire de savourer des gâteaux comme il se doit ! »
Enfin, dans le cas où dark-Jeff ne s'invitait pas à la fête, ce qui était un phénomène totalement aléatoire dont la cause restait floue à l'heure actuelle. Enfin !
« Ooooh, les abeilles ! Elles sont plus belles que les sauterelles, ça c'est une certitude… Grace va adorer ! Winnie l'ourson ? »
Le reste de la conversation fut surtout constitué de deux monologues distincts, l'un parlant en long et large de l'aventure, et l'autre étalant autant de connaissances sans liens entre elles qu'il pouvait, jusqu'à parvenir sur le terrain de course, où le Chapelier nota un tout petit détail dérangeant : les insectes en question, c'était des sauterelles. OH BORDEL, ces machins n'allaient jamais le laisser en paix. Le sauterellophobe grimaça face aux ennemis du petit groupe, bien qu'il sentit un vent d'enthousiasme le gagner quand son oiseau se mit à en rang avec les autres. La petite blonde continuait de paniquer, jusqu'à la provocation des sauterelles, ce qui la fit changer du tout au tout. Eh bah, elle était réactive, la petite ! Pascal, de son côté, fidèle à lui-même, avait commencé par donner des instructions à chacun. « Fais comme d'habitude ». Aaaaah, il avait tout compris, ce caméléon ! Enfin, la course démarra en trombe, et tous les oiseaux plongèrent vers l'avant. Tout de suite, Hackery fut pris de cours, tombant sur un champignon ; et Jefferson s'apprêtait à aller le récupérer, quand le grand dadais pas si dadais que ça fut plus rapide, laissant le moineau du Chapelier dans son élan.
« Attend ! Pas par làààààààà ! »
Sans trop savoir comment le faire dévier, Jefferson saisit son paquet de M&M's, jetant les friandises une par une dans la bonne direction, ce qui sembla fonctionner puisque sa monture dévia pour reprendre le bon chemin, essayant d'attraper les M&M's au vol. Jefferson poussa un petit cri de victoire, avant de laisser son regard se promener sur les participants. Le petit inconnu avait déjà pris une sacrée avance, suivi de près par Hackery et son chevalier servant ; le petit rouquin, qui semblait être le guide dans toute cette histoire, était hors-course, tandis que Pascal veillait toujours en hauteur, prêt à intervenir en cas de problème. La petite blonde de son côté, semblait avoir repris confiance en son oiseau, et le Chapelier, la rattrapant, leva le pouce dans sa direction. Aaaah, c'était quand même génial, commencer sa journée par une course d'oiseaux avec son frère de thé et des gens qui avaient le sens de l'amusement, c'était absolument merveilleux ! Finalement, ce qui ressemblait à la Forêt Enchantée prenait des airs de Wonderland, qui n'était pas pour déplaire au Chapelier. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas changé de monde aussi inopinément ! Lui et la petite blonde se trouvaient juste derrière une de ces satanées sauterelles, et Jefferson eut une idée complètement loufoque et qu'on qualifierait probablement de dingue. Il sortit une de ses fioles, laissant son oiseau prendre les commandes quelques instants, et l'analysa à la lumière ; puis, il versa le liquide sur sa main qui prit aussitôt un aspect gluant des plus étranges. Le Chapelier confectionna une espèce de boule façon chewing-gum, qu'il jeta droit sur la sauterelle. BAM ! Dans le mille ! Le cavalier insecte se retrouva projeté de sa monture contre un arbre, collé à l'écorce sans pouvoir faire le moindre mouvement, prisonnier du liquide gluant. Muahaaha !
« Et un de moins ! Un ! »
C'était toujours ça, même si les adversaires n'en restaient pas moins nombreux !..
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Epiant l’homme au chapeau, je déglutis difficilement. Sa réponse n’était pas vraiment celle que j’attendais ni celle que j’aurai voulu avoir. Elle va bien… Mais il ne sait pas si elle est vivante ou non ? Normalement, si je ne me trompe pas, quand on est mort, on va quand même moyennement bien. Voir pas bien du tout. Non ? J’hochais doucement la tête en le regardant. « Ouais.. Je crois. » En fait, non, ça ne me va pas. J’aurai préféré savoir si elle était en vie. Mais on n’a jamais ce qu’on veut alors. Autant ne pas continuer à le cuisiner, il ne doit, de toute façon, pas en savoir beaucoup plus. Repartant avec ma monture plus ou moins entraîné, nous avons rapidement été stoppés par ces insectes impolis. En plus d’être moche ils ne sont pas aimable… Ça leur fait peut d’atout. Mais qu’un insecte ose se moquer ouvertement de moi, ça, ça avait le don de me foutre en rogne. Alors que je répondais d’une manière cinglante au premier, je me tournais vers le deuxième avec un mauvais sourire. « T’as raison continue, ça me donne encore plus envie de vous écraser lorsque j’aurai repris ma taille. » Bon… Sachant que je culpabilisais pendant au moins une journée lorsque j’écrase un insecte par accident, il était peu probable que je fasse une telle chose. Mais ça, il n’était pas censé le savoir. Il ne valait mieux pas qu’il le sache. Me sentant la seule présence féminine après l’accident de December, je n’avais nullement envie de paraître encore plus faible. Déjà qu’une petite blonde, ça fait pas grand effet, alors si je commence à chipoter, je ne suis pas sortie.
Lançant un coup d’œil vers Pascal, il nous fit signe de nous rassembler. Une stratégie ? Pas bête. Si ça pouvait nous aider à battre ces choses dégoutantes, je n’étais pas contre. Je le regardai perplexe, pas convaincu par ses propos. Mon oiseau ? Savoir ce qu’il fait ? Je baissais les yeux vers ce dernier en faisant une moue. Vu la catastrophe qu’on avait provoqué dans un vol sans course ou adversaire, je me demandais comment nous allions finir celui-là. Ecraser comme des mouches par terre ? Génial, très rassurant. Et puis ma magie… C’était assez risqué. Mais en dernier recours, je tenterai. Reprenant place sur le devant de la ligne, un paquet de m&m’s passa devant moi. Rapidement, je l’attrapais pour le caller sous la selle en remerciant le garçon d’un sourire. Je ne sais pas à quoi ça peut me servir, mais ce n’est pas de refus ! Saisissant les rênes, je me surélevais légèrement de la selle grâce aux étriers et je me penchais en avant, prête à partir. Quelques secondes de silences précédèrent le top départ. Ma monture, aussi concentré que moi s’élança devant les deux insectes qui se trouvaient à mes côtés. Fière, je leur lançais un regard narguant en continuant ma route. « Aller vas-y plus vite ! » Concentré dans la motivation que j’apportais au moineau, je ne relevais que les yeux au bout de quelques secondes. Regardant autour de moi, je me sentis rapidement bête sur le coup. « Attend… Pourquoi y’a personne avec nous ? » Regrettant cruellement de ne pas avoir fait plus attention sur ce qui se déroulait autour de nous, je continuais d’avancer en regardant autour de moi. J’allais bien finir par voir quelqu’un non ? « On s’est trompéééééé ! » Apercevant un oiseau de l’autre côté d’un buisson, je pris les rênes pour les tirer vers la gauche de toute mes forces. « Tourne ! Ils sont là ! » Passant à travers le buisson, je grimaçais en me faisant de nouveau griffer le visage.
De nouveau dans la course, j’encourageais mon oiseau pour qu’il continue sur sa lancé, veillant toujours à rester dans le circuit. Un des insectes me bouscula volontairement tout en piquant un sprint pour s’élancer devant moi. « Mais ça va pas la tête ?! » Enervée, le feu bleu de mes mains s’alluma rapidement. Lâchant quelques instants les rênes, je visais la tête de l’insecte. Après ça, tu feras un long dodo et tu n’embêteras plus personne, crois-moi. Mon jet de magie s’élança vers l’insecte qui tourna à ce moment-là. Le filet bleu s’écrasa contre un arbre sans faire de grands dommages. « Mais c’est pas vrai ! » Toujours aussi énervée, j’étais maintenant frustré de ne ps pouvoir utiliser ma magie. Trop entouré de mes co-équipiers, je risquais d’en blesser un. Par contre… Rien ne m’empêchait de continuer ma vengeance. Saisissant le paquet de m&m’s que Pascal m’avait envoyé, je l’ouvris en prenant le premier chocolat. Finalement, ils allaient m’être utile plus vite que prévu. Visant quelque secondes l’insecte, j’entrepris de le bombarder avec les chocolats, certains touchant la cible tandis que d’autre s’égarait contre un arbre ou dans l’air. A cours de m&m’s, je continuais ma course, toujours derrière lui. En tournant la tête, je vis Jefferson à mes côtés, une chose gluante à la main. En faisant la grimace, je le regardais modeler cette étrange mixture, lui faisant prendre une forme de boule avant de la jeter sur l’insecte qui s’écrasa contre un arbre. Un grand sourire au lèvre je me tournais vers lui, victorieuse. « Bravo ! En plein dans le mile ! » Au moins, lui ne pourra plus continuer la course, s’était toujours ça.