« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Drôle d'endroit, vraiment. Et s'il ne comprenait pas tout ce qu'il se passait, Olly n'était pas idiot, une abeille ne se met pas 'en grève', non. Elles aimaient leur travail, c'est même ce que l'on apprends aux enfants pour qu'ils n'aient pas peur de ces petites bêtes. Et si la Reine avait disparu, clairement, ce n'était pas un problème mineur. C'est comme dire à la Lune qu'elle peut prendre son baluchon et partir en vacances... Impossible. Du moins, pas concevable. Et December semblait sur la même longueur d'onde que lui, ce qui lui évita d'ouvrir la bouche.. Quoiqu'il n'y eut pas réellement de réponse exploitable alors qu'un fracas fit résonner la pièce, voir même la ruche entière. Il aurait du reculer et pourtant il n'en fit rien, préférant rester tétaniser l'espace d'un instant alors que le bec s'enfonçait en leur direction.
Et bon dieu, pour quelle obscure raison cette grosse abeille était-elle en train de se lamenter sur le sort qu'un oiseau leur réservait? Leur avait-on injecter une quelconque drogue? "Bon sang mais bougez vous!" Alors que le jeune magicien venait l'attraper à bras le corps pour la repousser de là, échappant de peu à une attaque de l'oiseau alors que Pascal se décidait à lancer l'attaque. Ce mec, il ne le connaissait pas, mais il l'admirait. Déjà à cause de son oiseau, mais aussi par son self control assez impressionnant. À coté de lui il faut avouer qu'il n'en menait pas large avec ses épaules dignes d'un gosse et sa capacité à trébucher parce que ses chevilles étaient un peu trop fines. Il ne lâcha pas l'abeille pour la trainer un peu plus loin alors que cette dernière se lamentait à grand renforts de "vous perturbez la nature des choses, laissez le faire". Non. Hors de question, ils avaient très certainement encore de belles années devant eux et Oliver comptait bien les garder, que ce soit pour Charlie ou pour Fuyuki -Ces derniers allaient d'ailleurs s'inquiéter pour lui là bas.-
Il la laissa donc dans un endroit un peu plus en sécurité avant de revenir en selle. Lâchant un sourire en coin alors qu'il voyait le caméléon changer de couleur. S'il ne connaissait pas sa vraie nature elle n'était plus très difficile à deviner. Et il n'était visiblement plus le seul à pouvoir faire de la magie puisque Tara toucha sa cible avec brio. Il faut dire que son pouvoir avait quelque chose de bien plus impressionnant que le nettoyeur d'étoiles qui avisa l'énorme oiseau avant de s'élancer vers lui, des bouts de ruche à la main. Dommage, il n'y avait pas de pierres ici, il ne pourrait donc pas le repousser à coup d'objet brillant -à mins d'abandonner son ambre, ce qui était hors de question- lançant sur l'animal les morceaux qu'il avait en main avec force. "Regarde par là!" Gagné. Il avait attirer son attention avec succès, mais se rendit rapidement compte que le corbeau avait le dessus sur beaucoup de choses: Sa taille. Son bec était immense alors qu'il s'approchait en claquant de fureur. Sa vitesse. Il s'approcha bien trop vite au goût du français. Sa force. Le coup qu'il reçu dans le bras alors qu'il se poussait lui fit lâcher une grimace. Le bec du volatile s'était refermer sur son poignet et sa bordure avait couper une belle et longue estafilade le long de son avant bras, lui arrachant un juron étouffer.
Il se recula vers les autres, au moins le temps de stopper le léger saignement de son bras, serrant de sa main libre la petite pierre autour de son cou. Si les autres avaient des idées, qu'ils les lancent, ils n'étaient clairement pas en position de force même s'ils faisaient de leur mieux... "Lounis... Tu as dis avoir des pansements? Je crois que ça sera pas de refus." Et cette grosse abeille qui continuait d'implorer les dieux, anciens comme nouveaux. Ils pourraient la lancer sur le corbeau? Ça le calmerait? "Les corbeaux... Ils sont pas sensibles au venin d'abeille?" L'une d'elle pourrait l'attaquer, non? Ce serait trop demander? "Où sont les gardes?!" Cesse de t'égosiller, ça ne sert à rien...
Tic... J'entendais à coté de moi une abeille jaindre. Elle était sérieuse? Cela ne pouvait être rien d'autre qu'une blague hein? Un cauchemar, elle se permettait de ses pleindre alors qu'on lui sauvait la vie? Et puis elle nous demande tout en larmoyant de laisser le corbeau nous manger? Parce qu'un malade l'aurait voulu? " Nan mais vous allez pas bien ma parole! Il n'y a pas de Dieu quel qu'il soit. Enfin pas est peut-être fort, disons qu'il ne doit pas avoir d'intérêt pour vous. Vous n'êtes pas le nombril du monde ma petite, vous et vos copines, vous ne levez même pas le doigt pour vous reprendre en main!" Tac.
Tic. Je n'allais très certainement pas me taire, on était en temps de crise, on devait agir vite ! Sans perdre de temps inutile. "Vous voulez mourir très bien, allez-y, mais n'attendez pas que la mort vienne toute seule, allez la provoquer. Quoi? Au moins que votre mort soit nécessaire. Parce que mon ami a accepté de vous aider à retrouver votre reine! Pleurer n'a jamais ramené quelqu'un, vous pourriez pleurer cent ans qu'elle ne reviendra pas. Agir, voilà ce qui la fera peut-être revenir, au lieu de jouer aux cartes ou faire du tricot. Vous auriez dû aller à chercher votre reine." J'en avais plus qu'assez, elle me faisait perdre mon temps. Je tournai la tête vers Olly qui me occuper de distraire le corbeau. Je tapais dans un bout de ruche tomber au sol qui ne fit que quelques mètres vers le corbeau. "Et toi là Tu pourrais pas nous faire gagner du temps et te laisser toucher hein? Ou alors tu réponds à ma question. Pourquoi tu ressembles tant à un bureau? Dis-moi!" Tac.
Tic. Tout en parlant, je réfléchissais, Pascal pouvait changer de couleur, il semblait être quelqu'un ayant de l'expérience au combat. Tara avait atteint le corbeau grace à la magie. Olly et Lounis s'étaient fait toucher. Le corbeau bougeait trop pour pouvoir l'atteindre avec un objet. Quel objet? Les m&m's, pas assez d'impact. Il fallait trouver le moyen de l'immobiliser. Tac.
Tic. Les gardes les gardes, il y en avait pas de garde, ou pas d'assez compétent. Manque d'autonomie horripilant. Voilà que je stressais maintenant, le trottit des montres se faisant plus audible dans ma tête, plus pressant à chaque minute. Tic...tac...tic...tac. "Hack...?" Appelais-je, je me connaissais assez bien pour pouvoir dire que mes crises n'étaient jamais bonnes pour qui que ce soit, c'était aléatoire, ça pouvait s'étaler sur trente secondes comme sur trente minutes. Je tournais la tête vers Oppy, puis Lounis. Mon pouls s'accélérait, les abeilles s'étaient tuées. Visiblement, ils nous avaient écouté, moi et Olly...ou pas. Tac.
Tic. Le corbeau émit le croassement de trop, celui qui faisait déborder le pot de miel. Tac.
Abeille. Miel. Winnie. Opy. Bureau. Corbeau. Thé. Temps. Tic tac.ic Je pris une montre dans ma veste sans regarder laquelle il s pour l'envoyer sur le corbeau. La secousse probablement, fut le déclenchement du mécanisme, une grosse pâte rose recouvrit l'une des pâtes du corbeau qui croassa. Cela limitait son mouvement. J'attrapai ensuite l'un de mes tournevis - le tout petit - dans ma poche par la tige et l'envoyai sur le corbeau. "Cinq minutes, tu fais trop de bruit, j'arrive pas à me concentrer." Grommelais-je. Le tournevis contre toute attente toucha l'oeil du corbeau. Il fallait dire que l'adrénaline était un boost et que le stress m'aidait à mieux viser. Le corbeau dans un geste brusque arracha la pâte rose du sol et heurta l'arbre. Une pluie de noisette géante tombait la seconde qui suivit. "Attention chute!" Criais-je au groupe. Je tournai la tête vers Oppy puis vers Lounis en entendant ce dernier. Le corbeau désorienté avait dû attraper Lounis dans ses serres. Trop rapide pour que je puisse faire quoi que ce soit."Opy!" Dis-je dans un cri étouffé. "Loulou!" Je me tournai furieusement vers les abeilles."S'il lui arrive malheur, ce n'est pas le corbeau que vous devriez craindre!" Non mais! C'était la faute des abeilles aussi! Elles auraient dû être plus active! "J'vais en faire de du pâté moi de corbeau! Un pour tous et tous pour un!" La pression n'était pas redescendue, elle allait surement mettre très longtemps à le faire. Le corbeau était déjà loin...
Bien sûr que ce serait trop demander, que croyez vous? Les abeilles n'arrivaient déjà pas à travailler, elles semblaient accepter leur sort ou se cacher au lieu de chercher à se défendre -Pourtant il avait toujours apprit que déranger un essaim d'abeilles était dangereux?-. Ils semblaient définitivement en mauvaise position face à l'oiseau aux plumes d'ébène qui leur tournait autour comme un démon. Et plus ça allait, plus il s'enfonçait à leur niveau, alors qu'Olly se pressait du long des murs de cire. Et December avait l'air d'avoir besoin d'aide. Elle et Pascal ne réussiraient pas à repousser la bête tout seuls, pourtant la plus petite de l'équipe semblait bien décider à aller aux devants de l'animal et s'il avait cru comprendre ne pas être le seul à avoir des pouvoir il ne pensait pas une seule seconde que la jeune femme puisse en posséder elle aussi. Et surtout pas avec cette hargne! En effet il resta de marbre, presque pétrifier quand il remarqua l'espèce de mousse rose qui entravait le corbeau, il se releva dans l'espoir d'aller l'aider mais elle fut bien plus rapide puisqu'elle le toucha. Ce qui provoqua une réaction en chaîne et que le jeune capitaine étoile dû éviter des.. Des noisettes? Tant est qu'elles semblaient énormes vues d'ici et qu'il sentait l'adrénaline taper dans ses tempes à la vitesse d'un pivert dans un arbre. C'est au cri de December qu'il comprit pourquoi il avait l'impression que quelque chose n'allait pas. Si le corbeau avait reculer et n'était plus le bec dans la ruche, Lounis n'était plus dans la ruche non plus. Il restait au sol son sac étalé, les pansements et ses affaires à coté, entre une noisette et un peu de miel. Et il put remarquer le grand -si tant est qu'ils avaient rétrécis- chevelu dans l'une des serres de l'oiseau. "Arrête de crier, December, ça sert à rien!" Il s'approcha pour attraper son bras et la faire reculer, avant d'aller ramasser les affaires de Bambi, tout remettre dans les poches -sans doute pas aussi bien ranger que de part leur propriétaire-, ils risquaient d'en avoir besoin après tout... Et il s'assurait comme il pouvait que December n'allait pas récupérer une autre montre. Non? Voleur! Il ne put tout de même s'empêcher de regarder l'oiseau disparaitre, fronçant les sourcils... "Il ne tient pas que Lounis ce corbeau, tout le monde est encore là? Des affaires perdues?" On lui avait toujours dit que les corbeaux étaient des voleurs, ils volaient même les bagues des petits vieux qui leur donne du pain. Pourquoi avait-il penser à regarder l'oiseau s'enfuir tout d'un coup? Bachibouzouk! Non. Décidément ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait penser. Alors qu'il se retournait vers l'arbre que l'oiseau avait heurté une minute auparavant, resserrant sa prise sur le sac. Ils n'étaient pas seulement dans l'arbre, en train d'agiter leurs petites pattes, mais aussi dans la ruche, et l'un d'eux bouscula d'ailleurs Olly en martelant férocement la créature malfaisante , le poing en l'air; Atrophie de ptérodactyle ! Cela fit pouffer Oliver, drôle d'insulte de la part d'un Écureuil.
Sauf qu'il aurait peut-être du retenir son rire, puisque le rongeur se retourna vers lui en desserrant légèrement le poing, le poil hérissé sur la nuque, les oreilles rabaissées en arrières. "Quelque-chose vous fait rire?" Drôle de voix. Mais le blond secoua la tête de droite à gauche, se redressant en tenant le sac de Lounis. Partagé entre un soupçon d'inquiétude et l'envie de sourire de toutes ses dents. Il aimait bien les écureuils en temps normal. Il sembla se détendre, mais ce ne fut que pour une seconde avant de tressauter et de se rapprocher du blond, alors que d'autres arrivaient à l'entrée qu'avait créé le corbeau. "Vous n'êtes pas des abeilles." "Ah ça non!" "Qu'est ce que vous faites ici?" "Notre sac?" "C'était nos affaires!" "Voleurs!" "Eyh! ne nous insultez pas!" "Voleurs!" L'écureuil qui était descendu le premier s'était d'ailleurs redressé et toisait Olly d'un oeil sombre, le faisant se sentir tout petit. Alors il agita doucement les mains en montrant qu'il n'avait rien d'autre que le sac de Lounis. Il ne leur voulait pas de mal, il ne voulait pas non plus se retrouver blessé, son poignet avait cessé de saigner et il aimerait ne pas recevoir de coups supplémentaires.. "Le corbeau... Il a emmené notre ami... Un.. Un grand bonhomme, comme nous..." Il lâcha un soupire en jetant un oeil aux autres, peut-être pourraient-ils aider et faire peser la balance de leur coté? Car les rongeurs semblaient ne as vraiment croire ce que disait le blond. "Qu'est ce qu'il vous a volé?.. Peut-être que si vous savez d'où il vient... On pourra récupérer notre ami... Et vous... Votre sac?" Chose certaine, ne laissez jamais les négociations à un gamin qui ne sait faire que briller des pierres.
Hackery esquissa un petit sourire en direction de Lounis alors qu'il venait s'asseoir à côté de lui et lui proposait des pansements. C'était vraiment gentil de sa part ça.
"Oui, Buzzy va bien. Enfin je crois, elle a voulu faire sa courageuse mais face au vilain corbeau, il n'y a pas grand chose à faire... Et merci pour les pansements."
Il serra la petite abeille contre lui avant de passer un doigt sur sa plaie pour le ramener couvert de sang. Il grimaça légèrement avant de chercher autour de lui un mouchoir pour s'essuyer. Il ne pouvait pas lâcher Buzzy et si il fouillait dans sa poche avec sa main libre, il allait tâcher son pantalon avec du sang. Il resta donc un instant le doigt en l'air jusqu'à ce que Lounis lui fournisse compresses, antiseptique et tout ce qu'il fallait pour faire un joli pansement propre et tout ce qu'il y avait de plus conforme. Il en avait presque oublié le corbeau. Et celui là, il pouvait affirmer qu'il n'avait rien d'un bureau. Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau d'ailleurs ?
Il posa son regard sur December pour essayer de lui faire passer sa question muette. Elle comprendrait elle, c'était certain. Et aussi, elle saurait la réponse. Tout comme lui, comme tout bon Wonderlien. Une différence entre Alice et lui déjà. Cela ne faisait pas un pli. Mais il fut tiré de ses pensées par sa lapine préférée qui semblait avoir pris les choses en main. Au moins une qui avait la tête sur les épaules n'est-ce pas ? Une tête que la vilaine grosse tête ne couperait pas. Enfin, il y avait peu de chance que qui ce soit se fasse couper la tête d'ailleurs. Mais savait-on jamais hein. Et puis, il y avait d'autres façon de la perdre la tête que de se la faire trancher net. Mais lui, il l'avait encore toute entière merci pour lui et il avait bien saisi ce que Decy venait de crier.
"Pas de soucis, je... défend... Mais... défendre quoi ?"
Il resta un instant songeur avant de regarder tout autour de lui... Défendre... Défendre... Défendre... Oui euh... Ben... C'était un bon plan en soit. Mais il fallait faire qu... Eurêka, son esprit venait de trouver tout seul ce qu'il devait défendre. Enfin ses yeux plutôt. Oui parce que bon... Mais non enfin, il n'avait pas oublié Buzzy. D'ailleurs, il la tenait encore fermement contre lui pour l'empêcher de s'enfuir. Peut-être que en effet, tout cela avait participé au fait qu'il avait momentanément oublié qu'elle était là. Parce que mécaniquement son esprit était parti ailleurs. Oh pas longtemps, quelques secondes, micro-secondes ? Bon peut-être une minute ou deux. Oui bon et alors ? On allait pas lui faire un procès non plus. Ça allait là maintenant. Il était revenu sur terre ou presque. Enfin en attendant, il savait ce qu'il fallait protéger. Et c'était sa mini abeille à lui. Sa précieuse choupinette d'amour jaune et noir.
Comment ça il en faisait trop ? Fallait savoir hein. Il allait falloir que son cerveau se mette d'accord avec lui même avant toute chose. Mais bon pour l'instant, il était quand même occupé à assurer les arrières des autres. Comme un footballeur amateur qui se prendrait pour un professionnel, il utilisa toute sa grande taille pour protéger Buzzy contre l'infâme corbeau qui essayait de les manger. Enfin... le corbeau étant plus gros et plus grand qu'eux tous réunis, techniquement, il ne protégeait pas grand chose. Et il avait suffisamment eu de tasses cassées pour aujourd'hui sans qu'en plus, il ne se permette d'en relancer une sur l'oiseau. Et puis si c'était pour se blesser encore une fois, ce n'était pas la peine. Il avait donné une fois, merci bien. Et puis, Tara semblait se débrouiller à merveille. Elle allait en faire un barbecue avec... ses mains qui crachent de la lumière... Intéressant. Utile aussi un peu peut-être. Étrange surtout. Et après, c'était lui qu'on traitait d'illuminé.
Mais lui, il ne faisait pas de lumière et il ne faisait pas des boules de feu avec ses mains. Quoiqu’il aurait bien aimé. Ça aurait pu être marrant. Juste pour faire cuire des gâteaux. Ou faire chauffer le thé. Plus besoin de bouilloire, plus besoin de four. Juste ses mains magiques. Il voulait les mêmes. Où est-ce que ça se trouvait ? Lui aussi, il voulait faire ça euh... Non, ce n'était pas du tout un caprice enfin. Et puis Pascal changeait de couleur et ça... c'était juste bizarre en fait. Quel intérêt de devenir bleu comme un schtroumpf ? De façon naturelle évidement. C'était tellement plus rigolo de boire du thé qui faisait devenir bleu. Il n'y avait rien de marrant à changer de couleur sans rien boire. C'était juste... étrange. Enfin, tout le monde ne pouvait pas cracher des boules de feu avec ses doigts non plus. Il fallait une certaine classe naturelle. Et Hackery était certain de la posséder.
Peut-être qu'il pourrait convaincre Tara de lui apprendre à faire aussi. S’il lui proposait la garde de Buzzy une fois de temps en temps ? Il l'avait vu loucher sur sa mini abeille. Alors de façon généreuse et totalement désintéressé, il voulait bien lui laisser la petite abeille une journée par an. N'était-ce pas un marché parfaitement honnête ? Lui, il trouvait que c'était un plan plus que parfait. Mais cela n'était que son simple avis. Et il espérait sincèrement que la jeune fille... femme ? Elle était mariée ? Elle avait des enfants ? Elle avait quel âge ? Comment on l'appelait ? Hum... Bon alors d'accord... la blondinette ? Ça passait ça non ? Tout ceci semblait parfait en réalité. Et Hackery était plutôt satisfait de sa conclusion mentale qui évidemment n'intéressait que lui puisque tout le monde semblait se concentrer sur la bataille contre le corbeau.
Et Oliver semblait blessé aussi. Ah bah tient, c'était malin. Non mais on avait pas idée aussi. Un petit bout frisé comme un agneau et à peine plus dangereux qui se lançait dans la bataille comme ça. Il y avait des fois, il fallait calculer les risques et décider qu'il était temps de capituler. Les abeilles l'avaient bien compris. Elles se terraient comme des mauviettes dans un coin de la salle en leur hurlant de régler son compte à l'oiseau-bureau. Mais lui, il protégeait Buzzy d'abord et il ne pouvait pas être partout. Et puis... Il était blessé. Il ne pouvait plus faire la guerre désormais. Il avait été rapatrié. Si si, c'était vrai. Il avait eu un mot de sa maman qui l'excusait et qui par conséquent lui permettait de rester loin des lignes de front. Et puis, December avait dit "En défense". Alors, il allait obéir. Il resterait bien sagement à sa place.
Il regarderait son amie lancer des montres sur le corbureau. C'était une distraction sans nom. Ah... Pas bon ça, elle l'appelait. Que se passait-il ? Oh une crise ! Misère, misère, misère. Il allait falloir du thé... Une grande dose. Il aurait bien eu besoin de Tara là, pour faire chauffer l'eau. Aaah mais quel bêta, il avait emmené son thermos. Ils étaient tous sauvé. A quoi il pensait lui des fois ? Non mais finalement... Le thé ne serait peut-être pas utile. Decy semblait avoir réussi à retrouver ses esprits. Tant mieux. C'était plus simple comme cela. Et bravo, vraiment génial le coup de la pâte rose pour retenir la bête indomptable. Un point pour la lapine. Bon allez d'accord, dix points. C'était son jour de bonté. Et il serra un peu plus Buzzy contre lui. Il devait la protéger. Surtout lorsqu'une pluie de noisettes leur tomba sur la tête.
"ASSASSIN !"
Non mais sérieusement ! Il n'y avait pas idée de taper dans un arbre pour déclencher une chute de noisettes. En plus, déjà qu'à une taille normal ça faisait mal de s'en prendre une sur la tête. Alors avec dix centimètres de hauteur les bras levés, imaginez donc un peu le carnage. Et encore une fois, il avait été trop obnubilé par sa petite personne pour prendre garde au cri qui lui vrilla les tympans un instant. Il mit cela sur le dos d'une noisette venu s'écraser de lui. Et aucunement sur l'enlèvement de Lounis pas le corbeau. Parce que lui tout ce qu'il vit, ce fut la fuite de l'animal. Et c'est donc avec un sourire victorieux qu'il posa ses mains sur les hanches en claquant la langue pour montrer sa supériorité. Bon en vrai, il avait juste l'air d'un grand nigaud avec un sourire un peu béat sur le visage. Avant de revenir sur terre en voyant la tête de December. Elle ne semblait pas du tout soulagée, elle. Et c'est là qu'il le vit... Le sac abandonné de Lounis. Laissé au sol, seul... sans ami et sans personne à qui parler. Son maître porté disparu à jamais. Emporté par les griffes acérés d'un monstre sanguinaire assoiffé de sang plus communément appelé corbeau à plumes noires.
Bon... Et maintenant ? Ils avaient perdu un homme au combat. Il allait falloir prévenir la famille. C'était horrible vraiment, vraiment, vraiment horrible. Comment on annonçait la mort de quelqu'un déjà ? Lui, il était le champion pour recevoir les annonces de morts. Mais pas pour les faire. Enfin... Non, Lounis n'était pas mort. Il y avait encore de l'espoir n'est-ce pas ? Juste il allait falloir s'y prendre de façon efficace. Et euh... Bon en fait... Il ne savait même pas comment faire pour voler derrière un corbeau. Il n'avait pas de plumes lui. Peut-être que Tara pourrait les faire voler ? Elle faisait bien des flammes avec ses mains. Pourquoi pas faire voler ? Et Pascal ? Non, Pascal visiblement ne savait que changer de couleur. Vraiment inutile. Sauf pour faire lampe d'intérieure. Ça pouvait être sympa en déco d'intérieure. Il allait lui demander si ça l'intéressait de se recycler.
Il sursauta lorsque Olly demanda à Decy d'arrêter de crier. Ah parce qu'elle criait ? Pourquoi il ne l'avait pas entendu ? Il n'avait pas de persil dans les oreilles pourtant. Et il n'avait pas oublié d'enlever ses bouchons d'oreille non plus. Enfin, il ne croyait pas. Il vérifia quand même du bout de son petit doigt. L'enfonçant dans chacune de ses oreilles et le bougeant. Presque à se les faire couiner. Vous savez comme dans les dessins-animés quand les personnages se décrassent les oreilles ? Et ben là, pareil. Sauf que ça faisait pas de bruit chez Hackery. Il avait peut-être une malformation de l'oreille qui l'empêchait de pouvoir produire du son avec ses oreilles. La question méritait d'être étudiée. Mais pas aujourd'hui visiblement. Ils avaient d'autres chats à fouetter.
Quoique ce n'était pas très gentil de fouetter un chat. Même s'il admettait bien volontiers que c'était un animal fourbe et vicieux et... Et puis, il ne les aimait pas et il ne voulait pas en voir parce que c'était vilain et que... Bon pas des raisons suffisantes pour les fouetter ou même pour les noyer ou encore même pour les éradiquer de la planète. Même s'il préférait les chiens et que les chats n'étaient que l'instrument du diable posés sur terre pour tous les conquérir un jour. D'ailleurs, il avait vu Comme Chien et Chat. Et ce film selon lui montrait bien là les pensées secrètes et machiavéliques des chats. Et dans Stuart Little, les chats ne voulaient-ils pas croquer ce pauvre Stuart ? Alors non vraiment, il ne les portait pas dans son cœur. Mais il n'y avait pas de chats parmi eux après tout et ce n'était pas la peine de s'attarder plus avant sur la question.
Non parce qu'il entendait des voix maintenant. Comme Jeanne d'Arc. Mais il n'avait pas envie de finir sur un bûcher. Ce n'était pas lui la sorcière. C'était Tara. Il pouvait apporter des preuves même. Il l'avait vu faire des boules de feu. Et il y avait Pascal aussi, il changeait de couleur. On avait beau dire, ce n'était pas normal. Alors là, il avait de quoi assurer sa défense et prouver que ce n'était pas lui la sorcière. On l'avait manipulé, on l'avait utilisé. Quelqu'un se servait de son ouï fine pour lui faire croire qu'il entendait des voix et aussi pour lui faire croire qu'il voyait les feuilles de l'arbre qui abritait la ruche bouger. Mais... Non, non, ce n'était pas son imagination. Il y avait bien des voix et il n'était pas le seul à les entendre. Et... Il y avait des... choses... poilues ? Dans l'arbre. Des lapins des arbres. Au secours, ils allaient tous se faire manger. Euh... mais... aux dernières nouvelles... les lapins ne vivaient pas dans les arbres. Et ça mangeait des carottes en plus. Même régime alimentaire que les lièvres. Ça il connaissait bien. Même si les lièvres étaient naturellement supérieurs aux lapins. Mais il ne rentrerait pas une fois encore dans le débat. De toute manière, Zach avait été d'accord avec lui et c'était tout ce qui comptait au final. Rien de moins, rien de plus.
Et donc pour en revenir à nos petits amis poilus. Hack finit enfin par les reconnaître. Surtout lorsque l'un des spécimens atterrit à côté d'eux. Un immense sourire se dessina sur les lèvres du lièvre en le voyant. Et il se tourna vers Buzzy tout content. Et surtout amusé par la tête hérissée qu'il avait. Il n'avait pas l'air content du tout. Mais il était trop chou comme ça. Bon, normalement, l'écureuil aurait dû être beaucoup plus petit que lui mais là, à cause de la fée, ils faisaient la même taille. Grosso modo. Mais cela ne m'empêchait pas d'avoir une tête marrante. Mais Olly se débrouilla comme un manche et se mit les écureuils à dos.
Ah ça, c'était pas malin franchement. Et voilà qu'il y allait bientôt y avoir une émeute d'écureuil. Peut-être qu'il était temps de prendre les choses en main ? Il poussa un léger soupir avant de déposer un bisou sur la tête de Buzzy. Il allait falloir la jouer fine surtout avec celui à la tête rigolote qui ne semblait pourtant pas avoir plus envie de rire que ça. On aurait dit un sosie écureuil de son grand-père. Ronchon pareil. Mais heureusement, il savait à peu près comment faire avec ce genre d'individu. Sauf s'il s'était trompé ce qui était fort possible aussi. Il se racla donc la gorge pour attirer leur attention. Lui aussi il pouvait servir à quelque chose parfois.
"S'il vous plaît ? Ce serait aimable de votre part de nous aider à retrouver notre ami. Le corbeau l'a emporté avec vos affaires, il semblerait. Peut-être que nous pourrions faire cause commune et partir à sa recherche ensemble ? Si on trouve le corbeau, on trouve le trésor."
Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Il ne pouvait pas lui dire non demandé comme ça n'est-ce pas ?
"Hum... non !"
"QUOI ? Mais pourquoi ?"
"Pas envie ! Trop dangereux. Et puis... Non !"
"Maiiiiis... Roooh allez là. Vous êtes un écureuil ou une mascotte ? Ayez un peu de noisettes sous votre kilt là !"
Oui des écureuils avec des kilts. Ça posait un problème ? Et Hackery allait perdre patience d'un instant à l'autre.
"OOh mon petit, on va se calmer là. Pas d'insulte ! Fiente de corbeau !"
"C'est moi que tu traites de fiente de corbeau ?! Espèce de caca de coccinelle !"
"T'as un problème gamin ?"
Hack vit l'écureuil commencer à lever les poings et à boxer dans le vide comme pour l'inviter à se battre avec lui. Mais il semblait qu'ils avaient atteint un point critique. Il poussa un soupir en secouant la tête.
"Non... Je veux juste retrouver mon ami !"
"Désolé, on peut rien pour vous !"
"Hé mais y a les moineaux de Al Squirrel, on pourrait...", commença un petit écureuil avant de se faire couper dans son élan par des regards noirs.
"J'ai dit... Désolé mais on ne peut rien pour vous !", répéta le vieil écureuil.
Hackery posa un regard suppliant sur lui avant de faire trembler sa lèvre inférieure légèrement. C'était une méthode qui avait déjà fait ses preuves par le passé. Et il était prêt à recommencer.
"Vous voulez quoi en échange ? Tout ce que vous voudrez !"
L'écureuil redressa alors la tête, une lueur de convoitise au fond des yeux.
"Et... vous avez quoi à proposer ? Parce qu'un arrangement est peut-être possible finalement... Mais vous savez dans ce monde, rien n'est gratuit. Le coup de la vie est élevé. Avec toutes ces taxes..."
Hack haussa un sourcil dubitatif, fixant l'animal au kilt avant de réfléchir.
"J'ai du thé. Mais pas n'importe quel thé ! C'est du fabriqué maison et vous n'en trouverez jamais d'autre pareil."
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il voyait déjà le regard de l'écureuil s'agrandir d'envie devant sa proposition. Son thé hallucinogène allait faire merveille. Il le sentait.
"Hum... C'est d'accord ! Préparez-moi un de vos thés et en échange, on vous aidera. Mais pas un mot de tout ceci à Al Squirrel ou ça va barder. Entendu ?"
"Evidemment. Vous pouvez compter sur notre discrétion."
De toute manière, il ne connaissait pas de Al Squirrel, il n'allait donc rien lui raconter. Et il n'avait plus très envie de parler de toute manière. Il avait un thé à préparer. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il sortait théière, feuille de thé tasse et eau chaude. Sifflotant gaiement tout en mettant son mélange préalablement préparé à infuser. Heureusement qu'il avait pensé à l'emmener celui là. Il savait bien qu'il allait servir. Il huma un instant l'odeur du thé en fermant les yeux avant de le servir dans l'une des tasses.
"Et voilàààà ! C'est prêt ! Quelqu'un d'autre en veut ?"
Il se tourna vers ses compagnons de voyage avec un sourire avant de tendre sa tasse à l'écureuil face à lui.
"Attention, c'est chaud. Thé hallucinogène fait maison !"
Il regarda l'animal souffler prudemment sur le breuvage avant d'en boire une gorgée. L'effet ne fut pas immédiat. Et Hackery eut le temps de lui poser une dernière question avant que celui qui semblait être le chef ne perde la tête.
"Vous allez nous aider maintenant, hein ?"
"Oui, oui ! Bucky ! Appelle les moineaux !"
Un autre écureuil sortit un sifflet d'une des poches de son kilt pour enfin appeler les moineaux qui pourraient les aider. Ce n'était pas trop tôt d'ailleurs. Mais avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit, l'écureuil sous l'emprise du thé se précipita sur Buzzy en bourdonnant. Sous le regard ahuri du lièvre. Euh... What ? Non mais il faisait quoi là ? Heyyyy... Pas touche à Buzzy ni à ses antennes là oh ! C'était quoi ça ? Attouchement sur abeille innocente ! Non mais sérieusement ?
Tout ça devenait carrément étrange. Hackery attrapa Buzzy avant que l'autre puisse mettre ses pattes de pervers sur les antennes de sa mini abeille. Qui d'ailleurs ne semblait pas plus enchanté que cela par la proposition.
"Non mais ça va pas la tête ? Elle veut pas... Bas les pattes !"
Hackery jeta un regard noir à l'écureuil insistant qui tendait les pattes en direction de la petite abeille dans le but flagrant de lui toucher les antennes. En se prenant manifestement pour une abeille lui même puisqu'il tournait sur lui même en sautillant comme pour essayer de voler vers eux. Vraiment... Les effets du thé pouvaient être étranges parfois...
Hackery : 90%
Tara Duncan
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GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Mauvaise idée, très mauvaise idée. Note pour plus tard, ne jamais attaquer un corbeau faisant dix fois votre taille. Après son mouvement de recul suite à ma magie bien placé, le corbeau était revenu à la charge, plus furieux que jamais. Ecarquillant les yeux, je ne m’étais pas fait prier pour décamper. M’enfuyant d’un côté de la ruche, j’espérais qu’il finisse par me lâcher. Moi aussi j’aurai aimé me fondre dans le décor à ce moment-là, ça aurait été très pratique. Continuant de courir, je jetais un coup d’œil vers le corbeau qui avait l’air d’avoir trouvé une nouvelle occupation. Criant victoire bien trop vite, un morceau de ruche glissa sous mon pied, me faisant trébucher. Ne réussissant pas à garder mon équilibre, je m’écrasais quelques mètres plus loin, toussant à cause de la poussière. Génial. Très doué, franchement, je m’épatais moi-même. Me rasseyant, je jetais un regard vers le petit groupe en voyant des objets brillant voler vers le corbeau. L’autre blonde du groupe, December si je ne me trompais pas, avait réussis à détourner l’attention de la bête en lui jetant quelques… Montres ? Plissant les yeux, je restais étonné face à la nature du projectile. Lorsque ce dernier s’ouvrit dans une mousse rose pour attraper le corbeau, un sourire éclaira mon visage. Dites, c’est de la montre de compétition ça ! C’est la première fois que je voyais une chose pareille, et ça marchais plutôt bien. Lorsque les évènements seraient passés, il faudra absolument que je lui demande où est-ce qu’elle a acheté sa montre. Déstabilisé, le corbeau a enfin sortis son bec de la ruche, il avait l’air de s’être décidé à partir, tant mieux.
Me relevant pour rejoindre le groupe, je fronçais les sourcils. Attendez, il n’en manque pas un ? En entendant les hurlements de December, je tournais mon regard vers le trou béant, une mine livide. Il vient… Il vient de… Il vient d’enlever quelqu’un ?! Mais c’est pas possible ?! « Est-ce qu’il vient de… J’ai rêvé où il a emporté quelqu’un ?! » Vu la façon de voler du corbeau, je me demandais s’il allait réussir à voler encore longtemps. S’il se posait sur le sol, on aurait peut-être une chance de récupéré le garçon. Malheureusement, le corbeau s’entêta à voleter du mieux qu’il pouvait. Résultat des courses, il percuta l’arbre en face de nous violemment. Il n’allait pas aller bien loin comme ça. Fronçant les sourcils, le bruit venant de l’arbre percuter ne me rassurait pas le moins du monde. Mon regard déviant en entendant de lourdes chutes à côté de moi, je protégeais ma tête en voyant tomber une quelques projectiles. Encore le corbeau ? Tout en me retranchant dans un coin de la ruche, je regardais les grosses boules tomber sur nous. C’est bizarre… Cette forme et cette couleur me dit quelque chose. Des noisettes ! Ce sont des noisettes ! Ecarquillant les yeux une nouvelle fois, oubliant l’espace d’une seconde la taille qui nous avions, je me demandais comment elles pouvaient être si grosse. Je savais que l’on faisait beaucoup de croisements sur les fruits les légumes et autres aliments, je me demandais bien l’utilité de faire des noisettes aussi grosses.
Quelque chose de… Poilu ? S’avança vers nous en ronchonnant. Vérifiant une dernière fois qu’il n’y avait plus rien de dangereux, je me relevais pour m’approcher de ces étranges bêtes. Qui m’étais une nouvelle fois familière… Des écureuils ! C’était tout de même bien plus mignon petit, là, ils avaient un air… Menaçant. Et vraiment très têtu. Après nous avoir traités de voleur, ils avaient refusé de nous aider pour retrouver le jeune homme. A vrai dire.. Leur réaction me faisait vaguement pensée à celle d’Antropy pour la reine des abeilles. Après avoir refusé de les aider, chose sur laquelle j’avais été entièrement d’accord, je dois l’avouer, nous avions finis par accepter lorsque nous avons appris que nous avions aussi quelque chose à y gagner. Les écureuils avaient réagi de la même manière. Curieuse, je regardais Hackery préparer cette étrange mixture. « Ca sent super bon ! » L’odeur me mettant l’eau à la bouche, j’étais prête à accepter lorsqu’il dévoila les attributs hallucinogènes du liquide chaud. « Hallucinogène ? Euh… Comment ça ? » C’était une plante ? Un goût ? Ou il venait de mettre une sorte de… Drogue, dans son thé ? Me ravisant, je reculais légèrement, un sourire gênée sur le visage. Je préférai garder toute ma tête pour le reste de la journée, elle promettait d’être longue, qui plus est. Regardant l’écureuil avalé sa tasse, je finis par regarder les autres étonnés. « C’était vraiment… Hallucinogène ? » En tout cas, une chose est sûre, le vieil écureuil avait l’air de planer. Je ne pus retenir un sourire amusé en le voyant approché de Buzzy sous le regard inquiet de Hackery. Finalement… C’était surement une expérience à essayer un jour. Ça devait être aussi marrant à voir qu’à vivre.
Antropy Tiger
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We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
« J'vais en faire de du pâté moi de corbeau ! Un pour tous et tous pour un ! » Non mais, ce n’était pas de la pâté qu’il fallait en faire… La pâté ça restait encore trop doux et agréable sous la langue, bien loin de ce qu’on pouvait bien se dire. Prenez la pâté pour chat, au final c’est pas plus mauvais que de manger un repas de midi chez Granny et… Oulah, faites qu’elle n’entende jamais cette réflexion ou elle se vexerait ! Mais pour en revenir à la bouffe pour matou, c’est pas si mal. Quoi ? Faut bien se nourrir quand la fin de mois est difficile, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Et mes voisins avaient un chat, alors… Bref. Trop doux. Trop tendre. Trop travaillé. Pas pour le corbeau. Lui, on allait le réduire en charpie et éparpiller ces morceaux dans les flammes d’un volcan pour qu’il se fasse carboniser. Et après, on pouvait très bien recoller les morceaux afin de le tuer une seconde fois. Puis recommencer, autant que nécessaire. Ah, et si on lui plantait aussi des fourchettes dans les yeux et qu’on lui découpait les plumes à la petite cuillère ? Oui, c’était bien, ça. Bonne idée. EXCELLENTE.
« PARCE QU’IL SE PREND POUR QUI, L’EMPLUME DE VOLATILE, A NOUS VOLER LOUNIS COMME CA ?!! » Criai-je, en même temps que d’autres voix résonnaient autour de nous. « Atrophie de Ptérodactyle !! »
Répétai-je d’ailleurs, trouvant l’idée excellente. Fallait pas se demander pourquoi ces dinosaures n’existaient plus, alors leurs descendants… J’allais me le faire, sérieusement ! Participer à l’extinction des pigeons, ça allait être ma nouvelle vocation !
« DECY ! APPELLE INTERPOL et même la CIA, je sais pas, n’importe quel foutu bureau de la maison BLANCHE ! Mais fais-leur bouger leur derrière avant qu’il ne bouffe Loulouuuuuuuuuu !!! »
Couinai-je, réalisant soudain que mon ami pouvait se faire avaler tout cru ! Ah non. Non, non, non. Pas d’accord du tout ! On ne dévorait pas impunément les gens sans en payer les conséquences ! Sérieusement, si je retrouvais des bouts de Lounis dans mon prochain poulet, j’allais faire encore un massacre et le dénoncer aux autorités ! Cannibalisme, ou plutôt, carnivorisme humain… Ca allait chercher dans quoi ? Perpétuité ? Je demanderais à Hannibal Lecter la prochaine fois, lui il devait savoir. Son bouquin était excellent d’ailleurs. Désolé du jeu de mots.
J’étais là, à remonter mes manches pour m’apprêter à franchir le haut de la ruche à leur poursuite, lorsque des écureuils se mirent à nous pleuvoir dessus et à pénétrer impunément la salle royale de la ruche. Euh, la notion de propriété privée, ils ne connaissaient pas ? Et puis c’était quoi ces manières de nous traiter de voleurs ? On avait des tronches de voleurs ? Bon, Pascal, peut-être un peu… Mais nous autres ?! Okay, j’avais volé parfois des pommes ou des bricoles, mais je n’en étais pas au point de me faire arrêter par une troupe de rongeurs qui parlaient. C’est qui qui faisait la loi ici, ou quoi ? Elles étaient où les abeilles, sérieux ? Ah oui, elles lambinaient… Bon, qu’est-ce qu’il nous restait comme options ? Pour tout avouer, je n’aurais pas parié sur Olly. Ni sur Hackery. Ni sur… Ah bah, Hackery eut l’air de suffire ? Je le fixai d’un air surpris en train de préparer son thé, échangeant des regards lourds de sens avec Buzzy. Depuis quand on avait une abeille qui nous suivait déjà ? Je me grattai la tête et prit machinalement la tasse de thé que me tendit le grand ami de Decy.
« Oh merci, c’est tout pour moi ?! Ca sent trop bon. T’es doué, dis donc ! Decy m’avait pas dit qu’elle connaissait quelqu’un d’aussi doué de ses dix doigts... Tu devrais te reconvertir dans le porno ou le skate-finger, tu ferais un malheur. »
Arguai-je en buvant sans aucune hésitation ma tasse de thé hallucinogène. « C’était vraiment… Hallucinogène ? » Demanda la jeune fille aux cheveux blancs.
« Hallu-quoi ? »
C’est vrai qu’elle était sexy cette petite abeille. Mignonne comme tout. Et puis ses antennes… J’avais envie de bourdonner tout plein rien que de les voir s’agiter ! Toutes fines. Toutes adorables. Toutes rayées et… Rayées ? Rayures ?! Ah mais, non non non, je n’étais pas une abeille moi ! J’étais un TIGRE. Un tigre bondisseur et fier de l’être ! Pourquoi est-ce que j’avais voulu me prendre pour une abeille ? C’était bête en plus ces bestioles. Et ça piquait. En plus, on avait plus Lounis pour les pansements et l’anti-venin alors bon, mieux valait éviter de trop les titiller. Oh non, Loulou ! Je me mit à trépigner, ne parvenant plus à tenir sur mes deux jambes sans sautiller ou bondir de droites à gauche. Lounis. Il fallait retrouver Lounis. Question de vie ou de mort ! Enfin, surtout de mort, mais ça encore on en avait l’habitude. C’était pas comme si on n’avait pas rencontré des aliens il y a même pas un mois, dont des pirates qui avaient voulus ne tuer à coup de pistolets lasers ! Donc, si on pouvait éviter d’avoir à investir dans une boîte à sapin, se serait plus arrangeant. En plus j’avais même pas de quoi me payer un cercueil, ou même le notaire pour le testament – savait-on jamais, que Loulou ne me lègue une immense fortune cachée, comme Harry Potter !
Le coup de sifflet semblait avoir créé un peu de grabuge là-haut, car des grands bruits résonnèrent avant que la ruche ne se mette à trembler sous le poids de plusieurs pattes qui venaient de se poser dessus ! Je plissai les yeux vers la lumière, avant d’ouvrir en grand la bouche dans un « OooooooOOOOOH ?!! » alors que les figures de plusieurs petits moineaux apparaissaient dans le trou créé par le corbeau. Ils ouvrirent le bec pour piailler joyeusement, alors que l’écureuil qui tenait le sifflet émit un nouveau bruit. Aussitôt, ils se redressèrent et s’alignèrent sagement à l’extérieur. J’émis un sifflement entendu à l’adresse de l’écureuil, hochant la tête avant de mimer un carré avec mes mains. C’était clair. Net. Et sacrément précis. « Une question d’éducation. » Me répondit l’écureuil dans un haussement d’épaule, avant de soulever son kilt pour…
« Aaaaaaaah, nooon ! Je ne veux pas voir ça !! Pas ça ! Pas les noisettes des écureuuuuuils !! Cachez ce gland que je ne saurais voir ! »
Je précipitai mes bras devant ma figure, sous l’œil éberlué des rongeurs, alors que l’objet de mon angoisse sortait simplement une corde pour la lancer jusqu’au plafond de la ruche. Un regard interrogatif à ses congénères, comme si j’étais un drôle d’énergumène – c’est l’écureuil en jupe qui me juge, là ?! – avant de saisir December et de la jeter en l’air sur la corde. « Allez, tout le monde grimpe là-haut, on n’a pas que ça à faire ! » C’est vrai. Y’avait un sac à dos à rendre à Lounis. Et des noisettes à retrouver !
Très vite, on se retrouva sur le dos des petits volatiles. Je tapotai la tête du mien, guilleret. Conduire du moineau, ça, même Antalpy ne l’avait jamais fais !
« gentil zozio, gentil… TMSPT hein ? Tu Me Secoues Pas Trop. Sinon on va pas s’entendre et je vais devoir m’en prendre à ton syndicat. Et on sait tous comment ça va finir… ! »
Je pris un air sérieux et lui se contenta de s’ébrouer les ailes suffisamment fort pour manquer de me faire tomber ! C’est que ça commençait bien, dites donc… Je m’accrochai de toutes mes forces à la selle alors qu’un écureuil vint m’aider à me redresser, me fourrant les rênes dans la main en me fusillant du regard. « Ils ne parlent pas le crétin. Seulement le minion. » Gnagnagna, le minion, gnagnagna... Comme le film ?! Sérieux, le film avec les petits bonhommes jaunes ? Non mais, même Coco Lapin n'aurait pas pensé d'apprivoiser des moineaux avec ce langage là, c'était ingénieux ! D’ailleurs, l'écureuil se pencha vers l’oreille du piaf – Ca a des oreilles, ça ? – pour lui ordonner un : « Bi-do. Bee-do-bee-do-bee-do, hihi, fesses ! Muak muak muak ! » Aussitôt, le moineau étendit ses ailes et nous fit un décollage digne d’une fusée à propulsion, avec la poussière en fumée et même le mal de l’air qui vous prend à la gorge. J’entendis à peine le « BANANAAAAA ! » Crié par les écureuils alors que tous les oiseaux s’envolaient dans les airs, bien trop occupé à hurler tout ce que je pouvais. Pour le coup, les montagnes russes, elles pouvaient aller se rhabiller !
L’un des écureuils, gris sur les bords avec une moustache, pris rapidement la tête, frimant d’un : « Le corbeau est parti sur l’ouest de la forêt ! Tatata-bala-tu ! » En orientant sa patte dans la bonne direction, alors que les oiseaux virèrent de bord dans un virage serré digne des plus belles chutes dans les film. Si j’avais un go-pro, même le spectateur aurait-envie de vomir ! Je m’accrochai à mes rênes et la selles, finissant d’ailleurs par ouvrir les yeux pour observer le paysage défiler à toute vitesse. Derrière nous, la ruche et ses abeilles feignantes. Devant nous, la forêt des rêves bleus. Et bientôt, nous nous enfouirent à toute allure à travers les feuilles et les branches dans une course-poursuite effrénée ! J’en étais haletant… Comme si c’était moi qui faisais du sport, c’était pour dire ! J’étais plutôt pratiquant du jogging horizontal, mais parfois, fallait faire des efforts. Je talonnai une fois le moineau qui me servait de monture, lui intimant un :
« Gelato ! »
Qui était tout simplement le seul mot que j’avais retenu du dessin-animé. Comme quoi, c’était important de se renseigner avant de dire quelque chose – ou de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de causer – car quand le moineau se mit à partir en vrilles au milieu des arbres serrés, j’avais nettement de quoi faire moins le fier. Bon, au moins, j’avais le cœur bien accroché. C’était déjà ça. Pourvu que les autres mènent leur barque un peu mieux que ça… Barque ? Où ça une barque ?
Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Non sincèrement, fait chier. Non seulement ce corbac venait de se tirer, mais il venait de se tirer avec Cheveux. Et ceci n'était pas normal, je veux dire, j'avais déjà combattu avec des corbeaux auparavant, bien trop, et le fait que ce dernier est attaqué la ruche au moment ou nous étions à l'intérieur et se soit barré avec l'un d'entre nous... C'était bien trop de coïncidence d'un coup. Et je ne croyais pas aux coïncidences, ça n'existait pas chez moi. Je m'étais ma main à couper qu'il y avait anguille sous roche. D'un autre côté, cette escarmouche m'avait permis de mieux connaitre mes compagnons de route, Dec avait l'esprit suffisamment clair pour gérer une situation de crise... Ce qui était aussi agréable que surprenant chez un Wonderlien connaissant leurs aptitudes à se... Laisser distraire. Mais passons, il y avait Tara, qui était une magicienne. Et pour une fois que le mage était de notre côté cela faisait tellement plaisir, je m'étais mangé assez d'Elijah et compagnie pour apprécier le fait que je n'allais pas encore devoir faire quelque chose d'incroyablement risqué pour éliminer la sorcière, même si c'était ma spécialité. Mais elle était sympa, une gentille sorcière, ou du moins une qui n'essayerait pas de me rôtir comme Gothel, comme la sorcière d'Ecosse, comme Swain, comme Judah et Elijah... ... Fallait que j’arrête de chercher des noises aux magiciens moi. D'ailleurs en parlant de noises, il y avait des noisettes, et entre les hurlements de colère (justifié) de Opy j'observais nos drôles d'arrivants, des écureuils qui bavardaient et étaient plutôt dur en affaire. hum... Étrange, mais ils avaient été utiles au moins, plus que ces idiotes d'abeilles. Pascal laissa Hack s'occuper des négociations, préférant masser son épaule blessée en soupirant. Quelle galère, moi qui avait espérer un truc tranquille cette fois, fallait que je me retrouve taille minime à chercher la reine d'un royaume de feignasse. Mais le plus important pour l'instant était d'allé poutré du corbac et récupérer Cheveux. Si j'avais appris une chose avec toutes ses batailles, c'était qu'on abandonnait pas un camarade derrière tant qu'il y avait encore un minuscule espoir. C'était une philosophie toute simple, qui était rarement réalisable, mais avec moi c'était tout ou rien, tu rentres, ou je reste. Point barre, alors ont allait rattraper ce corbeau, lui faire manger ses plumes, et récupérer le grand beta. La reine viendra plus tard. Grosse journée devant nous, tant mieux. C'était le genre de truc à faire pour garder la forme.
Pascal s'appuya contre un mur en regardant Hack discuter avec les écureuils, il était légèrement plus patient que moi pour le coup, même s'il se vengeait légèrement avec son thé hallucinogène. Ces bestioles manquaient clairement d'une éducation correcte, puis il y avait aussi ce Capone truc, c'était pas un mafieux Capone? Bizarre, est-ce que nous venions de tomber sur la première mafia des noisettes? C'était quelque chose. Mais ils avaient des moyens les glandus (haha, humour, même si le surnom allait rester, ces écureuils ne m'inspiraient pas confiance), car voilà qu'arrivait nos montures. Des moineaux de combats... J'aurais tout vu dans ma courte vie, je n'étais pas inconnu au monture volante, après tout j'avais chevauché des ptérodactyles au jurassique. Alors là c'était comme passé du grand bassin au petit. Pascal sourit lorsque les oiseaux arrivèrent, riant légèrement devant la réaction de Brave qui semblait boudeuse devant le fait que les oiseaux qu'elle avait l'habitude de chasser étaient devenus bien plus gros qu'elle. Pascal passa une main dans son plumage et laissa échapper un petit cri de douleur lorsqu'elle le mordit, ça va, c'était pas la peine d'être de mauvais poil. Le caméléon s'approcha d'un moineau et se mit droit devant lui. L'oiseau le regarda avant curiosité, tournant légèrement sa tête vers le côté en se demandant qu'est-ce qu'était la créature sans poil qui se tenait devant lui, Pascal entoura le bec de l'oiseau avec ses deux mains bandées et posa sa tête contre ses plumes, profitant de la douceur de ses dernières, c'était sa manière de montrer son respect pour sa monture. J'avais déjà chevauché des chevaux et des ptérodactyles, bordel, j'avais même fait un tour à dos de dauphin et putain de dragon, j'étais un cavalier émérite. Et je montrais le respect que j'avais pour cette monture de nouveau unique. Pascal entendit le moineau piailler et releva la tête en souriant, tapotant légèrement sur son bec avant de monter en selle agilement, étrangement, il était seul. Mais cela ne l'inquiétait pas, il avait beau ne pas savoir parler le... Le minion... Je ne savais même pas ce que c'était, cela, n'empêcha pas Pascal de prendre les rênes doucement alors que l'oiseau s'approcha du vide. Le balafré regarda l'horizon bleutée, c'était un véritable océan d'arbre azur qui s'étendait devant nous. Voilà une vision aussi étrange qu'unique, et j'étais heureux d'avoir admirer ce paysage...
Le moineau, que j'allais nommé Sparrow, était un mâle docile. Ce qui était une rareté en soit. Il me suffisait de tirer légèrement sur les rênes pour qu'il virent à gauche où à droite avec fluidité, j'aurais put profiter d'un vol calme et tranquille. Mais j'avais légèrement envie de profiter de cette chance pour m'amuser un peu. Brave quand à elle, s'était mise dans une des sacoches et continuait de bouder sur sa taille. Pascal inspira un grand coup, avant de virer vers la droite pour s'approcher du moineau le plus proche, celui de Décember, et de quitter sa selle pour marcher sur l'aile étendue de Sparrow. Dec me regarda avec curiosité alors que j'étais en équilibre sur l'aile, marchant habilement en souriant, avant de descendre de l'aile pour arriver sur l'aile du moineau de Tara, continuant mon numéro d'équilibriste pour m'agenouilla juste à côté d'elle pour entamer la conversation:
"Yo, t'en fais pas je passe en coup de vent. C'est juste pur te dire que tu as géré tout à l'heure et que si jamais ça reparte en vrille, et il y a de fortes chances que ça arrive, je te feras confiance. D'acc? "
Le caméléon n'eut pas le temps d'entendre sa réponse car un cri presque féminin se fit entendre... Surement à des mètres à la ronde (pas des kilomètres, nous étions trop petit pour ça), et je vis l'oiseau d'Opy partir en vrille plus ou moins contrôlée, surtout moins en faite. Pascal soupira avant de repartir de l'aile de l'oiseau de Dec pour remonter sur Sparrow et reprendre les rênes. Les braquant avec habitude pour partir en piqué vers Opy, Pascal se plaqua contre la selle et remonta au dernier moment, rattrapant rapidement l'oiseau d'Opy qui semblait incontrôlable, Pascal et sa monture zigzaguèrent entre les branches et les feuilles pour rester à hauteur du moineau chevauché par le tigre (drôle de situation), Pascal siffla plusieurs, sans succès, il décida donc de passer au grand moyen et respira un grand coup, posant sa main sur la selle et se levant légèrement. Comme un prédateur prêt à bondir, il se concentra, la forêt bleue autour des deux oiseaux ne devenant qu'un brouillard coloré, tous ses sens de guerriers, aiguisés des centaines de situation de vie ou de mort, se concentrèrent sur l'unique tache qu'il allait accomplir... Pascal tira les rênes d'un coup sec, et Sparrow donna un dernier coup d'aile pour gratter encore un peu de vitesse avant de faire un tonneau... Au-dessus de l'oiseau d'Opy. Pascal n'hésita pas, profitant de la minuscule fenêtre qui s'offrait à lui pour se laisser tomber sur le dos du moineau de tigrou et s'accrochant rapidement aux plumes. La chute ne dura qu'une fraction de seconde, mais il semblait que le temps ralentissait, que tout devenait lent, l'adrénaline coulant à flot dans mes veines. Bon sang, je vivais pour ce sentiment.
Le balafré ne se laissa pas distraire, attrapant les rênes de l'oiseau pour le forcer à ralentir en tirant violemment sur les rênes pour lui faire comprendre qu'il fallait arrêter. Le moineau se calma enfin, remontant longuement vers les cieux et quittant la forêt. Il se permit de soupirer un grand coup avant de se tourner vers le rouquin qui était toujours sur sa selle pour lui sourire et dire:
"Cela fera 20$, ou un paquet de m&"
Pascal ne termina sa phrase, car évidemment, la forêt décida de se venger au même instant car le moineau remonta trop vite... Et le balafré se mangea une feuille hasardeuse qui passait par là, le problème était qu'à cette taille, une feuilla ça faisait mal, très mal. Et il la sentit passer cette feuille, ne restant accrocher à la selle que par réflexe. Le caméléon secoua la tête avant de se masser la mâchoire, bon sang, il fallait vraiment que ça arrive maintenant? Mais il ne put s'empêcher de rire devant la mine déconfite d'Opy alors que son moineau sortit des feuillages, suivit de près par Sparrow. Pascal posa une main sur l'épaule du rouquin avant de dire:
"T'en fais pas, on va le retrouver en entier ton Chevelu."
Et sur ses mots il partit de nouveau, passant sur l'aile étendue du moineau pour rejoindre Sparrow et de lui caresser le dos, montant plus haut en tirant sur les rênes et en poussant un grand cri de joie. Il volait de nouveau, il était libre et entouré de compagnons de voyage... Cela lui faisait tellement de bien... Oui... Je vivais vraiment pour ce genre de sensation maintenant...
Lounis n'était vraiment pas un combattant. Il ne ferait pas de mal à une mouche et avait bien de la peine à gérer ses nombreuses phobies qui s'exprimaient plus ou moins fortement selon les situations. Alors n'imaginez pas une seule seconde que le jeune faon allait s'amuser à se battre contre un corbeau qui, de part leur présente, semblait aussi géant que la ruche pouvait sembler immense, et c'était dire! On aurait dit un véritable palais. Logique en soi, elle était vide pour le moment ou presque, mais une ruche était tout de même supposée contenait des dizaines, des centaines de petites ouvrières! Enfin, heureusement au final qu'elle était vide, au moins le corbeau ne ferait que des dégâts matériels, c'était mieux que rien. Enfin, restait à espérer que de leur groupe, tout le monde s'en sortirait entier... Et c'était plutôt mal parti.
De ce qu'il pouvait voir malgré la panique général, chacun faisait de son mieux, mais aucun ne s'en sortait vraiment si bien que ça. Lui-même était encore à demi sonné par le coup qu'il avait reçu sur la tête. Il fit au mieux pour soigner un peu Hackery, solution temporaire mais ils étaient dans l'urgence, il regarderait de nouveau le bobo lorsque tout serait redevenu calme. Pour le moment il allait juste se contenter d'éviter les dégâts... Ah, visiblement, le petit blondinet bouclé avait besoin d'un coup de main aussi! Lounis récupéra en vitesse de quoi couvrir la vilaine balafre sur le bras du jeune Oliver, et alla pour s'approcher de lui, ou lui faire signe de venir, il ne savait plus sur le coup... Non sur le coup il vit de la lumière sortir des... Mains? De la petite blonde au chinois? Il fut tellement surpris qu'il en tomba de nouveau sur les fesses... Au sens propre du terme, ce qui lui arracha un petit hoquet... Le sol était rudement dur.
Récapitulons... L'homme à la cicatrice et aux M&M's changeait de couleur, la petite blonde faisait des éclairs -ou quelque chose de similaire- avec ses mains, il était presque certain d'avoir vu quelque chose s'éclairer sous les doigts du petit bouclé aussi et... Et qu'est-ce qu'elle faisait December au juste?! Le jeune homme garda un regard perturbé en la voyant sortir une montre qu'elle lança avec autant de puissance que possible sur l'oiseau... Pour l'immobiliser? Et ça marchait?! Un grand sourire s'étala sur le visage du faon qui se releva pour applaudir gaiement la prouesse de la jeune fille. CA c'était une mousquetaire comme on n'en faisait pas deux! Il n'avait pas trop compris comment une simple montre avait pu déclencher pareille réaction en chaîne, il demanderait à la miss quand le calme serait revenu, mais c'était brillant!
Malheureusement, le calme allait attendre encore un peu pour le jeune homme. Il avait du avoir le temps de taper quoi... Trois fois dans ses mains en félicitant December à grands renforts de sa voix fluette, qu'il n'eut pas le temps de d'inspirer plus. Le corbeau s'agita violemment, et alors que Lounis faisait quelques pas en arrière pour se remettre à l'abri, il sentit un instant son souffle se couper... Et quoi? Quoi?! Une seconde? Eyh eyh eyh, non, il se passait quoi là?! La grosse patte griffue qui venait de le happer n'était pas du tout prévu dans l'équation, et il n'eut pas le temps de réagir ou de se raccrocher à quoi que ce soit. Le corbeau s'agitait beaucoup trop pour lui laisser le temps de faire quoi que ce soit d'autre que se protéger la tête de ses bras en appelant à l'aide. Sans grand résultat.
La minute d'après la tête entre les bras, se cramponnant, en apnée, à l'une des griffe qui le tenaient, le jeune homme osa entre-ouvrir un œil qu'il referma aussitôt en voyant le vide défiler en dessous. Il y eut une secousse... Le corbeau s'était pris un arbre visiblement, et cela termina de sonner le jeune homme qui aurait presque pu sentir ses nerfs céder les uns après les autres. Il allait mourir. Il ne savait pas encore comment, mais il allait mourir, pas de doute là dessus. Quelles étaient ses chances de survie, dans les griffe d'un corbeau qui faisait cinq ou dix fois sa tailler, à voler à... D'ici cela lui laissait l'impression d'être des kilomètres du sol, avec aucune sécurité, certainement un belle tachycardie, et des étoiles dans le regard à force de ne pas réussir à respirer correctement sous la pression de la panique? Non pas de doute, il allait y rester.
Il n'avait pas perdu connaissance très longtemps, et fort heureusement. Car si la panique le repris directement en ouvrant les yeux, il eut le bon réflexe de s'accrocher à cette patte. Être enlevé, d'accord, mais il n'avait pas envie de tomber. Ses grands yeux bruns cherchaient désespérément dun endroit où se poser, il refusait de regarder en bas, et il sentait ses bras trembler, de peur certainement, agrippé à cette patte rugueuse et puissante... Il avait l'impression d'être retenu par quelque chose qui le tirait vers le côté, aussi osa-t-il un petit coup d’œil pour voir ce qu'il se passait et...
" EYH! Mon costume! "
Le cri strident qu'il poussa l'étonna lui-même... Il ne pensait pas crier aussi fort. Peut-être le retenait-il depuis trop longtemps... En tous les cas cela lui permit d'inspirer un grand coup, alors qu'il essayait de dégager le pan de costume pris dans la griffe, et qui faisait maintenant grise mine... Heureusement que ce costume serait comme neuf dès qu'il le passerait à l'eau, mais Punaise, on lui en voulait?! Qu'avait-il bien pu faire pour mériter ça?! Il était gentil avec tout le monde, il faisait de son mieux pour tout, même pour ne pas paraître trop stupide parmi les gens -oui, à force, il avait compris que c'était de cet adjectif qu'on l'affublait, même s'il ne comprenait pas tout à fait leur motivation à tous, il n'avait pas l'impression d'être plus stupide qu'un autre-, voilà comment on le remerciait! Le Valentino avec Leroy, et celui là maintenant! Décidément...
Alors qu'il s'agitait en couinant au corbeau de le desserrer un peu -il avait de la peine à respirer- il entendit un croassement en répondre à ses plaintes, et sentit la patte se desserrer significativement. Sur le coup, il fut bien content de pouvoir respirer de nouveau, mais sa joie fut de courte durée, très courte. Il pouvait respirer, oui, mais il se sentit aussitôt glisser, et il descendit d'un étage sans comprendre ce qu'il lui arrivait. De justesse, il s'était rattrapé à l'une des grosse griffes du charognard, mais ce dernier avait un vol saccadé, qui secouait beaucoup. Les main et les bras de Lounis, tremblant comme jamais, manquaient cruellement de force, et il suffit de quelques battements d'aile pour que le jeune homme lâche pris à son plus grand damn.
Il allait mourir aujourd'hui et maintenant, il savait comment.
Respirer, se calmer, ne pas s'agiter. Apparemment en plus on s'agitait en plus vite on tombait, comme un petit boulet de canon. Agiter les bras ne le ferait pas voler, et il n'avait jamais fait de baptême de parachute, ni même de saut à l'élastique, ni même de trampoline, il avait peur de ce genre de chose lui! Et voir le sol se rapprocher dangereusement n'aidait pas. Il avait cru apercevoir une nuée de petits oiseaux pas loin... Génial, s'il ne s'écrasait pas comme une bouillie, il serait peut-être attrapé au vol et avalé par une hirondelle de passage?! Belle perspective d'avenir! Faites qu'il ne soit que dans un mauvais rêve, par pitié. En tout cas, la chute lui donna l'impression d'avoir le sang arrêté, et s'il n'avait pas perdu connaissance, il se ferait peut-être une petit syncope. Au moins il ne sentirait pas le sol quand il le heurterait, n'est-ce pas? Peut-être vaudrait-il mieux finalement se faire croquer par les oiseaux qui s'approchaient un peu plus bas.
C'était dans les films que le héro était récupéré au vol juste à temps. Ils n'étaient pas dans un film, et il n'était pas un héro. Lui il était juste le type qui partait en direction du sol comme un boulet de canon, le souffle coupé et la tête pas vraiment fonctionnelle pour le moment, la chute libre, c'était vraiment pas un truc pour garder conscience, ça y avait pas photo.
Elle se moquait de lui là, non ? Est-ce que son thé était hallucinogène ? Il venait de le dire non ? Il échangea un regard entendu avec December avant de lever les yeux au ciel. C'était évident non ? Est-ce que monsieur écureuil aurait agi ainsi autrement ? Non bien sûr que non. D'ailleurs, il vit avec ravissement Dopy... Euh... non, trompage. Opy prendre une tasse de thé également. Il le regarda avec un grand sourire lui faire des compliments. Il l'aimait bien ce rouquin et c'était dommage qu'il ne soit pas le petit-ami de December. Mais tout espoir n'était pas vain n'est-ce pas.
"Oh merci. Mais je préfère faire du thé et des gâteaux. J'ai un salon d'ailleurs. Si vous voulez venir faire un tour un de ces jours. Decy vous y emmènera. Hein Decy ?"
Hop, il glissait un peu de pub au passage. Il fallait bien que ça serve de montrer l'étendu de ses talents non ? Il n'en avait pas beaucoup mais il devait bien reconnaître qu'il avait un don pour la cuisine. Et pas aussi morbide que celle d'Hannibal Lecter. Et oui, il connaissait, il ne regardait pas que des dessins-animés, il ne fallait pas croire. Bon d'accord, au début, il avait cru que c'était une émission de cuisine. Un peu étrange avec des morts et des gens mangés mais la façon dont la nourriture était présentée mettait l'eau à la bouche. Donc oui, il avait cru qu'ils avaient remastérisé Top Chef.
Grossière erreur sans doute. Mais une fois qu'il avait plongé dans la série, il n'avait pas pu en ressortir. Il avait d'ailleurs emprunté quelques recettes. Bon, il n'avait pas mis d'humain dedans. C'était un peu trop gore à son goût et il ne faisait pas encore dans le cannibalisme malgré ce que certains pourraient penser. En plus, il était un lièvre. Il aurait dû manger que des plantes. Mais son côté humain carnivore avait pris le dessus aussi. Et donc, il mangeait désormais autre chose que des gâteaux et du thé.
Le thé, c'était d'ailleurs toute sa vie. Il était tombé dedans dès son plus jeune âge. Heureusement pour lui, il n'avait pas à subir une interdiction comme Obélix avec la potion magique. Il l'aurait mal vécu sans doute. Privé de thé. La pire punition que le monde puisse lui infliger. Mais il s'estimait chanceux. Il n'avait jamais eu d'intolérance à la théine. Et il aurait sans doute su palier le manque autrement non ? Une rondelle de citron dans de l'eau chaude, c'était une sorte de thé aussi non ? Enfin, c'était fade un peu. Il avait plus de créativité que cela et son thé hallucinogène en était la preuve vivante. Et il n'en donnerait la recette pour rien au monde. Tout ce qu'il voyait, c'était qu'il était efficace au moins. Un peu trop en voyant la réaction de l'écureuil. Qu'il repoussa loin de Buzzy avant qu'il ne lui caresse un peu trop familièrement les antennes. Non mais et puis quoi encore ?
Une fois encore, il s'était perdu dans ses pensées. Mais il en fut tiré par l'arrivée massive d'une nuée de moineaux. Un immense sourire se dessina sur son visage alors qu'il les voyait se ranger parfaitement en ligne devant eux. Et Antropy une fois encore en lâchant un "oh" de surprise qu'un écureuil s'empressa de commenter avec fierté. Frimeur va. Et il éclata de rire devant la réaction du roux. Il n'aimait pas les noisettes. L'écureuil lui le regarda étrangement comme si le tigre était fou. C'était peut-être vrai, il avait trouvé quelqu'un de plus perché que lui. C'était rassurant dans un sens non ?
Mais il n'eut pas le temps de s'attarder davantage que déjà on lui demandait de monter un des moineaux. Et encore un bon point, ils avaient des selles. Il allait pouvoir s'asseoir confortablement. Joie et félicité. Il dut se battre pour que Buzzy puisse venir avec lui. Une question de poids apparemment. Mais Buzzy n'était pas lourde et lui non plus d'abord. Il reconnaissait avoir un peu abusé des muffins chocolat-myrtille. Mais ce n'était pas une raison. Il sentait que le vrai problème n'était pas là. Les écureuils étaient racistes en fait. C'était de la ségrégation d'abeille. Tout ça parce qu'elle était rayée jaune et noire. Mais ce n'était pas sa faute d'abord si elle était née comme ça. Hackery serra sa mini abeille un peu plus contre lui et jeta un regard noir au rongeur en kilt.
"Naaaaan ! Je la lâcherais pas ! Elle vient avec moi. Sinon, je reste là et vous pouvez toujours courir pour vos noisettes."
Il entendit l'écureuil ronchonner puis finir par capituler. Victoire par KO. Le lièvre vainqueur ! Hourra ! Il tira la langue au dos de l'écureuil et se pencha sur sa nouvelle monture alors qu'il entendait qu'il fallait lui parler en minion. C'était un de ses films préféré ça. Mais... Il ne parlait pas le minion couramment. Il savait bien qu'il aurait dû s'y mettre. Il maîtrisait le langage elfique et orque du seigneur des anneaux. Alors le minion ne pourrait être qu'un plus non ? Mais visiblement dans la forêt des rêves bleus, ils ne parlaient pas l'elfique.
Et enfin, le décollage eu lieu. Emporté par l'euphorie du moment Hackery voulut se la jouer comme Pascal. Badass à plein temps. Enfin en vrai, il se la racontait, c'était tout. Un frimeur aussi celui là, tient. Mais à part changer de couler en vrai... Enfin bref, rien d'exceptionnel. Et non, il n'était pas jaloux. Bon d'accord, peut-être un peu. Bon ok, c'était carrément trop cool de changer de couleur. Voilà, satisfait ? Mais il fut bien vite emporté à nouveau dans l'excitation du moment et il se joignit aux écureuil pour crier.
"BANANAAAAAAAAAA !"
Les rênes dans une main, pointant le ciel de l'autre. Buzzy confortablement installée devant lui. Il mit un léger coup de talon dans le flanc du moineau pour le faire avancer. Comme il aurait pu le faire avec un cheval.
"Huuuuu Géraldine ! Vole, vers notre destinée !"
Oui bon, là clairement, il s'y croyait. Il n'était même pas sûr que le moineau s'appelle Géraldine. Mais bon, c'était plus joli que Simone. Et puis en plus, ce n'était pas une voiture et il ne camionnait pas. Il n'y avait pas de voiture ni rien du tout. Et pour ce qui était des champignons, il y en avait plein la forêt mais il doutait que le moineau Géraldine ait besoin d'appuyer dessus pour accélérer.
Il râla un peu en voyant qu'il était à la ramasse par rapport aux autres moineaux et donna un nouveau coup de pied dans les flancs de Géraldine pour la faire accélérer. Ce qu'elle fit mais en tanguant légèrement. Contrôlant de moins en moins sa trajectoire. Il s'accrocha comme il put à Buzzy et à sa selle alors qu'il voyait les branches se rapprocher dangereusement.
Mais ce qui devait arriver, arriva. Il ne put éviter la branche et il se l'a pris en plaine tête. Se griffant les joues au passage, fermant les yeux le temps que la tempête de branches ne passe.
"AIEUHHH ! GERALDINE !"
Il poussa un gros soupir exaspéré avant de serrer Buzzy contre le lui.
"Ça va ma toute belle tu n'as rien ?"
Elle bourdonna pour le rassurer avant de s'enquérir des dégâts. Il trouvait qu'ils volaient encore plus bas qu'avant si c'était possible. Son regard se posa sur les serres de son moineau et il aperçut une forme étrange.
"Hey, on a un passager clandestin !"
Il se pencha pour examiner la chose de plus près lorsqu'il reconnut un costume et des cheveux frisés.
"LOUNIIIIIIS ! ON T'A RETROUVE !"
Il sautilla sur sa selle d'excitation avant de secouer les bras pour avertir les autres.
"J'AI RETROUVE LOUNIS ! HEEEE HOOOOO ! DANS LES SERRES DE GERALDINE LA ! REGARDEZ !"
Et pour la discrétion, il repasserait un autre jour.
Hackery : 85 % + un Lounis récupéré !
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Regardant Antropy ingurgité le produit hallucinogène, je fis la grimace. Si cela lui faisait le même effet que sur l’abeille, nous étions fichtrement mal barrés. Le seul connaissant cette incroyable forêt allait délirer… Pendant combien de temps d’ailleurs ? J’espérai que l’effet s’estompait rapidement car sinon, notre voyage allait s’éterniser et le pauvre Winnie n’allait pas retrouver de miel avait belle lurette. D’autant plus que les éléments n’avaient pas l’air en notre faveur. Je fus rapidement tiré de ma rêverie en levant les yeux. De nouveaux invités venaient d’arriver. Sur mes gardes, je regardais d’un œil inquiet plein de petit moineau attendre patiemment. Ils étaient avec ou contre nous… Ce n’était pas quand même de nouveaux adversaires ? Ou.. Etais-ce cela nos nouveau moyen de transport ?! La classe ! Je regardais les petites têtes d’oiseaux nous regarder joyeusement avant de se ranger sagement après un coup de sifflet de l’un des écureuils. Dis donc, ils étaient bien dressés… Je me demandais s’il se passait la même chose dans notre monde. Je n’avais jamais vu d’écureuil à dos d’oiseau, mais lorsque je ressasse tous les évènements depuis notre arrivée, je me dis que ce spectacle serait surement possible. Tant qu’à continuer dans le bizarre, autant y aller à fond. Néanmoins, je n’étais pas certaine de vouloir monter sur ces oiseaux. Je lançais un regard vers un écureuil, étonnée. « Ils sont bien éduqués vos oiseaux… C’est la même chose en vol je suppose ? » Quoi ? On est jamais sur hein, je préfère prendre mes précautions, je n’ai pas encore envie de m’écraser sur le sol tel une crêpe. Je vous assure, je peux attendre pour ça.
Un cri me sortis de ma contemplation. Je me retournais vivement vers l’origine du bruit avant d’écarquiller les yeux en voyant l’écureuil soulever sa jupe. Enfin, son kilt. Mais à quoi il jouait ? Je détournais les yeux gênée avant de voir une corde surgir de sous son kilt. Hein ? Ils mettent des objets sous leur kilt ? Sérieusement ? Mais c’est horrible ! Remarque… C’est pas mal comme cachette. Un par un, chacun monta à la corde pour rejoindre les oiseaux. La mine anxieuse, je regardais la tête du moineau en souriant. « T’es gentils hein ? Gentils ? On va faire une balade, si tu voles pas trop vite, je t’arracherai pas de plume, promis… » L’oiseau tourna la tête en me regardant. J’étais surement parano, mais son regard avait l’air plus noir qu’enjoué. « Tout compte fait, oublie ce que j’ai dit, tu fais comme tu veux, promis, je ne t’arracherai rien… Me fais juste pas tomber. » Je tentais une caresse au-dessus du bec de l’oiseau, prudente, après quelques gratouillis, j’enlevais ma main pour me diriger vers la selle. Sérieusement, une selle ? Et des rênes, génial, je serai peut-être plus à l’aise. C’est comme l’équitation pas vrai ? Et, grâce à mon expérience sur Autremonde, je sais monter à cheval. Mettant le pied à l’étrier, je me hisse sur l’oiseau en grimaçant. Ah bah non… C’est pas du tout comme l’équitation. M’accrochant à la selle, je pris les rênes entre mes mains, laissant du mou à l’oiseau. Si je lui arrache la bouche… Le bec dans ce cas-là, j’ai bien peur qu’il me le fasse payer. Un écureuil passa près de moi pour regarder si tout allait bien, profitant de sa proximité, j’ouvris la bouche. « Dites, ils sont gentils vos oiseaux ? C’est facile de tenir dess… » Sans pouvoir finir ma phrase, un bruit retentit, ressemblant étrangement à un cri de minion dans un des films que j’avais vu auparavant. La bête sous mes jambes commença à bouger dangereusement et après un coup d’aile, le sol s’éloigna. Basculant vers l’avant, je serai mes bras autour de l’oiseau qui n’avait pas l’air d’apprécier beaucoup. Râlant légèrement, je répondis à son regard assassin. « Oui bah c’est soit ça, soit les plumes, faut faire avec. » Après un coup d’ail imprévu, nous avons viré sur la gauche brusquement ce qui m’a déséquilibré. Laissant un cri s’échapper de ma bouche, je me redressais, me cramponnant à la selle. « D’accord d’accord, c’est toi le chef désolé ! »
Finalement, on est mieux quand on est bien droit. Commençant légèrement à me détendre, ma position devenait stable et plus confortable. Je détournais les yeux vers les autres pour voir si tout allait bien. Certains s’en sortait mieux que d’autre. Tournant la tête dans l’autre sens, je fis un bond en remarquant Pascal, bien trop proche de moi. Attend, comment pouvait-il être aussi proche de moi ? Baissant les yeux, je le vis debout sur l’ail de mon moineau. Mon cœur ratant un battement je le regardais horrifié. « Mais t’es fou ! Tu vas tomber ! » Manquerai plus que ça ! J’essayais de l’écouter, oubliant ma peur qu’il tombe suite à un faux mouvement de l’oiseau. Les yeux rivés sur ses pieds, je les remontais en entendant ses paroles. « C’est gentils… Mais il arrive souvent que mes pouvoirs fassent n’importe quoi… Compte pas trop sur moi, ça pourrait t’attirer des ennuis… Je m’en voudrais… » Je détournais vivement le regard en entendant un cri. Quoi ?! Quelqu’un était tombé ? Quelqu’un allait tomber ? Je cherchais l’origine du bruit, prête à intervenir. Intervenir pour faire quoi ? Bonne question, aucune idée. Mon oiseau accéléra, piquant un sprint. Je retenu un cri à mon tour, ne préférant pas alerter le reste des personnes autour de moi. Fronçant les sourcils, je regardais un arbre se rapproché de nous à vitesse grand V. « Tourne ! Tourne ! Tourne ! Y’a un arbre juste devant ! TOUUUUUUUUUUUURNE ! » Prenant les rênes en main, je les tournais de toutes mes forces à l’opposé de l’arbre de justesse. Je venais d’éviter le pire. Soulagé, je lançais un regard au tronc s’éloignant de nous. Ouf. Lorsque je me remis face à notre direction, une branche nous assomma brutalement tous les deux. « Aïe ! » N’ayant pas le temps d’encaisser le choc, je repris les rênes en voyant le sol s’approcher de nous. Ne sachant pas comment faire, je levais les mains, espérant faire réagir ma monture. « Remonte ! Remonte ! » Pas de réaction, génial. Fixant ses plumes, je me mordis la lèvre avant d’adopter ma dernière chance. J’attrapais l’une d’entre elle avant de l’arracher brutalement. L’oiseau sursauta, battant une ou deux fois des ailes pour nous envoyer de droite à gauche. « REMONTE J’TE DIS ! » Prenant conscience de la situation, l’oiseau recommença les mêmes mouvements, ralentissant notre chute pour finalement l’arrêter. Secoué par les émotions, je me laissais tombé sur le coup du moineau en soupirant. « Bon sang… On est aussi doué l’un que l’autre… »
Un cri… Encore un cri ? C’est qui Géraldine ? Une nouvelle arrivante ? Quelqu’un pour nous sauver ? En voyant Hackery parler à l’oiseau, je soupirais légèrement. Ah non, pas notre sauveuse. Dommage. Je baissais les yeux vers le moineau en réfléchissant. « Tout le monde à l’air d’avoir trouvé un nom à son oiseau… Comment je pourrais t’appeler moi ? Catastrophe sur patte ? » Regardant l’air consterné de l’oiseau, je me mis à rire. D’accord, je parlais toute seule avec un oiseau qui ne comprenait un traître mot de ce que je baragouinais. En guise de réponse, je lissais légèrement ses plumes en évitant l’endroit où j’avais arraché l’une d’entre elle. Un nom… Un nom. « LOUNIIIIS ! » Lounis ? Pour une catastrophe sur patte ? C’est moyen, non une autre idée. Des cris de joies s’élevèrent derrière moi. Ah.. Attendez, Lounis, c’est pas le prénom du garçon qui avait disparu ? Cette voix ne venait donc pas de ma tête. Parfois, je me désespère. Me retournant, j’aperçu Hackery continuer ses grands gestes en désignant les serres de son oiseau… Géraldine. Un pauvre garçon y était enfermé, le voyage ne devait pas être très agréable pour lui. Choquée et soulagée, je tentais de me rapprocher de son oiseau. « Comment t’as fait ?! » Le groupe était de nouveau au complet… Génial ! Finalement, les choses n’allaient pas aussi mal. On allait peut être finir plus vite que prévu !