« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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You take the breath right out of me. And left a hole where my heart should be.
Trois, deux, un. L'air entra violemment dans ses poumons, happé avec avidité et empressement, et Jamie entendit avant de le ressentir son souffle erratique et haché. La douleur lancinante parcourut sa poitrine comme une décharge, tandis que son dos s'arquait et que ses talons s'enfonçaient dans les draps blancs du lit où il se retrouvait pour la deuxième fois. Tout son corps se tendit, comme réanimé par des électrochocs. Ce n'était peut-être pas si loin de la réalité. Ses yeux s'ouvrirent avec difficulté, se plissant aussitôt, la lumière trop blanche de la Maison des Dieux lui faisait aussi mal qu'un soleil brusque un matin où on est censé dormir longtemps. Un grognement s'éleva de son torse, rauque, tandis que sa gorge pâteuse et sèche lui donnait l'impression qu'on lui enfonçait de l'air à coup de pieds dans les poumons, et il roula sur le côté, prenant ses côtes entre ses mains.
L'Olympe. Encore une fois.
Jamie se recroquevilla un moment, le temps de retrouver une respiration praticable. Merde, qu'est-ce que ça faisait mal. Chaque respiration lui déclenchait des éclairs partout dans le corps, et les vertiges n'aidaient pas. C'était comme si son corps entier sortait d'une apnée beaucoup trop longue. C'était probablement le cas d'ailleurs. La première fois qu'il avait ressuscité ça n'avait pas prit beaucoup de temps. Quelques heures. Allez savoir combien de temps ça lui avait prit cette fois. Entre mourir au pieds de la montagne et ressuscité en son sein et crevé dans un univers parallèle et revenir malgré tout, il y avait peut-être eut des interférences.
Verrouillant ses mâchoires, Jamie entrouvrit légèrement les yeux. Il ne se rappelait pas avoir du se trancher les veines là-bas. Il avait prévu le coup au cas où, mais il n'en avait pas le souvenir. Peut-être bien qu'il n'y avait pas d'air dans le néant. Tout ce dont il se souvenait, c'était ce blanc, ce blanc immaculé, horrible, vide et silencieux. L'infini morbide. Il était content que ce soit terminé. Avec un grognement, Jamie se redressa un peu, s'asseyant sans relâcher ses côtes. Putain, il allait finir par haïr respirer. Il resta comme ça encore un petit moment, avant que ça devienne à peu près supportable. Se relevant, il eut un vertige assez violent qui le fit tanguer mais il serra les poings le temps que ça passe. D'accord, il revenait d'entre les morts mais fallait peut-être que ça s'arrêta là, oh. Passant une main sur visage, il finit par jeter un regard autour de lui.
Cette fois, il eut la chance d'être seul. Pas de déesse blonde furibonde pour lui refaire un couplet du parrain. Tant mieux. Croiser Diane ne faisait pas vraiment partie de ses priorités. Se retrouver sur l'Olympe non plus d'ailleurs. Mais bon, ça il n'avait pas vraiment pu faire autrement. Mais si on pouvait lui éviter de croiser la blonde en question, il était assez preneur. D'autant plus que cette fois-ci il n'avait aucun vêtement sur lui. La résurrection ne passait donc pas par les fibres en coton. Jamie leva les yeux au ciel, avisant une armoire à sa droite. Heureusement quelqu'un avait eue la brillante idée de déposer des vêtements dans ce sasse. Il était déjà assez ravi de se retrouver en terrain divin, c'était pas en plus pour y déambuler nu. Il avait la poisse mais ça avait ses limites aussi. Attrapant un t-shirt, un pantalon et une paire de basket basse -que Jamie considéra un instant bizarrement: des baskets chez les Dieux?- qu'il enfila en vitesse, Jamie s'approcha de l'espèce de balcon par lequel passait tout ce trop plein de lumière typique de cet endroit. Jamie du mettre sa main en visière pour éviter de pleurer comme un gamin, ses pupilles pas habituées à un tel changement de luminosité. Pas habituées à grand chose si on considérait qu'elles venaient tout juste d'être créer.
Après un moment, il finit par baisser la main, admirant sans vouloir l'avouer la maison des Dieux. Oui, d'accord, dans le fond,c 'était plutôt sympa comme endroit. Comme partir en vacances en Toscane. Sauf que non. Là, c'était l'endroit des Dieux et juste pour ça, c'était forcément un endroit que Jamie haïssait. C'était comme ça. Point barre. Il resta cependant un instant, avant de finalement retourner dans la chambre, qu'il traversa sans s'y attarder. C'était pas tout ça, mais il n'avait aucune idée de combien de temps il était resté mort, et il avait un avion à attrapé pour la Maine. Et si possible en croisant le moins de Dieux possibles. Tournant lentement la poignée de la chambre, Jamie ne pût s'empêcher de jeter un coup d'oeil dans le couloir. On aurait dit un enfant rebelle, chose qui l'énerva malgré lui. Il n'avait pas à être ici, il n'aurait jamais dû pouvoir faire ça, mourir et revenir, il n'aurait jamais dû pouvoir être 'comme eux'. C'était une aberration. Alors certes pour une fois, ça lui avait permit de faire le bien, et de sauver des gens, mais ça ne l'empêchait de sentir son sang coulant dans ses veines comme souillé et malhonnête. Ce n'était pas humain. Ce n'était plus lui. ça le révulsait mais il n'avait pas vraiment le choix. Il devait vivre avec, visiblement. ça ne le rendait pas plus enclin à croiser l'un d'entre eux pour autant.
Peggy Cumulusss
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Il faut parfois prendre la main que l'on vous tend, même si elle vous semble monstrueuse, elle peux cacher une beauté encore plus grande que ce que votre imagination vous a fait croire Peggy & Jay & Athéna
The creature, the goddess and the new god
Des mois, peut-être des semaines. Je ne savais pas trop combien de temps s'étaient écoulé depuis que je m'étais réfugiée là-bas. Cela m'avait semblé vide sans lui, sans eux, tout me semblait terne. Je n'étais plus moi-même, je ne savais même pas ce que cela signifiait être vraiment soi-même. J'étais une créature divine qui a vécu comme une humaine. Il n'était plus là. Il était parti, j'aurai dû lui en vouloir, mais je n'y parvenais pas. C'était dans ma nature, une nature que je n'avais jamais écouté, allant toujours dans le sens contraire du courant. Je jouais les juments fortes et héroïques, je prenais part à des combats, mais ce n'était pas moi. Cela ne l'avait jamais été. Il ne m'avait pas faite ainsi.
Hermès.
Retourner dans notre monde avait été plus simple que je le pensais, enfin, pour ce qui était de retrouver l'emplacement de cet univers où j'avais grandi. J'étais resté là, allongée pendant un temps certain, parmi les marionnettes souriantes et joyeuses de mon frère. Le fait de ne pas le voir m'avait encore plus fait du mal. J'aurais voulu le voir, courir vers lui et lui demander pardon, lui dire que j'étais là à présent, et que j'acceptais de rester s'il me le demandait.
Rien.
Il n'y avait rien ni personne, juste le vide, son absence, et le silence. Mon isolation avait duré des jours, des semaines surement, peut être plus peut-être moins. Le temps ne s'écoulait pas de la même façon que sur l'Olympe ou sur la terre, c'était là tout ce que je pouvais en dire. Et puis il y eut Arès, je n'ai qu'un vague souvenir de la façon dont il est arrivé et comment il m'a convaincue de le suivre à l'Olympe, mais c'était lui qui était venu.
Cela faisait plusieurs jours que j'étais là, errant dans l'Olympe sans croiser les dieux, Arès était occupé, je ne savais même pas combien d'habitant comptait l'Olympe en réalité. Ni qui était présent, elle était devenue pour certains dieux, une résidence secondaire. Je n'en pouvais plus de cette sensation, quelque chose s'était déchirée à l'intérieur, c'était une ne douleur sourdre que j'aurais préféré physique. C'était lui dire adieu une seconde fois, mais je ne pouvais pas le blâmer, il allait pouvoir prendre son envol et faire rouler ses deux chevaux bleus jusqu'à Rio.
Je relevais la tête doucement, sans vraiment savoir ou j'étais. Je m'étais contentée de marcher, encore, me laisser errer, comme la plume est portée par la brise, et moi par mes jambes. Mon regard s'était posé sur un homme, un dieu? Je ne le reconnut pas immédiatement, même si son odeur ne m'était pas inconnue, je ne parvins à l'identifier que lorsqu'il se tourna. J'étais pétrifiée, que faisait un cavalier ici? Je les croyais détruits...ma gorge se noua, la sensation d'une boule dans le ventre me prit soudainement, comme le flux de souvenir que j'avais reussi à mettre dans un coin de ma mémoire. Ils revenaient à moi comme si on avait cliqué sur l'interrupteur pour allumer la lumière d'une pièce rarement utilisée. Je devais être livide, ne parvenant même pas à bouger, même pas à fuir. Je pensais avoir passé le cap, je pensais m'être débarrassé de cette peur. Elle était seulement cachée, vicieuse, elle avait attendu tout ce temps, comme si je n'avais pas assez souffert, elle me torturait, encore.
(c) crackle bones
Eloise A. St-James
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Athéna s'ennuyait. C'était aussi simple que cela. Depuis qu'elle n'avait plus aucun complot à formenter, la déesse se sentait assez inutile. Même ses escapades sur Terre ne l'avaient pas vraiment amusées. Sauf peut-être celle avec le blond... Alors lui, il avait le don de l'énerver. Rien que de penser à cette rencontre, ça la mettait hors d'elle. Mieux valait qu'elle ne s'attarde pas trop sur cet événement, car la jeune femme n'était pas certaine de pouvoir se retenir de descendre de l'Olympe pour aller le voir. Enfin, non ! Pas le voir, mais lui faire ravaler ses paroles. Et le fait qu'il ait osé l'interrompre durant son entraînement. D'ailleurs, la brune eut soudain la grande envie d'aller se défouler. Sur l'Olympe cette fois. Inutile de repartir sur Terre et de risquer de croiser l'autre énergumène qui l'avait un peut trop touché. Eloise s'attendrissait et c'était pathétique.
Vêtue d'un pantalon noir et d'un débardeur du gris qui annonçait les tempêtes, la déesse releva ses cheveux en une queue de cheval et sortit de sa chambre. Direction la salle d'entraînement ! Même si Hydranos ou Socrate pouvaient s'y pointer, mieux valait passer ses nerfs sur eux que sur des humains. Arès lui en voudrait moins si elle blessait l'une des deux créatures. Surtout si c'était Socrate d'ailleurs ! Tous les dieux avaient plus ou moins un truc à régler avec le chat qui servait de bibliothécaire et d'archiviste dans la cité des dieux. Il fallait avouer que cet idiot avait la fâcheuse tendance de faire chanter ses maîtres lorsque ceux-ci cherchaient une information dans les bouquins de la bibliothèque. Et la plupart du temps, ils étaient obligés de céder... Athéna n'avait pas oublié que la dernière fois, il avait voulu qu'elle se mette à chanter, avec Emma... Heureusement, l'arrivée d'Arès, d'Hydranos, de Blondinet et de Wilson les avait sauvé de cette terrible humiliation.
Un détour d'un couloir, la déesse découvrit Peggy. La créature de son frère Hermès était livide, comme si elle avait vu un fantôme. Intriguée, Athéna s'avança dans sa direction pour voir ce qu'il en était. Elle aimait bien la petite créature qui s'était battue comme une forcenée pour éloigner Yen Sid, le temps qu'Emma, Elsa et Arès détruisent le dôme qui recouvrait alors Storybrooke. Autant dire que même si Pégase n'avait pas été très douée - ce qui était compréhensible parce qu'elle n'était pas faite pour les combats - et pourtant, sa vaillance avait impressionné la guerrière. Peu nombreuses étaient les personnes prêtes à prendre les armes pour défendre ceux qu'ils aimaient et ce en quoi ils croyaient. Depuis, la brune s'était prise d'une étrange affection pour la petite blonde. En plus, Arès avait spécialement fait le voyage pour aller la chercher et la ramener sur l'Olympe, alors autant s'assurer qu'elle allait bien.
Arrivée aux côtés de Peggy, Athéna vit qu'elle regardait un jeune homme. Brun, assez musclé mais qui avait l'air d'un déterré. C'était peut-être le cas d'ailleurs, puisque la blonde le regardait comme s'il n'aurait jamais du se trouver ici. Dans le monde des vivants ou sur l'Olympe ? Difficile à dire... Quoi qu'il en soit, la déesse savait qu'il n'était pas de sa "famille". Ce n'était pas l'un de ses frères, elle pouvait le jurer. Alors donc, le mystère restait entier. Posant une main sur l'épaule de Pégase, la brune lui manifestait sa présence et surtout, son soutien. De toute façon, ce mec la regardait trop mal pour qu'elle puisse l'apprécier.
- On peut savoir qui tu es toi ? Lança-t-elle à l'adresse de l'homme. Et surtout, comment t'es arrivé sur l'Olympe...
Jamie Skyrunner
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Jeu, set, et échec. Il avait jouer et il avait perdu. En même temps, cela semblait bien utopique d'espérer sortir de la maison des Dieux sans en croiser un seul. Surtout si l'on tenait compte de sa poisse légendaire. Il pouvait bien devenir le héros le plus malchanceux du monde, tiens. Qu'une Muse chante ses échecs, ou qu'on laisse simplement Sarah le faire. Jamie serra les dents à l'instant où, descendant la dernière marche du petit escalier du bout du couloir, il entendit une voix rauque lui demander qui il était. Génial. Il ne prit même pas la peine de lever les yeux au ciel, se contentant de fixer son regard peu amène sur l'étrange duo qui lui faisait face. Une nana tout droit sorti d'un Tomb Raider et une femme enfant à l'air terrifié. Malgré lui, Jamie se retourna, abdomen déjà guindé pour faire face à, qui sait, un nouveau monstre, mais il n'y avait personne derrière lui, si bien qu'il releva un sourcil interrogateur. Etait-ce donc de lui qu'elle avait si peur? Malgré la méfiance et l'énervement qui commençait à effleurer la surface, Jamie fût surtout saisit d'incompréhension. D'accord, il devait dégager un aura pas super amical mais de là à faire peur à quelqu'un... En tout cas, ce n'était clairement pas le cas de la seconde femme, qui elle, le toisait avec une certaine forme de supériorité bien marqué. Et bien énervante. Jamie la toisa à son tour avec autant de gentillesse que si il avait eue cet enfoiré d'Arès sous les yeux. Peu importe déesse de quoi elles étaient, Jamie était tellement sur ses gardes que ses mains se crispèrent légèrement. Leur divine présence avait l'effet plein et entier de le rendre aussi tendu que si il s'était retrouvé face à un animal des plus dangereux. Ce qui, paradoxalement, était probablement assez proche de la réalité. -Ne vous en faîtes pas j'étais sur le point de partir, lâcha-t-il d'un ton peu amène, se remettant à marcher vers ce qui, il l'espérait, était une sortie quelconque vers le monde réel. Il aurait pu ne pas répondre du tout, elles pouvaient s'estimer heureuses qu'il l'ai fait. Pourtant, ce ne fût pas le cas. Au contraire, la Lara Croft des deux eut plutôt l'air de prendre ses paroles pour un affront personnel. Et Jamie était assez peu enclin à la docilité. A l'instant où elle eut une sorte de mouvement pour avancer vers lui, Jamie se tendit tout entier, en garde comme près à envoyer son poing à la figure de ladite déesse. Oui, pour la courtoisie, Jamie pouvait repasser. Peu importait. Il haïssait les Dieux et tout ce qu'ils étaient, qu'elle tente de l'empêcher de partir lui fit le même effet que si elle l'avait emprisonné dans une cage. -Ne me touche pas! La voix était sifflante, presque menaçante. Sa récente expérience de résurrection le laissait à fleur de peau, trop exposé dans cet endroit qu'il haïssait tant. Franchement, si cela n'avait pas été pour sauver des gens, il en serait arrivé à regretter de s'être sacrifié! Les deux femmes eurent des réactions très distinctes à son repositionnement. A se demander qui avait l'air le plus offensé. Quoi que. Lara Croft avait plutôt l'air... De s'amuser. Ou plutôt de le défier et ça, ça n'aida en rien Jamie a se calmer. Au contraire, ça le foutait juste encore plus en rogne. Il avait l'impression d'être un chien, et elle un enfant cruel venu pour le torturer sans laisser de marque avec un bâton, juste pour l'énerver. Mais le regard de la blonde l'empêcha de crier d'avantage. Elle avait l'air tellement.... Terrorisée. Peut-être qu'elle aussi n'était qu'une victime de cet endroit. Malgré toute sa tension, Jamie eut mal au coeur pour elle. Qu'avait-elle donc pu traverser pour sembler si déchirée? Ses yeux écarquillés plongèrent dans ceux de Jamie, mais il n'eut pas le temps de réellement les voir. Son regard se focalisa bien assez vite sur l'autre femme, qui, Jamie devait l'avouer, l'énervait bien plus que la blonde ne l'attendrissait....
Peggy Cumulusss
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The creature, the goddess and the new god
Pourquoi être seul quand on peut être avec des gens? Pourquoi se terrer dans la solitude alors qu'il y a du monde autour? Pourquoi refuser l'apaisement quand on est en colère?
C'est ce qui me traversait l'esprit en regardant le cavalier. L'empathie n'était pas un don inhumain, c'était un sentiment profond qui aide les gens à se comprendre et à s'entendre. Elle pouvait cependant être à double tranchant. Elle pouvait blesser avec des sentiments négatifs.
J'avais vu Athéna arriver, je lui avais pardonné, parce que dans mon coeur de créature, j'avais encore l'espoir. Celui de revoir un jour mon créateur, mon frère. Et le seul amour que j'avais véritablement éprouvé, non pas comme celui que j'avais éprouvés envers Bodhi. C'était une autre sorte d'amour, un amour plus profond, plus fort. Un amour éternel que j'éprouvais pour première personne qui m'avait aimée, et la seule pour qui j'étais vraiment compatible, puisque j'étais sienne, sa création, son image, une part de lui-même était en moi. Et ça, tant que je vivrais, il vivra également à travers moi.
"Vous êtes en colère, il ne faut pas." Annonçais-je d'une voix douce. " Je vois dans votre regard que vous n'êtes pas cette chose que j'ai vue lors de notre première rencontre. Cette chose qui a blessé la personne que j'aimais le plus au monde, vous n'avez pas son regard, vous n'êtes pas elle."
Je m'avançais vers lui doucement. Posant ma main sur sa joue. J'étais effrayée, je ne pouvais le nier, mais il n'avait pas à souffrir davantage. Je ne voyais pas l'autre dans son regard, je ne voyais qu'un homme, en colère, surement dépasser par tous ce qui venait de lui arriver.
"Je comprends que vos pussiez être en colère, les dieux ont leurs torts également. De toute leur longue vie, ils ont fait des choix pour le bien d'une majorité. Si vous êtes ici, c'est que l'un d'entre eux à choisit de vous faire confiance en vous laissant venir en l'Olympe. Et si l'un d'eux à votre confiance, je l'ai aussi. J'ignore qui vous êtes, mais j'ai vu déjà tant de violence depuis que je suis en ce monde, certaines peuvent être évitées. Il faut laisser votre coeur se reposer de toute cette rage."
J'avais machinalement posé mes mains sur ses joues, le regardant droit dans les yeux. Un regard doux, apaisé. Plus je parlais, plus ma peur s'envolait jusqu'à n'être plus qu'un souvenir parmi les nombreux. Je n'ai peut-être pas d'âme mais je sais aimer, je sais faire la différence, ou du moins j'apprends à la faire. Je baissais mes mains sur les siennes sans toucher ses épaules et ses bras au passage, juste ses mains.
"Ne cessez jamais d'espérer, ne cessez jamais de croire en vous et en les autres. L'espoir, c'est ce qui nous aide à tenir quand tous le reste s'effondre."
Je me tournais vers Athénas, lui souriant tendrement. Elle impressionnait. Son regard avait quelque chose de profond, un peu effrayant au premier abords mais elle devait être capable de bien plus. Elle devait avoir ses raisons comme tous les dieux. Il aurait été candide de croire que toutes les divinisés étaient blanche. Y compris Hermès, il avait bien fait des choses dont il n'était pas fier en 5000 ans d'existence.
"Je vous ai pardonné pour Hermès. Je suis sa créature, tant que je vivrais une part de lui sera toujours là. Je suis peut-être encore jeune, mais j'apprends vite, au dû moins j'essaie. Les dieux font des choix, et vous avez choisi de revenir auprès de vos frères. Je ne suis pas une combattante, mais je serais fier de préserver ce monde de la menace qui pèse sur ses épaules à vos côtés."
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Eloise A. St-James
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Retirant sa main de l'épaule de la petite blonde, Athéna les croisa sur sa poitrine et se mit à sourire de façon narquoise. Ce mec était si hautain et si... Ouais, c'était bien ça, il était haineux. Envers elle et Peggy, alors que la brune ne le connaissait même pas. L'énergie qu'il dégageait lui était familière dans un sens, comme si elle avait croisé quelqu'un avec une signature psychique similaire. Ce qui attisait donc la curiosité de la déesse. Allié à cela l'attitude clairement agressive de l'homme et la guerrière n'avait qu'une envie, le faire sortir de ses gongs. Ce pourquoi elle était très douée en règle générale...
- Cela ne fait aucun doute... La seule question va être de savoir comment tu partiras d'ici... Sur tes jambes ou autrement... Lui dit-elle d'une voix clairement sarcastique et qui donnait souvent aux gens l'envie de se jeter à son cou pour l'étrangler. Réponds à ma question et peut-être que je serais gentille. Ajouta-t-elle en souriant narquoisement.
Ce qu'il se passa ensuite la perturba quelque peu. Déjà, le ton agressif qu'il avait pris avec Peggy ne lui plaisait clairement pas. Il n'y avait pas plus doux de la petite blonde et il était complètement insensé de lui parler ainsi. Mais le voir aussi disparate dans ses réactions avait quelque chose d'amusant. Un homme qui ne se contrôlait pas correctement n'était pas souvent quelqu'un de fiable ou de prévisible... Et il y avait bien longtemps qu'Athéna n'avait pas combattu un homme imprévisible. Son sourire restait bloqué sur ses lèvres en songeant que peut-être, il serait son adversaire.
Peggy s'avança alors, éclairant un peu Athéna sur le passé qui liait ces deux êtres, tout en l'amenant à se poser d'autres questions... Un peu tendue, la déesse restait à l’afflux des réactions du brun qui ne s'était toujours pas identifié. Sans la présence de la blondinette, il était quasiment certain que la guerrière lui aurait déjà donné quelques coups... Cependant, il aurait été idiot pour la brune d'intervenir maintenant, alors qu'elle n'attendait qu'une chose : avoir d'autres informations. Le discours que tenait la petite créature était très censée et très mature. À la voir, Athéna n'aurait jamais pu croire qu'elle était aussi ouverte d'esprit et compréhensive.
Quand Pégase se tourna vers elle, la brune se demanda ce qui allait lui tomber sur le coin du nez. C'est vrai quoi, la blonde avait beau avoir pardonné à ce type pour un truc qui semblait s'être passé depuis un bon moment déjà, il n'en allait pas de même avec elle. Après tout, la perte d'Hermès était encore assez récente pour la plupart des habitants de l'Olympe... Athéna ne s'était donc pas attendue à ce sourire, si plein de confiance et d'innocence... Ni à ce discours. Elle ne s'était pas attendue à être pardonné aussi facilement par la fille d'Hermès. Parce qu'au fond, c'était ce qu'était Peggy. Sa nièce, créature ou pas.
- Tu n'es peut-être pas une combattante, mais je suis persuadée que tu auras ton rôle à jouer dans les événements qui se préparent. C'est peut-être ta douceur qui nous sauvera, qui sait... Dit-elle doucement, adoucissant sa voix et son regard. Cependant, ça ne m'explique toujours pas ce que tu fous ici toi ! Ajouta-t-elle en posant son regard perçant sur le brun.
Hors de question de se montrer sentimentale maintenant... Elle ne l'était déjà bien que trop avec Arès et Hippolyte... Pourtant, la déesse savait qu'elle se mentait à elle-même. Malgré son côté froid et calculateur, Athéna était assez dévouée à sa famille. N'avait-elle pas décidé de trouver un moyen de tuer Zeus pour eux, pour elle ? Les moyens de parvenir à ce résultat n'avaient peut-être pas plu, mais ils étaient les seuls qu'elle avait eu sous la main... Et même si elle regrettait la mort de membres de sa famille, au moins n'auraient-ils pas à souffrir des combats à venir.
Jamie Skyrunner
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La petite blonde s'avança vers lui, prônant un message de paix, de douceur et de pardon. Jamie en serra les dents. ça le révulsait. Qu'on lui demande de faire la paix avec... ça. Avec cette... Chose que ces enfoirés divins avaient implantés de force dans son existence. Il n'était même plus mortel bordel! Qu'est-ce qu'ils espéraient? Que ça passerait, un petit discours zen et des cours de yoga, et tout rentrerait dans l'ordre? Ils lui avaient arrachés jusqu'à son essence d'être humain. Il lui avait arraché sa mortalité. Il était devenu une bête de foire, un monstre de pacotille, il était devenu un meurtrier par leur faute! C'était leurs fautes, pas la sienne. C'était leur malédiction! Il n'avait jamais demandé un tel don, jamais voulu une telle chose! Combien de personne la recherchait tant, cette immortalité?! Qu'ils les cherchent, qu'ils les ramènes ici et leur propose un échange! Il passait le relais avec plaisir! Quand elle avança encore vers lui, jusqu'à le toucher, Jamie sentit une décharge de haine lui percer la peau, mais il ne bougea pas. Il n'était pas une personne très tactile. Il n'aimait pas qu'on envahisse son espace personnel, surtout quand on était un monstre divin. Mais il ne bougea aucunement. Un peu plus, un peu moins. Et puis, il venait de faire le lien. Il ignorait complètement qui était cette fille, mais elle avait mentionné l'épisode... Du point de départ. De la créature qu'il était brièvement devenu. Pour le pire. Ses lèvres se serrèrent au point de ne devenir qu'une mince et pâle ligne, ses poings tremblant presque de colère tant ils étaient contractés. Elle l'avait vu devenir le monstre originel et elle venait prôner le pardon, la paix? Comment pouvait-elle?... Si elle l'avait vu, si elle avait vu ce qu'il avait fait, les personnes qu'ils avaient tués, presque avec dédain, les dieux qu'il avait mutilé plus par orgueil qu'autre chose, comment pouvait-elle lui demander d'être en paix? Il entendait encore les hurlements des femmes mortes dans le brasier et par la faim. Il voyait encore en cauchemar le visage d'Hermès dont il arrachait les ailes. Les crises de paniques léthargiques avaient diminués. Il n'en avait pas faix depuis près de deux mois. Comment pouvait-elle lui parler de paix? Doucement, elle prit ses mains, et Jamie sentit un frisson de dégoût raviver sa peau. Elle semblait tellement douce et pleine de naïveté. Ne pouvait-elle pas sentir sa haine et son mépris? Sa colère? Il haïssait chaque pore de sa peau, chaque centimètre visible de ce lieu. Il faillit arracher ses mains de la petite blonde quand elle mentionnant le nom du Dieu dont il voyait encore le visage en cauchemar. Hermès. Soudain, son visage se figea, passant de la haine rentrée à une surprise blessée. Elle connaissait Hermès. Elle l'avait vu lui faire plus de mal qu'humainement on pouvait désirer le faire. Malgré toute sa colère, Jamie sentit une pointe de compassion lui traverser le torse, un instant moins haineux envers la petite blonde. Pas au point de lui trouver de l'affection. Mais pendant un instant, il eut envie de la haïr un peu moins. Cela ne dura qu'un instant. Parce que la brune s'engagea dans la conversation, et aussitôt tout le corps de Jamie se contracta, arrachant ses mains de celle de la petite, reculant d'un pas pour mettre un minimum de distance avec elles. La blonde sembla surprise, et ses grands yeux le dévisagèrent avec incompréhension, tandis que ceux de la brune s'illuminaient d'une nouvelle lueur... Plus amusée. -Ce que je fous ici, c'est votre faute. À vous, à tous les Dieux! Le regard amusé et ironique de la brune lui faisait légèrement perdre ses moyens. Elle semblait tellement le narguer... Jamie la fusilla des yeux, serrant les poings pour tenter de ses contrôler au mieux, mais il dût faire un effort extrême pour ne pas se mettre à hurler. -C'est à cause de toutes vos conneries que je me retrouve ici. A cause de... Lui, ajouta-t-il en regardant un instant la blonde. Chronos, murmura-t-il assez bas, sans trop savoir pourquoi. Un frisson parcourut sa peau, comme par réflexe. Comme le souvenir d'une marque indélébile. -C'est parce que vous vous mêlez aux humains que je me retrouve ici, à cause de toutes vos histoires de famille. J'ai aucune envie d'être ici, encore moins d'être comme vous, cracha-t-il en dévisageant la brune de haut en bas, avec un mépris palpable. Sans prendre la peine de parler d'avantage, Jamie décida soudain qu'il en avait assez. Assez de devoir justifier auprès d'une espèce de déesse hautaine son curriculum vitae. Elle voulait savoir ce qu'il fichait ici? Qu'elle aille demander des comptes à Arès. Lui il en avait finit. Contournant sèchement la plus petite, Jamie s'engagea dans l'espèce de couloir qui menait vers l'extérieur, espérant vainement trouver rapidement la sortie et un chemin rapide vers l'aéroport, quand il fût brusquement plaqué au mur le plus proche. Le sang afflua dans sa bouche quand ses dents entamèrent sa joue, et Jamie du retenir un grognement, alors que ses yeux s'enflammaient de colère. Mais pour être tout à fait franc, il sentit une pointe d'adrénaline lécher sa peau. Alors comme ça, elles voulaient se battre?....
