« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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________________________________________ 2015-05-28, 20:14

C'est la fiesta dans la morgue !
Si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ?

Vous vous êtes déjà demandé ce que ça faisait d'être bourrée dans une morgue ? Non sérieusement, vous vous êtes déjà vraiment demandé ? On danse autour de la table, on s'amuse avec les instruments. On fout n'importe quoi dans le corps de la personne que l'on autopsie. Quoi que, c'est déjà ce que je fais. Mais quand même, je me demande vraiment ce que ça doit faire d'être bourrée dans une morgue. Si je fais ça, je me fais tuer. Surtout qu'il y a l’hôpital juste au-dessus. D'ailleurs pourquoi est-ce que je parle d'alcool moi ? Ah, c'est sûrement cette bouteille cachée derrière mon meuble qui me fait envie. Je l'avais cachée parce que des gens traînent dans ma morgue. Oui, il n'y a pas que des morts vous voyez. Par moments, des vrais vivants se montrent, juste pour me demander ce qui cloche avec tel ou tel corps. Oui, je n'ai pas de vie sociale, ça craint. Ce qui me manquait c'était des amies, des fêtes. Je suis sûre que je suis une fêtarde. J'ai jamais vraiment essayé, parce que être médecin légiste ça veut dire travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les corps défiler, je les vois. Ainsi que les proches qui pleurent, les inspecteurs qui viennent me demander des preuves. Un jour il faudra que je pense à décompresser un peu. Mais ce soir, je bossais encore. Ah ! Pour ne pas changer tiens. Il me fallait du café, le café ça aide à tenir la nuit.

Sauf que mon petit problème c'est que quand je bois trop de café je deviens survoltée. Je saute partout et je parle à une vitesse, franchement je ne me comprends pas moi-même parfois. Alors me voilà, en train de loucher entre la fabuleuse bouteille cachée derrière le meuble et la cafetière juste à coté. Je soupire, tandis que des mots s'entrechoquent dans mon petit cerveau de scientifique. D'ailleurs, avant de commencer l'autopsie, je devais remonter et faire un tour à l’hôpital pour chercher des données. Je me levais enfin de mon siège roulant avec lassitude et pris la direction de mon petit laboratoire, là où trônait mon café impérial. Je me servais une tasse que je bus goulûment et relevais la tête vers ma machine qui fit bip. Quoi bip ? Mes données étaient pas encore terminées. Ah bah génial, cela voulait dire que je devais commencer mon autopsie tout de suite. Bon, quand faut y aller, faut y aller, moi je dis ! Je revins dans la pièce principale avec la grande table de fer. Dessus était posées mes lunettes d'autopsie que je plaçais sur mon nez. Ma vue se recouvrit d'un léger voile transparent. Bah, des empreintes de doigt ça craint ! Quoique, je me plains mais dans quelques seconde il y aura des gouttes de sang dessus et je ferais peur à toute personne osant s'aventurer ici.

Travailler la nuit, c'est classe quand même. On est tout seul, dans notre délire et ça a quelque chose d'excitant et de mystérieux. Moi j'aime bien travailler la nuit, comme les hiboux. Ou les chouettes. Je pourrais être une chouette effraie, les chouettes effraie c'est beau. Puis avec mes lunettes sur le nez sérieusement, je ressemblais vraiment à chouette. Oh, le temps que j'y pense il fallait pas que j'oublie ma musique ! J'adore travailler en musique, je vous assure. Je la mets bien à fond, de toute façon les voisins sont morts. Si je pouvais embêter des gens je le ferais. Sauf que là, les gens ils sont morts. Je repris le petit chemin de mon laboratoire et m'avançais vers mon ordinateur. Il était nouveau, parce que l'ancien ne voulais plus marcher convenablement. Je lui ai balancé une boule de feu dans la tête, parce qu'il m'énervait. Direction Youtube les amis ! Ah, la technologie. J'avais pas ça au Mexique. Je veux dire, moi dans mon royaume de morts il y avait pas tout ça. Mais grâce à mes faux souvenirs, je sais me servir d'un téléphone, c'est déjà ça. Il me faut une musique entraînante, que je puisse chanter comme une casserole sans que personne ne le remarque et me trémousser comme une danseuse orientale. Oh je sais, on va mettre la nouvelle musique de Bruno Mars. Uptown funk. Oh j'adore cette musique elle bouge trop bien. Une fois tapé, je cliquais sur « play »et la musique se mit en route. Je bougeais la tête avec mes lunettes sur le nez, mis ma blouse blanche et mon tablier bleu.

Puis mes gants, pour finir. Bien, Bigfoot était prêt pour l'autopsie. J'ouvris le grand tiroir qui contenait le corps dont j'avais besoin et le tirais au milieu de la pièce, juste à coté de la table de fer. Je pouvais pas le déplacer dessus, ce mec était plus gros et plus grand que moi. La trentaine, bien baraqué comme un rugbyman. Je suis sûre il a été rugbyman. Je me suis mise à danser, en saisissant au passage mon cache-oreille pour me protéger du son de la perceuse. Une fois mit, j'entendais moins la musique dans mes oreilles, mais je m'en fichais. Je continuais de danser, faisant un tour sur moi-même et bougeant les mains. Je pris l'outil et le mis en route. J'entendais le mélange entre la musique et le bruit de la perceuse, ce qui n'était pas génial. Pointant son bout dans la peau du jeune homme, des gouttes de sang vinrent se projeter droit dans mes lunettes. Je sentis l'os se fracasser sous le poids du fer tournoyant. Un liquide rouge vint perler autour de la perceuse et s'écouler le long de mes doigts. C'était encore chaud, parce qu'il était mort ce matin. Ils ont trouvés son cadavre dans une ruelle. Mort mystérieusement. Tss, un classique ! Un mystère à la Sherlock Homes, il y a rien de mieux ! Je me voyais bien inspecteur de police moi. Pourchasser les monstres et les méchants.

Je retirais la perceuse de ça, tout en continuant de bouger sur la musique. Je posais l'outil sur mon plateau et me saisis de l’écarteur, faisant un trou béant bloqué entre deux barres de fer. Alors mon grand, pourquoi tu es mort ? Parles-moi, je suis sûre ce sera très intéressant.

▬ « Before we leave Let me tell y’all a lil’ something Uptown Funk you up, Uptown Funk you up Uptown Funk you up, Uptown Funk you up I said Uptown Funk you up, Uptown Funk you up Uptown Funk you up, Uptown Funk you up. »

Quoi, je n'ai le droit de chanter non ? Bon d'accord, je dois avouer que j'étais en train de danser comme une folle en hurlant les paroles dans la morgue. Mais de toute manière il n'y avait personne pour m'entendre, qu'est-ce que ça pouvait faire, dites ? Avec mon casque, je m'entendais pas chanter et je pense que … Ouais, tant mieux dans un sens, ou j'allais me tuer toute seule avec ma voix de bécasse. Je pris une seringue entre mes mains et la planta droit dans le petit trou que j'avais créé. L'ennui, c'est que je ne vis pas la grosse vague de sang m'exploser au visage. Je sursautais, surprise, en hurlant, reculant, la perceuse dans une main et la seringue dans l'autre. La tête que je tire ? Sûrement la plus surprise et la plus choquée que personne n'ai vu !

▬ « Putain, c'est quoi ce délire ? » M'exclamais-je en replongeant dans le cadavre pour mieux y voir. Une veine. Une veine avait explosé. A cause de cette veine, du sang s'écoulait sur mon visage, sur mes lunettes. Une seconde s'éclata aussi, venant trempée mon tablier. Créant une tâche rouge béante sur ma blouse. Encore ? Mais pourquoi est-ce qu'elles éclatent, ces veines ? Je comprends rien, vraiment rien. Je retirais mes cache-oreilles, la musique venait de se finir. Mais j'étais surtout dégoûtée, parce que deux veines venaient d'exploser sous mon nez et sur mon visage. Quelque chose attira mon attention. Je coulais un regard alerté vers la gauche. Il y a quelqu'un ? Je vous assure, je venais vraiment de voir une ombre. Je suis sûre qu'il y a quelqu'un. Si c'était un meurtrier qui venait me tuer ? Je suis pas sensée mourir, je suis La Muerte, la mort je connais. C'est moi qui connaît la date de mort des autres, qui sait quand telle ou telle personne allait mourir. J'avalais ma salive et serrais la perceuse entre mes mains, et la seringue dans l'autre. Si quelqu'un venait pour me tuer, il allait tâter de ma perceuse. Je contournais la table, laissant le sang dégouliner du cadavre pour se répandre sur le sol. J'avançais prudemment vers la pièce où reposaient plusieurs cadavres. J'entendis des bruits de recherche à mon oreille. Quelqu'un fouillait dans les sacs. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, cognant tellement fort qu'il aurait pu remonter dans ma pauvre tête. Tiens, ça se peut ça ? Un cœur qui remonte dans la tête ? Je n'espère pas. La salle était éteinte, et les bruits devinrent de plus en plus forts. Je pris un grand bol d'air et plaçais ma main sur l'interrupteur, allumant la pièce. Je levais aussitôt ma perceuse que je mis en route et ma seringue de l'autre. Comme si une injection de produit allait lui faire quoi que ce soit.

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________________________________________ 2015-06-04, 00:56


« Morgue ? Fête ? Alcool ? J'en suis. »
    J'avais toujours rêvé d'une vie bien rangée. Enfin quand j'étais enfant, je rêvais de partir explorer le monde, découvrir de nouvelles choses, aller sur la lune, tout ça... Quand ma vie avait pris un tournant un peu plus dramatique et que j'avais connu les joies de la survie où le plus fort est celui qui tue les autres et qui arnaque le mieux, je m'étais mise à m'imaginer un avenir où tout serait simple. Comme avoir un appartement à moi. Avoir un chien. Un beau gosse comme fiancé. Un boulot honnête. Depuis que j'étais arrivée à Storybrooke, je me débrouillais pas trop mal, au final. J'essayais de l'avoir ma vie tranquilou. Je vivais chez Jamie en tant que colocataire et c'était juste génial. J'avais un chat milles fois plus intelligent qu'un chien et qui était plus doué. Lui au moins il sauve des vies. Et il parlait. J'avais pleins de mecs et un médecin trop sexy pour tester d'autres formes de bouche à bouche approfondie. C'est mieux qu'un fiancé qui supporte pas les petites tromperies. Le problème enfaîte, ça reste le boulot. Oh, j'en ai un vrai. Je me déshabille au Rabbit Hole sur de la musique super forte en échange de billets verts donnés par des gros pervers. J'adore, franchement. C'est pas le meilleur boulot du monde, mais c'est mieux que d'être assise derrière une caisse à voir défiler les caddies. Le vrai problème, ça reste les bonnes vieilles habitudes. Celles qui ne peuvent pas partir. Qui ne veulent pas. Qui refusent de laisser tomber. Parce que ça reste si... excitant. C'est une part de soit.

    Bref, voler me manquait. J'avais juré d'arrêter, mais je ne pouvais pas m'empêcher de sentir mes doigts me picoter à chaque fois que je passais à côté d'un sac à main, mes réflexes revenaient quand je voyais la bijouterie et je devais me faire violence pour ne pas faire les poches des gens dans le bus. Et c'était frustrant. Tellement. Une vie mouvementée, je crois que ça me manquait un peu trop. Ça ne fait pas encore assez longtemps que je libre. Il va falloir du temps avant que je perde mes mauvaises habitudes.

    En attendant, j'en profitais à fond. Ce soir, c'était opération morgue. Pourquoi ? Parce que c'est là qu'on range les cadavres. Et généralement, les cadavres, ils ont des affaires personnelles. Donc de l'argent. Des montres. Des bagues. Des bijoux. De quoi se faire un sacré jackpot. Et vous avez déjà entendu parlé des dents en or ?

    Pour l'occasion, j'avais enfilé un leggins noir et un débardeur de la même couleur, histoire de jouer les ombres dans la nuit en mode incognito. J'aurai bien enfilé mon petit short en jean au cas où je me retrouvais encore chez le médecin, mais je n'avais pas prévu de rendre une petite visite à Vassili. Il fallait surtout que j'arrête de penser au docteur, ça commençait à être un peu chiant venant de ma part. Je laissais mes cheveux détachés, par contre. La flemme de les attacher. J'avais peur de devoir courir et rien de pire qu'un chignon qui se casse la gueule pendant qu'on fuit. La sensation est tellement horrible. Des baskets pour pouvoir quand même courir au cas où, une sorte de sabre piqué dans un magasin qui vendait des comics et j'étais prête. A nous deux, la morgue. Prépare tes morts, Callio est de sortie.


    Abrutis de morts. Pourquoi plus personne n'avait de dent en or ? Et pourquoi ils étaient tous à poil dans ces fichues sacs poubelles ? Je suis trop jeune pour supporter la vue d'un mec de soixante dix ans sans rien sur lui, merde ! Il avait même pas de dents en argent, ce naze. Où était les affaires ? Les affaires enfin ! L'argent, les bijoux ! Je croyais que dans les morgues, les gens étaient juste posés sur des tables en métal, encore tout habillés et attendant juste qu'on leur fasse les poches. J'aurai dû me renseigner avant de venir. Ou alors ils auraient dû eux jeter les corps dans la forêt, directement. Que ce soit au moins plus simple quoi.

    Je fouillais avec ma passion et ardeur un sac où était rangé le corps d'un beau brun, en pensant que c'était trop idiot qu'il soit mort vu comment il était canon, quand la lumière s'alluma. Oh merde. Les flics. Je me retournais, et dû me retenir pour ne pas pousser un cri. Parce que je suis pas une gonzesse moi. Je ne crie pas. Quoi que vu la vision que j'avais devant moi, j'aurai pu. Il y avait une sorte de... tueur en série. Comme ces films d'horreur ignobles avec des chirurgiens fous. La chose tenait une perceuse, une seringue avait des lunettes et des gants bizarres et surtout, du sang absolument partout sur le visage. Génial. Bien sûre, il n'y a qu'à moi que ça arrive, ce genre de choses. On va pouvoir m'élire miss poisse de l'année. Mais sûrement pas future victime du tueur fou de la morgue. Jamais.

    - Fais un pas de plus et je te découpe en apéricubes, le taré ! Si tu crois que ta perceuse me fait peur !

    J'avais attrapé le sabre accroché dans mon dos et je l'avais pointé vers lui, en prenant une position de combat. Il fallait éviter de paniquer. J'avais déjà déjà tué. Ce ne serait pas trop dur de recommencer. Il fallait juste éviter un combat rapproché. Peu importe ce que je disais à voix haute, la perceuse m'inquiétait. Je ne sais jamais comment gérer une attaque avec un engin électrique. Je m'y connais plus en arme à feu ou en épée. Il avait fallu que je tombe sur un original, bien entendu.

    - Tu peux toujours rêver, je ne serais pas ta victime, le Hibou. Va plutôt faire des trucs bizarres avec les cadavres.


    Règle numéro un de la survie : Ne jamais provoqué le tueur, même si il porte vraiment des lunettes qui font hibou. Rien à foutre. Je suis sûre que j'ai plus de gens morts à mon actif que lui. Et moins au moins, j'ai été payée. Pas comme lui. À moins que ce ne soit...

    - Attends, tu es fille ? Donc tu es... une Chouette. Ok.

    Je venais de voir que son corps avait l'air plutôt... féminin. Il faut savoir observer. Et puis la chouette devrait être la femme du hibou. Ça fait plus classe. Tant mieux en tout cas, ça serait plus simple. J'aime les défis, mais je n'étais pas d'humeur à combattre un mastodon. Si je faisais vite, avec ce sable, ce serait sim...

    - C'est quoi ce bordel ?!?

    La lame de mon sabre venait de tomber au sol. Juste la lame. Je regardais, éberluée, le long manche noir et blanc que je tenais toujours en main. Ce n'était pas une vraie arme. De mieux en mieux. Ça allait donc être combat à mains nues contre une perceuse et une seringue remplie avec quelque chose de sûrement pas bon pour ma santé. Merveilleux. Apparemment, ça allait devoir saigner. Ou pas, enfaîte.


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________________________________________ 2015-06-04, 15:52

C'est la fiesta dans la morgue !
Si faire la fête est un crime, qui sera arrêté le premier ?

Je venais de penser à un truc. Complètement ridicule en fait. Pourquoi est-ce que je me casse la tête à menacer quelqu'un avec une seringue et une perceuse, alors que je peux facilement balancer une boule de feu ? Non mais je vous jure, ces mortels. Je m'y ferai jamais à cette vie moi. Les mortels sont trop fragiles. Et puis moi, j'avais tellement pris l'habitude de devenir vivante que j'avais complètement oublié qui j'étais réellement. La mort, avec des pouvoirs. Et bien entendu, quand je croisais quelqu'un, je voyais toujours aussitôt ça date de mort. Ce n'est pas ma faute, c'est parce que je suis censé être morte moi. Bon, je vous l'accorde, en excuse pourrie, je crois qu'on ne peut pas faire pire. Mon regard se posa sur la jeune femme brune, qui semblait effrayer. Pourquoi elle avait peur de moi ? C'est qu'une perceuse quand même !

Ah, mais merde. Je suis en tenue de d'autopsie et je suis pleine de sang. Oh, elle a surement dû me prendre pour une tueuse sanguinaire. Un large sourire s'afficha sur mon visage. ''- Fais un pas de plus et je te découpe en apéricubes, le taré ! Si tu crois que ta perceuse me fait peur ! "'Elle me menaça de me découper en quoi ? C'est quoi ça, des apéricubes ? C'est à manger ? Ne mentez pas, je suis sûr que c'est à manger ! Ça ressemble au mot apéritif. Je m'arrêtais soudainement sur le mot "' Le'' " Mon cerveau eut un bug. Le. Pourquoi le ? J'ai vraiment l'air d'un homme, sérieusement. Je levais les yeux au ciel, tandis que j'écoutais le reste de sa petite douceur. Que des mots d'amour ! Et croyez l'ou non, je suis partie dans un fou rire pas possible. Je me pliais en deux, me tenant à l'étagère, en riant à Gorge déployée. Elle était en train de me menacer avec un sabre, en plus. Mais je trouvais la situation trop marrante, c'est tout. Je me ressuis une larme qui avait coulé le long de mon œil, à bout de souffle et reprit ma respiration normalement. - Tu peux toujours rêver, je ne serais pas ta victime, le hibou. Va plutôt faire des trucs bizarres avec les cadavres. Je levais une nouvelle fois les yeux au ciel.

▬ « Attention, je suis un tueur sanguinaire qui cache ses victimes dans une morgue et qui les découpes en rondelles ! Bravo, franchement, quelle vivacité d'esprit » C'était tout à fait cynique. Je lui fis jouer mes doigts en imitant un fantôme et en laissant échapper des " bouh '". Pourquoi un tueur irait cacher ses victimes dans une morgue ? Une morgue, c'est limite la première chose qu'il faut éviter, quoi. Sur ce coup-là, elle n'avait pas été très intelligente. J'affichais un sourire malicieux et entrepris de baisser mes armes, qui, au passage, avaient l'air de la déranger. Remarque, moi-même si je vois débarquer une fille avec des lunettes, une perceuse et une seringue et du sang partout... bah non en fait, je n'aurais pas peur. Parce que j'en ai vu des vertes et des pas mûrs. Mais vous pouvez être sûr que je me poserais des questions sur sa santé mentale. - Attends, tu es fille ? Donc tu es... Donc tu es... Ok. Je fronçais les sourcils. Bravo, il est évident qu'un homme ne posséderait jamais de poitrine. Enfin, je crois. J'en suis sûr… Faudra que je vérifie un jour quand même. La lame de la jeune femme tomba soudainement sur le sol. Il ne lui restait plus que le manche en main. Je baissais la tête vers le jouet. Décidément, les mortels m'étonneront toujours ! Non mais je vous assure, pourquoi se battre avec un jouet alors qu'on risque de mourir ? J'en suis sûr…


▬ « On dirait que quelqu'un n'a pas bien vérifié si c'était une vraie arme… Et bonne déduction Sherlock, ta crue qu'un mec pouvait posséder ça. » Dis-je en désignant ma poitrine. Oh beh bravo, de quoi j'avais l'air maintenant moi. Je décidais de poser ma perceuse et ma seringue. De toute manière, la seringue possédait juste de l'eau pour nettoyer l'ancien produit. Elle ne lui aurait jamais fait quoique se soit, ça s'est sûr. Puis la perceuse, je n'avais pas envie de la casser, vous voyez. Elle était toute neuve, parce que j'avais fait exploser la dernière. Ce n'est pas moi, je vous jure ! Elle était restée coincée dans le mur et elle ne voulait pas s'en défaire. Alors moi, je l'ai juste aidée hein. En lui balançant une bonne boule de feu en pleine poire ! Mes yeux se posèrent soudainement sur ces sacs de cadavre ouvert. Attendez une seconde. Cette fille était habillée en noir, et les sacs étaient ouverts. Qu'est-ce qu'elle foutait avec mes morts ? Était-elle en train de me voler ? Ou du moins, voler des morts. Mes morts ? J'avais déjà tout repris, les biens, les bijoux. En fait, je les avais cachés avec les bouteilles d'alcool. Parce qu'avec tout le travail que j'avais, par moments un petit plaisir faisait du bien. Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'ils avaient tous les gens en ce moment, à venir dans ma morgue la nuit ? Non mais un vrai défilé !

▬ « Oh, je vois. Est-ce que tu ne chercherais pas ceci par hasard ? » Sans lui laisser le temps de répondre, je disparut à toute vitesse vers le meuble et revins vers elle la seconde d'après en tenant une boîte dans mes mains. Il y avait des diamants dedans, des bracelets, mais aussi des boucles d'oreille. Toute sorte de chose qui revenait à la famille, et non à moi. Quoique, par moments la famille ne revient jamais chercher les biens, du coup, c'était à moi ! Mais ceux-là étaient tout frais, tous neuf. Je retirais les lunettes tachées de sang sur mon nez, histoire de lui faire moins peur. Je fis de même avec le tablier que je balançais plus loin. Ah, j'étais mieux là ! Je n'avais plus que la blouse blanche sur moi et mes cheveux attachés en queue-de-cheval.

▬ « Ta vue, la chouette fait moins peur à présent ! » M'exclamais-je avant de me mettre à planer sur place, comme les fantômes. Ma boîte qui contenait les bijoux, contenait également une petite bouteille de whisky. Merde, ça elle n'aurait pas dû le voir. Je la refermais à toute vitesse, même si je pense qu'il était trop tard et que je venais de me faire cramer. Pourquoi est-ce que j'avais foutu une petite bouteille de whisky la dedans, moi ?



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________________________________________ 2015-07-01, 16:23


« Morgue ? Fête ? Alcool ? J'en suis. »
    Cette soit disant tueuse était mordante d'ironie. Très drôle. Ah ah. Vraiment. Elle aurait pas plutôt pu me sauter dessus et me laisser lui en mettre une pour la mettre KO ? Mes plans ne fonctionnent jamais comme il faudrait. Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ? Je suis censée être douée, merde !

    Je n'aimais pas sa façon de se moquer de moi, en plus. Je déteste les filles. Ceux sont d'horribles petites pestes qui se pensent supérieures parce qu'elles portent un alien au milieu de leurs organisme pendant neuf mois. Mais qui voudrait pourrir sa vie pendant quasiment un an ? Et pour se retrouver avec un lutin incapable de se débrouiller tout seul, en plus ! Il valait mieux adopter un chat. C'est bien, les félins. Leur ronronnement est réconfortant, il n'y a pas besoin de les sortir et ils aiment le poisson. C'est bon, le poisson. Surtout le saumon. Est-ce que j'ai déjà dis que je trouve les chiens idiots et sans intérêt ?

    - Ce sabre était censé être une arme. C'est dur de trouver une épée dans cette ville aussi.

    Je m'étais renfrognée, en pointant tout de même le long manche du sabre qui n'en était pas vraiment vers la fille aux lunettes ignobles. Ça devait être interdit par la loi, de se promener comme ça. C'est ridicule. Et ça donne vraiment l'air d'une chouette. Il fallait pas qu'elle s'étonne si elle était surnommée comme ça.

    - Et tu sais ce qu'il te dit, Sherlock ? Ce mec était juste un anglais fumeur et grotesque dans son ensemble à rayures, carreaux, ou je sais pas quoi. Alors merci de pas me comparer à ce crétin, ça serait gentil.

    Quand même. Il y a des limites. Tu peux être une espèce de tueuse dans une morgue, mais pas la peine d'être cinglante. Vraiment, je déteste les filles. J'aurai dû être un homme à la naissance. Ou changer de sexe. Quoi que... Non, enfaîte. Quand on est un mec, on ne peut pas porter de robe, sinon c'est ridicule. Et puis j'adore sortit avec des hommes. C'est plus simple si je reste une fille. Mais on va dire que je suis au-dessus des autres. On ne fait pas partie de la même catégorie.

    - Avec cette blouse, ça ne se voit pas trop que tu as des seins, désolée. À moins que mère nature ne t'ait pas beaucoup gâté... Je sais pas moi... Et puis j'étais beaucoup plus focalisée sur ta perceuse démoniaque que ta paire de seins. C'est pas mon truc de reluquer les nanas.

    Au moins comme ça, elle saurait que c'était pas mon trip. On sait jamais. J'avais pris un air blasé en lui répondant, ma voix ne manquant par contre pas de piquant. La conversation dégénérait pas un peu là ? On allait s'entre-tuer, et voilà qu'on se retrouvaient à parler de sa féminité et de son buste soit disant développé. Il fallait peut être qu'on reparte sur des sujets sérieux, non ? Comme un combat en duel. Même pas peur. Je manquais d'actions. Et c'est une fille. Ça s'éclate facilement. Il suffit d'un bon coup de poing et elles pleurent. Je suis très douée pour les faire pleurnicher.

    - En quoi ça te rega...

    Oh merde. C'était pas une fille normale. Clairement pas. Pourquoi il n'arrive ce genre de chose qu'à moi ? Elle courrait plus vite qu'un guépard qui aurait avalé dix tonnes de sucre. Ou que cette sorte de hérisson bleu... j'ai oublié son nom. Mais elle allait vite. Beaucoup trop vite. Et elle laissait quelque chose derrière elle. C'était quoi ça ? Je me penchais pour ramasser la petite chose rose toute douce entre mes doigts, et l'approchais de mon visage pour la sentir. C'était une pétale de rose. Pourquoi quand elle courrait, la Chouette laissait des fleurs sur son passage ? C'était quoi, une mariée éternelle ? La môme qui jette des pétales sur le chemin de la mariée ?

    Non. C'était la détentrice d'un trésor ultime. Les affaires personnelles des gens. Des bijoux. De l'or. Des bijoux ! Des diamants. Mon regard était rivé sur la boîte qu'elle venait de ramener en une seconde top chronos avec sa vitesse supersonique. Je voulais cette boîte. Voilà . Je me sentais comme un faucon sur le point de se jeter sur un mulot dans un champs. Je les voilais. À moi. Mon précieux.

    - Tu n'es pas une chouette, d'accord. Mais tu es quoi, sérieux ? Un fantôme ? Ne me dit pas que tu es le fantôme des morgues, pitié. J'en ai assez de devoir jouer les amies de l'au-delà.

    Je poussais un soupire en faisant une moue dépitée. Entre Jamie le presque fantômes, mes fantômes à moi et maintenant ça... J'aurai préféré qu'elle soit une chouette. Même si sans ses lunettes, elle avait l'air tout à fait normale. Elle était juste brune. Je n'aime pas les brunes. Je préfère être la seule dans la salle. Quoi que je n'aime pas non plus les blondes. Ni les rousses. Ça fait beaucoup trop femme fatale.

    - Oh mais tu cacherais pas quelque chose toi, par hasard ? C'est quoi cette petite bouteille dans cette boîte ?

    Un sourire étira mes lèvres, un peu carnassier sur les bords. Je voulais cette boîte. Vraiment. Parce qu'il y avait de quoi avoir un joli butin et en plus, ça sentait le whisky a plein nez. Rien que l'idée d'en boire une goutte me mettait dans tout mes états. On m'avait interdit de boire. Même qu'on me surveillait. Je devrais couper les ponts avec mon médecin. Il se préoccupe un peu trop de ma santé. Et apparemment, je deviens beaucoup trop inquiétante quand j'ai un peu trop bu. Combien de fois est-ce que je devrais m'excuser pour avoir fini à l'hôpital parce que j'avais envoyé la voiture d'un coup d'un soir dans le port ?

    - Ce que je veux, c'est simple. Cette boîte. Avec ce qu'il y a dedans. La bouteille aussi. Je suis venue pour ça. Enfin pas pour le whisky à la base. Ce serait un petit bonus. Tu viens quand même de me menacer avec une perceuse et une seringue. Et tu m'as fais flipper. Ce serait une sacrément bonne compensation.

    Je trouvais cet arrangement pas mal du tout, personnellement. J'étais polie. J'aurai pu essayer de lui sauter dessus pour récupérer la boîte. Mais vu sa rapidité, je n'étais pas sûre qu'une course soit une bonne idée. Le blabla, ça passe généralement. Les filles sont pas du genre à aimer la bagarre.


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________________________________________ 2015-07-03, 01:42


C'est la fiesta dans la morgue !
Quand une voleuse rencontre une morte ...
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Et tu sais ce qu'il te dit, Sherlock ? Ce mec était juste un anglais fumeur et grotesque dans son ensemble à rayures, carreaux, ou je sais pas quoi. Alors merci de pas me comparer à ce crétin, ça serait gentil. Oh ce n'est pas gentil ! Moi, j'aimais bien Sherlock parce que Sherlock, il était génial ! J'adorais en plus la série, elle était trop bien ! Je passais mes journées devant, avec un regard illuminé comme une petite folle. Il n y avait pas mieux que Sherlock, je vous l'avoue ! Bon d'accord, je regardais beaucoup Doctor Who aussi. Mais c'était un rêve de visiter l'espace et le temps dans une petite boîte ! Mais si, je vous jure ! Je dévisageais la fille en arborant un visage choqué. Pourquoi est-ce qu'elle critique mon Sherlock ? - avec cette blouse, ça ne se voit pas trop que tu as des seins, désolée. À moins que mère nature ne t'ait pas beaucoup gâté... Je ne sais pas moi... Et puis j'étais beaucoup plus focalisée sur ta perceuse démoniaque que ta paire de seins. Ce n'est pas mon truc de reluquer les nanas. Oh. Alors là, c'est mesquin. J'écarquillais les yeux et baissais le regard sur ma blouse. Oh, tu veux jouer à ça ? D'accord. Je lui fis un signe du doigt pour lui dire d'attendre quelques minutes. Je la fusillais du regard en retirant mon tablier que je lui fourrais dans la tête. Puis mes mains vinrent prendre chacune un bout de la blouse que j'ouvrais d'un nouveau coup sec. Je croisais ensuite les bras sur ma sublime poitrine, en levant un sourcil.

▬ « Et là, elle m'a toujours pas gâté dame nature ? » En prime, je retirais mes lunettes que je lui envoyais dans la tête également. Je laissais un rire échapper de mes lèvres. En fait, elle était marrante cette situation. Après avoir disparu pour aller chercher la bouteille, j'avais le droit à un magnifique compliment. Enfin, on peut appeler ça un compliment ? - Tu n'es pas une chouette, d'accord. Mais tu es quoi, sérieux. Un fantôme ? Ne me dis pas que tu es le fantôme des morgues, pitié. J'en ai assez de devoir jouer les amies de l'au-delà. Elle ne semblait pas normale non plus alors elle ! Mais pas de bol pour toi, tu te trouvais devant la mort en personne. Je laissais un rire amusé dépasser mes lèvres.

▬ « Moi je suis la mort ! » Déclarais-je, avant de faire un rapide tour sur moi-même et de lever les bras vers le ciel en mode "' Tadaaaaa ! " - Oh mais tu cacherais pas quelque chose toi, par hasard ? C'est quoi cette petite bouteille dans cette boîte ? Quoi ? Ou ça ? Je mis soudainement la boîte derrière mon dos. Non, pas de bouteille. Non, une bouteille ? Quoi une bouteille ? Ou ça ? Je fis mine de chercher autour de moi. Mais c'était trop tard, elle avait l'air vraiment d'intéresser parce que contenait la boîte, et plus parce qu'il y avait des bijoux, mais de l'alcool dedans. Pas bon, ça. - ce que je veux, c'est simple. Cette boîte. Avec ce qu'il y a dedans. La bouteille aussi. Je suis venue pour ça. Enfin pas pour le whisky à la base. Ce serait un petit bonus. Tu viens quand même de me menacer avec une perceuse et une seringue. Et tu m'as fait flipper. Ce serait une sacrément bonne compensation. J'ouvrais de gros yeux. Non mais c'est toi qui as essayé de m'attaquer avec ton épée en plastique ! Je balançais la boîte en arrière, glissant sur le sol et allant finir sa course en dessous d'un meuble. Je lui offrais un beau sourire en prime.

« Une boîte ? Quelle boîte ? Je ne vois pas de boite moi ! » Répondis-je, l'air innocente. Bon d'accord, vu le regard que me lançait, je venais de commettre une bêtise. Je soupirais, de toute manière, il fallait bien que je l'ouvre un jour, cette bouteille. Je lui fis remarquer d'attendre, avant de me précipiter avec vitesse vers le meuble. Je me mis à quatre pattes à la recherche de la boîte. Au lieu de cela, c'est le meuble qui s'ouvrit en grand, révélant une impressionnante rangée de bouteilles. Oh oh. C'était là que je cachais ma réserve, personne ne devait aller dans ce meuble. Pourquoi quand quelqu'un s’intéressait subitement à mon alcool ce meuble s'ouvrait ? Ma main finit par toucher une boîte carrée que je récupérais à toute vitesse. L'inconnu avait un visage… Je crois qu'elle appréciait ma réserve. Elle trépignait sur place tellement elle avait envie d'y toucher. Au et puis… Quoi de mieux qu'un peu de repos après toute cette journée éprouvante ? Je lui fis signe de venir, en espérant qu'elle n'hurle pas en apercevant le cadavre ouvert sur la table.

« Okay James Bonds girl, vu la tête que tu me tires je ne vais pas te refuser une petite bouteille ... » Déclarais en levant les yeux au ciel. Je pris une bouteille de Votka et la posais sur mon bureau. J'attendais qu'elle s'approche et l'ouvrît avant de la porter à ma bouche et de boire plusieurs gorgées. Je lui passais ensuite la bouteille et partis à toute vitesse vers mon ordinateur pour mettre de la musique. Bah, oui, attendez, boire sans musique ? Je ne suis pas d'accord ! Un large sourire illumina mes lèvres tandis que je sortais la musique Gangnam Style. Je reviens vers l'inconnu et lui pris les mains en la faisant se trémousser. Puis je la lâchais et récupérais la bouteille que je portais de nouveau à ma bouche. Est-ce que c'est dangereux la super vitesse quand ont à boire ? Je ne sais pas, mais soudain, j'avais envie d'aller vite, alors je me suis mis à faire le tour de la morgue avant de me prendre une étagère en pleine tronche et de valdinguer pas loin du cadavre. Ma tête heurta le sol, et je portais une main sur mon crâne sentant une douleur s'installer dans ma tête.

▬ « Aïe, pas bien le meuble. Vilain le meuble ! » m'exclamais-je en pointant un doigt et en fusillant la portière de bois. Puis je me relevais et m'avançais vers l'inconnu, le regard soudainement vague. Je pris une autre bouteille, de whisky cette fois-ci et la portaise à ma bouche. Je sortis une table roulante et grimpais dessus pour faire la danse du cheval. Une idée me vient en tête. Alors que l'inconnu – oui je dansais avec une inconnue et je savais pas comment elle s'appelait- dansait toujours, je vins vers elle un sourire malicieux aux lèvres. Je la pris avec moi et l'emmenais à toute vitesse sur la table. Je descendais et la poussais pour la faire rouler.

▬ « Skateboard ! » Clamais-je tout excités en tapant énergiquement dans mes mains et en sautant partout. Je revins la réceptionner avec un sourire de gamine aux lèvres. La musique venait de changer pour laisser place à la nouvelle de Bruno Mars. Oh punaise, j'adore cette chanson ! Je faisais danser mes pieds, avant d'onduler et de rire comme un cinglé. Je pris la bouteille de whisky que je portais encore à mes lèvres, buvant un, deux, trois, quatre gorgés. Oups, ça coulait tout seul et je n'arrivais plus à m'arrêter. Je sentais la pièce qui tournait et vacillait lentement. Voyant que le sol se rapprochait dangereusement, j'utilisais ma super vitesse pour me déplacer, mais me prit le placard en pleine poire. Dérouté, je repartais subitement à toute vitesse vers le bureau, avant de me le prendre aussi. Je tombais à la renverse complètement sonnée. Quand je buvais trop, j'avais tendance à devenir une bille de flipper.


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________________________________________ 2015-07-04, 14:57


« Don't stop us now ! »
    Elle croyait m'avoir, avec son faux air innocent de gonzesse qui veut faire croire qu'elle est encore pure ? Mouais, on me la fait pas à moi. Je suis la pro des yeux de chat Potté. Et puis en plus, sa boîte, j'avais déjà eu le temps de la voir. Merci de ne pas me prendre pour une débile, ça serait gentil. J'ai l'air d'une blonde ?

    - Ooooohhhhhh !

    Je sentie mes yeux s'ouvrir tout grand et briller devant le spectacle magnifique qui s'offrait à moi. Des bouteilles. Pleins de bouteilles. Dans un placard, toutes bien rangées, m’appelant avec leur voix envoûtantes de sirènes. « Viens, Callio, bois nous. », disaient-elles. Je vous jure que je pouvais les entendre. Leurs bouteilles de verres rêvaient que je les touche, que je les caresse, que je les embrasse.. Hum. En gros, j'avais envie de boire.

    - James Bond Girl ? J'aime bien.

    Je pris la bouteille qu'elle me tendait, un sourire en coin et un air amusé remplaçant tout mon côté méfiante. Une fille qui a autant d'alcool ne peut que être sympa. Sérieux. Et puis c'est de la vodka. Je ne peux pas refuser. Comment on pourrait refuser ça ?

    Je bu une longue gorgée, à même le goulot, me sentant tout à coup bien plus excitée alors que le liquide brûlant faisait un petit tour dans mon corps. Je tiens bien l'alcool, il me faut une sacrée dose pour être totalement bourrée. Et ça, c'est incroyablement chiant. J'ai dû trop boire dans ma vie, je suis deviens trop résistante. Alors que moi, j'adore perdre tout les moyens. Un peu comme avec la drogue. J'aime tellement les petits sachets de poudre blanche. C'est un peu comme les bonbons tout ronds, avec la poudre piquante dedans. Ça me met dans tout mes états.

    - Non mais c'est quoi cette musique merdique ?

    Je n'avais pas pu m'empêcher de glousser quand la gonzesse m'attrapa les mains et essaya de me faire danser,. Je bougeais légèrement la tête, mais franchement, c'était naze comme truc. C'était pas ça qui avait fait un tas de vues sur youtube ? Moi et les dernières tendances hein... Dans mon enfance, on écoutait Queen, David Bowie ou les Beattles. De la vraie musique. Pas ce truc même pas dans notre langue. Ça parlait pas de femmes sexy à un moment ?

    - Tu serais pas complètement tarée toi, par hasard ?

    Je riais aux éclats en la voyant se fracasser contre un meuble parce qu'elle allait trop vite, avant qu'elle ne me fasse grimper sur une table métallique à roulettes. Je n'avais même pas eu le temps de réfléchir que je me retrouvais à danser au rythme de la nouvelle musique qui venait de passer. Ah ça, ça bougeait à fond ! Je remuais la tête en rythme, mes cheveux volant dans tout les sens, la bouteille de vodka à la main pendant qu'on me poussait comme si j'étais sur un skateboard. Ça devrait être comme ça à chaque fois que je rentre par effraction quelque part, ça serait plus marrant !

    - Eh Bip-Bip, calme tes ardeurs, le coyote va pas te rattraper !

    Je pris une gorgée d'alcool... que je recrachais en mode fontaine à jet quand la gonzesse se fracassa contre le bureau avant d'être mise K.O au sol. Bordel, c'était tellement hilarant ! J'étais allongée sur ma table d'opération mortuaire, trempée et incapable de reprendre mon souffle tellement je riais fort.

    - Tu vas bien Bip-Bip ?

    Je finie par descendre, en criant à moitié pour qu'elle puisse m'entendre à cause de la musique, et je m'attaquais à une bouteille de rhum qui traînait dans le placard avant d'aller l'aider. Bah quoi ? Il y a des priorités. Elle avait l'air déjà bien alcoolisée, je devais vite la rattraper pour m'éclater un peu aussi. Pas de la même façon qu'elle, non plus. Généralement, quand je suis bourrée, je finie souvent quasiment nue et dans des endroits bizarres. Avec des gens. Parfois un peu trop à mon goût.

    - Petit Bip-Bip, il faut que tu boives pour reprendre des forces, allez !

    Je l'attrapais par le bras et la tirais pour se remettre sur pieds, avant de lui tendre ma bouteille pour qu'elle puisse en prendre quelques gorgées. Elle avait l'air d'aller bien. Pour une tarée qui court partout, c'était impressionnant.

    - Vas-y fini, je vais m'en prendre une autre.

    Je retournais jusqu'au placard et pris une bouteille au hasard, avant d'avaler de longues gorgées. Waouh, c'était fort ça ! Je levais les bras en l'air et poussais un cri de guerrière, la bouteille devenant mon épée. Ou mon arme. Ou juste une bouteille, aussi.

    M'approchant de son ordinateur, je pris le temps de faire quelques manipulations délicates, mon esprit commençant quand même à légèrement s'embrumer. Disons que quand il fallait se concentrer, j'étais plutôt lente, les sourcils froncés et la langue dépassant légèrement d'entre les lèvres. J'allais sur youtube et tapa le titre de la chanson, avant de la lancer.

    - Ça, c'est de la musique, de la vraie !

    Je criais pour qu'elle m'entende, alors que je montais encore plus le son tandis que les premières notes de « Don't stop me now » se déversaient des hauts-parleurs. Ou des enceintes. Ça doit être ça. J'approchais la bouteille de mon visage et m'en servie comme micro, tandis que je prenais un air grave exagéré.

    - Tonight I'm gonna have myself a real good time....

    Je me sentais comme une mini Freddy Mercury version féminine avec des cheveux longs. Et sans moustache. Et avec une poitrine. J'étais juste une Callio qui faisait une imitation du chanteur, enfaîte. Mais quand la chanson passa aux choses sérieuses, je me déchaînais, continuant à chanter. Heureusement que je suis douée en chant moi. Ça rendait super bien. Limite j'étais plus douée que lui. Si si. Je vous dis que si !

    Je m'approchais de la fille qui avait une nouvelle bouteille à la main, et je dansais avec elle, dans une espèce de chorégraphie totalement dingue. Rappelez moi ce que j'étais censée faire ici, déjà ?

    - Bip Bip, y a du bruit ! J'entends quelqu'un ! C'est la police !

    Ça faisait du bruit. Quelqu'un appelait ! A moins que ça soit la mort, je sais pas. Je les entends parler, moi. Donc ça aurait pu être ça. Mais non. J'étais sûre que c'était la police. Ils veulent ma peau. Ils m'aiment pas. Ils aiment pas les voleuses. Donc ils ne m'aimeront pas. Quoi que si je leur fais un striptease...

    - Cache toi !

    J'attrapais par la main Bip-Bip et l'entraînais sous une table. Il aurait fallu un drap pour qu'on puisse se cacher. Je bu une gorgée d'alcool, secouais la tête sous l'effet que ça faisait dans mon cerveau, et la posais devant moi. Peut être que ça allait nous rendre discrète. Si on regarde juste la bouteille, on ne peut pas nous voir.


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________________________________________ 2015-07-04, 19:15


C'est la fiesta dans la morgue !
Quand une voleuse rencontre une morte ...
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Je voyais des étoiles qui défilaient tout près de mon visage. Mais ce que je sentis surtout, c'était une douleur qui pénétrait mon crâne peu à peu. J'étais allongé sur le dos et je voyais les néons de la morgue m'aveugler. J'entendais des éclats de rire par loin de moi. Mais genre des gros éclats de rire, à croire que la fille allait jamais s'en remettre. Je pivotais sur le ventre pour la voir complètement morte de rire sur la table. Ah beh, c'est cet effet-là que ça fait quand on est morte de rire ? Quand on replie les pieds devant nous et qu'on arrive plus à retrouver sa respiration ? Ah, mais je crois que oui, apparemment. Bon d'accord, sauf que là, elle était complètement allongée et ces éclats de rire résonnaient dans la pièce. - Tu vas bien Bip-Bip ? Bip bip ? C'est quoi ça un bip-bip ? Mais vue que j'étais toujours allongé en la regardante hébété, elle finit par me relever sur mes pieds. Ma tête me cognait très fort, comme un cœur qui battait à mes tempes. - Petit Bip-Bip, il faut que tu boives pour reprendre des forces, aller ! Mais c'est quoi un bip-bip ? Pourquoi elle me comparait à une machine qui faisait des bruits sonores ? Mes yeux la scrutaient, intrigués tandis qu'elle me refilait sa bouteille en disant que je pouvais la finir. J'aimais bien cette fille, elle avait une lueur de folie dans son regard et elle était aussi ravagée que moi. Un gros sourire né alors sur mes lèvres, portant la vodka à la bouche que je bus goulûment, et d'un trait. Pas mal, hein ?

▬ « Pourrais-je savoir pourquoi tu me compares à une machine sonore ? » Déclarais-je, manquant de me casser la gueule. Mais cette fois-ci au lieu de partir à toute vitesse une nouvelle fois dans les locaux et de faire billes de flippers, je réussis à me stabiliser. Remarquant ma bouteille vide, je la lançais en l'air et sortis une boule de feu de ma paume, que je lançais dessus. Une mini-explosion retentit, avec un jais de lumière. Puis des cendres finirent par tomber sur le sol. Je tapais des mains en riant et en faisant des tours sur moi-même. C'était trop marrant ! Encore ! Je fonçais vers le placard et pris la première bouteille qui passait sous ma main. Et si on essayait avec une bouteille remplie ? Je reculais, le regard brillant et sur excitée. Je lançais la bouteille dans le ciel et sortis une nouvelle boule de feu de ma paume que je lançais en direction de la bouteille. Les deux s'entre choquèrent et une explosion plus importante retentit cette fois, avec de la fumer qui vint voler dans les airs. Je hurlais de joie en levant les bras, avant de me tourner vers la fille. Elle semblait dégoutée parce que je venais de faire. Quoi ? C'était marrant !

D'ailleurs, je n'avais pas remarqué qu'elle avait changé de musique. Il me semble que cela me disait quelque chose… Mais je n'arrivais pas à reconnaître quoi. Je manquais de m'étouffer de rire, en voyant la fille porter la bouteille à sa bouche en guise de micro et à se mettre à chanter en bougeant comme un rock stars. Je ne pouvais plus m'empêcher de rire, tellement j'en avais mal au ventre. J'ai cru que j'allais vraiment mourir, je sentais que j'avais mal quelque part dans mon ventre, et que c'était la cause de mes rires. Je pris la première chose qui me passait sous mains : le bras du cadavre. Et me mis moi aussi à faire la rock star en chantant, prenant sa grosse main pour la boule du micro. Mais ce n'est pas de ma faute, je ne savais pas ce que je faisais ! J'étais bourré. Je faisais mon petit cinéma, me trémoussant et asticotais le bras du monsieur dans tous les sens. D'ailleurs, il faudrait que je songe à le recoudre… Mais vue que j'étais ivre morte, il valait mieux ne pas tenter le coup ! - Bip-bip, y a du bruit ! J'entends quelqu'un ! C'est la police ! Je sentis qu'elle m'attrapait par le bras, et en moins de deux, je me retrouvais sous la table d'autopsie.

▬ « Mais ... » Balbutais-je en la regardant sans comprendre. Je levais alors les yeux vers les escaliers. Je voyais des pieds descendre petit à petit, laissant apparaître un corps, puis une tête. Je gloussais, mais une main se referma sur ma bouche pour éviter de faire du bruit. L'homme arriva dans la morgue, c'était un inspecteur de police. Oh non ! La morgue était sans dessus dessous, y avait de l'alcool, de la musique forte et un cadavre ouvert et pas refermé ! Le pire des pires, un cadavre ouvert et pas refermer ! Je me mis à réfléchir à quinze mille à l'heure. Mais la seule solution qui me paraissait la plus judicieuse était de l'assommer. Mais c'est grave non, d'assommer un officier de la loi ? Oh pire, on a qu'à dire qu'il a déliré et qu'il c'est cogner la tête. Puis pouf, plus rien ! Ou bien y a eu un cambriolage dans ma morgue, il a voulu attraper le voleur, mais il s'est fait assommer… Ce n'est pas mal non plus ! Je mis un petit coup de coude dans les côtes de la fille, et lui murmurais des paroles à l'oreille.

▬ « Tu le distrais, je le tue ! Oh pardon, je l'assomme ! » Désolé, c'était l'alcool qui avait pris possession de mon pauvre cerveau. Je lui fis un signe de tête, et sortis par la direction opposée de l'homme. Puis j'utilisais ma super vitesse pour le contourner et me retrouver juste derrière lui. Entre-temps, la fille sortie elle aussi et commença à danser sensuellement. Je la dévisageais, comprenant par où elle voulait en venir. Pourquoi est-ce qu'elle bouge comme un pin up d'Hollywood ? Attendez, elle est bien en train de retirer son tee-shirt-là ? Je fis une mine consternée, choquée. Pendant que le monsieur semblait très intéresser. Elle retira son bas, et se retrouva bientôt en sous-vêtement. Eh, mais il ne faut pas ce foutre à poil ! J'ai simplement demandé de l'occuper, pas de faire des bébés avec ! Je posais une main sur mon front en mode blasée de la vie. Je saisis alors un chandelier et frappai l'homme hyper fort, un crac retentit et il s'écroula sur le sol.

▬ « Mais pourquoi tu te fous à poil en mode Marilyn Manroe ? Tu voulais faire des bébés avec ? Il est moche ! Mais bon après si c'est ton désir de faire des bébés avec… Mais je te préviens les flics, c'est les moins sympas ! J'en connais deux là, ils sont vraiment chiants et désagréables ! » Et c'est parti, je commençais à raconter ma vie, parce que j'étais une pipelette. Puis je m'arrêtais soudainement en entendant un second bruit. Je sursautais, manquant de trébucher. Quoi, encore un autre ? Sans laisser le temps à la fille de comprendre ce qui se passait, je lui saisis le bras.

▬ « Ne faut pas trainer ! » Fils-je avant de partir subitement avec elle l'emportant dans ma super vitesse. On se dirigeait dans les escaliers et passait à côté d'un garde qui ne nous vit pas : trop rapide. Je remontais les marches et en moins de deux, les couloirs finirent par s'allonger. J'aperçus une porte et emmenais la fille avec moi dans la chambre. Je m'arrêtais soudainement, entrouvrant la porte pour voir si on avait été suivis. J'entendis un claquement de mains et je me retournais brutalement pour découvrir un homme. Un vieil homme. Il regarda la fille avec un sourire coquin et haussait plusieurs fois les sourcils.

▬ « Pourquoi vous l'a regardé comme ça ? Elle veut déjà faire des bébés avec un inspecteur, ce n'est pas pour en faire avec vous ! Vous êtes trop vieux en plus. » Fils-je en fronçant les sourcils.


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________________________________________ 2015-07-09, 23:43


« Don't stop us now ! »
    On était cuites. Comme des grillades à un barbecue. La police allait nous choper, nous mettre des menottes, et nous envoyer prison. J'allais devoir porter du orange toute ma vie, être appelée uniquement par mon nom de famille et accepter de devenir lesbienne pour ne pas finir par faire une dépression à cause d'un manque de sexe. C'est ça ou je risque de devenir abstinente. Plutôt me tuer. C'est pas parce que « Orange is the new black » que j'ai envie de finir grosse dure à cuir tatouée de partout en prison. Non. Il n'y a pas d'alcool là bas. Et pas d'hommes. Je veux pas y aller !

    La fille avait un plan. Il m'avait fallu quelques secondes pour comprendre ce qu'elle avait voulu me dire. Elle était déjà derrière le policier quand j'eus tout assimilé, d'ailleurs. C'est qu'elle était rapide aussi ! Et puis j'avais du mal à comprendre ses murmures, au début j'avais crû qu'elle parlait de le tuer. Moi ça ne m'aurait pas gêné personnellement. Je n'ai pas de problème de conscience.

    - Salut... euh... Salut toi. Alors, tu as enfin trouvé ton cadeau ?

    J'étais sortie de sous la table, et j'avais fais mon sourire le plus aguicheur au flic. J'avais voulu lire son nom, mais je n'arrivais pas à déchiffrer la plaque accrochée à sa poche avant. Et merde. Le but était de lui faire croire qu'il était là parce que ses potes l'avait envoyé me trouver. Je suis strip-teaseuse. Il y a plein de monde qui me connaît de là-bas. J'ai déjà fais cadeau surprise. C'est très très drôle d'ailleurs.

    C'est pour ça que je lui lançais des regards aguicheurs en retirant lentement mon t-shirt et mon pantalon. Il fallait qu'il se focalise uniquement sur moi. Et mon corps. Et mes sous-vêtements en dentelle rouge et noir. Heureusement que je m'étais préparée à tout. On sait jamais, ça peut changer beaucoup de choses si on est pas beaucoup habillée. En tout cas, il avait l'air d'adorer. Il en bavait presque, le pauvre.

    Avant qu'il ne fasse une drôle de tête... et qu'il ne s'écroule au sol, dévoilant la nana avec un chandelier à la main. Je posais les mains sur mes hanches dénudées et relevais un sourcil à sa remarque. Elle racontait quoi là ? Trop de questions, pas assez de neurones activés pour moi là...

    - Non mais pourquoi je voudrais faire des mômes avec ? Tu sais qu'on est pas obligés d'avoir des mômes à chaque fois qu'on couche ? Sinon j'aurai plus de gamins qu'une lapine, faut pas pousser mémé dans les orties, non plus. Tu m'as dis de l'occuper. Alors je l'occupais ! Et puis c'est un nouvel ensemble, je voulais voir si ça faisait un peu d'effet.

    Apparemment, il en faisait. Je suis sûre qu'il plaira à Vassili. Si avec ça, il arrive à m'examiner sans réagir, c'est qu'il a vraiment un problème. Ou qu'il est aveugle. Ou idiot.

    - Et puis les flics sont méchants, ça je le sait. Je suis là pour te voler, je te rappelle !

    J'étais pas une enfant de chœur, j'ai souvent fait un tour au poste. Souvent parce que je tape les gens un peu trop violemment. C'est pas ma faute si je ne sais pas retenir ma force. J'ai mangé pleins d'épinards quand j'étais petite.

    - Tu es totalement dingue, Bip-Bip. Vraiment, vraiment dingue.

    Je ne pouvais pas m'empêcher de glousser, alors qu'on venait d'arriver dans une chambre d'hôpital, après sa petite course super rapide. C'était dingue, ça aussi ! Maintenant, on était à l'hôpital. En mode petites délinquantes. Parce que quand même, elle avait assommé un policier. Et moi, j'étais en sous-vêtements. C'est pas bien, à ce qu'il paraît.

    - Beurk non, je ferais pas d'enfants avec lui là ! Tu as vu comme il est vieux ? On dirait un de ces chiens avec pleins de plis, c'est ignoble ! L'embrasser, ça doit être comme rouler une pelle à une vieille pomme ridée !

    Et puis sûrement qu'il ferait une crise cardiaque en plein acte. J'aime les plus vieux que moi, mais il y a des limites, quand même. Je lançais un regard sombre au vieux, et me retournait vers la fille.

    - Que ce qu'on va faire maintenant ? On n'a plus de bouteilles ! On les a oubliées, les pauvres ! Je ne peux pas être lucide. Je dois être totalement défoncée, sinon je vais pas pouvoir profiter.

    Je croisais les bras et jetai un coup d’œil à la pièce, sans faire attention à ce que le vieux dégoûtant disait. Ça parlait de ce qu'il voulait nous faire, et ça ne m'intéressait pas, mais alors pas du tout. J'avais juste compris les mots seringue et infirmière. Sans intérêt.

    - De la morphine ! Là ! Juste là ! Et des calmants ! Pleiiiiiins de calmants !

    Je m'approchais de la table de chevet blanche où était posée des boîtes blanches remplies de comprimés, et j'en avais mis quelques uns au centre de ma paume, que j'avalais d'un grand geste et sans eau. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que ça fasse effet. Je ne savais pas du tout ce qui allait se passer, d'ailleurs. C'était de nouvelles expériences.

    - Tu veux que je te branche, Bip Bip ?

    J'avais fais bouger à toutes vitesses mes sourcils avec une tête de perverse, le sac transparent à la main. Il nous fallait... une aiguille. Je crois que c'est ça. Hum...

    - Gilbert, arrête de draguer, espèce de malotru ! Tu veux qu'on divorce une cinquième fois, c'est ça ? Tu vas retourner vivre chez ta mère, si ça continue !

    La voix hystérique d'une vieille femme se faisait entendre de derrière le rideau qui traversait la pièce. Le Gilbert avait pas l'air très à l'aise, tout à coup. Je lançais un sourire à Bip-Bip, et m'approchais du rideau, les jambes tremblantes. Je me sentais tellement... détendue. Relaxe, tout à coup. Ça faisait du bien. C'était comme... être un bisounours qui saute dans des nuages. Des nuages tout moelleux !

    Je tendis la main pour tirer le rideau... mais elle était trop lourde, et m'emporta avec elle. Je m'écroulais sur un lit, en même temps que le rideau, et en même temps j'étais sur une dame. Qui poussa un hurlement strident quand je tombas violemment sur elle. Il y eu un espèce de gargouillis et un grand « Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiippppppppp ». Et merdeuuhh.

    - Madame ? Pardon madame. C'est juste que je suis trèèèès fatiguée... Pourquoi vous bougez pas madame ?

    Mollement, je tapotais sa joue ridée. Elle avait les yeux fermés. Sûrement qu'elle s'était endormie. Sauf que je n'arrivais pas à la réveiller. Oups.

    - Elle dort beaucoup trop. C'est comme si elle était morte. Tu crois que je lui ai fais mal ? Et merddeeeuuuhhh ! Ce Bip là est agaçant ! Fais quelque chose Bip-Bip !

    J'étais toujours allongée sur la vieille dame, en faisant la grimace. Elle ne respirait pas beaucoup non plus. Elle ne devait pas vraiment avoir l'habitude que quelqu'un lui tombe dessus en sous-vêtements. Ils sont très beaux, pourtant !


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________________________________________ 2015-07-14, 14:16


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Quand une voleuse rencontre une morte ...
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- non mais pourquoi je voudrais faire des mômes avec ? Tu sais qu'on n'est pas obligé d'avoir des mômes à chaque fois qu'on couche ? Sinon j'aurai plus de gamins qu'une lapine, il ne faut pas pousser mémé dans les orties, non plus. Tu m'as dit de l'occuper. Alors je l'occupais ! Et puis c'est un nouvel ensemble, je voulais voir si ça faisait un peu d'effet. Beh bien sûr que je savais qu'on n'était pas obligé d'avoir des bébés quand on couchait ! Attendez une seconde, plus de gamins qu'une lapine ? Ohh. Oh. Oohh. Je me retins de faire un commentaire là-dessus, même si mon cerveau m'appuyait avec force pour poser la question qui me brûlait les lèvres. Tout s'assemblait maintenant ! Elle dansait, elle aurait plus de mômes qu'une lapine… C'était une prostituée ! Non ? Une danseuse de cabaret alors ? Ou un streap teaseuse peut-être … Comment pouvait -on offrir son corps aux hommes ? Ça nous appartenait, y avait des moyens largement mieux de gagner sa vie que de rester sous la couette avec des inconnus ! Mais bon après, c'est son choix, je ne critiquerais pas, bien que je pense ça fou. Les humains parfois, tous aussi surprenant les uns que les autres. - et puis les flics sont méchants, ça je le sait. Je suis là pour te voler, je te rappelle ! Ah, faudra que tu m'expliques pourquoi ta toujours pas pris mes bijoux. Mais à part mon alcool, tu ne m'avais encore rien volé du tout. Je la trouvais amusante moi, cette fille. Elle semblait avoir les mêmes délires que moi. Et crois moi, on ne trouve pas ça à chaque coin de rue ! Je le sais, j'ai vérifié. Tu es totalement dingue, Bip-Bip. Vraiment, vraiment dingue. Mais, pourquoi elle continuait de m'appeler comme la machine sonore des hôpitaux ? Je ne me souvenais pas faire des bips-bips, à moins que ça eût à voir avec mon travail… Oui, c'est sûrement ça ! La machine qui est reliée au cœur fait des bips-bips.

Le vieux pervers remuait ces petits doigts. Un sourire pervers hornait ces lèvres tandis qu'il gémissait comme une vache devant du foin. Je ne pouvais m'empêcher d'être dégoûtée devant ça. Oh par pitié ! Je retirais ma blouse blanche que j'enfilais sur Marilyn, afin de la recouvrir. Le vieux fit la moue et croisa les bras d'un air boudeur. Je lui tirais volontairement la langue avec un sourire amusée. - beurk non, je ferais pas d'enfants avec lui là ! Tu as vu comme il est vieux ? On dirait un de ces chiens avec plein de plis, c'est ignoble ! L'embrasser, ça doit être comme roulé une pelle à une vieille pomme ridée ! j'éclatais de rire, tandis que le vieil homme se vexa et voulut appuyer sur le bouton de l’infirmière. À toute vitesse, j'arrivais à temps pour lui retirer le rond rouge de sa trajectoire. Si on me voit ici, dans cet état, avec Mary en soutifs, j'allais encore avoir des ennuis moi !
▬ « Pas bougez et t'aura une belle compote, d'accord ? » Proposais-je à l'homme qui me fixait avec des gros yeux. Quoi, j'ai fait quoi moi encore ? Je voulais juste me montrer gentille, mais j'avais l'impression que je m'y prenais de la mauvaise manière. Que ce qu'on va faire maintenant. On a plus de bouteilles ! On les a oubliées, les pauvres ! Je ne peux pas être lucide. Je dois être totalement défoncée, sinon je ne vais pas pouvoir profiter. Je portais des doigts à mon menton, réfléchissant à mille à l'heure. Voyons. Si ont à oublier les bouteilles, qu'est-ce que l'on pourrait prendre à la place ? J'avais du mal à réfléchir, mon cerveau était très lent, ce qui ne me ressemblait pas. Tu veux que je te branche, Bip-bip ? Je la regardais sans comprendre.

▬ « Me brancher ? » Demandais-je avec mon air innocent, sans comprendre le moindre mot. Elle semblait s'y connaître en matière de drogue, dic donc. Elle parlait avec des mots professionnels de dealer, et moi, je ne comprenais pas le langage des dealers. Sa tête de perverse me fit sourire, elle était marrante, comme ça. C'est comme ça qu'elle draguait les messieurs ? Non parce qu'avec cette tête, je ne sais pas si ça marchait convenablement. À moins qu'elle fasse une petite bouille d'ange ? - Gilbert, arrête de draguer, espèce de malotru ! Tu veux qu'on divorce une cinquième fois, c'est ça ? Tu vas retourner vivre chez ta mère, si ça continue ! Nous fûmes interrompues par une voix de grand-mère. Je tournais la tête dans la direction de Marilyn, qui fit de même. Elle s'approcha pour aller tirer les rideaux avec un gros sourire, mais elle fut très vite emportée avec de manière très maladroite, et tomba sur la grand-mère. Un énorme bip se fit entendre, et un trait droit remplaçait les petites montagnes sur la machine. Et merde. Madame ? Pardon madame. C'est juste que je suis très fatiguée... Pourquoi vous bougez pas madame ?

▬ « Tu l'as tuée ! » M'écriais-je les mains sur la tête, les yeux écarquillés.

« GERTRUDE ! MEUTRIERE ! TA TUER MA FEMME ! BANDES DE KILEUSE ! » Cria l'homme. Il me brisait les tympans. Oh non, il fallait qu'il se taise celui-là. Il se précipita sur le bouton et appuya sur le rond rouge qui sonnait l'infirmière. Non ! Je me précipitais vers une seringue que je saisis entre mes doigts. Je fouillais dans les tiroirs à la recherche de somnifère. Je trouvais un petit flacon rouge que je pris entre mes doigts. Doucement, je plantais l'aiguille dedans et aspirais le liquide. L'homme continua d'hurler sur Marilyn et l'insulta de tous les noms. Je revins à toute vitesse vers lui et plantais la seringue dans sa carotide. J'appuyais directe sur le propulseur, balançant le liquide dans son organisme. Ces yeux se figèrent et il tomba raide sur son lit.

▬ « Couchez l'ancêtre ! » M'exclamais-je. - Elle dort beaucoup trop. C'est comme si elle était morte. Tu crois que je lui ai fait mal. Et merddeeeuuuhhh ! Ce Bip-là est agaçant ! Fais quelque chose Bip-Bip !

▬ « Mais c'est parce qu'elle est morte ! Vite, bouge de là l'infirmière va débarquer ! » La pressais-je. Sans lui laisser le temps de dire quoique se soit, je la poussais du cadavre de la dame, la faisant tomber par terre. Je me saisis du cadavre que je tirais du lit. Il fallait le mettre quelque part, avant qu'on se fasse choper. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et mon sang ne fit qu'un tour. Je tirais la dame jusqu'à la salle de bains. Elle était lourde, la vache ! Trop de sucreries celle-là ! Une fois la baignoire atteinte, je la posais dedans en poussant des grognements d'efforts, parce qu'elle pesait vraiment son poids. Je regardais mon travail en me frottant les mains, essouffler. Elle avait l'air de dormir. Je tirais les rideaux pour la cacher et revins vers la chambre. Je laissais mon corps prendre la forme de la petite vieille, changeant mon visage, ma taille, ma voix. En quelque seconde, j'étais devenu une petite vieille moi aussi ... Je me sentais lente et faible. Je grimpais sur la table et m'installais à la place de Gertrude. L'infirmière arriva dans la chambre. Elle était blonde aux yeux bleus, et punaise qu'elle était sexy. S'en était révoltant. Elle me regarda avec un sourire angélique, avant de poser des yeux intrigués sur Gilbert.

▬ « Ce n'est rien, tout va bien. Il sait endormi sur le bouton, vous pouvez repartir. Désolé du dérangement... » Ma voix me surprit. J'avais oublié qu'elle était saccadée et rauque. L'infirmière me dévisagea un moment, je lui offris un petit sourire. Pis, elle hocha la tête.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, sonnez. » Me rappelait-elle. Je hochais la tête, pressée qu'elle s'en aille. Puis, elle repartit vers la porte. Avec un soupire de soulagement, je me laissais tomber sur le lit. J'entrepris de reprendre ma forme normale sauf que…

▬ « Oh non ! Non-non ! » Hurlais-je, sautant sur mon lit, essayant mainte et mainte fois de redevenir jeune. Je sautais de ma position et fis tout le tour de la chambre avec rapidité. Comme si ça allait changer quelque chose.

▬ « NNOOON ! C'est la fin ! Je vais rester vieille pour toujours aaaaahhh ! » Me lamentais-je en me laissant tomber sur les genoux, les larmes aux yeux. Je crois qu'avec ma voix, ça devait être plutôt amusant à regarder qu'autre chose. Qui à jamais vue une mémé hyper active ? Oui, ça sortait de l'ordinaire. Mais je vous rassure, quand vous voyez une grand-mère qui saute partout, c'est que soit elle est droguée, soit c'est vous qui êtes droguée, soit c'est moi. Mais je prenais rarement la forme d'une personne vieille, et pour cause, j'arrivais pas à me retransformer en moi-même. Oh la barbe. Et je n'avais pas assez les idées claires pour réfléchir à quelque chose qui pourrait m'aider. Je me tournais vers la fille et me précipitai vers elle, je lui fis les yeux du chat beauté, brillant de tristesse avec une petite moue.

▬ « Aide moi à redevenir normal, s'il te plaît ! » La suppliais-je, une bouille toute mignonne. Bien qu'en étant une grand-mère, je ne sais pas si ça semblait mignon ....


Calliope Lloyd-Webber
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________________________________________ 2015-07-18, 00:43


« Don't stop us now ! »
    Je venais de tuer une petite vieille. J'étais un monstre ! Qui tue des grands-mères ? Personne ! Même pas les plus grands tarés. Et moi voilà qu'une petite vieille mariée et divorcée pleins de fois est dans une salle de bain, raide morte, pendant que moi je me cache en sous-vêtements en dessous d'un lit. À moitié saoul. Et shootée aux calmants. Que ce que je fais là, déjà ?

    Ah oui. Bip Bip est devenue vieille, aussi.

    Donc c'est aussi une grand-mère. Mais elle est aussi jeune. Et elle peut s'élever dans les airs. Mais là, elle est plus ridée qu'un bulldog. Mais elle court vite. Très vite. Vous l'avez déjà vu courir ? Aïe, réfléchir, ça me donne beaucoup trop mal à la tête.

    Recroquevillée sous le lit, j'attendais que l'infirmière s'en aille. Le nez chatouillé par une pelote de poussière, je devais me retenir pour ne pas grogner en entendant la voix sexy de la nana. Alors c'était avec ça que bossait Vassili ? Des gonzesses aux jambes de trois mètres de longs et bronzées, avec des voix d'hôtesses pour le téléphone rose ? J'avais juste envie de me lever et de lui faire bouffer ses jambes, à miss je-sauve-des-vies-et-je-suis-trop-sexy...

    Elle était partie, heureusement pour elle. Non mais parce que j'étais carrément déchaînée mo... Oulala, ça tangue. Faudrait pas que je bouge. Que j'arrête de bouger aussi. Je me sentais un peu trop mal, là. Il me fallait de l'alcool. Comme ça si je redeviens totalement bourrée, je serais trop à côté de la plaque pour ressentir un sale truc.

    - Nan mais écarte toi de moi ! T'es carrément flippante !

    Bip Bip version vieille qui colle son visage contre le mien, ça c'était un sale truc ! J'aime pas les vieilles. Granny encore ça passe, parce qu'elle me donne toujours à manger gratuitement en disant que j'ai l'air beaucoup trop maigre. Mais après... Je suis sûre que les vieilles sont diaboliques. Elles veulent aspirer notre énergie pour se nourrir et essayer de devenir immortelles.

    - Calme toi Bip Bip, déjà. Prends de grandes inspirations. Et arrête de faire les yeux qui louchent, c'est trop spé' !

    Je la repoussais et me relevais, avant de faire les cents pas pour chercher une idée. Ou du moins essayer. Parce que je n'arrivais même pas à marcher correctement. Bon. J'allais m'asseoir sur le lit, plutôt. Dire qu'il y a encore quelques minutes encore, une petite vieille engueulait son mari pervers... Que c'est triste.

    - Mais je sais moi, comment t'aider !

    Je me retournais et attrapais la petite manette en appuyant sur le bouton rouge dessus. J'avais entendu Bip Bip me dire de pas faire ça, mais moi, je trouvais que c'était une excellente idée. J'appelais le médecin. Vassili allait venir nous aider, il a l'habitude. Je suis sa patiente préférée en plus, il ne me refusera rien. Sinon, il peut dire bonjour à l'abstinence, de toute façon.

    - Le mec avec qui je couche souvent est médecin. Il va venir, et il va te soigner. Il est très fort comme médecin. Même si il est un peu coincé parfois. Par contre c'est dingue comme il change quand...

    J'avais arrêté de parlé avant d'avoir pu raconter nos exploits quand la porte s'était ouverte. Parce que ma bouche ne pouvait plus se fermer. Ce n'était pas Vassili qui venait d'entrer. Mais docteur Sexy. LE docteur sexy. En tout cas, il avait des supers beaux yeux sexy. Et un sourire trop sexy. Et des cheveux bruns trop sexy. Et un début de barbe beaucoup trop sexy. Ok. Pourquoi il vient jamais s'occuper de moi, celui là ?

    - Miss, vous allez bien ?

    Oh bordel. C'était un anglais. Avec l'accent. J'avais presque la bave aux lèvres, et les yeux qui s'illuminaient. J'étais très contente d'avoir mis mon plus beau ensemble de sous-vêtements. Vraiment. Si il pouvait juste baisser ses yeux de saint-bernard prêt à venir à la rescousse... Regarde mon chou, je suis en rouge !

    - Docteur, on a vraiment besoin d'aide. Déjà, je dois dire que vous êtes carrément sexy et que vous et moi, c'est quand vous voulez, ensuite que Bip Bip ici présente est coincée dans la peau d'une vieille parce que... Non mais t'es carrément malade !

    J'avais poussé un cri et je m'étais précipitée vers le corps inanimé du docteur sexy pour lui palper le torse... hum hum... pour vérifier qu'il allait bien. Parce que cette tarée l'avait frappé derrière la tête, comme pour le policier.

    -Il est sexy lui ! À cause de toi, je pourrais jamais conclure ! Super ! Vraiment ! Maintenant va falloir que tu te débrouilles toute seule, hein. Pense à un truc agréable, je sais pas moi.

    Elle m'avait abîmé mon nouveau docteur. Marié, en plus, vu ce que disais l'alliance à sa main. C'était super intéressant ça. Juste pour une fois, au moins. J'ai qu'un chouchou, et je n'ai pas envie qu'il soit méchant avec son collègue. Mais bon, quand même. Si je l'embrasse quand il est évanoui, c'est de l'abus ?


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