« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'affectionnais tout particulièrement les après-midi à Ikea en compagnie de mon fils. Pourtant, j'avais l'impression que plus il grandissait, et moins il appréciait ce genre de sortie. Mon petit garçon restait assis sur un canapé à jouer sur sa console portable pendant que je réfléchissais à un nouveau système de rangement pour la cuisine, ou au meilleur choix de literie. Il grandissait bien trop vite. Bientôt, je savais qu'il irait là où je ne pourrais le suivre.
J'avais décidé de le rejoindre. Nous nous rendions dans cet endroit pour être ensemble, alors pour le convaincre d'abandonner son monde virtuel, j'allais le conduire dans un lieu qui lui plairait davantage. Peut-être chez le marchand de glaces ? Je savais qu'il était gourmand.
Je le trouvais dans le rayon des jouets, en compagnie d'une jeune femme qui agitait une marionnette en forme de rhinocéros vers lui. Je m'approchai avec un aimable sourire, mais curieusement, elle se comporta de façon étrange. Elle s'emmêla les pinceaux, comme si elle se sentait mal à l'aise en ma compagnie. Je posai une main sur l'épaule d'Elliot, heureuse de voir qu'il avait pris une marionnette et qu'il semblait s'en amuser. Sa Game Boy était rangée dans la poche arrière de son jean. Une très bonne chose. "Je suis ravie de voir que vous avez réussi à faire oublier ses jeux vidéo à mon fils." dis-je, sincèrement reconnaissante. "Si toutes les vendeuses étaient comme vous, ce serait..."
Je me tus car elle me parla du prix. Je haussai un sourcil. Je ne lui avais rien demandée mais bon qu'importe. Si Elliot appréciait ces peluches, j'allais prendre tous les modèles. Puis, la jeune femme se présenta. "Enchantée, Cassandre." dis-je en souriant toujours. "J'ai connu une autre Cassandre, elle était très avisée, elle aussi."
Cela ne lui avait pas porté chance, hélas. Mais nous n'allions pas nous remémorer des souvenirs pénibles, cela ne servait en rien. Je me figeai en l'entendant m'appeler... Je n'avais pas rêvé, n'est-ce pas ? Elle avait failli prononcer le mot "Aphrodite". Ma main se crispa sur l'épaule d'Elliot qui poussa un petit cri étonné.
"Maman, qu'est-ce qui te prend ? Tu me fais mal..."
Je relâchai légèrement sur le corps de mon fils sans lâcher des yeux cette "Cassandre". Qui était-elle ? Que me voulait-elle ? Je me plaçai devant lui et lui conseillai d'aller jouer plus loin. Il sembla hésiter avant d'aller s'asseoir sur un petit fauteuil et de croiser les bras, bougon. Une fois que je fus certaine qu'il ne pouvait rien entendre, je déclarai à l'adresse de la jeune femme, le regard implacable :
"Qui êtes-vous ? Qui vous envoie ? Vous avez intérêt de parler sinon je ne donne pas cher de votre peau."
Nul n'était au courant de ma position géographique. J'avais tout fait pour être oubliée. Si cette personne avait usé de stratège pour dialoguer avec mon fils, ce n'était pas en vain. Seul Hadès savait où je me trouvais et il n'aurait pas envoyé quelqu'un me faire peur. Il était au-delà de ce genre de bassesse.
"Je me retiens de vous étrangler uniquement par respect pour les personnes présentes ici, mais cela ne me poserait aucun problème de nous téléporter ailleurs afin que nous discutions de façon plus intime." articulai-je d'un ton menaçant. "J'espère que vous avez une bonne raison d'avoir approché mon fils. Je l'espère sincèrement pour vous."
Je voyais la peur s'agrandir dans ses yeux. Bien, elle avait donc un tant soit peu de raison. J'avais décidé d'attendre quelques secondes, après quoi je l'exécuterai dans un lieu désert. Je ne voulais pas risquer la vie de mon fils. Si elle ne parlait pas, elle n'était d'aucune utilité. La torture, peut-être ? Je ne m'y étais jamais essayée, mais pour trouver qui souhaitait s'approcher d'Elliot, j'étais capable de remuer ciel et terre. Et d'enfreindre le peu de règles que je m'étais fixées.
Un jeune homme brun surgit dans mon champ de vision. Je ne l'avais pas vu venir, comme c'est étrange. D'ordinaire, peu de choses m'échappait, surtout lorsque mes sens étaient parfaitement aiguisés comme actuellement.
Il avait placé une main devant son visage afin de le cacher, mais je le voyais quand même. Qu'était-ce donc que ça ?
"Ah, enfin je t'ai retrouvée ! On n'est pas en avance, le docteur a donné rendez-vous à 15H et il est déjà... trop tard !" s'écria-t-il en attrapant Cassandre de sa main libre.
Puis il se tourna vers moi et ajouta, tout en gardant sa main devant son visage :
"C'est ma copine, elle est un peu dingue. Elle raconte n'importe quoi ! Faut pas l'écouter. Je la ramène au CHS ! Elle n'a pas pris ses médicaments ce matin, c'est pour ça qu'elle yoyote !"
Sur cette réplique des plus aléatoires, il disparut dans un flash de lumière, emmenant Cassandre avec lui. Je clignai des yeux, stupéfaite. Puis je retournai auprès d'Elliot et le pris par la main. "On s'en va." dis-je d'un ton froid qui masquait très mal mon anxiété. "Elle est où la vendeuse avec sa marionnette ?" demanda Elliot. "Elle a disparu d'un seul coup comme ça : POUF !" "Tu as dû rêver." coupai-je. "Les gens ne disparaissent pas comme ça. Viens, on va manger une glace."
Elliot me parla encore un moment de sa rencontre et j'eus bien du mal à lui changer les idées. Je mis encore plus de temps me détendre. Je craignais que quelqu'un ne veuille s'en prendre à nous. Cet homme qui avait disparu... il s'était téléporté comme un dieu. S'agissait-il d'une créature puissante comme Hydranos, ou d'autre chose ? Je n'avais senti aucune aura autour de lui, comme s'il n'existait pas. C'était impossible.
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Elliot Sandman
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J'avais volontairement laissé Lily explorer à sa guise, le temps de me rendre aux toilettes. Etes-vous déjà allé aux toilettes d'Ikea ? C'est un passage OBLIGATOIRE pour tout être humain qui se respecte. Déjà, les portes d'accès sont battantes, ce qui évite de devoir abaisser une poignée couverte de bactéries. Ensuite c'est magique, les robinets s'ouvrent tout seuls quand vous passez vos mains en dessous ! Sans parler de la tolérance zéro en matière de microbes. C'est simple : les WC sont tellement propres que l'on s'attend toujours à voir surgir une femme de ménage derrière une porte.
En tous les cas, depuis mon passage chez Henry VIII, j'avais une envie pressante que je préférais soulager au vingt et unième siècle, car je n'avais pas eu spécialement envie de me familiariser avec la chaise percée.
Bref, une fois mon petit tour aux toilettes terminé, je rejoignis Lily mais me cachai derrière une armoire "Kvikne" en la voyant en grande conversation avec... moi. Un moi tout petit. Je levai légèrement la tête pour les observer de loin. Je ne devais pas avoir plus de dix ans. Oh, j'avais même ma Game Boy Color jaune ! Je l'aimais tellement, cette console. Même lorsqu'elle avait grillée, l'année de mes quatorze ans, je l'avais gardée précieusement dans le tiroir de mon bureau.
J'espérais que Lily n'allait pas me raconter n'importe quoi qui risquerait de changer mon futur. Cependant, je décidai de lui faire confiance. Elle était intelligence, ma fiancée. Et puis, ça m'amusait de voir ma mini version discuter avec elle. Par contre, j'avais vraiment une coupe de cheveux abominable. Je passai machinalement une main dans ma chevelure ébourriffée. C'était nettement mieux maintenant.
J'écarquillai les yeux en voyant ma mère approcher. J'aurais voulu prévenir Lily mais je me trouvais bien trop loin. Après tout, ce n'était pas grave. Elle n'avait qu'à inventer quelque chose. Mon visage perdit progressivement toute couleur en l'entendant se dépétrer dans des explications tarabiscotées. Pourquoi stressait-elle à ce point ? Oh non, elle avait dit ce qu'il fallait éviter à tous prix ! Ma mère se méfia, comme il fallait s'y attendre, et commença même à être franchement menaçante. Normal, elle croyait que Lily était un monstre envoyé pour kidnapper son fils ou que sais-je ! Quelque part, ça me touchait de voir maman aussi décidée à lui faire la peau. Elle me protégeait comme une lionne défend son petit. Je bombai le torse mais me ressaisis en me souvenant qu'elle était à deux doigts d'emmener Lily ailleurs pour la réduire en pièces.
Je me précipitai vers elle et plaquai une main sur mon visage pour que maman ne me reconnaisse pas par la suite. Oulah, ça devait vraiment compliqué, tous ces voyages dans le temps. Je prétextais que Lily était folle et nous téléportai en vitesse avant que ma mère ne se montre trop énervée.
Je choisis une destination au hasard, sans vraiment réfléchir. Je voulais toujours rencontrer Napoléon. Je pensais "robes", "mousquets", "baïonnettes" et "révolution".
On se retrouva au centre de jardins à la française, avec de charmantes fontaines en pierre blanche et des graviers qui crissaient sous nos pieds. Je mis ma main en visière pour observer le château qui s'étalait sous nos yeux, au sommet d'un très large escalier aux rampes sculptées et agrémentées de moulures dorées. Le soleil commençait à décliner, enflammant les hauteurs du palais.
"Versailles..." soupirai-je, soulagé. "On est bon, Lily ! On a trouvé Napoléon ! Je pense qu'il vivait là ! C'est la demeure des rois, après tout ! Et en bon empereur, il se considérait à l'égal d'eux ! J'en suis sûr ! Enfin... je crois. On parlera de tes bêtises plus tard. En tous cas, n'essaie plus jamais de changer mon passé ! C'est trop dangereux ! Bon, Napoléon, où es-tu ?"
Je me tournai vers elle avec un grand sourire, avant de la dévisager de la tête aux pieds. "Wouah... t'es pas mal dans tout ça." fis-je maladroitement tandis que le bout de mes oreilles rosissaient.
Elle portait une robe d'organza rose tirant sur le rouge, dotée d'une crinoline. Ses cheveux étaient fortement relevés en chignon débordant de boucles dans lesquelles étaient soigneusement piqués des rubans assortis à sa tenue. Même si la coiffure était bizarre, ça lui allait bien.
Je me sentais moi-même assez à l'étroit dans mon pantalon. Je gesticulai dedans et baissai les yeux. J'étouffai un cri estomaqué. C'était quoi ces habits de drag queen ? Je portai un espèce de truc serré ainsi que chaussures à talon surmontées d'un noeud -oui, un noeud !- et en guise de haut un truc qui ressemblait à une redingote rouge brodée de fils d'or. On avait atteri dans la quatrième dimension, ou quoi ? Chronos s'amusait-il à nos dépens en nous habillant comme des débiles ? Est-ce que ça allait être comme ça, désormais, à chaque saut dans le temps ? Je l'imaginais se fendre la poire en nous observant tout en mangeant du pop corn. Titan à la noix...
Des rires de femmes ainsi que des froissements d'étoffe me sortirent de mes pensées. Etourdi, je pivotai sur moi-même et vis un groupe de dames passer devant nous. Toutes très poudrées, dotées de chevelures ultra volumineuses. L'une d'entre elles s'arrêta tandis que les autres commençaient à glousser. Je tentai de rester parfaitement digne même si j'avais la curieuse impression que c'était de moi dont elles riaient.
La blonde m'offrit un agréable sourire, sa chevelure improbable oscillant dangereusement sur son crâne.
"Comte Fersen, il me semble que votre perruque soit de travers."
Elle rit légèrement avant d'ajouter :
"Je serais très chagrin si vous êtes en retard à ma petite fête."
Nouveaux gloussements de la part des filles. Je posai les mains à ma tête et me crispai en me rendant compte qu'effectivement, je portais une perruque. Le genre de trucs immonde qui moisit dans les greniers. Avec un noeud pour attacher les faux cheveux en queue de cheval, évidemment.
Le sourire de la blonde s'accentua en voyant Lily.
"Duchesse, nous vous avons cherché partout ! Venez donc !"
Et sans me donner le temps de réagir, la jeune femme passa un bras autour du mien et m'entraîna énergiquement jusqu'au large escalier menant au palais. Elle se mit à pépier gaiement avec ses amies, ce qui me laissa l'occasion de dire à Lily, à voix basse en me penchant vers elle :
"L'accueil est meilleur que chez le "gentil" Henry ! Par contre, je crois qu'on peut se brosser pour Napoléon..."
"Napoléon ?" s'étonna la blonde en se tournant vers moi et en battant des cils.
"Un... très brillant général que j'ai côtoyé sur le front." mentis-je.
"Oh, ne nous ennuyez pas avec des récits de guerre ! Dites-moi plutôt des choses tendres..." murmura-t-elle en pressant davantage sa main blanche contre mon bras.
Je ne pouvais pas m'écarter d'elle, mais je lançai un regard anxieux à Lily. J'attendis que la blonde reprenne sa conversation avec les autres filles pour dire à ma fiancée, dans un chuchotement :
"C'est pire que ce que je croyais. Elle croit que nous sommes d'autres personnes ! Enfin... elle nous prend pour des personnages historiques ! Je suis le comte Fersen, le... l'amant de..."
Je désignai la blonde à mon bras du menton : "... Marie Antoinette." achevai-je d'un ton fataliste.
"Quelle familiarité, Monsieur !" rit la reine.
Décidément, j'étais abonné aux reines tragiques qui perdaient la tête. Il faudrait que j'en parle à mon psy, dès que j'en trouverais un capable d'entendre ce que j'avais à dire. Je répondis à son sourire et ajoutai à l'adresse de Lily :
"Tu es duchesse. Ca aurait pu être pire, non ?"
Je réfléchissais déjà à la façon de s'en sortir. Allions-nous altérer le cours de l'Histoire en partant ? Est-ce qu'une autre duchesse et un autre compte de Fersen allaient récupérer nos places ? Gloups. Je détestais ce genre de méli-mélo sans réponse qui me faisait un peu trop penser à Question pour un champion.
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Qu'on me traite de folle, ça n'était pas une première fois et à dire vrai, je le prenais plutôt bien. Car j'avais un petit grain de folie et je savais que ça faisait tout mon charme. Tout le monde devrait être un peu fou, car ça permet de maintenir un certain équilibre à son esprit. Surtout quand un dieu y élu domicile pour quelques temps.
J'avais regardée autour de moi. C'était un immense jardin qui nous entourait et Elliot avait prononcé le mot "Versailles". Autant le dire de suite, j'aimais les châteaux. Je rêvais de passer une nuit dans un château hanté d’Écosse. Mais après avoir fuis celui de cette Anne et du beau Henry, je me voyais mal retourner de suite dans un autre château. Combien de royaumes y'avait-il sur Terre à chaque époque ? Est ce que Elliot comptait nous les faire tous visiter ?
"Napoléon ? T'es sérieux ? Il était fleuriste ? Car en voir ce qui nous entoure, ça ne fait pas très militaire."
Je connaissais très peu de choses sur ce général, si ce n'était qu'il était général. Et dans le mot général, moi j'entendais militaire. Là, c'était plus chez quelqu'un de pépère que chez un soldat qu'on se trouvait. J'étais sortie de mes pensées quand Elliot m'avait regardée de la tête aux pieds tout en me complimentant. J'avais baissé la tête pour voir ce que je portais et c'était une robe rose avec un truc rond hyper grand et assez désagréable à porter. Je ne voyais pas pourquoi il me trouvait jolie dans cet ensemble. J'avais plutôt la sensation d'être ridicule.
Quand à Elliot, je n'avais pas encore remarqué sa tenue, mais une fois fait, je n'avais pas pu m'empêcher de rire. Il était tellement boulet comme ça. On ne pouvait pas dire que ça ne lui allait pas, mais disant que ça lui donnait un air de... fille ? Pendant une fraction de seconde, j'avais songé au fait que ça irait mieux à Ellie, mais j'avais très vite chassé cet idée de ma tête. Il ne fallait pas que je pense à elle, pas maintenant. On était bien mieux tous les deux et toute façon elle m'avait abandonnée.
J'avais tourné la tête en direction de femmes qui s'étaient mises à rires. Heureusement qu'elles avaient été là, car j'étais à deux doigts de demander à Elliot de nous ramener à la maison pour me retrouver un peu seule, mais ça aurait gâché sa joie. Il semblait tellement heureux de se trouver là et à dire vrai, je crois qu'on avait besoin tous les deux de se retrouver.
"Duchesse ?"
On me prenait pour une Duchesse ? Sans que je puisse riposter quoi que ce soit, elle avait entraînée mon homme à sa suite, le prenant par le bras. Pour qui elle se prenait ? Je les avais suivis, attendant de trouver un nouvel Henry pour rappeler à Elliot que j'existais !
"Marie Antoinette ?" avais-je dit en écho à Elliot, tandis que la jeune femme m'avait regardée avec un air hautain. Alors lui, quand il l'appelait pas son prénom ça l'amusait, mais moi ça lui paraissait bizarre ? Je vais lui apprendre ! Je m'étais approché d'elle et j'avais tendu ma main.
"Lily Olyphant. Enchantée de faire votre connaissance."
Voyant qu'elle ne me répondait pas, j'avais pris sa main et je l'avais serrée fermement tout en la ramenant contre moi.
"Et ce jeune homme est mon homme, alors tu ne touches pas, compris ?"
Cette fois ci, son air outré était totalement justifié. Je lui avais relâché la main sous l'air choqué de ses amies et je m'étais reculée, en lui faisant un grand sourire. Le message était passé. Je m'étais ensuite tournée vers Elliot.
"Je n'ai absolument rien contre le fait de visiter des châteaux, mais on pourrait peut être aller dans un endroit où on serait que tous les deux ? Quelque chose de plus calme et détendu et? Mais taisez vous deux minutes, je parle !"
Pourquoi cette Marie Antoinette me coupait la parole constament. Elle était plus haut gradée qu'une Duchesse ? J'aimais pas les gens qui volaient plus haut que les autres. J'avais reportée toute mon attention vers Elliot et je lui avais pris les deux mains.
"Quand je t'ai vue à taille miniature, j'ai vraiment adoré, mais t'as pas l'air de te souvenir de notre conversation. Tu étais trop jeune. Par contre, j'ai peur qu'une fois de retour, on apprenne que ta mère se souvient qu'on ait parlé ensemble et que ça ait changé quelque chose. Je tiens beaucoup à elle et à la semi relation qu'on a. Mais imagine qu'on dise ou fasse quelque chose et que ça change totalement notre futur ? J'ai pas envie de perdre ce que j'ai, tu comprends ? Tu nous fais aller dans des lieux trop... importants, qui peuvent bouleverser tout. Ce que j'aimerai c'est juste qu'on soit tous les deux, à différentes époques, mais rien que nous. En simple spectateur."
Je m'étais approchée un peu plus près de lui et je m'étais mise un peu sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement sous un cri choqué des jeunes femmes. Elles ne pouvaient pas regarder ailleurs ? Je m'étais interrompue avant de me tourner vers elles.
"Ca s'appelle un baiser et dans quelques années, vous verrez que c'est très à la mode d'embrasser un garçon en pleine rue. Enfin jardin... Quoi qu'il en soit, vous devriez peut être un tout petit peu vous décoincer et penser plus à vous amuser. La vie est très courte pour certaines personnes, alors ne perdez pas de temps et embrassez le premier mec venu. Tenez, votre Fersen là, je suis sûr que vous rêvez de l'embrasser."
Elle avait regardée Elliot avec envie. Je connaissais bien ce regard. Mais j'avais claqué des doigts devant la jeune femme.
"Pas lui ! Le vrai ! Enfin, quand on sera partit. Ses lèvres à lui m'appartiennent. Mais une fois qu'on ne sera plus là, jetez vous dessus, vous n'avez rien à perdre et ça vous fera paraître moins pale au visage d'avoir fait le premier pas."
Je ne savais pas si elle allait écouter mes conseils ou non, mais je suis sûr qu'ils formeront un très beau couple avec Fersen si elle se laisse un tout petit peu aller. Je m'étais remuée dans tous les sens. Je n'aimais pas du tout cette robe.
"Il y a un endroit que j'ai toujours eu envie de voir. Tu veux bien nous y emmener, s'il te plaît ?"
Je m'étais à nouveau mise sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement. Étrangement, cette fois ci les femmes émettaient un petit air ravis. C'était quoi ces filles ? Non mais vraiment, elles étaient qui ? Elliot semblait au moins en connaître une. Je ne savais pas si elle allait être quelqu'un de très important ou non, mais à l'heure actuelle, elle ressemblait plus à une jeune femme en fleur qui ne connait rien du tout à l'Amour et à la vie. Quoi qu'il en soit, je nous sentais partir. J'essayais de penser au maximum à l'endroit où je voulais me rendre et quand j'avais ouvert les yeux, on y était.
Elliot Sandman
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« Une fête foraine minable ? C'est ça ta définition d'un bon moment ? »
Apparemment, Lily ne savait pas quelle était la principale fonction de Napoléon. J'avais ouvert des yeux ronds. Comment pouvait-elle ignorer qui il était ? On l'apprenait en histoire à l'école ! Même si elle avait été un éléphant dans le monde des contes, sa fausse mémoire à Storybrooke ne possédait pas tant de lacunes !
Je faillis lui donner un cours d'histoire accélérée car Napoléon, c'était tout de même ultra important, mais je refermai la bouche en croisant le regard de Marie Antoinette. Ce n'était pas une bonne idée de déballer la vie de l'empereur qui allait lui prendre sa place. Elle risquait de mal réagir. Cependant, je m'aperçus très vite que je n'avais pas besoin de ça pour traumatiser la reine. En effet, Lily venait de lui faire une réflexion vraiment très familère et m'avait pris la main en justifiant que j'étais presque sa propriété. En d'autres moments, je me serais senti super fier, mais là, ça tombait plutôt mal. Le visage pâle de Marie Antoinette se décomposa davantage. Elle se mit à parler d'un ton outré à Lily ; cette dernière ne l'écoutait pas, trop occupée à me dire qu'elle aurait préféré se rendre dans un endroit plus discret. Je hochai la tête. Je n'avais pas tellement envie de rester non plus. L'idée d'être l'amant de la reine de France ne m'emballait pas plus que ça, surtout qu'elle me faisait peur avec sa perruque de deux mètres de hauteur.
Lily m'enlaça et m'embrassa tendrement sous les couinements stupéfaits des dames alentour. Un peu rêveur, je la laissai claquer des doigts et conseiller Marie Antoinette. Elle savait comment y faire pour me couper le souffle.
Elle me donna un nouveau baiser avant de me supplier presque de changer d'endroit. Je serrai sa main qu'elle venait de glisser dans la mienne et de l'autre, je la rapprochai davantage de moi.
"On va où tu veux." lui murmurai-je.
Le sable s'effrita sur nos corps, tel le temps qui s'écoule et soudain, nous arrivâmes au coeur d'une fête foraine nocturne. Des lumières étincelaient, une musique nous parvenait, chantée par trois jeunes femmes vêtues de tailleur militaire et d'un béret tout sauf réglementaire.
J'observai tout autour de moi et constatai que les personnes présentes étaient habillés dans le pur style seconde guerre mondiale. Les messieurs portaient tous des costumes et les dames des robes droites mais élégantes, parées de bijoux. Je jetai un coup d'oeil aux attractions et remarquai des montagnes russes en métal à l'aspect branlant. Il aurait fallu me payer cher pour monter dans l'un des wagons... D'autres manèges assez ridicules complétaient le tout : un circuit pour vélos, pour voitures, ainsi que des tours à cheval. Il y avait également un carrousel, une attraction avec de petits avions volants et d'autres choses. Dans le coin où les trois jeunes femmes chantaient, des gens dansaient avec animation.
"On est où, Lily ?" demandai-je, ébahi. "On a atterri dans la fête foraine la plus pourrie de tous les temps !"
J'aurais donné n'importe quoi pour voir un petit bout de Big Thunder Mountain ou d'Indiana Jones. Je me tournai vers Lily, constatant du même coup que nous avions retrouvé des vêtements "normaux" (à bas les rubans !), même si une fois encore, nous avions un style assez similaire à celui des autres gens. Par contre, la personne qui chancelait sur ses pieds juste derrière ma fiancée me donna des sueurs froides. "Ma... Ma...Ma... Marie Antoinette ? Keskevoufaiteslà ?" balbutiai-je.
Oh non... je venais de me souvenir : la main que je serrais au moment de disparaître n'était pas celle de Lily. La reine m'avait pris la main pour je-ne-sais-quelle-raison, et elle était partie avec nous dans le temps et l'espace !
Cette dernière m'observa avec des yeux aussi grands que ceux d'un poisson hors de l'eau.
"Comte Fersen ? Quelle est cette... plaisanterie ?"
"Y a pas de comte Fersen." dis-je abruptement. "Est-ce qu'il porte des costumes trois pièces, peut-être ? Non lui, il a plutôt le look de Freddy Mercury dans le clip I want to break free."
Elle n'allait pas comprendre la référence, mais pas grave. J'attrapai les bords de ma veste noire de costume pour illustrer mes propos, avant de faire un pas vers elle. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle faisait désordre dans le paysage avec sa robe blanche à crinoline. Elle observait tout autour d'elle, complètement perturbée, paniquée. Les lumières électriques l'effrayaient. Lorsqu'un wagon des montagnes russes passa à côté de nous, elle sursauta en poussant un cri. Plusieurs personnes se tournaient sur son passage, l'observant comme une curiosité.
"Nous... nous ne sommes plus à Versailles, il me semble." dit-elle dans un souffle avant de tourner de l'oeil.
Elle s'effondra. Je la rattrapai à temps, la tenant sous les bras pour l'empêcher de tomber totalement. Puis je relevai la tête vers Lily, plus agacé qu'autre chose.
"J'en ai marre que les reines me tombent dans les bras ! Bon, je vais la ramener à son époque, reste là."
Je fermai les yeux pour me concentrer. Je les rouvris quelques secondes plus tard, constatant que j'étais toujours au même endroit. "Je n'y arrive pas." fis-je avec effroi.
Chronos m'avait-il bloqué ? Franchement, ses blagues commençaient à être drôlement lourdes, tout comme Marie Antoinette qui pesait quand même son poids. Je renversai la tête en arrière pour crier :
"C'EST BON, ARRETE MAINTENANT ! JE SUIS MORT DE RIRE ! REACTIVE MON POUVOIR, ALLEZ QUOI ! SOIS SYMPA !"
Les gens me jetèrent des regards curieux. Les trois nanas cessèrent même de chanter un instant avant de reprendre. Je me sentais drôlement bête, surtout que je ne parvenais toujours pas à changer d'époque. Je regardai Lily d'un air contrit. J'espérais qu'elle n'allait me poser aucune question. Je préférai la reconcentrer sur le problème Marie Antoinette :
"Qu'est-ce qu'on fait ? Je la secoue pour la réveiller ?"
On n'allait quand même pas la laisser dans un coin ! S'il lui arrivait le moindre truc, le cours de l'Histoire serait enrayé à jamais ! Peut-être même qu'il était déjà trop tard. "J'ai kidnappé Marie Antoinette." dis-je en déglutissant avec peine.
"Un remontant pour la demoiselle ?" proposa un forain en s'avançant vers nous. "Le trac avant le spectacle, ça me connaît. Surtout qu'on vit un jour historique. Le premier parc d'attraction moderne, vous rendez-vous compte de la chance que l'on a ? On peut tout tester en avant-première ! La première montagne russe !"
Il déboucha une flasque sortie de sa poche, entrouvrit les lèvres de Marie Antoinette et versa quelques gouttes dans sa bouche. La reine se redressa aussitôt en se tenant la gorge à deux mains. Puis elle se précipita sans raison vers le premier wagon à l'arrêt, sa perruque défaite oscillant sur sa tête. "Non Majesté, c'est pas un carrosse !" m'écriai-je en lui courant après.
Je sautai dans le wagon pour la récupérer mais c'est alors que le mécanisme s'enclencha dans un grincement abominable. Lily venait de nous rejoindre. Je me trouvais entre les deux femmes les plus déjantées de toute la Création. Trop angoissé par la vitesse qui nous entraînait, j'attrapai leurs mains et les serrai très fort.
Une affiche vieillotte m'interpela soudain, parmi les lumières.
BIENVENUE A LA PREMIERE FETE FORAINE EXPERIMENTALE COMPOSEE DES ATTRACTIONS LES PLUS INNOVANTES JAMAIS CREEES ! NOUS REMERCIONS LA VILLE DE ROSWELL DE NOUS AVOIR PRETEE LE TERRAIN EN CETTE ANNEE 1947.
Le mot se termina en hurlement alors que le wagon digne d'une boîte en ferraille était brusquement jeté dans une descente en piqué.
"OU EST LA CEINTURE PUT*IN ? Y A PAS DE CEINTUUUUUUUUURE !"
Je me servais de toute ma force pour maintenir nos mains serrées au fond du wagon. Je craignais de briser les os des filles mais je préférais ça plutôt que de les voir voler. On hurlait tous en même temps. C'était encore pire que la Tour de la Terreur. Vraiment pire.
Angela Pink
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৩ Ca fait tellement... longtemps ! ৩
৩ T'as vraiment rien
d'Aloy... ৩
| Conte : Lilo & Stitch ¸.• | Dans le monde des contes, je suis : : Angel ϟ
"Roswell ? RosweEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEL !" hurlais-je à Zachary qui tentait bien que mal de ramener le manche vers lui, mais sans grand succès.
"OU EST CETTE PUTAIN DE CEINTURE ??? POURQUOI TU N'AS PAS PRIS UN VAISSEAU AVEC CEINTURE ???"
"PARCE QU'ON FUYAIT !!"
"T'ES PAS OBLIGER DE HURLER !!!"
"J'HURLE PARCE QUE TU HURLES !!"
"..."
Dans un sens, il avait raison. Dans l'autre, on n'avait pas le temps de s'engueuler, car on fonçait droit sur une ville !!!!
"STIIIIIIIIIIITCH !!!"
Le vaisseau était passé en camouflage, même si j'étais sûr que cette chute n'allait pas rester discrète.
"Excusez moi ! Dois-je activer les ballons gonflables ?"
J'avais donné deux coups de poings sur le tableau de bord. Pourquoi il nous proposait ces options que maintenant ???
"Ok ok ! Doucement la petite rousse ! Je m'en occupe de suite !"
Grrrr ! Je ne pensais qu'à une chose, c'était me diriger vers le coeur du vaisseau pour donner des coups bien plus violent contre la batterie principale du tableau de bord. Je ne supportais pas les vaisseaux qui ne nous parlaient pas d'entrée de jeu de toutes les options utiles à notre survie. Quoi qu'il en soit, l'écran principal indiquait toujours qu'on se dirigeait vers la Terre, qu'on était à quelques secondes d'un crash qui allait sans doute changer la face du monde et qu'il allait avoir lieu à Roswell, en cette magnifique année de 1947 ! Pourquoi on avait fuis ? Pourquoi il m'avait mis dans une telle situation ? Pourquoi je l'avais suivie ???
Un dernier hurlement et le vaisseau s'était crashé, formant un immense cratère. Mais fort heureusement, les ballons s'étaient immédiatement gonflés et.. c'était inutile, car on était déjà crashé. Je ne sentais plus mes os qui avaient été balancés dans tous les sens, sans compter que j'en avais plus du tout je crois. Je m'étais redressée, me sentant pas mal bancale et je m'étais observé de bas en haut. J'étais bien plus petite que quand on s'était crashé et surtout : j'étais toute rose ! Ok, j'avais dû éternuer !
"Stitchhhh ?" demandais-je, en regardant tout autour de moi. Il y avait plein de choses en désordre, des cadeaux tombés du plafond et aussi des étincelles un peu de partout. Rien de bien méchant! Enfin rien qui devait nous faire paniquer, car des crash, on y était habitué. Mais ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi il avait choisi la Terre ? On aurait pu se crasher ailleurs. On savait de toute façon que ce vaisseau ne ferait pas long feu, mais là...
"Stiiiitch ??? Tu vas me répondre espèce d'expérience obsolète ??"
J'avais fait quelques pas, avant de me retrouver nez à nez avec une jeune femme. Évidemment, comme je ne m'y attendais pas, j'avais peut être un tout petit peu sursauter, mais qu'on se mette bien d'accord : JE N'AI PAS PEUR !! J'ai jamais peur ! Je suis juste surprise par des choses qui m'arrivent parfois, car ce sont des choses inattendues, mais je n'ai pas peur ! Je suis grande, forte et...
"AHHHH !!! Mais vous êtes combien ?" avais-je hurlée en sentant une main se poser sur mon épaule. Je m'étais tourné vers la nouvelle venue. Encore une femme !
"Angela, c'est ça ? Salut ! Moi c'est Lily. Lily Olyphant ! Mais chut... Suis nous avant qu'ils arrivent !"
Que qui arrive ? Et c'était quoi un Olyphant ? Quoi qu'il en soit, j'étais prise au piège. J'avais pris la main de la jeune femme, ainsi que celle avec une tête bizarre. Elle portait une perruque ? Et on était sorties mains dans la main en direction de... Bon sang, mais où on va ???
"Oh, quelle adorable créature !" s'émerveilla la reine. "Sa fourrure est rose et soyeuse ! J'ai toujours eu une préférence pour le rose ! Je possède énormément de robes, de souliers et de rubans de cette couleur. Je demande même à mon pâtissier de confectionner des friandises roses !"
La créature grogna lorsque la jeune femme hardie risqua une main dans ses poils duveteux, elle tenta même de la mordre, mais elle se mit à ronronner en entendant son éloge du rose.
"Comme tu es gentille ! J'aimerais beaucoup t'adopter." dit la jeune femme en la grattouillant sous le menton de ses doigts délicats. "J'ai beaucoup de chiens dans mon palais. Ils partent fréquemment à la chasse avec le roi mon époux. Oh, que je suis étourdie, j'en oublie de me présenter ! Je suis la reine Marie Antoinette."
Elle s'écarta de la bestiole pour exécuter une révérence courtoise, mais la "peluche" en profita pour grimper dans son dos et réclamer d'autres câlins.
"Très affectueuse." commenta-t-elle. "Mademoiselle Lily, pourriez-vous lui faire lâcher prise ? Elle risque d'abîmer ma robe et c'est tout de même de la soie importée de Chine, offerte par l'empereur."
La reine s'était très vite accoutumée au nouveau monde qui s'offrait à elle. Il lui avait suffi d'un tour dans les montagnes russes pour dépoussiérer son cerveau étouffé par sa perruque. Désormais, cette dernière était de travers, les rubans défaits, mais cela lui donnait un style plutôt rock'n roll.
"J'ai bien peur que nous ayons perdu monsieur Elliot." fit remarquer Marie Antoinette en pivotant sur elle-même, sa robe ondulant sur le sol. "Aucune importance, l'heure est venue de danser ! J'entends une très charmante mélodie depuis cet endroit brillamment éclairé !"
Elle désigna la fête foraine d'un air enchanté. D'une main, elle attrapa élégamment ses jupes tandis que de l'autre, elle prenait la patte de la créature rose.
"Vous êtes venues du ciel ? Y avez-vous vu Dieu et son fils ?"
C'était une question pertinente. Elle était prête à tout entendre. Cependant, Lily avait l'air pressé de partir.
"Diable, qu'y a-t-il ?" fit la reine d'un ton irrité. "Ne puis-je point m'entretenir avec un ange descendu du ciel ? Veuillez observer un peu de courtoisie, je vous prie. Vous n'êtes pas en présence de n'importe qui !"
Il est vrai qu'au départ, elle avait confondu la demoiselle Lily avec la Duchesse de Polignac, mais à présent que tout était nettement plus clair dans son esprit, elle se demandait ce qui avait pu lui passer par la tête pour leur trouver toutes deux un air de ressemblance. Elles n'avaient absolument rien en commun.
"Nous devons nous éloigner du lieu du crash ? Fort bien. J'ignore ce qu'est un "crash" mais c'est un très joli mot. Très abrupt. Je connais peu de mots très courts. Ah, que faites-vous ?"
Lily venait de se jeter sur la reine et toutes deux tombèrent dans un buisson, entraînant la peluche rose dans leur chute. Elles atterrirent douloureusement dans les branchages. Marie Antoinette voulut rétorquer quelque chose mais des bruits de pas suivis de discussions anxieuses leur parvinrent bientôt aux oreilles. Intriguée, la reine écarta une branche qui lui cachait la vue et observa le groupe d'hommes armés de baïonnettes extrêmement sophistiquées, encercler le gros appareil duquel était sorti la créature rose.
Puis elle baissai les yeux sur Lily qui commençait à ramper dans la direction opposée, imitée par la créature.
"Oh, vous n'y pensez point !" s'offusqua la reine à voix basse. "Pour tout l'or du monde je ne m'abaisserais pas à ramper comme une vulgaire domestique !"
Cependant, Lily ne l'écoutant pas, Marie Antoinette fut bien obligée de la rejoindre... à quatre pattes, se plaignant allègrement qu'elle peinait à la rejoindre car ses jupes l'entravaient. La créature rose, sûrement lassée de l'entendre gémir, revint brutalement sur ses pas pour arracher le bas de sa robe.
Marie Antoinette poussa un hurlement abominable qui ébranla tous les environs, si bien que les soldats attroupés autour du vaisseau se retournèrent vers eux.
"Ma robe ! Une création unique ! Comme toutes mes robes !"
La créature émit un grognement enragé avant de soulever la reine à la force de ses bras pour courir à toutes jambes, talonnée par Lily. Marie Antoinette cria encore un peu avant d'apprécier ce nouveau mode de transport. Il est vrai qu'elle avait un peu mal aux articulations. En effet, elle n'était pas habituée à effectuer plus de treize pas par jour.
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« L'invasion des peluches de l'espace, c'est maintenant mais y a longtemps ! »
Je surgis brusquement devant Lily et l'attrapai par les épaules.
"Faut qu'on s'en aille !" m'écriai-je, mes yeux fous se plantant dans les siens.
J'allais la téléporter avec moi, mais elle n'était pas d'accord. Je m'immobilisai brièvement et apercevant Marie Antoinette qui me regardait avec stupéfaction, j'ajoutai :
"Oui tu as raison, j'ai failli oublier une incohérence de taille !"
Sans prévenir, j'écrasai la main de la reine dans la mienne et la ramenai à son époque. Elle atterrit dans un massif de fleurs, au beau milieu des jardins de Versailles déserts à cette heure matinale. Elle était tellement choquée par cette familiarité qu'elle ne parvenait plus à articuler un seul mot, me fixant avec des yeux ronds tout en essayant de dégager son popotin des ronces qui s'étaient piquées dans sa crinoline. "Je suis désolé Votre Altesse, je n'ai pas le temps de faire plus ! Des domestiques vont forcément venir vous aider !" fis-je avec un sourire contrit.
Je la plantai là, réapparaissant juste à côté de Lily, en 1947. A nous deux, Roswell... "On doit vraiment partir de cet endroit !" insistai-je en lui prenant la main.
Je jetai des coups d'oeil frénétiques à la peluche rose qui était occupée à ramasser des pâquerettes, non loin, puis au vaisseau qui s'était crashé et dont il s'échappait un panache de fumée noire. Lily ne souhaitait pas s'en aller. Elle avait d'excellentes raisons, sauf que j'avais les miennes et que j'en savais un tout petit peu plus qu'elle.
"Roswell. 1947. C'est tout ce que tu dois savoir. On s'arrache."
Je lui fis mon regard sévère, mais rien n'y fit. Alors, je levai les yeux au ciel et coupai court à la discussion avec ces simples mots :
"Je suis la machine à voyager dans le temps, alors c'est moi qui décide."
Et nous disparûmes tous deux dans un flash de lumière. Durant le voyage pendant lequel nos corps s'effritèrent tel du sable -je commençais à me faire à cette étrange sensation, même si c'était incroyablement désagréable- je songeai à tous les souvenirs vivaces qui s'agitaient devant mes yeux.
Roswell, quelques minutes plus tôt, un an plus tard...
Tout s'était enchaîné très vite. Sur un coup de tête, j'avais décidé de me faire un petit bond dans le temps pour voir le site de Roswell un an après le crash du vaisseau spatial. Je commençais à maîtriser les voyages spatio-temporels. J'étais pratiquement sûr de revenir vers Lily quelques secondes à peine après l'avoir quittée. Elle ne s'en rendait sûrement pas compte.
A peine arrivé, des rafales de vent incroyablement violentes manquèrent de me faire m'envoler. Ebahi, j'écartai les bras pour garder l'équilibre et levai les yeux vers le bruit tonitruant qui envahissait le ciel. On aurait dit un moteur d'une taille gigantesque...
Je clignai des yeux sur l'objet volant non identifié, aussi grand que la maison de Michael Jackson, qui se tenait juste au-dessus de moi. Mes cheveux malmenés par le vent se plaquèrent contre mon crâne presque douloureusement. Eberlué, je baissai la tête en entendant un hurlement. Je reconnus Angela Pink sous sa forme humaine, avec une antenne qui ondulait dans ses cheveux.
"COUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURS !" me cria-t-elle en passant près de moi.
Pourquoi ne suivis-je pas son conseil ? Tout aurait pu être tellement simple... mais non. Il fallait toujours que je me complique la vie. Un détail attira mon attention sur la tôle du vaisseau qui fonçait vers moi de façon inquiétante. Les initiales "E.E.S." étaient peintes en kaki sur la coque, suivies de l'appelation "commandant". Avant même que je puisse me poser la moindre question, un spot provenant du vaisseau se braqua sur moi et une voix amplifiée par un haut-parleur retentit dans toute la plaine :
"Nous avons retrouvé le Commandant. N'effectuez aucun geste brusque pour votre propre sécurité. Ceci n'est pas un exercice. Je répète : ceci n'est pas un exercice !"
"Que... quoi ?" balbutiai-je.
Des cordes jaillirent de l'ouverture sous le vaisseau et des tas de peluches de différentes couleurs s'y laissèrent glisser pour m'encercler, me menaçant de leurs drôles de flingues jaune fluo. Brusquement, ils pressèrent la détente et un drapeau à mon effigie sortit de tous leurs canons, tandis que l'hymne américain résonnait tout autour de nous. Je secouai la tête, la bouche grande ouverte, à la fois déconcerté et consterné.
"Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?" fis-je en passant une main dans mes cheveux.
C'est alors que Zachary arriva dans une tornade de brume, au ralenti comme dans un western. D'ailleurs, il portait un chapeau de cowboy. Il acheva son chemin en se prosternant à mes pieds. Les autres aliens l'imitèrent à grand renfort de soupirs affables. Je gesticulai, mal à l'aise et impatient de connaître le fin mot de l'histoire. Pour toute explication, Zach appuya sur le communicateur à son poignet et déclara :
"Le Commandant est de retour ! Faites venir le pont suspendu." "Le quoi ?" couinai-je. "Ne vous en faites pas, on a annulé le gâteau." reprit Zach d'un ton entendu. "Enfin... il s'est échappé, pour tout avouer. Mais on a mis les toasts aux anchois en lieu sûr."
Une peluche tira le bas de mon pantalon. Je baissai la tête vers elle alors qu'elle me tendait un sandwich grouillant d'asticots avec un grand sourire plein de ferveur.
"Sandwich ?"
J'analysai rapidement la nourriture avec une grimace de dégoût. La bestiole remuait de la queue tout en bavant presque sur mes chaussures. Je tentai une esquive des plus stupides :
"Couché !" "D'accord." répondit, docile, le monsieur sandwich.
Il alla s'asseoir plus loin, sur un siège que d'autres créatures venaient de lui apporter. Okaaaay... j'avais atterri dans la quatrième dimension ou quoi ? "Je comprends rien !" m'écriai-je, totalement dérouté. "Qu'est-ce qui s'est passé ? On est bien en 1948, non ? On est encore sur Terre ?"
Etais-je capable de voyager sur d'autres planètes ? Cette question me transit d'effroi et d'excitation. Les deux à la fois. L'idée d'avoir un Tardis intégré dans son code ADN, c'était franchement trop cool.
"Yep, on sourit pour la photo !" répliqua Zach.
A la fois tranquille et énergique, il passa un bras autour de mes épaules et fit un grand sourire en direction du vaisseau. De ce dernier s'échappa un fash immense qui m'aveugla pendant un long moment. Je repoussai Zach et me frottai les yeux dans l'espoir d'y voir plus clair.
"Mais... non, rien n'est normal ! Je suis pas commandant et... et pourquoi elle court tout le temps, elle ?" fis-je, les yeux fermés, en désignant Angela que j'entendais courir tout près.
"Oh, elle répète pour un spectacle." répondit Zach en haussant les épaules.
Nonchalamment, il dégaina un pistolet rose bonbon duquel jaillit un jet de flammes. Je retrouvai la vue à l'instant précis où la rousse évitait le feu en s'enfuyant plus loin. "Okaaaay..." fis-je avec un regard atterré. "Je crois que j'ai encore détraqué un truc."
J'avais très certainement dû changer les faits historiques -encore- ce qui expliquait ce foutoir intersidéral. Il fallait que je fasse le ménage, et je ne connaissais qu'une façon adéquate : revenir en arrière et m'éclipser avant que ça foire. "Zach, je te nomme commandant à ma place. Tu vas gérer !" dis-je en lui faisant un clin d'oeil tout en mimant un revolver avec ma main.
Je disparus alors que toutes les peluches se jetaient sur lui pour le féliciter -ou l'étrangler- au choix.
***
"Alors tu vois pourquoi on ne pouvait pas rester en 1947, sinon 1948 serait devenue un truc du genre 'L'invasion des peluches de l'espace'. Le titre claque, mais en vrai, je t'assure que ça fait méga flipper."
Je venais de tout résumer à Lily, maintenant qu'elle s'était un peu calmée. Je me détachai légèrement d'elle pour observer le paysage autour de nous. "On est où, cette fois ?" demandai-je, un peu anxieux. "C'est pas que j'aime pas quand tu conduis, mais ça serait bien que tu sois un peu plus précise la prochaine fois. Ca nous éviterait de tomber au mauvais moment..."
Comme au beau milieu d'un duel au Far West, par exemple. Surtout que pour le coup, on se trouvait dans la trajectoire des balles, dès que l'un des deux cowboys se déciderait à dégainer. Je déglutis avec peine et levai les mains vers le type dont le visage était caché dans l'ombre de son chapeau :
"Euh... nous venons en paix ?"
Bien sûr. Ce genre de phrases a déjà fait ses preuves, on s'en sort toujours en disant de telles fadaises. Je me fatigue tout seul, par moments.
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"C'était quoi ce délire ?" dis-je totalement essoufflée en regardant Elliot une fois qu'on avait atterris dans ce nouveau décors. Les Stitch étaient vraiment incroyable, bizarres et totalement déjantés. C'était pas l'un d'entre eux, Angela qui s'occupait de la campagne de Aloysius Black en ce moment même ? On allait tout de même pas la voir à la mairie ? Bien que ça pourrait être marrant.
"Je vois, ne t'en fais pas, on y retournera pas !" dis-je en posant la main sur le torse de mon homme tout en lui faisant un magnifique sourire. Qu'est ce qu'il était beau sous cet angle. Il avait un grand cou, c'était vraiment très agréable à regarder. J'aimais bien tout ce qui était grand. Ma trompe était grande, tout comme mes oreilles. Ca avait un côté rassurant ce qui était de grande taille.
"Aucune idée !" dis-je quand Elliot s'était détaché de moi. On avait observé les alentours. Je n'avais aucune idée d'où je nous avais conduit. Quand il m'avait dit qu'il fallait partir, j'avais regardé vers Zachary et je l'avais imaginé avec un chapeau de cowboy. Mais je ne voyais pas où on avait pu atterrir. Enfin... J'avais l'impression que le monsieur en face de nous devait savoir où on se trouvait. Comme celui qui se trouvait à l'opposé.
"Elliot ?" dis-je en lui prenant la main. Où on était encore tombé ?
"Tiens tiens tiens... Que font un jeune cowboy et une magnifique jeune femme en plein milieu de notre duel ? Vous voulez vous prendre une balle ? Qui plus est... J'ai l'impression que vous êtes comme apparu par magie devant nous... C'est étrange..."
Il avait fini sa phrase avant de disparaître et d'apparaître juste à côté de moi. Je le sentais me prendre la main et m'éloigner de Elliot pour m'attirer tout contre lui.
"Euh... Bonjour! On vient en paix le jeune cowboy a dit. Et euh... Merci pour le compliment?"
Je pouvais voir un sourire se dessiner sur le visage de l'homme. Il ne devait pas être si dangereux que ça. Il pouvait juste apparaître et disparaître. Mais ça, Elliot le faisait aussi ! Quoi qu'il en soit, il avait relevé la tête et désormais je pouvais voir le visage sous le chapeau. Hein ? o_O Quoi ? o_O O_o
"Juju ?" avais-je laissée échapper tandis qu'il avait passé un bras autour de moi pour m'embrasser. Wouah.... Enfin... Non! Je l'avais repoussé en me sentant un peu zigzaguer.
"C'est pas bien ça ! Pas bien du tout ! Et que va penser le cowboy que vous affrontez ? Il va croire que vous avez la gâchette facile !"
C'était quoi cette phrase à la con ? Judah s'était mis à sourire à nouveau et il avait secoué la tête avant de se passer sa langue sur ses lèvres. Mais il était dingue ?
"On n'approche plus ses lèvres! Stop! Couché! On calme sa libido !"
Fallait que Elliot trouve une solution, surtout maintenant que l'autre cowboy s'approchait !
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Ne pas faire de geste brusque, surtout pas... J'avais vu suffisamment de westerns pour savoir que les cowboys avaient le sang chaud et la gachette facile. Un seul regard de travers et ils peuvent vous dégommer. Je jetai des coups d'oeil frénétiques de tous côtés, histoire de me repérer rapidement. Nous nous trouvions dans l'allée principale d'une "ville". Ville étant un bien grand mot pour qualifier le rassemblement de maisons branlantes toutes tournées vers un large chemin de terre rouge. Si je n'étais pas aussi anxieux, j'aurais laissé parler mon excitation de me trouver dans le Far West. Ca me semblait tellement vrai -d'ailleurs, ça l'était- que je guettais l'arrivée de Clint Eastwood ou de Harrison Ford. Cependant, nous n'étions pas sur un tournage, c'était la réalité, ça se passait MAINTENANT même si cela faisait des centaines d'années.
Je levai les yeux vers le soleil brûlant, me laissant un court instant bercer par toutes mes idées philosophiques -bien sûr que j'en ai !- avant de redescendre brusquement sur terre en entendant un des cowboys nous adresser la parole d'un ton revêche et traînant. Mon sang se glaça dans mes veines malgré la chaleur. Discuter avec un type qui sait sûrement comment tuer un lézard à trente mètres en lui logeant une balle dans le crâne, ce n'est pas le meilleur moyen de se faire des amis.
Le cowboy disparut et réapparut juste à côté de Lily, avant de l'entraîner plus loin avec lui. Perplexe, je n'avais pas eu la présence d'esprit de l'en empêcher. Je restai déconcerté. Il avait une aura qui ne m'était pas inconnue. Pour tout avouer, en me concentrant bien, je percevais deux auras très distinctes. Je me penchai davantage sur mes impressions. J'avais encore du mal à identifier les puissances de chacun. Ce n'était pas faute de m'entraîner, pourtant.
En attendant, le cowboy collait ma Lily d'un peu trop près. Je m'avançai vers eux en les lorgnant d'un air méfiant.
"Juju ?!" "Comment ça, Juju ?" m'écriai-je. "Ah mais, c'était ça l'odeur ! Enfin le... le truc divin qui flottait dans le coin. C'est pas que tu pues, mais... qu'est-ce que tu fais là en fait ?" fis-je en tentant de garder une contenance.
Je mis les mains sur mes hanches et l'observai, mais il n'en avait rien à faire de moi. Il tenta d'embrasser Lily qui le repoussa.
"Eeeeeh on va se calmer, là !"
En une seconde, j'apparus devant lui et libérai Lily de son étreinte pour faire barrage ensuite. Je posai brusquement une main sur son veston pour le dissuader d'avancer et il baissa lentement la tête, avant de m'observer d'un air à la fois joueur et intrigué. Okay. Il allait vouloir un duel à mort, ou un rodéo, voire même les deux en même temps. Misère...
Un bruit d'éperons me signifia que l'autre cowboy nous rejoignait. "Vous pouvez vous en aller, vous ne risquez plus rien. J'en fais mon affaire, de celui-là." lui assurai-je.
L'air de rien, l'autre type avait la vie sauve grâce à moi. Il fallait juste que je trouve un moyen de mettre Judah K.O. sans trop l'abîmer car s'il n'existait pas dans le futur -ce qui aurait rendu service à beaucoup de monde- eh bien... je n'existerais pas non plus. J'avais beau le détester viscéralement, je ne pouvais pas l'achever. De toutes façons, je n'avais jamais réussi à lui faire grand mal, lors de nos combats.
"Messieurs, un peu de calme, je vous prie." fit une voix douce juste à côté de moi.
Cette voix, je l'aurais reconnue entre mille. Je tournai brusquement la tête vers elle et dévisageai la jeune femme sous le chapeau.
"Mam..." commençai-je avant de m'étrangler avec la vérité.
Non, pas maman ! Surtout pas maman ! Un vieux réflexe de l'appeler comme ça, mais je ne devais pas faire cette gaffe monumentale ! Je pouvais créer une rupture du continuum espace-temps, provoquant peut-être une destruction totale de l'univers -merci Doc.
Elle me fixait d'un oeil intrigué, aussi je trouvais une parade. M'écartant brutalement de Judah, j'entamai une chanson d'Abba -seule chose qui me vint à l'esprit :
"Mamma Mia! Here I go again! My my... Oh can I resist you? Mamma Mia! Does it show again? My my... just how much I missed you!"
J'accompagnai le refrain d'un moulinet avec les mains suivi d'un déhanchement. Ma mère me lança un regard interloqué. Eh oui, première fois qu'elle entend une mélodie des années 70. Juste après la Guerre de Sécession, ça a de quoi perturber.
Elle se désintéressa subitement de moi pour demander à Judah :
"Qu'est-ce que c'est que ce crétin ?"
Ce dernier recommença à vouloir compter fleurette à Lily. Je lui tapai sur la main et la secouai vivement en sentant la chaleur cuisante d'une brûlure.
"Aïeeeeuh ! Ca va, moi aussi j'ai du feu !" m'écriai-je en faisant apparaître une boule rougeoyante dans ma main -que j'étais très tenté de lui envoyer en pleine tronche.
Il avait l'air surpris, mais je ne faisais qu'accentuer leur curiosité. Tout ce que je voulais, c'était leur échapper pour éviter de créer un paradoxe ou une maladresse qui pourrait ne pas me faire venir au monde, mais pour l'instant, j'avais tout faux. En plus, j'étais bien trop chamboulé pour partir ailleurs avec Lily. A chaque fois qu'on s'aventurait dans le Temps sans idée fixe, on se retrouvait dans des situations pires les unes que les autres.
Je fis rebondir la boule de feu dans ma main.
"Qui es-tu ?" m'interrogea Aphrodite en me dévorant des yeux.
Déstabilisé par son regard ardent, je reculai lentement. Jamais encore ma mère ne m'avait regardé comme ça. Ca me faisait presque peur... Brusquement, je sentis un mur dans mon dos. Je tentai de me fondre dedans, ce qui la fit sourire. Puis elle se mordit les lèvres. Dans ma main, la boule de feu s'embrasa de plus belle, alimentée par mon feu intérieur. "Je m'appelle... Marty McFly." bredouillai-je pitoyablement.
"Enchantée, Marty." dit-elle d'un ton suave. "Je suis Calamity Jane. Et voilà Billy the Kid."
Elle me désigna Judah avec un sourire avant de replonger son regard dans le mien. Perplexe, je me rendis compte que ces légendes avaient été créées par mes parents. C'était invraisemblable ! Complètement à l'ouest, je vis ma mère s'approcher davantage et me murmurer à l'oreille :
"Tu vas être le plus bel élément de ma collection."
Quelle collection ? "Euh... j'ai l'impression que votre euh... ami n'a pas l'air d'accord." balbutiai-je, la gorge sèche, en montrant Judah.
"C'est mon associé." rectifia-t-elle. "On fait les quatre cent coups ensemble. Avant que vous nous dérangiez, nous étions occupés à recevoir des balles et à endurer la douleur. Je suis curieuse de savoir si vous êtes aussi résistant que nous."
Elle baissai les yeux vers mon pantalon avec un sourire amusé et haussai les miens au ciel, plaqué au maximum contre le mur de planches. Pitié, tout mais pas ça. Ma boule de feu se consuma d'un seul coup dans ma main.
"Allez-y, tirez-moi dessus si ça vous amuse."
Tout plutôt que de faire ce que tu as vraiment en tête, Maman... O_o
Je restai pétrifié tandis qu'elle s'écartait légèrement, et fermai les yeux pour le pas les voir lever leurs armes sur moi. J'entendis un déclic et ouvris quand même un oeil. Déconcerté, j'aperçus ma mère diriger son revolver vers Lily.
"Je veux d'abord vérifier si elle résiste à l'épreuve des balles." déclara-t-elle d'un ton tranquille en armant le chien. "Ton tour viendra, mon mignon."
"Quoi ? QUOI ?" m'étranglai-je. "C'est une humaine, ne la touchez pas !"
"On a des surprises, parfois." répliqua-t-elle doucement tout en visant la tête. "Mais si tu me dis d'où vous venez et qui vous êtes, il se peut que j'oriente mon arme vers une autre partie de son corps, moins vitale."
Je plaquai les mains sur mon visage avant de les passer dans mes cheveux dressés. Je ne pouvais rien dire, rien du tout ! Un mensonge, vite un mensonge suffisamment convaincant pour qu'elle me lâche ! Rien ne me venait à l'esprit, absolument rien.
Non, ce n'était pas possible que Lily meure sous mes yeux pour une idiotie pareille ! Avais-je le temps de me téléporter jusqu'à elle pour nous faire disparaître ? Etait-ce possible avant qu'elle ne tire ? C'était bien trop serré...
Je poussai un grognement impuissant tandis que les secondes s'égrenaient aussi sûrement que les gouttes de sueur sur mon front.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
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« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Tandis que le jeune garçon perdait ses mots face à l'étalon des plaines qui m'accompagnait, je m'étais approché de sa charmante amie dont mon charme ne la laissait pas indifférente. Même si elle jouait à la sainte ni touche, mais ce n'était pas un soucis. Je savais comment faire comprendre à ces demoiselle qu'elles avaient besoin de se laisser aller et de passer à l'acte avec des êtres aussi charmants et séduisants que moi.
"Allons bon. Je veux bien te laisser le bénéfice du doute. Tu penses que je ne peux pas faire l'affaire, mais regarde ce petit canon qui m'accompagne. Dit toi qu'à elle, je lui ai déjà fait son affaire."
J'avais eu un petit soulèvement de sourcil et un sourire carnassier. Bon ok, je ne lui avais pas encore fait son affaire, mais elle était sous mon charme. J'en mettrais ma main à coupée qu'on finirait par le faire, soit demain, soit après demain, mais avant la fin de la semaine ! L'affaire était dans la poche ! Et ma libido se portait très bien !
"Je suis..."
Je m'étais coupé, entendant Aphrodite prononcé mon pseudo. Ok, ça ne faisait pas très viril Billy the Kid, mais j'adorais ce surnom, car on prenait rarement au sérieux et du coup je m'amusais énormément avec mes victimes. J'adorais me venger, c'était ce qui était le plus excitant dans cette vie ennuyeuse.
"Billy the Kid. Le grand Billy the Kid, pour servir chaque partie de votre corps." dis-je en retirant mon chapeau et en faisant un baise main à la jeune femme, qui semblait déjà un peu plus troublée qu'avant. Elle avait mis bien plus de temps pour retirer sa main, qu'elle l'aurait dû. L'affaire était aussi dans la poche la concernant.
"Ton ami est magicien ? Faire apparaître des boules de feu, c'est tellement surfait."
J'avais disparu et j'étais apparu juste derrière la jolie demoiselle qui s'était tournée comme si de rien était et m'avait pointée du doigt.
"Ca suffit! On ne vous veut aucun mal, on aimerait juste pouvoir visiter les alentours sans être dérange."
Je l'avais observée d'un air véritablement surpris. Elle ne semblait pas avoir peur et je dirai même qu'elle me parlait comme si on était potes. Je devrais peut être lui dire qui j'étais réellement, ça la calmerait. Mais j'aimais m'amuser. Alors entrons dans son jeu ! Faisons lui croire qu'elle a le dessus et une fois le moment venu... Elle l'aura vraiment, mais littéralement...
Aphrodite qui s'amusait beaucoup avec le garçon, avait tendue son arme vers la jeune femme et elle avait tirée. J'avais vue la demoiselle ouvrir grand les yeux, restant bouche bée et attendant son supplice, mais par pitié ou juste pour pouvoir me la taper avant de la voir clamser, j'avais tendu ma main pour arrêter la balle.
"Aiiiie !" m'étais-je écrié d'un ton très peu viril, avant de faire tomber la balle en cendres par terre. Bon sang que la douleur qui avait durée un dixième de secondes, m'avait fait mal !
"La prochaine fois que tu tires, chérie, assure toi que j'en ai fini avec ta cible. Et là c'était loin d'être le cas."
Je m'étais détaché de la jeune femme pour m'approcher du garçon. Si elle touchait à ma cible, j'allais toucher à la sienne.
"Je suis vraiment navré, j'ai rien contre toi et je te jure que je t'aurai fait énormément souffrir mais d'une manière magistrale, si j'avais eu plus de temps. Malheureusement, j'en ai pas. Et faut que je calme la belle blonde avant qu'elle abîme ma petite sucrerie. Elle a l'air vraiment exquis en plus. Tu m'excuseras, n'est ce pas ?" dis-je en posant ma main sur le torse du jeune homme et en le faisant tomber en cendres par terre. Il avait brûlé de l'intérieur. Trop rapide, mais toujours aussi spectaculaire. Quand j'avais tourné la tête, Aphrodite avait sa main sur le buste de la jeune femme.
"Noooooon ! Attends ! Si tu veux on partage, comme la dernière fois ! Mais ne me l'abîme pas tout de suite, j'en ai vraiment très très envie !"[/list]