« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Le regard d'Aphrodite devint noir, noir comme la fin et la douleur lui vrilla les tempes. C'était tellement violent qu'il sentit des larmes de sang venir recouvrir son visage. Tout autour de lui, ce n'était que cri et rafale de vent, noirceur et faim. La faim qui ravageait les âmes, les corps, les esprits, la faim qui attaquait la peau de la Déesse, s'effritant peu à peu pour devenir un masque de mort, la bouche ouverte, et les yeux aveugles, laiteux, blanchâtres. Le cri qui s'échappait de ses lèvres se mêla à celui d'Aphrodite, véritable supplique que personne n'entendrait. La main qu'il ne contrôlait plus serra plus fort, et la gorge de la déesse céda, dans un effritement de poussière parcheminée. Le corps retomba aux côtés de ceux de sa mère, de Théo, de Morph, et de la moitié de la population du monde, sur les champs de l'Olympe. Un son retentit par à-coup, en contrepoint du sanglot qui secouait son corps. Un rire. Un rire qui avait ses intonations. Un rire... De démon. Jamie se redressa dans son lit avec violence, recula par réflexe sur ses coudes, l'arrière de sa tête venant taper le mur. La douleur acheva de le réveiller et il eut un grognement sourd. Les draps collaient à sa peau moite, et il écarta d'un revers de la main les mèches sales qui retombaient sur ses yeux. Il prit quelques secondes pour retrouver son souffle. Il n'y arriverait jamais. Les cauchemars... Il n'y arriverait jamais. Il avait espérer naïvement qu'ils seraient toujours les mêmes et qu'ils s'y habitueraient. Un jour. Mais c'était l'espoir d'un gamin qui demande à ce que l'on laisse la porte entrouverte pour que la lumière passe. Stupide. Ramenant ses genoux contre lui, il posa son front contre le drap, fermant les yeux. Une semaine. Cela faisait une semaine depuis... Qu'il était devenu un Cavalier. Une semaine depuis qu'il avait tué. Une semaine depuis qu'il était mort. Le penser restait choquant. Une nausée un peu flou serra son estomac. Il était mort. Il avait beau savoir que c'était un fait, ça restait impossible à concilier dans son esprit. Il n'aurait pas du revenir. Il ne méritait pas.... Rageusement, il s'extirpa de son lit, savourant le contact froid du parquet sous la plante de ses pieds. Une douche. Il devait se laver de cette sueur froide et malsaine. Passant devant sa fenêtre, il se rendit compte qu'il n'avait pas baisser les volets la veille. Il était de nouveau tombé de sommeil sans s'en rendre compte. Et il se sentait encore plus crevé que la veille. Un coup d'oeil dans le miroir lui confirma qu'il manquait clairement de sommeil. Ce n'était plus des cernes mais des tranchées violettes qui bordaient ses yeux. Quand on est pas capable de faire une nuit complète et sans cauchemars... Il était aussi un peu trop pâle. Il serra les lèvres, avant de croiser son regard. Aussitôt, il baissa les yeux, enlevant son pantalon pour passer sous le jet d'eau, froide. C'était dérangeant mais ça avait le mérite de le réveiller complètement. Il laissa les dernières brides de fatigues s'écouler dans le siphon, espérant vainement que cette fois, les cauchemars couleraient de son cerveau, pour finir eux aussi dans les canalisations. Doux rêve. Stupide. Il était en colère. Tellement en colère. Et en même temps, il était profondément... Désespéré. Depuis la mort de Silver, depuis le passage à tabac par sa mère, il n'avait plus rien ressenti d'aussi... Violent. C'était plus que ça. C'était une haine viscérale contre lui même, le cosmos, la vie. Et un profond sentiment de trahison. Comme si sa confiance avait été bafoué. Il avait crû qu'après tout cela, ça n'irait plus jamais aussi loin. Robyn avait raison de le croire stupide finalement. Comment si il allait pouvoir devenir quelqu'un de bien. Comme si il avait mérité la paix après tout ça. De rage, son poing s'abattit sur le mur de la cabine de sa douche, avant de se serrer. Ses jointures avaient déjà une couleur bleutée depuis quelques jours. Peu importait. Sortant de la salle de bain, il garda sa serviette autour des épaules pour se sécher les cheveux, tout en rajustant son pantalon à l'aide de la ceinture de tissu. Il ignorait l'heure qu'il était mais le soleil colorait doucement le ciel. Avisant son paquet de cigarette sur sa table basse, il l'attrapa, calant l'une de ses cigarettes entre ses lèvres, avant de chercher un briquet. Le goût âcre empli sa bouche, et il soupira, crachant la fumée vers son plafond, tout en faisant préparant sa machine à café. Après avoir dosé l'amertume et enclencher la machine, il prit une casserole dans ses placards, la remplissant de lait et de morceaux de chocolat. L'odeur mêlé du café et du chocolat chaud était presque devenu une routine. Et pour être franc, ça ne le dérangeait pas. Il n'était pas certain de l'apprécier mais... C'était ça. Réel. Concret. Il avait besoin de ça. Tirant sur sa cigarette, il fit attention à ne pas faire tomber de cendres dans la casserole, touillant à intervalle régulier. Son café fût près avant, et il se versa une tasse, avant de remplir le plus grand mug de ses placard du chocolat chaud. S'adossant à son plan de travail, il attendit un peu, soufflant sur sa tasse tout en fumant à côté. Le chocolat chaud embaumait tout l'appartement, et ça eut le don de le réchauffer un peu. Il n'avait pas pensé qu'un jour son appartement sentirait autre chose que la clope. Il avait avaler la moitié de sa tasse quand Wilson sortit de la chambre d'ami improvisé, ses cheveux aussi emmêler que d'ordinaire. Est-ce qu'il avait dormi lui? Jamie ne lui poserait de toute façon pas la question. Hochant la tête, il leva sa tasse en guise de bonjour. -Salut. Ta tasse est là, ajouta-t-il en désignant la tasse de chocolat qui fumait sur le comptoir. Une routine vieille d'une semaine. Déjà une semaine....
Wilson Wallander
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| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Ils étaient différents à la base, si différents, deux personnalités opposées. Sans doute auraient-ils pu être amis dans d'autres circonstances, certainement même, le petit robot s'entendait avec beaucoup de gens. Sauf que le destin en avait décidé autrement, les liant d'une façon inattendue et plutôt particulière. Dans tout ce désordre créé autour d'eux, il se sentait néanmoins soulagé de ne pas être seul, d'avoir Jamie avec lui... Oh, c'était une pensée égoïste, oui. Il était rassuré de partager cette horrible vie avec quelqu'un d'autre... Et il s'en voulait de le penser. Parce que d'un autre côté, il aurait tellement aimé prendre tout ce poids sur ses propres épaules et être le seul à subir les conséquences des événements récents. Au moins, les autres pourraient continuer à vivre normalement, sans crainte, sans peur et sans remords. Juste normalement... Lui n'était pas normal, il ne l'avait jamais été, ça ne l'aurait pas perturbé... Si peu.
Personne.... Ne sait. Un sourire lui échappa malgré lui, qui en disait long sur son propre cas. Personne ne savait. Heureusement qu'il n'avait pas adopté de chat comme il l'avait souhaité, sinon le pauvre serait en train de mourir de faim dans son petit appartement dans lequel il ne s'était pas rendu depuis son retour. Ses collègues ignoraient aussi les raisons de son absence, à se demander même s'ils se posaient la question. Les incidents s'étant produit sur le parking du centre commercial étaient-ils restés « secret défense », protégés par les dieux ? L'apocalypse ne s'était pas produite et chacun devait avoir reprit son rythme, sans se poser plus de questions... Après tout, les habitants venaient tous de mondes différents où les ennuis étaient courants, ce n'était qu'une autre catastrophe d'évitée.
Will but une gorgée de son chocolat, tenant sa tasse entre ses deux mains. Son contact chaud qui auparavant pouvait tout lui faire oublier n'avait plus les même effets, mais cela avait au moins le don de le réchauffer physiquement, c'était mieux que rien.
- Du coup, ma patronne pense que je suis malade depuis une semaine. Ma collègue m'a demandé hier ce que j'avais. J'ai toujours pas répondu.
Le jeune homme hocha la tête, mécaniquement. Lui n'avait même pas essayé de communiquer avec qui que ce soit à distance, il ne se sentait pas de taille à subir les interrogations... Même s'il devait s'y préparer, parce qu'il ne pourrait pas rester cacher jusqu'à la fin de sa vie. Ou plutôt, éternellement, vu que c'était apparemment ce à quoi il devait s'attendre, en terme de longévité. Il ne savait pas vraiment comment conseiller Jay, ne sachant pas de quelle manière il agirait lorsque la situation se présenterait à lui... Faire croire à une grippe ? A une intoxication alimentaire ? Ou alors juste dire « Oh j'ai ressuscité à Olympe et là j'essaie de me remettre de mes émotions. » Ce serait la vérité au moins, mais pas l'une de celle qu'il a envie de partager, loin de là.
- Ça n'a pas un goût exceptionnel honnêtement. C'est âcre, c'est amer. C'est juste une sorte de routine pour moi. Il faut, hein?
Oui, Wilson comprenait. Après tout ce qui s'était passé, les petites habitudes étaient les seules choses auxquelles ils pouvaient encore se raccrocher. Il n'avait pas particulièrement envie de chocolat tous les jours, pourtant il le prenait. Parce que c'était « son truc ». Qu'il ne voulait pas arrêter de peur de se perdre... Stupide, non ? Pourtant il avait la ferme impression que c'était vitale. De continuer comme avant, de garder ses marques si futiles et instables. D'un geste timide, il prit la cigarette que lui tendait Jay dans la main et lui adressa un regard entre l'inquiétude et la curiosité. On pouvait presque retrouver son visage innocent d'avant. Sa bouche était pincée dans sa grimace habituelle qu'il affichait lorsqu'il s'apprêtait à découvrir quelque chose de nouveau, avec de toutes petites étoiles dans les yeux, qui paraissaient bien fades maintenant. Ce n'était pourtant pas grand chose, ce qu'il s'apprêtait à faire.
Portant la clope à ses lèvres, il inspira une grande bouffée avant de la décaler précipitamment. Hum, expirer en panique n'était pas une bonne idée. Il toussa légèrement et observa alors la fumée s'envolant dans la pièce tout penaud.
« J'ai vu des gens faire à la télé, je pensais avoir prit le coup ! »
Il devrait savoir pourtant maintenant, que la télé ça n'apprend pas tout. Will lui rendit sa cigarette en se re-concentrant sur son chocolat qu'il but de nouveau, lâchant ensuite une grimace. Il réessayera plus tard, il n'aime pas l'échec, il aime bien savoir. Mais là... Non. Pas aujourd'hui. Ce n'est pas comme s'il manquait de temps.
Un petit silence s'installa avant qu'il ne se remette à l'aise sur sa chaise, se tassant légèrement.
« Au fait... Tu crois qu'il nous surveille vraiment, le Arès ? Non parce que... J'ai bien compris ce qu'elle a dit, la dame, mais je ne me sens pas plus puissant ou quoi que ce soit. Je vois pas en quoi on a besoin d'être... et ben, surveiller. »
Oui, ça aussi ça lui trottait dans la tête. Parce qu'il ne comprenait pas. Il ne voyait que les défauts de cette nouvelle condition, lui qui apprécie tant les humains et leurs mystères. Pour l'instant, aucune qualité exceptionnelle à l'horizon. Juste la pression que leur avait posé cette déesse blonde, soit disant qu'ils auraient pleins de responsabilités, et bla bla bla... Wilson lui n'osait juste plus regarder qui que ce soit dans les yeux. Tout simplement.
« J'aimerai sortir. »
Prendre l'air, juste un peu, aller sur le palier de l'immeuble et regarder les gens passer sans leur parler. Mais il avait peur... Tellement peur.
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Jamie Skyrunner
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Comment est-on supposé réagir face à ça? Dans la vie, on vous apprend à réagir à beaucoup de choses, du moins on vous formate à certaines réactions. Le deuil, la compassion, l'épaule tendue pour pouvoir y pleurer. Jay était supposé être un pro en la matière. Mais il n'avait aucune idée de comment réagir face à cette... Chose qui leur était arrivé. C'était facile d'être désolé pour eux, ou même simplement désolé pour Wilson. Pour lui même, c'était autre chose -il ne s'autorisait aucunement d'être désolé pour lui. Jamais. Mais pour les autres, si, souvent il l'était. Désolé de les voir souffrir, désolé de les voir malheureux, désolé de les savoir triste. Désolé, désolé, désolé. Le problème, c'est que ça lui semblait tellement vide désormais. Comment est-on supposé réagir face à une entité divine qui vous force à tuer, comment est-on supposé gérer cette émotion? Comment est-on supposé gérer sa propre mort et résurrection? Jay était à peu près certain qu'il n'y avait aucun manuel pour ça. Tirant sur sa cigarette, il la tendit face à lui, observant le bout rougeoyant, se consumant lentement, dans une fumée grisâtre. Depuis une semaine, il avait l'impression qu'il ne faisait que cela. Cauchemarder. Se lever. Faire le café. Préparer le chocolat. Allumer sa clope. Une routine de petit déjeuner. Après? Après il s'affalait sur son canapé, fumait son paquet en fixant le plafond. C'était tout. Il essayait de manger à horaires réguliers, la plupart du temps il faisait venir Wilson, ou il lui apportait un plateau dan sa 'chambre' -son bureau en fait. Mais il ne faisait rien. Il ne discutait pas beaucoup. Il appréciait la présence de Wilson, elle le forçait à sortir de temps à autres de sa léthargie. Préparer à manger pour Wilson. Faire le chocolat chaud pour Wilson. ça pouvait ne paraître être rien, mais ça le maintenait en vie. C'était devenu sa vie. Il était reconnaissant pour ça. Si Wilson n'était pas venu vivre dans son appartement, il n'aurait probablement pas quitter son lit de la semaine. Ils ne s'étaient posés aucune question, de tout le retour à Storybrooke. Pas qu'ils s'évitaient. Mais il était compliqué de mettre des mots, de simples mots sur ce qui leur étaient arrivé. ça paraissait si vide. Si creux. Mais quand ils étaient arrivés 'chez eux', gauche et un peu hagard, le silence et l'immobilité les avait encerclé. Jamie s'était attendu à être accueilli par une foule haineuse, effrayée, soulagée, quelque chose! Mais il n'y avait rien eue. Personne dans les rues, pas même un chat errant. Ils étaient restés là, au milieu de la rue principale, perdus et sans repères dans leurs propres existences. C'est un sentiment compliqué à vivre. Une déception d'une chose qu'on ignore avoir attendu. Il y avait eue un flottement, long. Puis il s'était tourner vers le petit gars, lui disant qu'il n'habitait pas loin. Pas une question, et pas un ordre. Mais ça semblait coulé de source. Relevant les yeux, il observa Wilson en face de lui. Il avait l'air à la fois si solide et si fragile. Le visage des épreuves qu'on passe de justesse. Il se doutait à ses cernes que lui non plus ne faisait pas des nuits olympiques. Il devrait peut-être pensé à chercher un 'vrai' matelas. Autant assurer un confort maximum, si c'est pour cauchemarder en boucle. Il en savait quelque chose. -Je... Il dût se racler la gorge, tant ses cordes vocales n'étaient plus habituées à être sollicitées. -Je suis supposé avoir reprit le travail hier. Mais... J'y suis pas arrivé. Voilà ce qu'il aurait voulu dire, mais il n'y parvint pas. C'était bien plus compliqué que ça. Haussant les épaules, il prit une gorge de café noir encre avant de reprendre, avec un semblant de sourire. -J'ai une collègue vraiment sympa qui fait l'intermédiaire entre moi et ma patronne. Personne.... Ne sait. Il dût prendre une nouvelle gorgée, comme pour digérer lui même l'information. Comment personne ne pouvait savoir?! Comment c'était possible? Tout le mal qu'il avait fait... Comment cela pouvait-il être rester invisible aux yeux des gens? -Du coup, ma patronne pense que je suis malade depuis une semaine. Ma collègue m'a demandé hier ce que j'avais. J'ai toujours pas répondu. Sam était une fille en or, et il était hors de question de l'impliquer là dedans. Il n'aurait même pas su quoi lui dire. Ecoute je suis mort, et toi, ça va? Ridicule... Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, il cracha la fumée en reposant son mug, s'avançant vers Wilson. -Tu veux tester? demanda-t-il en tenant sa cigarette entamée entre ses doigts. ça n'a pas un goût exceptionnel honnêtement. C'est âcre, c'est amer. C'est juste une sorte de routine pour moi. Il faut, hein? Lui aussi tenta de prendre un ton léger, même si c'était assez pathétique au fond. Mais il fallait essayer.Peut-être qu'à force... Même si il n'y croyait pas.
Wilson Wallander
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Ils étaient différents à la base, si différents, deux personnalités opposées. Sans doute auraient-ils pu être amis dans d'autres circonstances, certainement même, le petit robot s'entendait avec beaucoup de gens. Sauf que le destin en avait décidé autrement, les liant d'une façon inattendue et plutôt particulière. Dans tout ce désordre créé autour d'eux, il se sentait néanmoins soulagé de ne pas être seul, d'avoir Jamie avec lui... Oh, c'était une pensée égoïste, oui. Il était rassuré de partager cette horrible vie avec quelqu'un d'autre... Et il s'en voulait de le penser. Parce que d'un autre côté, il aurait tellement aimé prendre tout ce poids sur ses propres épaules et être le seul à subir les conséquences des événements récents. Au moins, les autres pourraient continuer à vivre normalement, sans crainte, sans peur et sans remords. Juste normalement... Lui n'était pas normal, il ne l'avait jamais été, ça ne l'aurait pas perturbé... Si peu.
Personne.... Ne sait. Un sourire lui échappa malgré lui, qui en disait long sur son propre cas. Personne ne savait. Heureusement qu'il n'avait pas adopté de chat comme il l'avait souhaité, sinon le pauvre serait en train de mourir de faim dans son petit appartement dans lequel il ne s'était pas rendu depuis son retour. Ses collègues ignoraient aussi les raisons de son absence, à se demander même s'ils se posaient la question. Les incidents s'étant produit sur le parking du centre commercial étaient-ils restés « secret défense », protégés par les dieux ? L'apocalypse ne s'était pas produite et chacun devait avoir reprit son rythme, sans se poser plus de questions... Après tout, les habitants venaient tous de mondes différents où les ennuis étaient courants, ce n'était qu'une autre catastrophe d'évitée.
Will but une gorgée de son chocolat, tenant sa tasse entre ses deux mains. Son contact chaud qui auparavant pouvait tout lui faire oublier n'avait plus les même effets, mais cela avait au moins le don de le réchauffer physiquement, c'était mieux que rien.
- Du coup, ma patronne pense que je suis malade depuis une semaine. Ma collègue m'a demandé hier ce que j'avais. J'ai toujours pas répondu.
Le jeune homme hocha la tête, mécaniquement. Lui n'avait même pas essayé de communiquer avec qui que ce soit à distance, il ne se sentait pas de taille à subir les interrogations... Même s'il devait s'y préparer, parce qu'il ne pourrait pas rester cacher jusqu'à la fin de sa vie. Ou plutôt, éternellement, vu que c'était apparemment ce à quoi il devait s'attendre, en terme de longévité. Il ne savait pas vraiment comment conseiller Jay, ne sachant pas de quelle manière il agirait lorsque la situation se présenterait à lui... Faire croire à une grippe ? A une intoxication alimentaire ? Ou alors juste dire « Oh j'ai ressuscité à Olympe et là j'essaie de me remettre de mes émotions. » Ce serait la vérité au moins, mais pas l'une de celle qu'il a envie de partager, loin de là.
- Ça n'a pas un goût exceptionnel honnêtement. C'est âcre, c'est amer. C'est juste une sorte de routine pour moi. Il faut, hein?
Oui, Wilson comprenait. Après tout ce qui s'était passé, les petites habitudes étaient les seules choses auxquelles ils pouvaient encore se raccrocher. Il n'avait pas particulièrement envie de chocolat tous les jours, pourtant il le prenait. Parce que c'était « son truc ». Qu'il ne voulait pas arrêter de peur de se perdre... Stupide, non ? Pourtant il avait la ferme impression que c'était vitale. De continuer comme avant, de garder ses marques si futiles et instables. D'un geste timide, il prit la cigarette que lui tendait Jay dans la main et lui adressa un regard entre l'inquiétude et la curiosité. On pouvait presque retrouver son visage innocent d'avant. Sa bouche était pincée dans sa grimace habituelle qu'il affichait lorsqu'il s'apprêtait à découvrir quelque chose de nouveau, avec de toutes petites étoiles dans les yeux, qui paraissaient bien fades maintenant. Ce n'était pourtant pas grand chose, ce qu'il s'apprêtait à faire.
Portant la clope à ses lèvres, il inspira une grande bouffée avant de la décaler précipitamment. Hum, expirer en panique n'était pas une bonne idée. Il toussa légèrement et observa alors la fumée s'envolant dans la pièce tout penaud.
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Un petit silence s'installa avant qu'il ne se remette à l'aise sur sa chaise, se tassant légèrement.
« Au fait... Tu crois qu'il nous surveille vraiment, le Arès ? Non parce que... J'ai bien compris ce qu'elle a dit, la dame, mais je ne me sens pas plus puissant ou quoi que ce soit. Je vois pas en quoi on a besoin d'être... et ben, surveiller. »
Oui, ça aussi ça lui trottait dans la tête. Parce qu'il ne comprenait pas. Il ne voyait que les défauts de cette nouvelle condition, lui qui apprécie tant les humains et leurs mystères. Pour l'instant, aucune qualité exceptionnelle à l'horizon. Juste la pression que leur avait posé cette déesse blonde, soit disant qu'ils auraient pleins de responsabilités, et bla bla bla... Wilson lui n'osait juste plus regarder qui que ce soit dans les yeux. Tout simplement.
« J'aimerai sortir. »
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Spoiler:
Je viens de me rendre compte que j'ai fais une bêtise... J'avais édité mon premier post au lieu de répondre du coup bah... J'ai plus mon premier post.
Jamie Skyrunner
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Le regard que Jamie portait sur Wilson avait changé. Lui qui l’avait regardé avec humour lors de leur première rencontre, dans le vieux hangar de ce petit Dieu immature qui avait failli les faire tuer –à croire que ça avait toujours été le plan de départ…-, lui qui l’avait regardé avec une forme de sympathie enfantine le regardait désormais avec ce regard lourd de sens que seules les victimes d’une même tragédie peuvent comprendre. Ce n’était pas un regard triste ou un regard énervé, ni même pathétique. Non. C’était un regard fatigué et lourd, mais aussi terne. La lumière de l’insouciance avait disparue. Des yeux de Wilson aussi. C’é »tait peut-être ce que Jamie déplorait le plus. La première fois qu’il l’avait vu, il avait eue l’air si… Etonné de tout. Une vraie tête chercheuse. Cela lui avait plût. Ça n’avait pas duré longtemps. Et désormais ça lui manquait. Il haïssait les Dieux. Eux et leurs pouvoirs, leurs grandeurs, leurs… Violences. De quel droit lui avait-il prit cela ? De quel droit l’avait-il prit entre leurs poings stupides et écrasé comme par jeu ? Il n’avait rien fait pour mériter cela ! Malgré lui, il serra les dents. Sa haine envers lui-même n’avait d’égale que sa haine envers les Dieux qui avaient croisé sa route. Tous autant qu’ils étaient. Il les haïssait de toutes ses tripes, au point d’être capable de s’attaquer à Arès lui-même si il le croisait à nouveau. Roi de l’Olympe ou pas ! Il s’en moquait bien ! Il n’avait même pas été capable de le tuer avant que… Sa respiration se bloqua. Des pensées, des visions traversèrent sa poitrine comme une lame glacée, coupant net à tout ce qu’il faisait. Respiration, pensées, colère. Tout s’arrêta. Les souvenirs étaient trop violent, son corps ne parvenait pas à simplement les contenir. Leurs présences, leurs parasitages bloquaient tout ce qui fonctionnait de façon autonome. Cela l’avait fauché la première fois. Son corps était tombé en avant, coupé dans son élan. Tout avait soudain bloqué, freiné des quatre fers, comme pétrifié. De colère, de peur. Ses genoux avaient rencontrés le sol, et la douleur était la seule chose qui avait fait repartir la machine. L’air s’était engouffré de force dans ses poumons, ses lèvres avaient mordus avec un cran de retard ses lèvres, et il avait haleté comme un poisson hors de l’eau pendant quelques secondes. Avant de se figer. Non seulement Il lui avait volé ses nuits, volé son sommeil, volé son repos, mais en plus il lui volait aussi jusqu’au fonctionnement de son propre corps. Il n’était plus rien, plus rien d’humain. Juste une machine, une coquille, un hôte. Il n’était même plus un corps habité. Il ne l’était plus tout du moins… Le goût du sang abreuva soudain sa langue, et sa respiration reprit. Ses dents avaient entamés sa joue, dans sa léthargie. Cela lui tordit l’estomac. Se retourna rapidement, il cracha dans l’évier, la vue du sang redoublant sa nausée. D’un geste sec, il ouvrit le robinet, effaçant la trainée rougeâtre. Inspirant profondément, il eut l’impression que ses poumons n’étaient qu’un sachet de carton. Il n’arrivait plus… Il n’arrivait plus à trouver quelque chose d’humain en lui. Tous ses organes n’étaient plus… Que des rouages. Des rouages rouillés. S’essuyant la bouche, il se retourna à nouveau. Le regard de Wilson, inquiet, fit remonté un automatisme. Un sourire. Faux. Mais un sourire. -Désolé, fit-il en haussant les épaules, avant de revenir vers le comptoir, passant ses mains autour de son mug, mais sans plus aucune intention de le boire. Je…. Enfin. Tu sais. Son sourire se fit plus doux que faux, avant de soupirer, passant sa main dans ses cheveux. En réalité, il ignorait si Wilson savait. Avait-il des « beugs » lui aussi ? Il se doutait qu’il ne dormait pas beaucoup plus que lui, mais d’autres séquelles ? Aucune idée. Mais il comprendrait. Il le savait. Il n’avait pas le choix, n’est-ce pas ? Ils n’avaient pas le choix. Il avait froid. Le café contre la céramique ne suffisait pas à lui redonne de la chaleur. Il avait l’impression que son sang allait moins vite dans ses veines. Etait-ce l’une des caractéristiques sa nouvelle condition ? Aucune idée. Ils avaient eue si peu d’information. Ces Dieux… Jamie serra les dents. La haine était la seule chose qui brûlait encore dans son corps. Détournant le regard, il jeta un coup d’œil vers sa fenêtre. Le ciel était gris, mais sans pleuvoir. C’était juste… -Sale journée… Il l’avait dit sans s’en rendre compte, tapotant sur la surface de son mug. Son index chercha sa cigarette par réflexe, avant de souvenir qu’il ne l’avait plus. Se penchant, il la reprit, la contemplant un instant. Routine. Routine obligatoire. Il le fallait. C’était nécessaire. -Je sais pas ce qu’elle sous entendait, ajouta-t-il après un instant. Diane, précisa-t-il en se tournant vers Wilson. Je pense qu’on a subit… Un changement. Qui leur fait peur. Et malgré lui, il en ressentait une profonde et hargneuse joie. Il haïssait ce que cette... Chose lui avait fait subir. Ce qu'elle avait fait de lui, ce qu'elle l'avait forcé à faire. Mais le fait de savoir que les Dieux eux-même étaient "dérangés" par l'empreinte que la chose qui l'avait dévoré avait laissé dans son A.D.N était grisant. Lui qui les haïssait tant, lui qui n'était pourtant qu'humain, voilà qu'il était devenu un sujet de préoccupation pour ces nuisibles. C'était plus qu'il ne le désirait en ce moment. Beaucoup plus. La haine brûlait déjà tout son être. Une vengeance, aussi mince soit-elle, était bonne à prendre. -En tout cas, fit-il après un instant passé à regarder le vide, c'est pas notre capacité à faire des nuits complètes. Une blague, encore. Routine. Tentative. Il le fallait. Il le fallait sous peine de devenir fous. Par réflexe, il porta la cigarette à ses lèvres, souriant à Wilson. -Oh tu sais, dans les films ils rendent ce bidule sexy, mais dans les faits c'est loin d'être ça. T'as pas à prendre le coup, si tu le veux pas. Personne devrait plus jamais nous forcer à faire quoi que ce soit... De nouveau son regard s'assombrit, et le silence retomba comme une chape de plomb. Est-ce que cela s'arrêterait-il un jour? Est-ce qu'ils parviendraient à passer outre? A redevenir? Du moins à continuer? -J'ai peur de... Pas pouvoir... Tu sais... Les regarder en face. Pas... Après ça. Il l'avait dit sans le regarder, ses yeux plongés dans le gris du ciel. A quoi bon mentir? Si ils devaient devenir deux ermites, autant être sincère, non?
Wilson Wallander
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Il posa automatiquement sa tasse sur la table, prêt à se lever, chacun de ses membres tendus, lorsqu'il se rendit compte que Jay avait un... « problème ». Si on peut appeler ça comme ça. Il pense savoir ce qui lui arrive, après tout, ils ont vécu plusieurs événements capables de rendre comateux n'importe quel être humain pendant l'éternité, mais ils sont là, debout, à attendre un changement, une illumination ou la simple acceptation... Ils tiennent le coup. Difficilement. Très difficilement. Alors quelques moments de faiblesse ne peuvent pas être évités.
Wilson soupire de soulagement lorsque Jamie se remet enfin à bouger, bien que ne semblant pas totalement reprit. Il ne se rassit pas pour autant, fixant son colocataire temporaire sans ciller, attendant d'être rassuré. Parce qu'au fond, il a toujours cette nécessité... Qu'on lui parle. Qu'on lui dise que tout va bien. Même si c'est un leurre. Un vrai putain de leurre. Parce que rien ne va. Les sourires de façades tiendront un temps mais à un moment, il finirait bien par craquer, par se laisser aller, peut-être même qu'il fallait mieux le faire maintenant histoire d'être tranquille ensuite... Tranquille. Ça lui paraît impossible. Trop de choses se bousculent dans son esprit. Il sait. Il sait ce que Jay veut dire et il hoche la tête.
D'une gorgée, il termine sa tasse, comme s'il avait besoin de sentir le liquide couler dans sa gorge, réchauffer son estomac, de façon immédiate. Plus que le dépit, la colère de se retrouver bloquer dans une situation qu'il n'a jamais souhaité... Il est triste. Triste de ne plus pouvoir être aussi insouciant. Triste des responsabilités. Triste parce que... Si seulement il était resté robot, rien de tout ça ne serait arrivé, il ne ressentirait même pas les émotions de manière si intense. Il se contenterait de les imaginer tandis que là, il doit les supporter, les encaisser, faire avec... Il devrait peut-être demander à Eve comme elle fait, pour être si stoïque. Ou se faire arracher le cœur, ce serait radical mais sans doute efficace. N'importe quoi. Non, il ne pouvait pas. Parce que ce cœur en question était la seule chose qui lui permettait encore de se sentir humain. Même ces sentiments dont il voulait se débarrasser, au moins lui prouvait qu'il était toujours là, au fond, lui-même. Pas totalement détruit.
Son regard se porta aussi à la fenêtre, alors qu'il écoutait Jay sans broncher. Il émit même un rire à sa remarque, sur leur manque de sommeil évident. Cette sensation était tellement étrange qu'il se stoppa presque immédiatement. Plus l'habitude. Mais ça faisait un bien fond. Même si l'hypothèse que ce qu'il était devenu, à cause du cavalier, soit effrayante aux yeux des dieux ne l'arrangeait pas vraiment. Il ne voulait pas faire peur. Son sourire s'effaça petit à petit, suite aux paroles de Jamie, mais il ne pouvait pas se laisser écraser par tout ça...
Willy comprenait parfaitement le ressentiment de Jay, sa crainte d'affronter l'extérieur. Lui aussi la partageait, le face à face avec les gens, les questions, les doutes, la haine de certains, de ceux dont ils avaient... dont les cavaliers avaient tué les proches. Tout ce qu'ils avaient fait subir contre leur gré. Mais il Il fallait qu'il reprenne le dessus, coûte que coûte, qu'il se réapproprie ce corps que la malédiction l'avait forcé à porter, puis que Chronos avait souillé. Personne devrait plus jamais nous forcer à faire quoi que ce soit. Il faudrait que cela devienne leur devise, ce serait pas stupide. Qu'ils s'affirment et qu'ils montrent que malgré tout, ils sont toujours là. Ils ne lâcheront pas.
Passant les mains sur son tee-shirt, Wilson se racla la gorge et l'expression qu'il afficha alors à ce moment pu se confondre avec son ancienne d'émerveillement. Il se rapprocha de Jay et lui donna une petite tape amicale dans le dos.
« On sera tout les deux. On peut le faire. J'en suis persuadé. »
Sa gorge était serrée, alors qu'il souriait de toutes ses dents. Ce n'était pas encore naturel, mais ça allait le redevenir. Il avait envie d'y croire. Il fallait juste qu'il s'accroche. Vraiment très très fort. Le petit robot se rappelait ce qu'il avait vécu, avant que la brume violette ne l'emporte. Les vies qu'ils avaient sauvé. Ces hommes et ces femmes qui s'étaient laissés aller, n'avait pas tenter de se dresser pour reprendre contrôle de leur vie, se retrouvant alors fixés devant un écran, coincés dans un siège, à ne pas profiter de tout ce qui les entouraient. Wilson se souvenait de leur regard ébahis lorsqu'il leur permit de regarder au-dehors, rien que quelques secondes, de regarder les étoiles... Ils n'avaient pas le droit de se laisser enfermer dans leurs bulles. Il avait conscience de la difficulté, de la douleur que cela pourrait entraîner, mais il ne voulait pas devenir comme eux. Léthargique.
« J'ai envie d'un pain aux raisins. Puis après, on pourrait aller se chercher un dvd. Et des pop-corns. »
Wilson n'allait pas abandonner le monde et les secrets qu'il contenait encore. Et encore moins laissé Jamie seul à broyer du noir.
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Spoiler:
Je m'excuse j'ai mis du temps à répondre !
Jamie Skyrunner
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Le sourire de P'tit Gars. Jamie ne s'en était pas rendu compte, mais il l'avait chercher. Ce sourire, lent et vrai, ce sourire qui lui rappelait l'innocence qu'il lui avait trouvé en le rencontrant, à cette partie de Laser-Game truquée. Il n'était plus le même, il était même assez loin de l'original, mais... Au moins il était là. Faible, fatigué. Mais là. Jamie se rendit compte que ça n'avait pas de prix. A son tour, il tenta de sourire, avant de porter sa cigarette à ses lèvres. Malgré lui, il sentait ses entrailles se glacer. Sortir, vraiment? Aller à l'extérieur? Agir... Normalement? Et si il avait une crise, une fois dehors? Et si il croisait un de ces Dieux? Et si il n'y arrivait pas? Et si... Jamie n'était pas peureux. Il ne l'avait jamais été. Il avait accepter tous les obstacles qu'on avait mit sur sa route. Il avait accepter de partir à la chasse du trésor de Flint. Il avait accepter de porter sa mère durant un nombre incalculable d'années. Il avait accepté d'aider son taré de meilleur ami tout au long de sa vie à Storybrooke. Il avait survécu à une attaque de zombis en règle. Il avait survécu au Cavalier... Et maintenant... Apparemment, il était devenu immortel. Le penser restait dur, même si c'était totalement abstrait pour lui. Immortel? Qu'est-ce que ça signifiait vraiment? Pas grand-chose étant donné qu'il ne comptait pas vraiment mourir à nouveau dans les prochains temps. Mourir... Il pourrait s'y faire, un jour. Mais c'était trop tôt. Le noir. Le vide. Le... Rien. Jamie sentait ce 'rien' dans chacune de ces cellules, dans les fibres de son être. Ce 'rien', il l'avait traverser et il s'était accroché à lui. C'était là. C'était dans son sang. Dans ses veines. Comme si... Comme si le Cavalier avait laissé une place. Une empreinte. Quelque chose qui devait désormais se remplir. Le coeur de Jamie tomba dans sa poitrine. Plus jamais. Plus jamais cette... Place dans ses veines ne se rempliraient. Plus rien de l'emplirait. Plus de violence, plus d'adrénaline, plus jamais. C'était... Trop risqué. Après tout ce qu'il avait fait... Exhalant sa fumée, il finit par acquiescer après un long silence. -Tu as raison, fit-il avant de désigner son porte-manteau. Choisi une veste, je me fringue et on va aller chercher ce... Pain au raisin. De toute façon, je n'ai presque plus de clopes, je crois que c'est un signe. Jamie tenta un rire, qui ressemblait plus à une toux, mais c'était au moins une tentative. C'était essayé. C'était tout ce qu'il lui restait. Essayer. S'accrocher. Y croire. Au moins ça. Au moins ça... Rapidement, il tira une dernière fois sur sa cigarette, tandis que Wilson repartait vers la salle de bain, sans doute pour se coiffer ou se rafraîchir, tandis que Jamie se rendait dans sa chambre pour s'habiller. Sa penderie comportait un miroir, qu'il évitait soigneusement depuis une semaine. Il n'y jeta donc pas le moindre regard, choisissant au hasard un t-shirt gris, une chemise en flanelle sombre et un jean. Les gestes étaient mécaniques. Ils restaient des réflexes. Jamie n'était plus là. S'en rendant compte, Jamie eue un moment d'arrêt, sans que cela soit une crise cependant. Il ferma juste les yeux, exhalant à l'extrême. En réalité, il crevait de trouille. C'était ridicule, il le savait mais il n'arrivait pas à faire autrement. Si jamais ils croisaient Arès? Pire, Diane? Ou pire encore... Hermès? Jamie rouvrit les yeux, passant sèchement son t-shirt. Ne plus songer. Ne pas y songer. Pas à ça. Agir. Par instinct. Quitte à se perdre. Quitte à être une coquille vide, qui refait le même chemin par habitude et par routine. Quitte à crever. Quitte à oublier d'être humain. Peu importait. Wilson. P'tit gars. Il devait veiller sur lui. Peu importait que lui en crève, Wilson devait s'en sortir. Wilson devait traverser ça. Wilson y arriverait. Wilson était bon. Wilson y arriverait. Wilson devait y arriver... Après un moment, il sortit de sa chambre, trouvant Wilson en pleine contemplation de ses vestes, l'air incertain. Jamie devait l'avouer, ça, ça parvenait à l'émerveiller. Cette façon qu'avait Wilson de contempler les choses comme si c'était la première fois, de calculer tout à la fois. C'était fascinant à voir. Malgré tout. -Sacrée collec', hein? tenta Jamie, sur le ton de la plaisanterie, fausse. Passant près de Wilson, il prit la veste de moto noire qu'il préférait, avant de la passer sur son dos, récupérant ses clefs dans la corbeille de bois brut de son entrée, avant d'ouvrir le tiroir de sa commode pour y prendre son porte-feuille. La porte d'entrée... Glissant la clef à l'intérieur il la déverrouilla. Pour la première fois, depuis une semaine. Il était nerveux. Très nerveux. Presque... Nauséeux. Ses doigts tremblaient doucement. Mais.... Mais il n'était pas seul. Se tournant vers Wilson, qui n'avait pas bouger de devant son porte-manteau, il vit que ce dernier l'observait. Comme par convention, Jamie se donna de la contenance. -Pain au raisin, cigarette, dvds, po-corn, chocolat chaud. J'oublis rien?
Wilson Wallander
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Il ne pouvait pas se l'avouer mais ça le rassurait, que Jamie accepte sa proposition. Parce qu'il se serait senti bien stupide s'il s'était prit un vent, lui qui enfin trouvait la force, on ne sait où d'ailleurs, de mettre un pied dehors. Il n'aurait pas osé y aller seul et... il serait passé pour un con. Que Jay essaie lui aussi, qu'il fasse des efforts, lui montrait que ce n'était pas vain. Que ça valait vraiment le coup. Qu'ils ne pourraient de toute façon pas rester enfermer pendant tout le reste de leur vie, surtout que celle-ci semblait apparemment être infinie à présent.
Le robot se sentait apaisé, un peu plus en forme sans comprendre le pourquoi du comment. C'est souriant qu'il se rendit dans la salle de bain pour se rendre plus présentable. Il ne pourrait pas cacher ses cernes, ses traits tirés par la fatigue et son regard plus vide que par le passé. Il faudrait encore du temps avant que tout ceci ne s'efface, que ses marques sur son visage ne soient plus si marquées. Il eut du mal à vraiment se reconnaître, avec cette expression « joyeuse », même si quelque peu factice... Il avait tellement eu l'impression de ne plus jamais être capable de la porter, trop honteux de pouvoir être enthousiaste à propos de quoi que ce soit, après ce qu'il avait fait... Non, après ce qu'il avait fait, en se servant lâchement de son corps. Wilson remit rapidement ses cheveux en place et se passa pas mal d'eau sur le visage, pour se rafraîchir, pour oublier un peu ses pensées négatives qui ne cessaient de revenir se cogner dans les coins de son esprit. Elles ne partiraient sans doute jamais, pas sans un peu de travail et de temps, du moins. Dans son imaginaire, il se créait une petite boîte dans laquelle il les rangeait soigneusement, même si certaines arrivaient à se frayer un chemin. Ici au moins, elles ne le dérangeaient pas autant. Ça semblait être un bon compromis sur le long terme, réussir à les cacher assez longtemps pour se remettre sur pied puis... Un jour, il nettoierait cette foutue boîte.
Lorsqu'il ressortir de la pièce, toujours avec son pauvre tee-shirt et son jean, se dirigeant vers le porte manteau. Jay lui avait dit de choisir une veste... Il n'avait pas l'habitude d'emprunter les affaires des autres, rien que de vivre actuellement dans son appartement était quelque chose d'assez exceptionnel pour ce petit qui avait plutôt tendance à héberger les gens, pas à squatter. Puis il y en avait tellement... Lui avait tendance à porter sa tenue d'éboueur tellement couramment qu'il n'arrivait pas à savoir laquelle lui conviendrait le mieux. Par réflexe, par habitude, il pencha la tête sur le côté, bloqué devant ce dilemme stupide qu'il s'infligeait à lui même. Il lui suffisait d'en prendre une, comme ça, de la mettre et de sortir, mais il avait toujours eu tendance à prendre un temps fou à décider de détails insignifiants. Peut-être qu'inconsciemment aussi il ne voulait pas se précipiter, de peur de rater sa prise et de s'enfoncer encore plus dans le gouffre duquel il essayait de s'extirper.
« Sacrée collec', hein? » Il hocha simplement la tête sans vraiment comprendre tout de suite que c'était Jamie qui venait de lui parler. Il le réalisa au moment où ce dernier passa son bras devant lui. Se retournant, il le vit devant la porte, devinant son doute et... sa peur. Pire encore que de la deviner, c'est comme si lui-même pouvait la ressentir, comme si chaque émotion passant à travers lui l'envahissait en écho. C'était une étrange sensation... il n'était pas habitué à cela, malgré son empathie certaine en temps normal. C'était différent, encore. Il fronça légèrement des sourcils mais cette expression s'effaça vite, le cliquetis de la porte lui permettant de savoir que c'était à présent le moment. Wilson lâcha un sourire, prenant la veste la plus proche, noire, toute simple. De son regard, il tentait de rassurer Jamie. Il était sincère, quand il l'avait dit... Ils étaient deux. Tout ne pourrait qu'aller bien.
« Je crois qu'avec ça on sera déjà bien. »
Ce n'était pas peu dire, avoir une liste de quatre choses à acheter c'était déjà énorme, pour une première sortie. Dépassant Jay, il entama sa sortie, sentant son cœur s'accélérait au fur et à mesure que la porte de l'immeuble se rapprochait de lui, comme si un tout autre univers l'attendait de l'autre côté. Sa main se posa sur la poignée, s'abaissa pour la tirer, et... il ne sut pas vraiment ce qu'il ressentit. C'était très partagé... Soulagé, que rien ne soit différent, qu'il est toujours un petit frisson lorsque le coup de vent passa près de son cou, en même temps tellement inquiet de retourner parmi les autres...
« Il y a une épicerie à côté, non? »
Son pied passa dehors, l'autre suivit. Et ses muscles se tendirent entièrement. Cela lui faisait un bien fou, d'être à l'extérieur, de prendre l'air frais, de respirer entièrement. Pourtant, il avait toujours cette crainte... Déjà, il avait subit une certaine perte de repère depuis son retour, n'étant pas retourné dans ce coin de la ville, mais ce qui l'effrayait surtout, c'était la distance à parcourir. Plus la distance était grande, plus le risque de croiser des personnes qu'il n'était pas encore prêt à affronter, de croiser des regards connus qu'il ne se sentait pas prêt à supporter, augmentait. C'était sans doute le cas aussi pour Jay... Des personnes qu'il connaissait et n'avait pas revu depuis ce moment... En très peu de temps, Wilson s'était attaché à son compagnon de route, certainement aidé par les événements, mais il avait l'impression que c'était une personne tellement... sympathique, en réalité, qu'il ne pouvait pas être seul. Il devait avoir des amis, là dehors, rien que la collègue dont il avait parlé et ce Théodore qu'il avait croisé au Laser Game. Il ne pouvait pas s'autoriser à avoir de craintes pour lui-même, pas maintenant, alors que Jamie avait besoin d'un soutien. Se retournant vers son nouvel ami, mains dans les poches, tentant d'être le plus naturel possible.
« Je crois qu'on peut aller par là. »
Sans réfléchir, il se dirigea vers la gauche. La rue était presque déserte, il faisait légèrement froid, il était un peu tôt, les gens ne les regardaient même pas, ne leur porter pas la moindre attention. C'était déjà ça. Will ne pouvait pas rester sur place, de toute manière, il ne supporterait pas de rester planté là, maintenant qu'il était enfin dehors.
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Jamie Skyrunner
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L'air frais. Jamie aurait voulu pouvoir mieux l'apprécier. Mieux le respirer. A l'appartement, il avait à peine oser entr'ouvrir les fenêtres depuis... La semaine d'avant. C'était sans doute de la paranoïa, mais il avait eut tellement peur que ça éveille des soupçons, des questions, que ses fenêtres à lui soient ouvertes. Que ses volets soient levés. Lui, le monstre. Ses abdominaux contractés comprimaient sa poitrine. ça lui faisait mal, mais en même temps, c'était un point d'encrage. Et ça endiguait la crise de panique. La crise de panique survenait quand il était prit de cours, prit en traître. C'était soudain et pouf, plus de Jamie. Plus qu'une coquille vide et sans âme, une poupée de son creux. Ce qu'il méritait. Peut-être qu'au fond, il faisait une crise cardiaque à chaque fois mais comme il était immortel à présent... Le goût de cendre s'établit dans sa gorge, et malgré lui, il serra les dents. La rue était déserte, et il n'avait croisé aucun voisin. Pourtant... Pourtant c'était tellement effrayant. Trop de risque. Si il avait été seul, il aurait rebroussé chemin et se serrait enfermé à double tour, de nouveau. Mais il n'était pas seul. Du coin de l'oeil, il observa Wilson, qui devait être aussi flippé que lui. C'était le cas. Il n'arrivait pas tellement à comprendre comment, mais il était persuadé qu'il ressentait la même chose, mais pas de façon instinctive, non, Jamie était persuadé de savoir exactement ce que Wilson ressentait. Comme si un lien, un fil, les reliait, pompant les émotions de l'un pour les transmettre à l'autre, et inversement. Sans doute un contre-coup divin. Encore. Malgré lui, Jamie ressentit de la répulsion. Pas envers Wilson, qui bifurqua vers la gauche, et dont il emboita le pas, mais envers cette tentacule mentale que Jamie imaginait. C'était tellement... Anormal. Bien, dans un sens, mais anormal. Inhumain. Et c'était bien là tout le problème. Plongeant ses mains dans ses poches, Jamie s'appliqua à marcher au même rythme que Wilson. Il s'obligea aussi à ne pas jeter de coup d'oeil en arrière, toutes les cinq secondes. C'était dur. Un regard en biais vers Wilson lui confirma qu'il ressentait la même chose. Et pourtant, il souriait. Pas un sourire franc et enjoué, comme P'tit Gars savait le faire mais un sourire... Discret. En coin. Presque bravache. Comme pour se donner du courage. -Fait pas beau. Plat, stupide, vide de sens, inutile. Nécessaire. Jamie avait marmonner cette phrase, pour remplir un peu du silence qui les entourait. Convention sociale. Jamie savait être prolixe mais sa gorge sèche se serrait au point de faire trembler sa voix. Il se râcla la gorge une ou deux fois, avant de se redresser un peu, poitrine en avant. Il fallait qu'il joue. Qu'il joue son propre rôle. Qu'il essaie du moins. Si il était mort de trouille, ça ne devait pas se voir. Même si c'était évident. Il était hors de question qu'il fasse une crise en public. Il avait été tellement gêné de tomber dans les pommes face à Wilson. Il se souvenait encore de son regard rond et désespéré quand il avait fini par rouvrir les yeux. La peur, encore. Vicieuse. -On avait dit quoi déjà? Pain aux raisins, pop corns, cigarette... En quelques mètres, il avait déjà oublié pourquoi ils étaient sortis. Il était tellement stressé, tellement sur le qui-vif... A ne pas s'étonner que son cerveau soit en telle ébullition qu'une phrase prononcée quelques minutes plus tôt lui ai échappé. -Chocolat chaud, dvds, finit-il par retrouver, alors qu'ils s'approchaient de l'une des épiceries que Jamie fréquentait, avant. Il y avait du monde. Jamie n'avait aucune idée du jour qu'il pouvait être, mais il y avait du monde. La clochette de l'entrée tintait. Une musique d'ambiance un peu orientale résonnait depuis la porte qui venait de se fermer derrière un client. Il y avait deux étalage de fruits au dehors, mais la plupart des choses qu'ils devaient achetés étaient à l'intérieur. Malgré lui, Jamie s'arrêta, sur le trottoir en face. Deux voitures passèrent devant eux. Ce n'était qu'une épicerie. Juste... Juste une épicerie.Les tripes de Jamie se figèrent, puis il tourna le regard vers son compagnon d'infortune. -On va y arriver dit-il, sans savoir si il chercha à rassurer Wilson ou lui même. C'est qu'une épicerie. C'est pas ici qu'on risque de croiser un... Le mot "Dieu" ne sortit pas. Il resta coincé dans sa cage thoracique, loin, très loin derrière son plexus. Son coeur manqua un léger battement, puis il y eut un silence, une autre voiture. Il avait un jour entendu dire que dans la vie, tout ce dont on avait besoin, c'était de trente secondes de courage fou, de trente secondes sans pensés à la moindre conséquence. Trente secondes de bravoure insensée. Jamie en saisit dix. Et il traversa la rue vers l'épicerie.
Wilson Wallander
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Wilson avait retenu un sursaut, au moment du passage de ces deux voitures devant eux. Il avait fermé les yeux, l'espace de quelques secondes, reprenant sa respiration. Tout va bien se passer. Ce retour à la réalité était violent, moins que ce qu'il avait pu s'imaginer dans sa tête, mais néanmoins...
« On va y arriver. C'est qu'une épicerie. C'est pas ici qu'on va croiser un... »
Dieu. Ils se comprenaient sans même avoir besoin de paroles. Il se doutait que se retrouver face à un de ces êtres divins serait encore plus complexe pour Jamie, puisque Famine s'en était prit directement à lui. Ce que le petit robot redoutait le plus, c'était certainement Lily. On ne lui avait pas donné de nouvelles concernant son état, comment elle allait à présent, après qu'il... qu'il ait accéléré sa grossesse et mit au monde son enfant. Puis EVE. Eve, aussi. Peut-être même plus encore que les autres, finalement. Que lui dirait-il ? Alors qu'elle avait donné le dernier coup à l'entité et l'avait réduit en cendres ? Il se demandait comment elle allait, ce qu'elle faisait là, maintenant... Sans pouvoir se décider à faire le premier pas. Le moment n'était pas venu. Pas alors que ses nuits étaient tourmentées de cauchemars et qu'il avait peine à se reconnaître lui-même dans un miroir.
Son regard se posa sur son ami, ce sourire toujours forcé lui servant de motivation. Concentré à le garder, il ne pensait pas au reste, pas aux conséquences, pas aux risques. Et alors qu'une autre voiture passait, le bruit du moteur le faisait trembler inconsciemment, il suivit les pas de Jay, fixant sa silhouette devant lui, ignorant le reste.
Personne ne sembla leur prêter attention alors qu'ils entraient, Wilson se dirigeant instinctivement vers le rayon qu'il connaissait le mieux dans des boutiques telles que celle-ci et qui prenait bien trop peu de place à son goût. Il gardait le rythme de Jamie, le perdre en route serait la pire chose qui pourrait arriver à cet instant. Puis, instinctivement, devant les dvds placés dans un tout petit étalage, sans avoir besoin de réfléchir, il prit dans sa main Indiana Jones et la Dernière Croisade.
« Classique. » murmura-t-il pour lui-même, avant de le serrer contre lui en se retournant vers Skyrunner, son expression joyeuse semblant un peu plus sincère qu'avant. Il l'avait chez lui, ce film, mais son appartement se trouvait bien plus loin que l'épicerie. Il n'était pas encore prêt à y retourner. « Popcs corns, maintenant. »
Et il enchaîna. Avec tant de facilités que ça lui semblait... étrange. Automatique, sans doute, les réflexes qui ressortaient au moment où on s'y attend le moins. Malgré tout, ses jambes avaient des difficultés à ne pas lâcher sous le poids. Sa tête était parcourue de douleurs fixes et dérangeantes, à chaque fois qu'une personne passait à un mètre de lui. Ses doigts étaient crispés contre ce simple dvd.
Chocolat chaud. Pains au raisins. Il déglutit avec peine en se rendant compte qu'ils avaient maintenant pris tout ce dont ils avaient besoins. Ses bras étaient chargés, tant mieux, ça lui permettait de se recroqueviller sur lui-même en évitant tout contact. Il ne lâchait pas Jay d'un centimètre. Le moment de payer était certainement le plus difficile. Il avait reconnu la marque de cigarettes de son colocataire actuel et, devinant que tenir une conversation n'était pas prévu aujourd'hui, il désigna juste le paquet de la main à la demoiselle qui tenait la caisse. Elle ne fit même pas attention à lui, allant prendre le paquet de cigarettes sans même lui donner un regard. Elle se contentait de fixer Jay... de manière curieuse et presque malsaine. Il habitait dans le coin, elle devait le connaître. Sa gorge se serra et il osa un coup d’œil en direction de Jamie. Il déposa sa monnaie sur le comptoir, mettant leurs articles dans le sac qu'on leur avait donné à une vitesse incroyable, avant de passer sa main dans le dos du jeune homme et de se diriger vers la sortie. On est tous les deux. Ça va aller.
Quelques mois plus tard...
Fin de journée. Son corps courbaturé était étalé sur le canapé et, de temps à autre, il laissait sortir un grognement, mélange de frustration et de fatigue. Même s'il récupérait bien plus vite qu'il n'en avait eu l'habitude, il ne supportait toujours pas ces moments-là.
Le robot passa une main sur son visage en se redressant, s'étirant. Il était retourné au travail depuis plusieurs semaines, sans que rien ne semble différent. Ses collègues faisaient toujours autant de blagues, le traitaient sans distinction et il les remerciait intérieurement pour ça. C'était sa bouffée d'air de chaque journée. Il était retourné chez lui, pour prendre des affaires, s'absentant parfois quelques jours avant de revenir chez Jamie. Ce dernier aussi reprenait un rythme à peu près normal. Il fallait bien qu'à un moment, ils sortent de leurs bulles, enfin.
La seule chose qui la dérangeait... C'était les séances d'entraînements. Il avait raté le travail ce matin à cause de ça et il ne le supportait pas. Arès avait insisté pour qu'ils y participent, accompagnés entre autre d'Elliot et d'Hippolyte, cette demie-déesse qui ne semblait pas pouvoir les supporter sans comprendre qu'ils n'y étaient pas pour grand chose. Wilson n'avait pas envie de se battre. Ce n'était pas un combattant. Ce n'était pas quelqu'un de « fort ». Il n'en avait pas... Bon, il en avait peut-être besoin, il l'ignorait. De toute manière, le refus ne semblait pas quelque chose d'acceptable, alors il s'y était plié, comme à son habitude, craignant les remontrances.
Si apprendre à manier ses poings ou une arme ne lui semblait pas vital, il avait néanmoins eu connaissance de bien d'autres choses à son sujet. On leur avait expliqué qu'il devait s'agir de « restes », après le passage de Chronos. Une trace qui, en plus de leur permettre l'immortalité, leur donnait accès à certaines capacités. C'était ce sur quoi il préférait travailler plus que tout autre chose. Ce pouvoir. Cette chose qui lui permettait d'aider les gens à se sentir mieux. Un point positif dans tout ce bordel qui lui avait redonné le sourire, vraiment, cette fois.
Les bruits de pas s'élevant derrière lui lui firent relever la tête. Il avait déjà préparé le café et le chocolat chaud qui se trouvaient posés sur la petite table devant lui. Presque un rituel, maintenant, quand il était là et qu'il savait que Skyrunner allait rentrer bientôt.
« Alors cette journée ? » Réflexe, là aussi. Parce que même si leurs vies avaient irrémédiablement changé, il fallait savoir donner de l'importance aux petites choses parfois. « Pas trop dur après la séance de ce matin ? »