« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je courrais. Je courrais à en perdre haleine ; il faut dire que je n’avais pas fait tant de sport que ça dans ma vie, même si le dernier séjour dans l’espace sous les ordres de Cap’tain Stitch avait été un sacré entraînement. J’en étais ressortis avec du gras en moins et du muscle en plus, si, si, regardez, là ! Sur mon bras ! Du muscle ! Même ma balance le disait, quand elle affichait délibérément le même poids tous les jours : je perdais de la masse graisseuse pour gagner en force et prestance. C’était facile en fait, on ne bougeait pas mais on devenait de plus en plus badass. Si ça se trouve, bientôt je pourrais même soulever plus que mon poids juste avec le petit doigt ! Ou bien un camion ? Une voiture au moins. Je testerais sur mon 4x4 et… A oui mais non, il était au garage celui-là. Toute une histoire de feu rouge il y a deux mois, Lounis m’avait obligé à l’emmener parce qu’il ne supportait plus de voir le siège tout tâché de sang. C’est vrai que ce n’était pas très esthétique, mais de là à dire que c’était « absolument immonde » il y avait tout de même un grand fossé. Que dis-je, un cap, une péninsule ! Bon par contre, j’étais d’accord pour l’odeur et j’avais fini par céder. Mon portefeuille s’en était trouvé bien allégé et j’avais à peine de quoi boucler la fin du mois… Je me contenterais de pâtes ou de riz – ou bien de repas offerts par Bambi et Decy chez eux – pour subsister les quinze prochains jours. Pourvu que mon patron n’oublie pas le jour de la paye, ou ça allait faire mal ! On était pire que des fauves quand il s’agissait de notre pitance, mon ventre le premier. Si j’avais les crocs, c’était foutu. Mais je n’avais pas de crocs, juste des dents et une langue bien pendue.
« Poussez-vous ! Pardooooon… Poussez-vous ! Mais… Poussez-moi, excusez-vous nom d’une pipe en os ! FVDCF ? Faut Vous le Dire Combien de Fois ?! Dégagez le passage, tigre pressé ! S.O.S ! Houston ! On va avoir un problème avec la mémé à droite… Merci mamie ! » Je zigzagais entre les gens en pleine rue, évitant le plus possible d’en bousculer trop. J’avais une tolérance de 8% de contact, ce qui ne me laissait pas beaucoup de marge de manœuvre en soit. Les course d’orientation étaient un peu plus fun au niveau des règles, je pouvais même monter jusqu’à 10% de pertes dans les participants. Une fois j’avais perdu un gamin de six ans qui ne savait pas différencier sa droite et sa gauche – faut-il être bête ? – et on avait mis plus de quinze jours à le retrouver ! Bizarrement, après ça, je n’ai plus jamais participé au moindre GN. C’était pas faute de me porter volontaire, mais on me reléguait à chaque fois au stand des boissons… C’est pas le job le plus chiant que vous ayez rencontré ? Distribuer des verres d’eau ou de jus d’orange. Le-pied-to-tal. « Virez de bord ou je vous rentre dedans ! Allez allez, j’ai pas que ça à faire ! Merci m’sieur le feu rouge pour le passage, je vous revaudrais ça ! Ou pas, la dernière fois vous m’avez coûté cher en points de vie… Ouais non, je vous dois rien du tout en fait ! Hoplà, désolé petit mais je t’emprunte ta trottinette ! » Que j’abandonnais à peine cent mètres plus loin. Trop petite et pas vraiment adapté à ma carrure d’athlète en train de battre le record en course à pied. Dommage qu’il n’y ait pas des juges ou quoi que ce soit, ça aurait été un record à inscrire dans le guiness book ! Même pas une petite caméra ? Désobligeant. J’leur écrirais la prochaine fois pour les prévenir.
Mais, pourquoi est-ce que je courrais en fait ? Parce que le marathon s’est bien beau mais quand on n’a pas de dossard on n’est pas recevable lors des résultats. Et je ne voyais pas la moindre ligne d’arrivée se profiler à l’horizon… Même pas de spectateurs encourageants. Storybrooke était définitivement une ville bien pourrie quand elle n’y mettait pas de la bonne volonté. Heureusement qu’il y avait des gens pour remonter le niveau, à leur manière. Bon, pas Antalpy déjà, lui il donnait surtout envie de ne pas finir en barbecue et de lui retirer son costume trois pièces pour lui sauter dessus, mais… Mais il existait d’autres gens. Si. Je ne savais pas trop où en fait, peut-être que je les rencontrerais un jour. Ça avait l’air d’être des types importants, trop pour moi. Ah oui, si. J’avais rencontré une personne bizarre le matin même, une femme avec un sourire qui minaudait autour du All New Rabbit Hole et à qui j’avais demandé plusieurs fois si je pouvais lui servir quelque chose à boire. Sinon j’allais être obligé de la virer de la terrasse, et je n’aimais pas virer les gens comme ça, sans raison. Consommez et vous pouvez rester. Regardez et vous irez voir ailleurs à la place. Un dicton ma foi tristement célèbre, quand on voyait le nombre de personnes refoulées une fois la nuit venue ; c’est que le patron ne voulait pas de n’importe qui autour de ses stripteaseuses… On ne sait jamais, un pervers est si vite arrivé. J’me faisais pelotter les fesses au moins deux fois par soir quand je bossais ! Mais chut, il ne fallait pas le dire à Lounis ou il allait faire une crise de jalousie. Et croyez-moi, vous ne voulez pas le voir en crise.
Bref, la dame. Une fille rousse qui me rappelait vaguement quelque chose sans que je ne sache vraiment pourquoi. J’allais gentiment lui demander, pour la vingtième fois, de libérer la table mais elle se mit à parler avec moi. Vous me connaissez, je ne résiste pas à une bonne conversation – surtout quand il s’agit de se faire plus bête que les autres – et j’avais même dû me faire réprimander par le barman pour remettre les pieds sur terre et la tête à l’endroit. Je l’avais obligée à prendre une bière pour qu’elle puisse continuer de déblatérer en ma compagnie, puis elle m’avait tendu un objet que je m’étais empressé de récupérer. J’avais quitté mon tablier de serveur, envoyé valdinguer mon plateau et les verres vides (le bruit de verre brisé, ça fait mal) et j’avais filé dans les rues. Je devais faire vite, c’était une question de vie ou de mort après tout ! Attrapant mon téléphone, j’envoyais un message à December et Lounis, en espérant qu’ils étaient habillés et levés – ou dans l’autre sens je ne sais plus – pour qu’ils me retrouvent sur la place centrale dans les minutes à venir. « Pressé, rapido, pronto ! Bougez-votre derrière guys, j’ai besoin de votre aide ! On a une mission qui nous attend, et Decy je ne tolèrerais pas le moindre retard… Même si t’es trop mignonne, mon lapin. Bon, un retard autorisé pour toi… Mais on se bouge !! PS, Loulou n’oublie pas ton sac à dos ! » On était pressé, très pressé. Et le tigrou en moi était totalement excité par ce qu’il allait faire.
Le plan était parfait ! La dame m’avait fourni un petit flacon de liquide ambré que je tenais précieusement entre mes mains. Comme un précieux trésor à ne surtout pas casser en fait, donc j’essayais le plus possible de ne pas jouer les maladroits. C’était ma chance ! L’unique ! Je farfouillai dans ma poche et en extirpait la queue de Bourriquet que j’avais retrouvé quelques jours auparavant. Aucun doute possible, c’était bien la sienne ! Le petit nœud rose le trahissait malgré lui. Sauf que je l’avais trouvée à Storybrooke et pas où elle devrait être… Dans son dos. Pire, c’étaient des écureuils qui l’avaient récupérée ! Quelle idée ! Infamie et irrespect de leur part, comme si grappiller le moindre truc n’était pas suffisant, il fallait en plus qu’il pique les affaires des gens sans le toit ! J’allais me venger sévèrement, fois de tigre bondisseur. Mais ce n’était pas le seul problème présent et j’allais avoir besoin de leur aide pour le résoudre. C’était pour ça que la fiole était là, comme tombée du ciel – ou plutôt du sac de la cliente. Prodigieux ! Judicieux ! Absolument magnifique ! Un plan tout ce qu’il y avait de plus raisonnable… ou de plus fou, ça dépendait du point de vue. Et pour une fois, c’est moi qui l’avais eu tout seul sans l’aide de personne. Non, les étrangères ça ne compte pas. D’ailleurs, comment est-ce qu’elle était au courant que je voulais rejoindre la Forêt des Rêves Bleus ?
Je venais de me poser cette question alors que je courrais depuis dix bonnes minutes – pourquoi est-ce que j’avais donné un lieu de rendez-vous aussi éloigné de mon lieu de travail ? Ah oui, j’avais fait un détour inutile à cause de la grande avenue fermée pour une parade, ou je ne savais pas trop quoi… J’étais essoufflé et en nage, à bout de force et je m’imaginai déjà racler le trottoir en dépérissant, suppliant mes amis de continuer l’aventure sans moi et de rendre enfin sa queue à Bourriquet ! « Non, jamais ! Jamais je n’abandonnerais ! C’était ma mission, mon ambition, le travail de toute une vie ! Faites place, affaire urgente à traiter ! Oust ou je vous met un coup de balai dans le derrière – sans mauvais jeux de mots, monsieur ! Que sonne le clairon et qu’on mette la garde en rang, jeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuhhhhhhéééééé…. !!!! » Je sentis clairement quelque chose entrer en contact avec mes pieds. Les deux à la fois. Et alors que je me trouvais enfin sur la place centrale de Storybrooke, je vis la petite fiole littéralement s’échapper de mes mains pour partir voler vers d’autres cieux. Ou au moins dans les airs. Mince, la fille avait dit de ne surtout pas la faire tomber ! J’avais oublié ce petit détail… Comme au ralentis, alors que je m’étalais sur le sol, je la vis faire un magnifique arc de cercle dans le ciel bleu… Avant de retomber lamentablement sur le bitume.
A vrai dire, je ne la vis pas car je fermai les yeux en me protégeant la tête de mes bras, mais c’était tout comme. Je l’entendis rebondir. Et rebondir. Et… Rien ? Entrouvrant un œil, osant affronter la réalité en face, je vis le flacon allongé sur le flanc en plein milieu de la route. « Ah ah… Ahahahah ! Non mais, quelle farceuse cette cliente ! Incassable. Parfaitement, incassable ! Ça c’est pas de la camelote ! » Je commençai à rire sous le contrecoup de la surprise, me redressant sur mes jambes endolories en ignorant royalement l’importun qui m’avait fait tomber. Mon plan était sauvé, heureusement ! J’avais besoin de ce miel particulier pour pouvoir retourner chez moi. Je devais récupérer la fiole. Récupérer… « NON !! » M’écriai-je en voyant brutalement débouler dans mon champ de vision des chaussures qui s’aplatirent de tout leur poids sur la petite fiole, la fissurant.
Il avait rendez vous aujourd’hui, alors il s'était levé tôt, du moins, aussi tôt que le fait d'oublier son réveil le lui avait permis -il ne s'en sortait décidément pas avec ce téléphone de remplacement. Hello Kitty sur la coque c'était adorable, mais les gens ne se rendaient pas compte combien mettre le réveil pouvait être difficile là dessus. De toute façon, il serait à l'heure, il était toujours à l'heure quand il avait rendez vous, aussi tête en l'air et maladroit soit-il, il était assez rare qu'il ne se montre en retard: cela le stressait beaucoup trop. Une petite maniaquerie de plus à ajouter sur la longue liste des maniaqueries de Lounis. Mais au moins, celle-ci avait du bon, n'est-ce pas? Et puis, on n'arrive pas en retard quand on a rendez-vous chez le psychiatre: ça donne mauvaise impression paraît-il.
Il était déjà tout habillé et était largement dans les temps lorsqu'il avait reçu le message d'Antropy. Ce n'était pas prévu qu'il le voit aujourd'hui, aussi haussa-t-il un sourcil surpris en recevant un message... On avait passé depuis des années le stade du médecin qui devait le prévenir qu'il avait un rendez-vous pour qu'il s'en rende. Et il n'avait pas grand monde dans son téléphone, surtout depuis qu'il avait du le changer un peu par la force des choses depuis quelques semaines. Tout au plus, il avait Antropy, December, Adrien, Vassili et Kris Reindeer... Ho tient, ce nom là le stressait rien que d'y penser, il devait le rappeler, pour voir s'il était pris pour travailler là bas... Mais il n'avait encore rien reçu, et il n'osait pas vraiment téléphoner. Vraiment les téléphones étaient loin d'être un moyen de discussion qui le mettait à l'aise. Il avait déjà de la peine à suivre et prendre part à des conversations normales lorsqu'il pouvait observer les gens de ses grands yeux de biche, alors quand il ne pouvait qu'entendre une voix, il avait vraiment du mal.
Enfin, cela avait au moins de pratique que lorsqu'il y avait urgence, on avait tout de suite quelque chose pour contacter quelqu'un. Et cela avait plutôt été utile lors de la fusillade qui avait mal tourné pour Antropy. Brrr, sales souvenirs que voilà. Et sales à tous les sens du terme. Mais au moins Antropy avait accepté de faire laver le 4x4... Le tee-shirt de Lounis lui, avait pris cher et était hors d'usage, et on n'en était pas loin question mental. Il avait la sale manie d'être plutôt sensible aux images choquantes, alors lui offrir gratuitement une fusillade, accompagné de son lit de sang sur futur petit ami dans le coma, ce n'était vraiment pas son rêve de quatre heures. Il faudrait vraiment une bonne raison pour le faire remonter dans ce 4x4.
Le message qu'il reçu lui demandait de se dépêcher. Quoi? Pour quoi faire? Il avait oublié qu'il devait aller en ville? Un bref coup d’œil à son petit agenda lui indiqua que non, alors que se passait-il? Évidemment, lorsqu'il renvoya un message pour demander, il n'eut pas de réponse, en bref, le cocktail rêvé pour le mettre bien à l'aise. Il lui demandait de prendre son sac... Dans quoi allait-il encore les embarquer?! La dernière fois, ils avaient fini dans l'espace et Lounis avait encore du mal à réaliser la chose, ou même à s'en remettre. Ils n'allaient pas réitérer l'expédition, si? Par chance, comme il devait sortir, il avait un sac de prêt. Il ne savait pas ce qu'il devait prévoir, mais il faudrait faire avec... Au moins, il avait toujours sur lui des pansements et le minimum vital en cas de bobos -quand on passe son temps à tomber ou à bousculer des choses c'est utile. Il se contenta de récupérer une bouteille d'eau dans son petit frigo, bousculant au passage quelques jouets qu'il remis debout dans la seconde en s'excusant, avant de ranger la bouteille dans son sac. Il était joli ce sac, tout neuf, il n'était encore jamais sorti avec. Il avait trouvé ça sur Internet -Summer l'avait aidé-, la marque Derrière la porte faisait des promotions pour l'été, sur ses sacs à main modèle Mika (il y a des signes qui ne trompent pas.), et forcément, il n'avait pas résisté. Et c'était parfait pour aujourd'hui, il serait assorti à son costume! Génial costume offert par le vaisseau spatial qui prenait la forme que Lounis voulait... Pour sûr qu'il n'oubliait pas de le laver au moins une fois toutes les vingt-quatre heures pour éviter qu'il ne fane! -pour ceux qui se demanderaient, le stylo restera dans la table de nuit pou la ballade.-
Et ni une ni deux, le jeune homme enfila ses chaussures, attrapa son sac, pour filer de son petit appartement. Il laissa, comme à sa bonne habitude, la porte non verrouillée... Un jour cela allait vraiment lui poser un problème. Surtout qu'il en entassait, des choses dans cet appartement... Et même avec le peu de moyen qu'il avait, il arrivait à avoir quelques vêtements de marque. Et les vêtements, c'était sa vie. Sa fixette. Du moins c'était ce que les médecins avaient essayé de lui expliquer sans grand succès. Il paraissait que les personnes atteintes d'un syndrome d'Asperger portaient généralement toute leur attention sur une chose, tout ça... D'accord, il aimait la mode, mais il s'était arrêté là dans l'explication. Dans sa tête à lui, il fonctionnait bien, juste pas tout à fait sur la même ligne que les autres, mais alors?
Lounis avait la chance d'habiter dans le centre ville. Son appartement n'était qu'une grande chambre munie d'une cuisine et d'une salle de bain avec toilettes non séparés, mais au moins, il était bien placé. Il n'avait pas beaucoup à marcher pour retrouver Antropy, et quand il fallait jouer contre la montre, sa grande taille jouait tout à fait en sa faveur. Aussi pressa t-il le pas pour se rendre là ou l'adorable rouquin leur avait demandé de se rendre. December ne devrait pas trop tarder, même si elle avait la manie de toujours montrer son petit nez de lapin en retard, elle avait certainement compris qu'il fallait se dépêcher... Même si Opy ne leur avait pas donné la moindre explication.
Le faon repéra la petite tête rousse sans le moindre mal -il le reconnaitrait entre mille, et il n'y avait que lui pour faire un tel grabuge- et il se dirigea vers lui sans ralentir une seconde... Accélérant même le pas lorsqu'il le vit tomber. Et bien les pansements serviraient à quelque chose au moins... Heureusement que les points de sutures du rouquin ne risquait plus grand chose car même encore maintenant le moindre choc qui parvenait à son ami faisait manquer un battement au cœur de Lounis.... Incassable? De quoi est-ce qu'il parlait? Enfin, Lounis combla les derniers mètres qui les séparait pour s'agenouiller à côté, inquiet, comme toujours. " Ça va? " voilà qu'il riait... Il s'était cogné? Fait mal? Non quoi?
Il n'eut pas vraiment le temps de poser la question, il n'eut le temps de rien d'ailleurs, et encore moins de comprendre ce qu'il se passait. Une explosion. Ce fut tout ce dont son cœur qui lui donnait l'impression d'avoir implosé sous la peur, accepta de lui fournir comme information. La fumée bleue et tout ce qui s'en suivi lui fit juste penser qu'éventuellement il était mort? Non. Mais sous une dose non négligeable de Xanax, ça oui. Seulement il n'avait rien pris de tout ça aujourd'hui. Il en avait dans son sac, certes, mais il n'en avait pas pris -il préférait aller sobre de quoi que ce soit quand il avait rendez-vous chez monsieur Black.
Il était tombé sur les fesses -pour changer- lorsqu'il se rendit enfin compte de ses mouvement, ayant machinalement posé une main sur son front, ouvrant un œil incertain... Oulah non. Ce n'était pas du Xanax qu'il avait ingéré... Quelqu'un avait mis quelque chose dans son bol de lait ou dans ses gâteaux ce matin? Les alentours étaient calmes, mais il avait comme l'impression que quelque chose n'allait pas... Jamais une forêt n'aurait de pareilles couleurs dans la nature... Est-ce qu'il hallucinait? Au moins son costume bleu donnait le ton, mais quelque chose n'allait pas... Où était passé Storybrooke ENCORE?! Est-ce qu'il s'était pris une débris d'explosion et était en train de rêver? Mh, il n'était pas seul, il y avait une... deux... Trois, quatre, cinq -on passe sur l'autre main-... Six personnes avec lui. Antropy, December et... des inconnus. il ne rêvait jamais d'inconnus.
Rester calme, il fallait rester calme.
" .... Non non non non! Opy'... OPY! Il se passe quoi?! On est où là?! Dit moi que tu vois ça aussi! Decy'! Tu vois ça aussi?! Il se passe quoi? Toi là?" il jeta un œil à un petit blond frisé qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais qui avait potentiellement une réponse... comme tout ceux qui se retrouvaient ici, sauf lui. Enfin, lui en tout cas, il n'avait aucune réponse. " Opy' j'ai rendez vous, et c'est pas par là!" Mon dieu et s'il était en retard chez le psychiatre... Oh non non non! Et ce n'était certainement pas faire le tour des gens avec son air paniqué , son sac à main, et ses grand yeux de biches, qu'il allait être plus à l'heure. Dans quoi était-ils encore tous tombés?! Et pas besoin de parier pour se dire qu'Antropy n'était pas si innocent que ça dans l'histoire... Aussi retourna-t-il vers lui après avoir paniqué devant à peu près chaque personne ici. Belle première impression.
" Si on se fait encore attaquer par des aliens Antropy, je te jure que.... Je sais pas quoi, mais.... Je te le jure!... " Ça allait chauffer dans les chaumières, ça c'était un fait.
Et voilà, encore en retard. Qu'est ce qu'il lui avait prit d'avoir encore voulu regarder le ciel pendant des heures hier? Ah, Oui. Pardon. Ça s'appelle une insomnie et ce n'avait pas été décidé. Qu'on le croit ou non il aurait certainement préféré dormir huit bonnes heures, sur ses deux oreilles, plutôt que de rester immobile à fixer le plafond comme s'il s'agissait d'une fresque dans un musée. En attendant il n'avait dans la tête que deux ou trois heures de sommeil si l'on compte les micro repos dans le bus, et il était pressé. Un rendez-vous au All New Rabbit Hole qui devait conclure sur quelques soirées pour rétablir les fins de mois. C'est aussi ça la vie d'un jeune chanteur, certes il commençait à être bien vu par le milieu, mais il restait un gamin, et il avait besoin d'argent aussi. Il n'avait pourtant pas trop de soucis à se faire pour le gérant des lieux, ce dernier avait déjà accepté plusieurs fois de le faire venir et s'en était toujours trouvé content. Pourtant ça ne l'empêchait pas d'être aussi tendu qu'un string sur des fesses en été.
Pour ne pas aider, il avait oublié papiers et affaires sur son bureau en partant, avait du faire demi tour et se retrouvait avec un sac à dos où s'entassaient un pull, deux cahiers pour écrire, un vieux livre pour le métro, ses papiers d'identité et son téléphone portable. Lui n'était vêtu que d'un long Tee shirt et d'un pantalon situé entre le sarouel et le baggy. De quoi cacher un corps presque malingre aux bras trop grands et aux jambes qui semblent avoir oublié de s'arrêter de grandir. Oh il n'atteint pas la taille de Lounis, ce dernier est un géant, par contre il dépasse le mètre quatre-vingt sans trop hésiter.
Et c'est dans ces conditions qu'il venait de traverser la ville au pas de course, reliant les arrêts de bus en quelques foulées, s'excusant aussi platement que possible quand on le bousculait et non pas quand il bousculait les gens et sous son tee shirt l'ambre brillait comme une étoile. Les émotions ont la fâcheuse manie de l'empêcher de tout contrôler. C'est d'ailleurs pour ça que le pendentif était caché sous le Tee Shirt. Il se fit même arrêter par un activiste quelconque, qui lui demandait d'une manière détournée s'il pouvait vider ses poches sous peine d'être vu comme un démon. Non. Il n'avait pas un sous sur lui et il était hors de question qu'il ne se mette en dette pour d'autres. Il avait déjà donné. Il n'avait d'ailleurs pas remarquer l'agitation des lieux, ni entendu crier l'énergumène à la tête rousse un peu plus loin. Apparemment ils étaient tout les deux pressés, ils étaient tout les deux en retard -Pas pour les mêmes raisons- et ils étaient tout les deux peu attentifs à leurs mouvements. Du moins Olly venait-il de se prendre de plein fouet un vieillard en colère qui lui balança sympathiquement: "Mais qu'est ce que vous avez tous aujourd'hui?! Ah ces jeunes!" Alors instantanément le jeune français s'était retourné en tendant les mains devant lui. "Je suis vraiment désolé, je voulait pas vous heurter je vou..."
Crack.
Quel était ce sombre bruit? Quel était ce 'non' étouffé? Il sentit son sang se glacer alors qu'il tournait la tête en direction du jeune homme étaler au sol. Il n'eut même pas le temps de s'excuser. Sa première réaction au son d'explosion fut de mettre sa tête dans ses mains et de se recourber en avant. Comme si quelque chose allait tomber du ciel et pourtant ce fut plutôt l'inverse. Quand il osa ouvrir les yeux ce fut grâce au grand bonhomme -immense même- qui s'agitait, et qui le pointa du doigt alors même qu'il n'avait pas encore réalisé... Il loucha sur les autres personnes présentes, mais surtout sur l'endroit... "Que..." Ils n'étaient plus sur la grande place, c'est sur, et il avait l'impression que quelque chose clochait, quelque chose qui aurait été en rapport avec la fiole qu'il avait... écrasé. "Faut vous calmer monsieur... Vous allez faire un malaise." Il tentait d'être doux, mais il était maladroit et un vieux sentiment de culpabilité s'installait en lui, d'ailleurs il releva vite la main du sol, faute de faire encore plus peur au gentil géant s'il voyait éclairer les cailloux sur lesquels il avait les mains. "Je crois que c'est ma faute..."
Bien vu. Sauf qu'il n'avait strictement aucune autre explication à tout cela. Tournant juste la tête vers le rouquin. Pitié, qu'il aide? Il devait bien savoir ce qu'il y avait dans cette fiole vu le cri qu'il avait poussé, non?! Et les autres?
J'étais sous la douche depuis dix bonnes minutes. Mon portable jouait le dernier morceau de Muse, autant dire qu'avec ça j'étais assurément éveillée. On ne pouvait pas faire plus éveillée. Je coupai enfin l'eau, et sortie en m'assurant de ne pas glisser sur le carrelage. Tout un tas d'idée dansaient dans mon esprit. Des folles idées bien évidemment, je devais faire toutes mes paperasses aujourd'hui. J'en avais vraiment mais alors vraiment par envie. Je les ferais ce soir, 17 heures, c'était bien, fin de journée, j'avais le temps de faire autre chose avant. Habillée et coiffée et maquillée, ce qui m'avait pris plus d'une demi-heure.
Je sortis de la salle de bain, traversant les couloirs du manoir en sautillant joyeusement, chantonnant des petits airs divers et variés de chansons. Des brides de paroles ici et là. C'était étrangement calme aujourd'hui. J'aime par quand c'est trop calme, ça cache quelque chose. Entre Alice et absinthe qui ne s'entendent pas comme je l'aurai souhaité, le fait qu'elle puisse m'en vouloir, et tout le reste, cette soudaine énergie dès le réveil me surprenait. J'étais pourtant resté toute la nuit travaillait sur mon projet. Le coup du chapeau de Jefferson, une fois pas deux...ou trois. Je m'étais glissée dans son laboratoire, oui il allait grincer des dents, mais je savais ce que je faisais non mais hein . Non ? Bon d'accord, juste à moitié, ce n'était qu'une idée, ça pouvait très bien fonctionner comme échouer et créer l'apocalypse dans le manoir. Ça n'aurait pas été la première fois qu'il y avait des problèmes inexplicables dans le manoir. Je pris quelques fioles, pas énormément, juste deux ou trois, histoires de connaître celles dont j'étais certaine des effets. Il n'allait pas s'en apercevoir, je l’espérais.
J'étais remontée dans mon atelier, une pièce vide aménagée spécialement pour moi, il y en avait tellement que j'avais eu l'embarras du choix. Pour le confort de tous j'avais choisi la plus éloignée des autres. Elle n'était plus aussi vide et carrée qu'au moment où je m'étais décidée de l'habitée. Il y avait des croquis sur l'établi, des croquis d'assemblage de montres et d'horloges de toutes sortes. J'avais ouvert un flacon et pris une montre à gousset pour y déverser le contenu qui tombait comme une petite poudre mauve. Je fis de même avec plusieurs autres montres. Mon portable se mis à vibrer dans ma poche. Je le pris et souris en voyant qu'il provenait d'Opy. Illico ? Mais...mais j'allais être... En retard.
Je me mordis les lèvres. Courant comme une folle vers le quartier d'Hackery. Hop hop, je bondis sur le palier, tambourinant la porte jusqu'à ce qu'il ouvre.
« T'as cinq minutes pour te préparer, on part en expédition ! On se retrouve en bas. » Annonçais-je avant de repartir. N'entendant pas la porte se fermer, je fis demi-tour immédiatement, il n'avait pas l'air très convaincu.
« Mais siiiii allez viens ! C'est important ! Opy...je t'ai parler dopy je crois. Il a dit que c'était important ! S'il est si pressant avec moi alors qu'il sait que je suis toujours en retard c'est que c'est important. Et puis je fais comment si j'ai plus du thé ? Hein ? Il faut ABSOLUMENT le thé... »
Il ne pouvait pas refuser maintenant. Je fis une petite vrille et fonçais dans ma chambre. Attrapant une veste, celle là même où j'avais rangait mes montres. Ma veste spéciale « aventures » Fourrant un tournevis dans une poche et mon téléphone dans l'autre, j'étais fin prête et descendis les escaliers.
Hack attendait à l'entrée, tout un flot de pensées m'assaillirent l'esprit, pas juste en le voyant attendre, depuis l'appel. Le texto d'Opy était d'un autre genre que tout le reste. Bien entendu, parfois il me textotait, je l'imaginais bien comme une bombe d'enthousiasme derrière son écran. Là cela semblait plus nerveux, « pressé, rapido, pronto ! Bougez-votre derrière guys, j’ai besoin de votre aide ! On a une mission qui nous attend, et Decy je ne tolèrerais pas le moindre retard… Même si tu’es trop mignonne, mon lapin. Bon, un retard autorisé pour toi… Mais on se bouge ! PS, Loulou n’oublie pas ton sac à dos ! » Plus je repassais le texto dans ma tête, plus les mots s'effaçaient, ne restant plus que pressé. Besoin de votre aide. Mission. Retard accordé.
[/b]« Prêt ? Go ! Je te lis le texto en route. »
Je tentai de le pousser en dehors du manoir, mais il n'avait pas bougé d'un centimètre. Hack tu vas me rendre Chèvre. « Tu veux que je te résume maintenant . Opy à un problème il a besoin de mon aide. Et moi si je te demande de m’accompagner, c'est au cas où je perds le contrôle de mes nerfs. » Hack était mon dernier recours, au cas où mes deux mousquetaires ne pourraient pas me calmer si je partais en vrille. » Bon c'était une des raisons, la deuxième raison était qu'il n'y avait pas de raison. Je voulais simplement qu'il vienne.
Dans la voiture c'était un véritable calvaire. J'allumais la radio, changeant de station, ça parlait et palais encore. Je voulais de la musique moi, quelque chose de vif et électrique. Peut-être parce que je commençais à l'être. Je n'osais même pas regarder la seule montre à gousset qui fonctionnait correctement, dans la poche extérieure de ma veste, celle avec mon téléphone.
On arrivait – enfin – au lieu de rendez-vous, j'avais donné les indications oralement à Hackery. Je descendis de la voiture, et pris les poignets d'Hack pour le faire avancer plus vite de l'autre côté du trottoir où j'avais aperçu Opy et Lounis. J'avais à peine eu le temps de les rejoindre que j'entendis le bruit d'un verre se brisant. Puis une explosion retentit. Et une fumée bleue enveloppa la zone où nous étions.
Avant de vérifier si j'étais vivante ou morte, j'ouvris ma veste, examinant les montres à gousset arrêter à l'intérieur, il y en avait 8 en tout. 4 de chaque côté. Je les avais mises de façon à me souvenir qui contenait quoi. Je relevais la tête en entendant Loulou me parler. Comment ça - se passer quoi ? - Je levai la tête, regardant tout autour de moi.
[b]« Hack...je n'ai rien prix....rien bu encore...juste du thé ce matin... Loulou t'a bu du thé aussi . Si tu vois ce n'est pas du thé... Je n'ai rien fait exploser...toutes mes montres sont encore en place. » Je tournai la tête vers Hack. « Dis-moi que je ne suis pas morte. » Je tournai la tête vers les deux personnes que je ne connaissais pas, enfin là, vu que la blonde, je l'avais vu à l’hôpital, un nombre incalculable de fois, quand je ne faisais que de me blesser à la levée de la malédiction de cette reine noire. Reine noire, reine rouge, rouge vert jaune, bleu Mnm. Je tournai la tête vers l'inconnu. « Toi ! » Dis-je en tentant de respirer de façon la plus calme possible, oui, je tentais de ne pas trop m'inquiétais. Même si c'était déjà louper. Je n'étais pas à Wonderland. Trop bleu. Pas à Storybrook. Trop d'arbre. « Tu vois la même chose que nous . » Je me tournai immédiatement vers Olly. « Je t'écoute toujours même si je te regarde pas, pas très poli tu m'excuseras. » Avais-je dit à Toi. Je regardais Olly avant de baisser mon regard sur son pied. « C'est toi le boum ? comment t'a fait boum ? Pourquoi ? Pourquoi pas...les gens n'explosent pas comme ça. Tu n'as pas explosé. Qui a Exploser ? Jefferson n'est pas là, ça ne peut pas être le chapelier cette fois. » Je me tournai enfin vers Opy. « Tu voulais qu'on t'aide à faire quoi au fait . Ton texto, tu disais avoir besoin d'aide. » J'avais dit ça étrangement calmement. Comme si je venais de me souvenir pourquoi je venais de rejoindre Opy et Loulou. « Ha et heu lui c'est Hackery. » Voilà, présentation faites. Non...pas la mienne. Je me tournai vers Toi, souriante. « Et moi c'est December, mais appelle-moi Decy, c'est plus rapide, et on n'a pas de temps à perdre. Le temps c'est précieux. »
Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Pour la première fois depuis longtemps, depuis bien longtemps, Pascal profitait un peu d'une journée normale avec ses écouteurs sur les oreilles. Pas de dieu de la guerre pour le passé à tabac, pas d'amies totalement dingue qui avait faillit mettre le feu au Granny, pas de voyage bien trip dangereux en Ecosse, pas de dinosaures. Juste une journée normale. Enfin. C'est pas que je boudais l'Aventure (avec un A majuscule) mais j'avais déjà roulé ma bosse dans différents pays, époques et univers. Après tout ça se voyait, j'avais beau avoir mit mon éternel combo chemise-jean, les gens même pressés par leurs vies quotidiennes prenaient le temps de m'éviter alors que je traversais la grande place (pour me rendre au Granny, pourquoi? Et bien pourquoi pas.) C'était peut-être les cicatrices que j'avais au visage, ou le fait que des bandes de gaze recouvraient mes avants bras pour que je n'oublie pas ma promesse de passer le restant dans mes jours sans utiliser d'arme que j'avais faites à Aryana. Ou peut-être est-ce le fait que Brave, ma fidèle aiglonne, était perchée sur mon épaule et regardait les passants qui s'approchaient trop près avec le regard "tes-yeux-ont-l'air délicieux-nomnomnom". Enfin bref, je n'étais donc pas bousculé par la foule anormalement importante en cette belle journée ensoleillé. Tout était normal, sauf si on oubliait le rouquin qui annonçant je ne sais pas quel charabia sur une mission avec des clairons en bousculant tout le monde, bah, rien de bien exceptionnel à Storybrooke, pas vrai? Sauf que le rouquin décida que c'était une super bonne idée de marcher sur les pieds de la personne devant moi, qui lui fit un méchant croque-pied injustifié alors que le rouquin sembla tomber au ralenti comme dans un film, et que quelque chose de brillant (et bleu?) lui échappa avant de s'envoler. Pascal suivit le machin décrire un arc de cercle avant de tomber au sol et de... Tenir le coup? Solide comme truc, meh, au moins. Le caméléon allait aider le rouquin à se relever lorsque... Lorsqu'un chevelu géant décida de l'aider à sa place (joli costume au passage, même si je devais admettre que celui que Jeff avait porté lors de notre escapade au jurassique était plus bizarre encore). Bah, il fallait croire que tout le monde n'était pas de mauvais poil aujourd'hui, ou de mauvais cheveux dans ce cas.
Puis il y eut un crack, vous savez, le genre de crack qui ne dit rien de bon. C'est le crack lorsque le plancher s'effondre sous vos pieds, c'est le crack de la brindille lorsque vous voulez être discret en pleine foret. Et c'est aussi le crack qui dit clairement que tout allait partir en live dans pas longtemps. Et qu'est-ce qui se passait? Paf, explosion, fumée. Et adieu journée tranquille. Bonjour Aventure! Pascal ne fut même pas troublé par sa téléportation forcé, à force, il s'y habituait. Il décida donc d'ouvrir un paquet de m&m's avant de jeter un coup d’œil aux alentours. C'était une forêt, il aimait bien les forêts, mais celle-ci avait des arbres aux feuilles bleues et il y avait cette odeur de légèreté, presque sucrée, dans l'air. Pascal aimait bien cette odeur, une forêt qui sentait le gâteau, c'était pas génial? Mais passons, les bois étaient pratiquement toujours l'endroit ou ce type d'aventure commençait, et les deux dernières fois j'avais dut affronter des raptors et des écossais, donc j'allais me méfier légèrement. Le balafré jeta un coup d’œil au reste du groupe de malchanceux qui venaient de se retrouver ici, il y avait rouquin et chevelu qui commençait légèrement à paniquer en parlant d'aliens. Un autre type blond qui avait sincèrement besoin de manger un peu plus de viande essaya de calmer Cheveux. Sans grand succès, il murmura que c'était sa faute mais j'en doutais vraiment. Avant que je puisse dire quoique ce soit une blonde, qui commençait aussi à flipper gentiment, m’appela:
« Toi ! Tu vois la même chose que nous.»
Pascal hocha rapidement la tête, oui, forêt bleue. Mais il ne prit pas le peine de répondre alors que la blonde se tourna vers... Vers un mec plus grand que Cheveux. Bruh. Il fallait simplement me dire que ce n'était pas des menaces et tout allait bien, enfin quelques présentations plus tard, la blonde était December et le poireau était Hackery. D'ailleurs le duo était surprenant, Decy semblait toute petit par rapport à son compagnon, s'en était presque ridicule. Enfin Cheveux, qui avait appelé son pote rouquin Antropy (ou Opy), bien, je connaissais déjà quelque nom. Mais je voyais déjà que beaucoup d'entres eux commençaient lentement à paniquer, alors Pascal activa le plan M, pour m&m's. Le caméléon sortit de ses poches plusieurs paquets de m&m's qui donna à tous le monde, aidant aussi la jeune femme au cheveux argentés (sympa comme couleur) à se relever avant de lui mettre le paquet de m&m's dans les mains. Les gens avaient surement d'autre préoccupations que sa cicatrice ou le bracelet gps qu'il avait à la cheville, ce qui était bien comme cela, même si Brave attira quelques regards curieux lorsqu'il passa ses chocolats. Personne ne disait non au chocolat. Personne.
"Ce n'est pas la première fois que ce genre d'accident m'arrive, la dernière fois j'étais coincé au jurassique avec Jefferson, justement. On a combattu quelques raptors et tout, la routine. Mais je me présente, moi c'est Pascal et l'aiglonne sur mon épaule c'est Brave" L'oiseau de proie piailla joyeusement en ouvrant ses ailes pour frimer un peu. "Y'a pas à s'inquiéter, j'ai connu des lieux biens moins accueillant qu'une forêt bleue, et si j'ai bien appris une chose, c'est qu'il y a toujours un moyen pour rentrer. Toujours. "
Le caméléon fit craquer ses doigts bruyamment avant de sourire, histoire de s'échauffer un peu, je n'avais aucun problème à me retrouver en forêt, j'avais passé la moitié plus d’expéditions en forêt que je pouvais compter. Alors celle-là n'allait pas poser trop de... Nan, je n'allais pas finir cette phrase, c'était le meilleur moyen de se rendre compte que c'était le pire endroit du monde.
"Antropy, c'est toi que j'ai vu courir avec la fiole qui à explosé? Je suppose que tu dois bien savoir quelque chose? "
Pascal n'avait pas été menaçant en disant cela, pourquoi je le serais? C'était une simple question ponctué d'un sourire, rien de bien méchant. Et même si j'étais confiant pour cette Aventure, un petit point me stressait légèrement, ce n'était pas les couleurs étranges des arbres ni le fait que l'une des personnes du groupe avait huit montres à gousset (je suppose que c'était normal si elle connaissait Jeff), non, je m'inquiétais principalement pour mon bracelet électrique... J'avais un couvre feu à respecter, et si je n'étais pas réapparu sur les radars avant 22 heures... Cela risquait de mal se passer. Pascal ignora cela et régla rapidement sa montre pour qu'elle sonne un peu avant 22 heures... Et sinon j'improviserai... Ça allait être une vraie partie de plaisir...
Tara Duncan
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GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Vide, désespérément vide. Je referme la porte du frigo, frissonnant en sentant le léger souffle froid de ce dernier. Bon, il allait vraiment falloir que quelqu’un fasse les courses. J’en avais marre de les faire à chaque fois, je n’étais pas une mère de famille. Du moins pas encore. Pourtant, j’avais tous les mauvais côtés. Je devais gérer Jar et ses illusions de grandeur, Mara, qui essayait de l’étriper quinze fois par jours pour lui prouver son affection, bosser pour ramener un minimum d’argent et m’occuper de l’appartement. Une vague de colère se rependit dans mon corps tandis que je m’asseyais sur le canapé en faisant tourner mes méninges pour trouver une solution. On allait quand même devoir manger ce soir, mais quoi ? Jar passa dans le petit salon et s’arrêta net en me voyant. Ses yeux méfiant me dévisageant, il commença sur d’une voix tendu. « Ca va Tara ? T’es énervé ? Fait rien exploser cette fois, tu sais que ça coûte cher. » Railla-t-il avant de s’éclipser dans sa chambre. Ça coute cher hein ? Comme s’il pouvait savoir ! Une vive lumière bleue éclaira quelques secondes l’appartement, surprise, je callais mes mains sous les coussins pour atténuer la lueur et ne pas me laisser déborder par mes émotions. Foutu pouvoir. Jamais je ne réussirai à le contrôler ? C’est déjà peine perdue ? Râlant une nouvelle fois, je m’enfermais dans ma chambre pour chercher parmi un bordel monstre, quelque chose à commander à domicile. Et pas trop cher de préférence. Malheureusement, je tombe seulement sur une brochure d’un restaurant chinois abordable mais qui ne livre pas. Il allait falloir que j’aille chercher à manger. Trainant des pieds, je déposais le papier dans la cuisine avec un stylo. « Jar, Mara ! Venez m’écrire ce que vous voulez manger pour ce soir ! »
Les deux monstres arrivèrent en courant, l’air victorieux. J’ai la légère impression de m’être fait berner. Comme s’ils avaient volontairement oublié de me donner une liste de course pour pouvoir manger quelque part. Déjà remonté comme une pendule, je fusille du regard les deux adolescents. Alors ça, ils vont me le payer. Je prends la liste qu’ils viennent d’écrire en levant un sourcil. « On n’est pas riche, alors vous prenez un plat chacun, pas trente choses. » Je repose la fiche pour qu’ils puissent la rectifier, non sans bougonner. Satisfaite, je chausse mes chaussures et enfile ma veste en revenant dans la cuisine prendre mon sac et la liste. Alors que je m’apprête à partir, je me retourne pour les interpeller. « Au fait, la prochaine fois qu’on a rien à manger dans le frigo parce que vous n’allez pas faire les courses, vous direz au revoir au diner. C’est la dernière fois que je vais acheter quelque chose à manger. » Laissant quelques secondes passés, je leur souris amusée. « Enfin, la dernière fois pour vous. J’suis pas une banque, il faudra vous y faire. » Ne leur laissant pas le temps de répondre, je sors de l’appartement, refermant bruyamment la porte derrière moi. Flemmarde par excellence, j’appuis sur le bouton de l’ascenseur pour l’emprunter. Quoi ? Habiter au cinquième étage n’est pas toujours pratique. Et puis, personne ne sors à cette heure-là, enfin presque. J’entre dans l’ascenseur qui fait escale deux arrêts plus tard pour laisser rentrer un groupe d’amis. Un groupe d’amis un peu trop grand pour qu’ils puissent tous monter. Mais apparemment, ce détails les importent peu puisqu’il me pousse au fond de l’ascenseur. Quiché comme des sardines et me faisant à moitié étouffé par le pull du garçon dos à moi, je lève désespérément la tête vers le haut pour ne pas tourner de l’œil avec l’odeur qu’il dégage. Ça m’apprendra à vouloir sortir acheter à manger à cette heure-là. Enfin arrivée au ré de chaussé, le groupe sort rapidement, me laissant enfin respirer autre chose que l’odeur des aisselles de l’homme. Vive ma chance, en ce moment, elle est à son apogée.
Marchand rapidement dans les ruelles de la ville, ne souhaitant que rentrer chez moi rapidement pour manger un bon repas. Quelques minutes plus tard, j’arrivais devant le restaurant chinois, bondé. Tapotant du pied, pressée, je bouillonnais de l’intérieur en voyant un vieux monsieur rectifié sa commande toute les trente secondes. Loin d’être connue pour une patience hors du commun, je l’étais encore moins lorsque ma journée s’était mal commencée. Lorsque mon tour vint enfin, le serveur me sourit, me demandant ce que je voulais. Sortant ma feuille, je lui énumérais les différents plats que nous avions choisis. Voyant que Jar et Mara en avait quand même laissé deux chacun, je tranchais entre un seul à partager. De toute manière, je n’aurai pas pu payer les deux. Patientant à la caisse le temps de payer et de faire chauffer les premiers aliments, je priais pour que ma carte bleue soit acceptée. Par chance, le petit bruit de l’appareil m’indiqua que tout s’était bien déroulé. Parfait, j’aurai eu l’air bête de partir après avoir commandé et de revenir bredouille à la maison. Récupérant les plats chauds, sortant de la cuisine, je rassemblais le tout dans un petit sac avant de repartir vers la maison, pensante. Je commençais à visualiser ma liste de course, espérant avoir assez de liquide pour tenir la semaine. Normalement, le virement bancaire de mon job devait se faire vendredi, mais, souvent, mon patron « oubliait » de me payer, sauf que cette fois, je n’avais pas énormément de ressource et s’il oubliait, je finirai surement la semaine à manger des glaçons et de l’eau. Bon, prions encore une fois pour que tout se passe bien. J’allais de toute façon en parler à mon supérieur pour lui faire comprendre que mon salaire était une question de vie ou de mort. Ou.. Peut-être pas tant que ça, mais ça se rapprochait. Loin de moi l’envie de passer en négatif sur mon compte, les charges sont tellement énormes que je n’ai pas envie de payer le double pour rembourser mes dettes.
Passant par une petite rue bien fréquentée, je sortis de mes pensées en voyant un homme courir et trébucher sur le pied de quelqu’un d’autre pour s’écraser durement par terre. Grimaçant et espérant qu’il ne soit pas trop amoché. Ce genre de chute ne fait jamais du bien. Baissant les yeux en entendant un bruit de verre heurter le sol, je remarquai une petite fiole qui roula un peu plus loin sur le chemin. Alors que je m’apprêtais à la ramasser pour la redonner son propriétaire, je retirais ma main in extremis lorsqu’un pied sella le sort du reste de la fiole. Me relevant, en sursautant quand une fumée nous envahis, je tentais de me faire la malle pour éviter un nouveau désastre. La main toujours fermé sur mon petit sac, je le laissais sur place pour reculer méfiante. Avant que je n’aie eu le temps de me retourner pour prendre mes jambes à mon cou, tout devint noir. Fermant les yeux, je n’osais pas les ouvrir de peur que la fumée ai été toxique. Analysant chaque partie de mon corps, je n’éprouvais aucune douleur et tout avait l’air d’aller au mieux. Ouvrant mes deux yeux un à un, je découvrais, plus que surprise, un paysage bien plus beau que la ville de Storybrook. La nature était chatoyante et très accueillante et les couleurs explosaient devant mes yeux. C’était tout simplement à couper le souffle. Prenant quelques secondes pour admirer ce qui s’étendait sous mes yeux, mon cerveau se remis en place difficilement. Attendez… Qu’est-ce que je fais là moi ? Incrédule, je lançais un regard aux personnes, en proie à la même panique que moi. J’étais à Storybrook il y a encore quelques secondes. Pourquoi me retrouvais-je en plein milieu d’une forêt. Qui plus est, une forêt qui n’avait pas l’air réelle du tout. Trop de couleur, trop de nature, trop de beauté. Trop de trop. Alors que je devais avoir une mine abattu, une main se tendit vers moi pour m’aider à me relever. Je la pris avec plaisir tandis que mon cerveau commençait à reprendre du service. « On est où ? » Avant même d’avoir une réponse, le brun me fourra quelque chose dans la main. Baissant les yeux vers le petit paquet, un sourire se dessina sur mon visage en voyant quelques chocolats. Original, je ne m’attendais pas vraiment à ça. Revenant à la réalité par une voix féminine qui débitait une centaine de questions à la minute, je fronçais les sourcils, voulant en savoir plus aussi. Je n’avais surement pas besoin d’en rajouter, chacun se demandait surement ce qu’il arrivait. Je souris à l’homme au M&Ms en prenant la parole. « Merci c’est… Gentils, et un peu inattendu je dois dire. » Peu après, il reprit la parole pour émettre une hypothèse qui ne fit que me surprendre encore plus. « Vous voyagez souvent entre les mondes vous ? » C’était bien une première pour moi. Alors que je pensais que retourner dans Autremonde était impossible, je venais de voyager entre le monde des contes et le monde réel, toutes mes croyances venaient de s’écraser misérablement. Entendant la jeune femme blonde se présenter, j’en fis de même. « Je m’appelle Tara.. Et c’est à cause de cette fiole que nous sommes tous ici ? » Me tournant vers le propriétaire d’origine, je fis une moue anxieuse. « Et vous avez un chemin de retour ou… On est piégé ? »
Une tasse volante ! Juste là sous son nez ! Une grosse toute jolie en porcelaine anglaise. Avec des grosses fleurs dessus. Pas ses préférées... Mais bon une tasse qui vole quand même. Il n'allait pas faire son difficile non plus. Mais étrangement à mesure qu'il tendait le bras vers elle, elle s'éloignait de plus en plus. Restant toujours plus hors de sa portée. Il était déjà monté sur une chaise pour se grandir. Et il regardait la table à côté de lui avec la ferme intention de grimper dessus à son tour. Lorsqu'il se sentit basculer. Lentement au début puis la chaise sous lui devint de plus en plus branlante. Et ce bruit sourd. Comme si on frappait contre quelque chose. Comme si on essayait volontairement de le faire tomber. Mais il n'avait aucune prise sur laquelle se raccrochait et le bruit qui n'en finissait pas. Et ce qui devait arriver, arriva. Il se sentit tomber sans rien à quoi se raccrocher. Tombant toujours dans un puits qui semblait sans fond. Tombant encore et encore, sans qu'il ne puisse rien voir de ce qui l'entourait. Et le sol soudain apparut, se rapprochant de plus en plus. Il ferma les yeux au moment de l'impact et... Se réveilla en sursaut dans son lit alors que les coups à sa porte devenait de plus en plus fort.
Il se leva d'un bond de son lit, s'empêtrant dans ses draps défaits et manquant de s'étaler par terre. Franchement, on avait pas idée de réveiller les gens au beau milieu d'un rêve. Surtout qu'il était certain qu'à un moment, il allait finir par l'attraper cette fichue tasse. C'est donc l'esprit encore embrumé par son rêve qu'il ouvrit la porte de sa chambre sur une December passablement excitée. Déjà ? Si tôt le matin ? Quelle heure il était d'abord ? Aucune idée tient ! Une bonne tasse de thé ne lui ferait pas de mal d'ailleurs. Et Decy qui parlait et lui qui ne comprenait rien à ce qu'elle disait.
"Gné ?!"
Tout ce qu'il avait saisi à ce charabia et aux allées et retour de son amie, c'était le mot thé. Bon... Et bien visiblement, il allait falloir du thé. Il referma sa porte en soupirant avant de prendre tout son temps. Ce n'était quand même pas non plus si urgent que ça, non ? Il prit sa douche, s'habilla et alla fouiller dans son stock de tasse et de théière avant de prendre suffisamment de thé pour palier à toutes les éventualités. Il hésita un instant devant les muffins avant de décider que ce n'était pas non plus à lui de tout amener. S'ils faisaient un pic-nique, les autre auraient sans doute de quoi manger. Il boucla donc son petit panier à thé et descendit sans se presser pour rejoindre December qui trépignait déjà d'impatience devant la porte d'entrée. Bon au moins, elle était enthousiaste. Lui... Il serait bien retourné dans son lit. Mais bon au moins, il avait du thé.
Il ne comprenait toujours pas pourquoi elle voulait lui lire le texto mais après pourquoi pas. Et elle ne faisait que de parler Dopy. C'était qui lui déjà ? Son petit-ami ? Oh c'était donc ça, elle allait faire les présentation aujourd'hui. Ah bah tout de suite... Fallait le dire plus tôt enfin. Aidé par la pression que la jeune femme mettait dans son dos, il sortit tout guilleret de la maison pour se diriger vers sa voiture noire et rose. Il avait eu le coup de foudre dès qu'il l'avait vu. Et cette voiture était forcément faite pour lui. Bon il était vrai que ce n'était pas commun de voir un grand dadais comme lui se plier pour rentrer dans une mini et que peut-être parfois, ça faisait ridicule. Mais il s'en moquait comme de l'an quarante. Lui, il l'aimait sa voiture. Et il n'eut même pas besoin d'inviter Decy qu'elle se précipitait à l'intérieur. Il mit le contact et suivit ses instructions. Lui jetant des coups d'oeil de temps à autre alors qu'elle jouait avec l'autoradio.
"Hey nan, je l'aimais bien moi cette chans..."
Mais il n'eut pas le temps de protester davantage que sa copilote changeait déjà de station. Bien, bon, ok, il n'avait même plus le contrôle dans sa propre voiture. Ok ! Ce n'était pas comme si il n'avait pas l'habitude de toute manière. Zach aussi s'amusait à changer les stations. Mais ce n'était pas vrai d'abord qu'il écoutait de la musique de vieux. La musique classique, il n'y avait rien de mieux dans ce monde. C'était quand même plus agréable à écouter qu'une bande de babouins braillards et empotés. Mais visiblement peu de monde partageait son point de vue. Ce qui le laissait toujours un peu tristounet de voir sa musique adorée traînée ainsi dans l'oubli. Mais lui, il n'oubliait. Oh ça non. Il la vénérerait toute sa vie. Même si pour cela, il devait se battre thé et sang. Parole de lièvre.
Mais il fut tiré de ses pensées par la lapine qui le fit piler net lorsqu'elle lui annonça qu'ils étaient arrivés. Il trouva une place avant de se saisir de sa mallette à thé et de descendre. Il ferma sa voiture, souriant devant le "bip bip" annonçant qu'elle était bien fermée. Mais il eut à peine le temps de savourer son plaisir d'autosatisfaction que son amie le tirait déjà vers un attroupement de personne. Dont l'un rouquin était étalé par terre. Qu'est-ce que qu'il faisait donc ? Il prenait la température du sol ? Étrange coutume. Mais bon, chacun était libre de faire ce qu'il voulait après tout hein. Il y avait bien des gens qui mettaient des chaussettes dépareillées. Une faute de goût sans nom selon lui mais bon chacun faisait bien ce qu'il voulait après tout.
La suite fut légèrement plus confuse. Il resta un instant à regarder autour de lui l'air hagard, se demandant ce qu'il se passait alors qu'un nuage bleue l'enveloppait. C'était quoi ça ? Le lancement d'une nouvelle sorte de peinture high-tech ? Ils inventaient de ces trucs maintenant. Mais il fallait bien admettre que c'était original et... Oh un papillon. Un sourire ravi se dessina sur le visage du lièvre alors que son regard explorait le nouvel endroit dans lequel il venait d'atterrir. Pas troublé pour un sous. Il était peut-être rentré à la maison. Quoique c'était un peu trop lumineux pour être Wonderland. Il ne se souvenait pas de couleurs aussi intenses. Ce fut une fois encore Decy qui le tira de sa contemplation. Après qu'un grand chevelu lui soit passé sous le nez, visiblement hystérique. Il allait avoir besoin de thé "fait dodo" celui là si il continuait à s'agiter comme ça. Même si il devait bien admettre qu'il avait un joli costume.
Il jeta ensuite un regard à un autre petit frisé. Décidément c'était la mode des caniches ou quoi ? Bon bref, il y aurait donc grand frisé et petit frisé. Ce dernier essaya de calmer le plus grand avant d'annoncer que s'était de sa faute. Il fronça les sourcils et haussa les épaules. Sa faute de quoi ? Ils étaient très bien là, le cadre était parfait pour un pic-nique. Il ne lui en fallait pas plus à lui. Mais il avait hâte de rencontrer Dopy maintenant. Il était quand même là pour faire sa connaissance non ? Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que December commença à poser tout un tas de questions et à s'agiter dans tous les sens.
"Non, je t'ai rien donné encore. Mais c'est pas une mauvaise idée de..."
Encore une fois, il n'eut pas le temps de terminer sa phrase coupé dans son élan. Décidément, ça allait devenir une habitude ou bien ? C'était pas croyable ça. Bon et voilà qu'elle s'adressait à un blond maintenant. Elle fit les présentations. Et il comprit que le roux devait être Dopy. Il se dirigea vers lui avec un grand sourire pour lui serrer énergiquement la main.
"C'est toi Dopy ? Enchanté ! Moi c'est Hack. Decy arrête pas de dire ton nom. Vous sortez ensemble alors ?"
Il redressa la tête en entendant parler de Jefferson, son sourire s'agrandissant dans l'espoir de le voir quelque part mais il fut bien vite désillusionné. Jeff n'était pas là, il l'aurait su autrement. Et il n'y aurait pas eu que December pour le traîner ici. Mais le cadre était sympa, il ne regrettait pas du tout d'être là au final. Il remercia Pascal avec un grand sourire quand il lui tendit un paquet de M&M's. Il l'avait bien dit qu'il y aurait à mangé. Les autres y aurait pensé. Il s'installa donc confortablement dans l'herbe pour déballer ses petites affaires et commencer à préparer le thé.
"Bon... On pic-nique ou on va rester debout toute la journée ? J'ai faim moi... !"
Il loucha vers la sac que la blonde presque blanche tenait dans les mains avec un grand sourire affamé. Ben quoi ? Il n'avait même pas eu le temps de petit-déjeuner avec tout ça, lui. Ils auraient bien tout le temps de s'inquiéter de comment repartir d'ici après avoir mangé et bu du thé. Ce n'était pas comme si ils étaient pressés si ? Lui en tout cas il avait bien l'intention de...
"YAHAAAAAAA !"
Hackery tourna vivement la tête vers l'origine du bruit alors que les buissons commençaient à s'agiter. Des buissons qui parlaient, de plus en plus original ça. Mais il se rendit compte de son erreur quand un minuscule kangourou en sortit. Tout petit avec des gants de boxe rouge sur ses petits points. Vraiment trop mignon. Un sourire attendrit se dessina sur le visage du lièvre avant de remarquer un nouveau détail troublant... Le mini kangourou était... Une peluche ?!
"Qui êtes vous ?! Pas d'humains ici ! Oust ou je vous assomme, et j'ai fait de la boxe !"
Le plus drôle étant sans doute que la petite peluche se prenait au sérieux. Droit comme un i et pas du tout effrayé pour un sous devant eux alors qu'il faisait au moins le triple de sa taille.
"Troooop mignooon ! Dis Decy ? On peut le garder ?"
C'était la première fois que Hack voyait un kangourou en peluche vivant mais aucun doute sur le fait qu'il voulait l'adopter ce petit était vraiment trop adorable. Et ça ferait un souvenir de son pic-nique comme ça. A la place des éternels bouquets de fleurs des champs.
Pascal Méléon
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Les présentations étaient donc faîtes et je me retrouvais de nouvelle fois avec un groupe haut en couleur, j'avais l'habitude. Et une fois que j'avais accepté l'idée que j'étais repartit pour un tour c'était simple. L'endroit semblait plus sympa pour un pique nique comme proposait Hack. Qui avait d'ailleurs mentionné que Opy et Cheveux sortait ensemble. Bah, tant que ça marchait entre les deux c'était parfaitement normal. Ils s'en sortaient mieux que moi et mes affaires de cœur. Mais passons, je devais surement être tombé sur les gens les plus amicaux de Storybrooke, proposant déjà des piques-niques pour détendre l'atmosphère et semblait un peu dans leurs mondes. Mais sympa quand même. Il y avait bien le gars qui disait que c'était sa faute qui semblait un peu mal à l'aise mais j'étais certains que ça allait passer. Pascal regarda cette assemblée en souriant du coin des lèvres, nouveau visage, nouveau lieu, nouvelle aventure. Un frisson parcourut son dos alors qu'il commença à s'étira longuement et qu'il tendit le bras en l'air pour que Brave se place dessus comme ferait un véritable fauconnier. Mes bandes de gaze me protégeait des serres acérés de mon oiseau de proie et amie alors que je passais mon autre main dans son plumage... Étrangement l'aiglonne avait son regard concentré sur Hack et Décember... Comme si... Elle les considérait comme des lapins à chasser. Meh, cela devait être mon imagination. Pascal fouilla dans ses poches et sortit une petite boite contenant des lanières de viandes séchées pour mon aiglonne. Il la montra à Brave qui piailla de joie avant de lancer la viande en l'air, l'oiseau de proie s'envola à la suite pour attraper la friandise en plein vol et pour se poser sur un arbre proche.
"YAHAAAAAAA !"
Tiens, il y avait des pokemons dans ce monde?
"Qui êtes vous ?! Pas d'humains ici ! Oust ou je vous assomme, et j'ai fait de la boxe !"
Oui, c'était une peluche kangourou mignonne à gant de boxe qui venait de nous menacer, courageux pour un... Un... Un kangourou en mousse? Mais je partageais l'avis de Hack, la peluche était plus adorable qu'autre chose, et c'était le premier natif du coin que l'on rencontrait alors autant ne pas prendre ses menaces au sérieux. Ou plutôt évitons de se montrer hostile. Pascal décida d'approcher la peluche qui se mit en garde en me regardant et en faisant quelques mouvements de jambes. Pascal se contenta de sourire calmement avant de remonter ses manches et de s'agenouiller pour se mettre à la hauteur du kangourou pelucheux.
"Un boxeur...? Ça tombe bien, moi aussi je boxe. Ca te dirais pas de montrer ce que tu sais faire? "
Le kangourou sourit avant de se mettre en garde et d'essayer de me mettre un crochet du droit... Je dis bien essayer, car il marcha sur sa queue, trébucha, s’emmêla les pinceaux sur quelques pas avant de s'écraser sur le service à thé d'Hack, réduisant la porcelaine en petit morceau dispersé un peu partout. Pascal ne put s'empêcher de rire devant la tête des deux wonderliens alors que le kangourou se releva en secouant la tête pour regarder rouquin. Un grand sourire en coton afficher sur le visage:
""Les tigres, ça sait bondir !" "
Et avec ça, il bondit dans les bras de rouquin qui le serra très fort en retour. Des retrouvailles heureuses? Alors cela confirmait que Rouquin venait bien de ce monde. La scène de réunion était touchante, car c'était surement deux vieux amis qui venait de se retrouver. Comme moi et Punz lorsque la Malédiction avait été levée. Mais bien sûr, ce genre de réunion duraient rarement longtemps, et il y avait souvent un problème. Enfin un problème plus grave qu'un peu de porcelaine cassée (même si cela semblait d'importance primordiale pour le duo de wonderlien). Le kangourou attrapa Opy par le poignet avant de le tirer en disant avec urgence en disant:
"Viens vite !! Il y a un très gros problème avec Winnie ! Venez vite, vite !"
Et il disparu avec Rouquin en prenant un chemin dans la forêt bleue, il y eut de nouveau un silence un peu gênant avant que je me tourne vers tout le monde avant un grand sourire sur le visage pour dire, avec Brave sur mon épaule:
"Vous entendez ça? C'est l'appel de l'aventure!"
ADVENTURE TIME! Pascal décida donc de partir à la suite du rouquin et de son ami en peluche, entendant les autres se dépêcher derrière lui. Le duo n'avait pas été discret, alors le caméléon n'eut aucun problème à suivre leurs traces qui déboucha quelques minutes plus tard sur un endroit... Bucolique. C'était le mot. C'était un grand arbre (un chêve peut-être?), majestueux devant lequel se trouvait Opy et le kangourou. Sauf que l'arbre avait une porte sur le tronc, donc ce n'était pas une cabane dans les arbres dans une cabane dans UN arbre? Original. Mais maintenant j'étais vraiment curieux, une forêt bleue peuplée de peluches avec des tigres bondissants? C'était peut-être ce qu'il me fallait pour me changer les idées après tout...
Antropy Tiger
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
« Si on se fait encore attaquer par des aliens Antropy, je te jure que.... Je sais pas quoi, mais.... Je te le jure!... » Fut l’une des premières phrases qui me tira de mes songes alors que j’avais les bras cachés au-dessus de ma tête par réflexe. Quoi ? Que… Attendez, pourquoi est-ce que j’entendais la voix de Lounis alors que nous avions explosé ? J’osais un coup d’œil, puis les deux en aplatissant mes mains dans l’herbe verdoyante sous la surprise de le voir juste à côté de moi : Lounis. Qui paniquait, visiblement. Tient, il portait un joli costume… Non mais non, c’était apparemment pas la question ! Mais, est-ce qu’on était au paradis ? Bizarre, je pensais avoir fait suffisamment d’âneries ou de choses déplacées pour ne pas y avoir gagné ma place… La prochaine fois, je mordrais réellement Antalpy, peut-être que… Mais depuis quand le paradis, c’était une forêt bleue ? J’avais dû fumer un peu trop pour atterrir ici et imaginer que d’autres personnes se trouvaient avec moi après ma mort. Je les fixais les uns et les autres, assez incrédule malgré mon visage figé, alors que les informations commençaient doucement à revenir à mon cerveau – faut dire que Lounis qui me secouait aidait un peu à remettre de l’ordre.
« Je crois que c'est ma faute... » Intervint une voix. « TA faute ?! Comment ça, TA faute ? Ne t’attribue pas tout le mérite et ne… Et, mais attend.. Olly ?! Ollyly ? C’est TOI qui… AH OUI JE RECONNAIS TES CHAUSSURES ! » Je sautais prestemment sur mes pieds pour courir vers lui et le toiser des pieds à la tête – bon il fallait lever les yeux mais ça, j’avais fini par avoir l’habitude avec toutes ces perches qui vivaient autour de moi – et poser mes mains sur ses épaules avant de… le secouer. D’avant en arrière. « C’EST TOI qui a marché sur ma fiole ! Ma précieuse fiole… Non mais non ! C’était le seul moyen, le SEUL ! » Je commençais à lui faire sentir ma panique interne, là, c’était bon ? Allez, encore une couche. « Et maintenant, regarde où on est à cause de toi ! On est… ! On est… On est arrivés. Nom d’un chat en culotte à ficelles, on est A-RRI-VES !! Olly, ON EST ARRIVES ! Regarde ça Loulou ! On… » Je ne trouvais plus mes mots sous l’excitation grandissante qui m’envahissait, alors que je lâchais les épaules d’Oliver pour me mettre à sautiller sur place en reconnaissant enfin l’endroit. Des arbres bleus, avais-je été bête de ne pas faire le lien ! La Forêt des Rêves Bleus s’étalait tout autour de nous, chatoyante à souhait, m’assaillant de souvenirs et de pensées tigresques qui me donnaient envie de… bondir. Oui, BONDIR ! Ca démangeait sérieusement ! Pourquoi est-ce que je n’avais plus ma queue élastique ? J’allais me plaindre au comité des peluches maltraitées…
« Tu voulais qu'on t'aide à faire quoi au fait. Ton texto, tu disais avoir besoin d'aide. » - « Besoin d’aide « pronto », pas uniquement besoin d’aide. » Repris-je en posant mon index sur le nez de December dans un sourire mutin à son attention. Ça allait, elle était plus petite que moi, je pouvais me le permettre. Comme la jeune fille aux cheveux argentés qui se trouvait à côté d’elle, elle aussi j’allais me le permettre. D’ailleurs, je le fis sans attendre. C’était drôle, non ? Mais j’évitais de toucher l’aigle sur le bras du grand gaillard debout un peu plus loin, la bestiole m’avait envoyé un regard en coin que je préférais éviter de contrarier. C’est que c’est vicieux ces bestioles quand ça se vexe ! Dommage, dommage dommage… J’avais toujours rêvé de toucher un aigle ! Moi aussi je peux devenir fauconnier ? Ou... Aiglonnier ? Je ne savais pas comment ça s’appelait. « Antropy, c'est toi que j'ai vu courir avec la fiole qui a explosé ? Je suppose que tu dois bien savoir quelque chose ? » - « Oh oui oui oui ! Oui, oui et… oui. Oui ! »
J’étais en train de mettre mes dernières pensées dans les bonnes cases en confirmant, alors que mes jambes se dégourdissaient dans l’herbe et… « Et vous avez un chemin de retour ou… On est piégé ? » - « Bonjour ? » Répondis-je en m’approchant de la jeune femme inconnue qui s’appelait donc.. Tara. Comme taratatam ? Ou Tintamarre… Ah non, ça, ça ne marchait pas. « Piégés c’est un bien grand mot ! On n’est jamais vraiment piégé quand on se trouve en forêt, il suffit de trouver le chemin tracé et de le suivre jusqu’au bout… Si on trouve un ruisseau on vit, sinon, on meurt. Mais ça ne serait pas vraiment top dans un scénario alors on va dire qu’on va trouver une rivière, non ? Sinon je préviens, je fais des crises de panique quand je n’ai rien à manger alors… » Mais à nouveau, me voilà interrompu par l’invité de December. « C'est toi Dopy ? Enchanté ! Moi c'est Hack. Decy arrête pas de dire ton nom. Vous sortez ensemble alors ? » Je me mit à fixer l’immeeeeeense homme qui venait de me serrer la main. Attendez. Je plissai le regard vers lui, puis tournai les yeux vers Lounis. Hackery. Lounis. Et ma bouche poussa un souffle d’exclamation alors que je le désignais du doigt. « Hackery. Tu es… PLUS GRAND QUE LOUNIS !! » Ebahi que j’étais, j’en oubliais sa question. « Viens là que je te fasse un câlin ! Plus grand que Lounis.. Ca existe, tu vois Loulou, CA EXISTE ! » Je serrais l’homme un court instant avant de reprendre le fil avec Tara pendant que Hackery installait son service à thé.
Il y eut une sorte de « Yahaaa » puis une phrase dite d’une voix enfantine et je sentis mes oreilles frissonner. Cette voix. Cette VOIX ! Je me retournais prestement pour découvrir un petit kangourou haut comme trois pommes qui tenta – vainement – de boxer contre Pascal et… se ramassa à la place dans le service à thé en porcelaine de notre cher ami ! Si je devins livide, ce que je ne fis pas car ce n’était pas mes affaires qu’il avait cassé, je me repris rapidement lorsque Petit Gourou sembla me reconnaître. « Bondir, c’est ce que les tigres font de mieux ! » Répondis-je à son attention et, ce fut comme si toute la joie du monde m’envahissait alors qu’il bondissait dans mes bras pour m’attraper. Mon petit frère. Mon petit Gourou. Mon… Ma peluche. Petite peluche. Mais s’il était là, ça voulait dire… Oh gosh, les autres ! Est-ce qu’ils… Non, ils étaient restés coincés ici ?! Mais… La queue de Bourriquet dans notre monde et… Pas le temps de réfléchir, le kangourou descendit de mon étreinte pour m’attraper par le poignet et me sommer de le suivre absolument ! Oh, ça ne sentait pas très bon ça… Si tant était qu’un kangourou en peluche pouvait sentir bon. Le coton, ça n’a pas d’odeur.
Nous arrivâmes rapidement vers un arbre-maison que je connaissais bien : la maison de Winnie l’Ourson. Si vous n’avez jamais regardé les dessins-animés, c’est un ours bedonnant et entièrement jaune habillé d’un teeshirt. Parfois la nuit il porte une robe de chambre et un bonnet bleu mais, ça, je préfère ne pas vous dire comment je l’ai su. En tout cas, je pris le temps de regarder autour de nous. Bizarre. Le ciel était gris de ce côté de la forêt et je ne voyais pas les autres. Je baissai le regard sur le petit kangourou, qui me serra la main d’inquiétude avant d’oser franchir la porte. Et il fallait se baisser pour espérer pouvoir passer, nous n’étions après tout pas bien grands dans ce monde. Je découvris mon ancien ami l’ourson assis sur un tabouret, Porcinet et Maman Gourou essayant visiblement de lui remonter le moral. Il n’y avait qu’eux ? « Maman ! Regarde ! J’ai trouvé TIGROU !! Lui et ses nouveaux amis vont peut-être pouvoir nous aider ?! » S’exclama Petit Gourou en sautillant jusqu’à sa mère, qui posa une de ses pattes sur sa tête en le grondant d’avoir gardé ses gants de boxe. Un gentil garçon ne porte pas ce genre de choses ! « Mais maman, regarde ! C’est TIGROU. Tigrou est revenu ! »
Je sentis tous les regards se tourner vers moi alors que j’esquissai un pas de côté, me planquant derrière Lounis l’espace d’un instant. Ah, on ne m’attaquait pas ? Pas de volées ? Même pas d’insulte ou de poêle qui volent ? Ah bon, je peux sortir de mon abri alors. Et je m’avançai alors dans leur direction pour m’accroupir devant eux. J’étais différent d’eux. Je n’étais plus une peluche, du tout. Juste un humain aux cheveux roux… Mais ça n’empêcha pas le kangourou adulte de me faire un câlin. Porcinet me serra timidement deux doigts de la main, et Winnie… Winnie ne put qu’esquisser un sourire avant de replonger son regard dans le vide de la pièce. Il paraissait terne. Vidé. Lessivé. « Qu’est-ce qu’il se passe ?! Tu n’as plus de miel pour compenser ton estomac ? » Demandai-je en plaisantant. Mais devant leurs regards graves, je compris que je venais de mettre les pieds dans le pot de miel. Ah, miel. Miel. Abeille ! LES ABEILLES ! La voilà ma mission première ! Que, Les abeilles… Mais… « Dites… Il n’y a plus de miel ou c’est moi ? » Je désignai les nombreux pots « Honey » des étagères qui semblaient tous renversés et fatalement vides. Ils secouèrent la tête en signe de négation en poussant un lourd soupir, alors que Winnie poussa une plainte douloureuse en se mettant à pleurer. Ah non, pas les larmes ! PAS LES LARMES !
J’aidais, à genoux, Maman Gourou à recoucher Winnie dans son lit et nous nous éloignâmes de ses lamentations en sortant de la maison, laissant Porcinet à son chevet. Et bien, je n’avais jamais vu mon ami dans cet état… Sauf depuis le grand hiver qui avait réduit les abeilles en hibernation un peu plus longtemps que prévu. Mais là. Là… Là, ça n’allait VRAIMENT pas. Et je lançai un regard inquiet et presque paniqué au reste des humains qui m’accompagnaient. Ils pouvaient me comprendre, non ? Soyez compatissants. Ou je vous mords. Je vis Maman Gourou se triturer les pattes et décidai de la travailler au corps. Enfin, pas de trop près sinon Loulou allait se vexer… « Et si vous m’expliquiez… ? » Rapide. Net. Efficace. Alors les explications et fissa ! Rapido, presto. Et sans pleurer sinon je vais avoir envie de pleurer aussi. Elle regarda son fils avant de finalement ouvrir la bouche de sa voix douce :
« Il n’y a plus de miel, non. Les abeilles ont arrêtés d’en produire et on ne sait pas pourquoi… Elles ne sortent plus des ruches, et ce n’est pas faute d’avoir essayé de trouver une solution. Tu connais Coco Lapin, il a fait des plans, et des plans, et… des plans. Mais rien. Pas une abeille n’a pointé le bout de son nez depuis des mois. Et Jean-Christophe est trop occupé avec l’école pour essayer de faire quelque chose. Winnie est dans cet état depuis un long moment, à se lamenter et dépérir à cause du manque de miel… On ne sait pas quoi faire. Les abeilles… Et nous ne… »
« Il faut donc aller voir directement les abeilles !» Résonna une voix mélodieuse au-dessus de nos têtes.
Rester calme. On le lui disait toujours quand il commençait à le perdre, son calme. Mais est-ce que qui que ce soit imaginait ne serait-ce qu'un instant combien il était difficile de le retrouver quand il avait décidé de se cacher celui là? Ce n'était pas pour rien que Lounis avait passé des semaines chez un tas de médecins, des psychologues, des psychiatres, qu'il avait des médicaments et une véritable pharmacie dans son sac! Il n'était pas toujours conscient de tout, mais il était conscient d'une chose: son calme à lui lui échappait aussi facilement qu'un liquide auquel on aurait retiré le récipient. Une petite vague dans ses habitudes et c'était parti. Et dernièrement, ses habitudes avaient la vie dure. Très dure. Un malaise? Faire un malaise? Il tourna un instant les yeux vers le petit blond -pas si petit que ça mais pas très épais-, lui jetant un regard qui semblait en dire long sur son incompréhension?.. Non non, il ne ferait pas de malaise, il n'était pas sujet aux malaises, sauf quand il se trompait dans les doses de Xanax.
Cette petite intervention eut le mérite de l'empêcher de se mettre à criser sur le pauvre rouquin qui avait mis le temps à reprendre ses esprits, même si Lounis n'eut pas vraiment le temps de répondre quoi que ce soit, que le pauvre blondinet se retrouva attaqué par l'énergie dévastatrice du rouquin... Qui fit reculer Lounis d'un pas, sait-on jamais, il n'avait pas envie d'être secoué comme un prunier aussi, il avait déjà les connexions bien assez endommagées comme ça. Et pour le moment, il était au moins content d'une chose, tout le monde semblait se demander où est-ce qu'ils se trouvaient tous... Tout le monde sauf Antropy, évidemment, qui d'autre pour savoir ce qu'ils fabriquaient dans une forêt aux couleurs psychédéliques. Au moins, ils étaient au calme, et pour ça, Lounis remerciait le ciel... Ou l'Olympe, ou tout ce qu'on voudrait. La dernière fois, ils avaient passé leur temps à se faire agresser tantôt par des robots, tantôt par des poulpes de l'espace, non définitivement, le faon préférait la forêt. Malgré les couleurs, il s'y sentait plus à sa place.
" Je regarde, je regarde... Mais où est-ce qu'on est exactement? " Parce que oui, voir ce qui les entourait était une chose, savoir en était une autre. Et dans l'immédiat, la petite caboche du libanais n'était pas tout à fait en mesure de faire le rapprochement entre les arbres et la peluche à rayures qui avait le grade de "petit ami"... Cela dit, il ne connaissait pas vraiment ce monde. Avec ses difficultés à faire la part des choses, lorsqu'il était petit, il n'avait pas accès à beaucoup de dessin animés qui auraient pu le perturber... A comprendre que des animaux qui parlent, avait été vite qualifié de rébarbatif. Ne vous trompez pas, maintenant, il savait faire la part de ce genre de choses. Et à bien y réfléchir, à ce niveau il avait toujours su. Cela avait été une précaution de son père, rien de plus... Mh. Beaucoup de précautions, pas beaucoup d'autres choses.
Le jeune homme triturait ses mains dans le vides, laissant pendre tranquillement son sac à son coupe droit, observant les gens qui avaient atterri avec lui... Un blondinette avec des cheveux dont la pâleur fit lever un sourcil au jeune faon, un grand gars... Oui oui, vraiment grand, avec une mallette? Le petit blond bouclé qui se faisait secouer, Antropy aussi -heureusement-, il y avait aussi December -ouf!- et... Et il fut interrompu dans son observation muette par un bruit de plastique, alors que le dernier de la troupe lui donnait... C'était quoi? " Oohh, merci!" Son visage incompréhensif s'était un instant fendu d'un grand sourire d'enfant heureux, alors qu'il prenait volontiers les m&m's, pour les grignoter en reprenant son observation... Oh, joli oiseau. Ça c'était un animal qui ne lui faisait pas peur, il préférait les oiseaux aux chiens. C'était un rapace, certes, mais cela n'avait rien de comparable. Les chiens, ça chassait en meutes, ça faisait du bruit, c'était accompagné par des chasseurs... Brr. Espérons qu'il n'y avait pas de chasseur dans cette forêt là.
" Moi c'est Lounis.... " Puisque tout le monde se présentait, autant valait faire de même non? C'était bien plus poli. D'autant que s'il connaissait December et Antropy, il ne connaissait personne d'autre. Il entendit parler de dinosaures?... Il allait ouvrir la bouche pour parler de vaisseau spatial, Stitch, tout ça, mais il lui semblait se souvenir qu'ils n'avaient pas le droit d'en parler, alors il avala un m&m's et préféra se taire. 2couter d'une oreille Opy' parler de rivière, de se perdre, de mourir... Quoi? Qui sortait avec Opy'? Entendant la question du grand dadet, le faon releva la tête, suivi de près par ses boucles brunes... Le regard qu'il jeta à Opy', puis Hackery était difficilement définissable... Et fut surtout interrompu lorsque le rouquin se rendit compte qu'il avait en face de lui un gaillard plus haut sur pattes que le faon maladroit. C'était pas tous les jours qu'ils en croisaient des comme ça tient. Il allait quand même reporter son attention sur monsieur Thé, visiblement décidé à pique-niquer... Quand ils subir l'intervention inattendue d'un petit kangourou? Une peluche, encore une peluche? Moins malveillante que Leroy, à n'en pas douter.
Oh. Il le connaissait celui là. Il ne connaissait pas trop l'univers, mais cela ne signifiait pas qu'il n'avait jamais regardé non plus. Et ce fut peut-être cette apparition là qui lui fit reconnecter deux connexions mal en point. D'accord, il voyait où ils se trouvaient. Maintenant la question serait 'et pourquoi?'...
Un service à thé et quelques dizaines de mètres plus tard, ils se retrouvèrent tous devant une maison arbre -ou un arbre maison-? Lounis remarqua du coin de l'oeil, le temps triste qui se profilait au loin, alors qu'il entrait derrière Opy', se penchant fortement pour passer la porte... Et de se retrouver devant Opy lorsque le petit kangourou s'exclama avoir ramené Tigrou... Et bien c'était à croire que dans ce monde là, ils étaient tous aussi discret qu'Opy'? Cela n'empêcha pas notre brave Bambi de suivre les regards pour jeter un œil à son ami, se demandant s'il allait pouvoir, avec un peu de chance , leur apporter des réponses? Mais visiblement, il avait tout autant de question à poser qu'eux? Rare, venant d'Antropy. Le jeune faon sentit son cœur se serrer en voyant l'air accablé du petit ours doré... Il avait souvent de la peine à comprendre les sentiments des gens, mais c'était généralement quand ces derniers étaient détournés: il ne saisissait pas les sous entendus, mais là, ce n'était pas un sous entendu... Ce petit Winnie là était mal en point. S'il ne comprenait pas qu'il soit possible de se mettre dans un tel état pour du miel, le jeune homme se sentit tout de même un peu mal.
Heureusement, ils sortirent de la maison, ne laissant pas le grand jeune homme s'inquiéter plus longtemps. Et il semblerait qu'ils aient enfin droit à quelques réponses?.. Même si avouons le, Lounis écouta mais ne saisit pas grand chose. Tout cela lui paraissait bien compliqué, mais si Opy' comprenait, c'était certainement le plus important? Dans le pire des cas, il demanderait au tigre bondissant de lui faire un résumé... Mais de toute façon, la pauvre Maman Gourou l'eut pas le temps de terminer qu'une voix sortie de nulle part raisonna autour d'eux. Lounis sursauta, se faisant petite -autant que possible-. Il détestait les voix qui sortaient de nulle part... Mais à bien y regarder, il y avait, perchée là haut dans l'arbre maison, entre deux branches, une... C'était quoi ça? A en juger par ses ailes, Lounis l'assimila à une fée, et il n'irait pas chercher plus loin de peur de se perdre en réflexion. Cette dernière restait perchée là-haut, l'air autant à l'aise que possible ce qui aux vues de sa position, n'était guère confortable... Se penchant légèrement, le jeune homme remarqua que sa robe avait une drôle de forme...
" Et quoi de mieux pour aller voir les abeilles, que d'y aller comme de tous petits humains? "
Lounis entendit Petit Gourou demander à sa mère de les accompagner, laquelle le repoussa vers la maison en lui expliquant qu'il avait des devoirs. Dans le même temps il entendit à côté de lui, un Opy qui commençait à redevenir aussi excité qu'une pile Duracell, lançant joyeusement que l'idée était "GÉANTE"... Mais Lounis ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase qu'il l'attrapa d'une main pour l'attirer contre lui et poser son autre main contre sa bouche. Non Antropy, n'en dit pas plus, ça va encore déclencher un cataclysme...
" Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée...On peut peut-être le faire sans devenir tous... " La fée leva le petit doigt pour le faire taire, lui coupant la parole:
"Taratata allez, pas de chichis, tout le monde en riquiqui !" A en juger par le bruit de magie -très kitsch non?- et la lumière, c'était une formule magique. Lounis lâcha Opy', cramponnant son sac d'une main en fermant les yeux alors qu'une lumière les enveloppa un instant. Lorsqu'il les rouvrit, le jeune homme lâcha un soupir soulagé, alors qu'il se redressait un peu. Ils étaient en vie! Mais quelque chose n'allait pas. Les plantes qui les entouraient n'étaient plus des arbres mais des... Des herbes. Aussi grande que des arbres. Les cailloux ressemblaient à des bancs de pique-niques -spéciale dédicace à Hackery-, et la terre tiendrait dans les main de Lounis comme des petits pains... Les souris allaient être un peu grosses à chasser pour la petite aiglonne. Ho non. Au loin le jeune homme leva les yeux pour voir la fée glisser du tronc de l'arbre maison... Laissant derrière elle un bout de robe... Oh, elle était bien coincée alors? Elle allait se sentir un peu aérée. Le jeune homme sentit une vague d'inquiétude le prendre à la gorge alors qu'elle s'approchait dangereusement sans sembler les voir?
" ON EST LA! " Hurla le jeune homme de sa voix suraigüe, attirant le regard de la fée qui se penchant et eut l'air fière d'elle en les voyant. Et personne n'eut rien le temps de faire en plus qu'un coup de baguette plus tard les téléporta, les faisant atterrir loin de la maison arbre, aux pieds d'une énorme ruche. Après avoir fait trois ou quatre pas sans réussir à tenir debout le temps de se remettre du voyage, le jeune homme s'écrasa lamentablement par terre en essayant de s'appuyer à une herbe qui se plia sous son poids, pas grave, il avait l'habitude des chutes en tout genre... Il pesta. Il avait mal au cœur maintenant... Bravo. Il était en train de ravaler ses douleurs d'estomac, les fesses toujours par terre quand il entendit Opy' parler de Gradabeilles? C'était quoi ça? Levant les yeux vers la ruche -qui lui colla un vertige de par sa taille et un haut le corps désagréable-, Lounis remarqua deux abeilles en train, vraisemblablement de jouer aux cartes? Ça n'avait pas vraiment l'air d'être des gardes très attentif si c'était de cela dont parlait Opy'...
Il ne prit pas la peine de se relever pour le moment, préférant attendre de faire passer la nausée du voyage mais se risqua quand même à demander:
" Et... On fait quoi maintenant? On doit entrer là bas? " pointant du doigt le trou d'entrée de la ruche.... " C'est dangereux non? " Mais qui écouterait sa prudence, mh?