« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'adorais ca. J'avais la fibre des chefs, c'était certain ! Je suis sure que j'étais née pour occuper cette place : Crier sur Crochet a tout bout de champ. Bon, c'était peut être un petit peu exagéré, mais j'aimais bien caresser cette idée. Il aida les autres a grimper a bord et je fixait le petit groupe d'un oeil suspicieux. Fiche j'avais pas un allier dans le tas. Pas cool.
Le bateau commença a bouger pour de bon, qu'est ce qui ce passait ? Jetant un regard derrière moi, je dus me dévisser le cou pour apercevoir enfin ce qui provoquait ces remous. Le Hollandais Volant apparu, sa vision assombrissant mon regard. Est ce que c'était déjà le moment ? Je ne savais pas très bien a quel période on était sur Neverland, donc c'était difficile de savoir. Mais je n'avais jamais été fan de ce bateau. Et encore moins depuis que Peter m'avait dit que l'Ombre ne lui faisait plus confiance. Je ne savais pas a quoi elle jouait mais ... Je ne savais pas non plus a quoi Peter jouait. Kill... Crochet me l'avait dit, Il ne pouvait rien dire sans l'accord de Peter. "pour ma sécurité".
Je sentis la colère revenir en moi et me forcés a expirer profondément avant de jeter un regard noir a une mouette innocente qui passait par la. En serrant le poing, je grimaçais, me rendant compte que je n'avais même pas mis de linge sur la coupure. Rapidement, j'enroulais une lanière de tissus autour de ma main et au moment ou je levai les yeux, j'aperçut Peter qui atéri sur le pont, traçant une ligne sur le bateau.
On allait faire des équipes, comme avant. Il fallait toujours des équipes qui s'affrontaient dans les jeux. Les autres arrivèrent, et j’aperçus Alexis, cette peste de Clochette - un jours j'allais lui faire manger ses pompons ridicules a celle la - et me mis a chercher Nana des yeux. Ou était elle bon sang ?
Lâchant la barre, je m'agrippais au bastingage, avant de mettre mes doigts dans ma bouche et de siffler un grand coup. Il me fallut quelques longues secondes d'attentes angoissantes avant d'enfin l’apercevoir, sur la plage. Le soulagement me submergea avec une telle force que je faillit en oublier de respirer. Bon sang qu'elle ne me fasse plus de peur pareille ! Heureusement elle semblait avoir compris le message et reste sur le sable sans chercher a me rejoindre.
En me retournant, j’aperçus Alexis qui s'était mise sur la ligne. Les gens disaient que ne pas faire de choix était une troisième possibilité ? Moi je trouvais ca lâche et pas intelligent. A l'école, ceux qui ne faisaient partis d'aucunes équipes étaient toujours mis sur le coté. Exclus. Et puis ne pas choisir c'était accepté de subir les évènement, pour le meilleur ou pour le pire en restant passif. Je ne voulais plus qu'on prenne de décisions a ma places, c'était hors de question. Je m’avançais vers Peter, je restais sur cette ile quoi qu'il arrive. J'avais toujours été du coté de Peter, toujours. Il savait qu'il pouvait compter sur moi.
Mais pour la première fois, pour la première fois depuis que j'avais découvert cette ile, j'avais un doute.
Tout a coup je me sentis tirée en arrière et laquée contre Crochet.
"Bah quoi t'en a pas assez eut tout a l'heure ?" fis je avec un sourire angélique qui se fana vite lorsque je sentis son crochet contre mon ventre et son épée sur mon cou. Ah ouais, encore une prise d'otage. Bon sang mais j'en ai marre d'être la princesse en détresse ! Pourquoi il me prends toujours moi ? Il pourrait pas changer un peu ?
Bon, je ne crains rien non ? Il m'a promis de me déposer sur une plage... Je jetais un regard noir a Clochette. Celle la, dés que j'ai un pieds sur la plage, je dis a Nana de la bouffer ! Non mais oh, je l'ai presque sauvée tout a l'heure ! Enfin, je voulais en faire ma prisonière mais quand même ! Sale petite peste !
Peter joua l'indifférence, comme je l'avais fait la veille quand La sorcière avait pris Nana en otage. Mais ca faisaait mal quand même de l'entendre dire ca. Avec colère, Crochet m'envoya m'écraser sur le pont avant de proposer un marché a Peter. J'allais les tuer. tous les deux. Je croisais les bras et tirais la langue a Clochette avant de m'adosser au bord du bateau et de faire des bulles.
Tout a coup, je vis la sorcière qui s'apretais a découper Killian.
"JONES !"
Sans hésiter je sortis mon couteau pour éventrer la sorcière, mais elle s’arrêta juste a temps avant de se mettre a lui hurler dessus. Elle se réfugia dans les bras de Jones pendant que je me retenais de lui sauter dessus. De rage je plantais mon couteau dans le bois du bateau et agrippais mes mains pour qu'elles cessent de trembler. Elle allait le tuer lui aussi ...
"Tu l'aurai tué si il ne te convenais plus ... "murmurais je plus pour moi que pour autre chose.
C'était tout ce que j'avais retenu de cela. Tout ce que je retenais c'éait qu'un pirate en vie au service de Peter était pour elle moins important qu'un pirate mort et libre. Très mon duo la mort et la liberté. En gros, il n'aurait plus correspondu aux critères de madame. Mais qu'est ce qu'il faisait avec elle ? La seule chose qu'elle méritait c'était de mourir. C'était un monstre, un monstre bien plus horrible que tout ce que j'avais pu voir a Neverland. Elle devait partir et ne plus jamais revenir.
Ce fut au tour de Clochette de choisir et elle se mit a ... A PARLER ?! Je jetais un regard a Peter. Mais qu'est ce qui c'était passé ente eux ? Je croyais qu'elle avait été bannie ? Non mais c'était quoi encore ce bazarre ? Voila, ca devenait trop compliquer pour moi. Je manchonnais en fixant la scène d'un oeil vide, totalement déconnectée. Qu'ils fassent ce qu'ils voulaient. Clochette ramena un chien - super - avant de balancer a l'eau une main - que Robyn tenta de récupérer -. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait une main en moins tiens ...
Il finirent par prendre le portail, je les observai disparaitre, un sourire mauvais sur es lèvres Enfin débarrassé d'eux. Enfin, j'allais pouvoir m'occuper de mes vrais problèmes, a savoir entre autre prendre Peter entre quatre yeux et lui demander des explications claires et précises. Et puis j'allais retrouver a planque ...
En voyant que le Joly avait disparu, les autres bateaux de Barbe Noir avaient fait demis tour. Je m'étais tournée pour contempler leurs manœuvres, un peu déçue.
"C'est dommage, on aura pas droit a une bagarre ... " lachais je avant de me retourner vers les autres. "Pffffff les pirates ne sont plus ce qu'ils étaient" ajoutais je en remettant mon couvre chef d'un faussement supérieur.
Je me sentais bien plus détendue maintenant que ces étrangers étaient partis. J'avais l'impression qu'on avait retiré de mes épaules un poids que je ne savais pas porter et dont je découvrais l'existence seulement a sa disparation. En volant je m'approchais de Clochette avant de lui tourner autour comme si je faisais un crawl inversé.
"Félicitation pour ta voix" fis je ironiquement. "Enfin c'est dommage pour moi, je te préférais mille fois silencieuse. Tu m'étais beaucoup plus sympathique, si tant est que tu l'eut été un jours..."
Je m'éloignais rapidement en retenant un rire, avant de passer un bras autour des épaules d'Alexis.
"Tu vas voir, je vais te montrer c'est juste génial ici ! Félicitation !" Je sentais l’excitation me gagner, j'avais une envie folle de bouger.
"Allez venez ! On vas pas s'éterniser non plus !" Je fronçais vers la plage et atterrie en douceur avant de me faire renverser par Nana qui me sauta littéralement dessus.
"Salut ma belle !" fis je lui grattouillai les oreilles. Les autres arrivèrent rapidement et je m'assis en tailleurs, gardant une main sur le collier de Nana. "Bon, vous avez un plan maintenant ?" demandais je en fixant Peter et Lily, avant que mon regard ne retombe sur Clochette.
Je la désignais du doigt a ma chienne en déclarant tranquillement : "Nana, dés qu'elle redeviens miniature, tu as le droit de la manger".
Un peu plus et la décapitation. Laissez-moi reprendre mes esprits vous voulez bien ? Mon dieu je tremble comme une fillette. J’ai failli mourir ! On ne pense pas avoir peur de la mort jusqu’à ce qu’elle nous tombe dessus. Surtout de la main de la personne que vous aimez. Je dois me reprendre. Je comprends son geste. Vraiment. Dans un sens c’est une belle preuve d’amour. C’est étrange dis comme ça, mais c’est vrai. Un capitaine comme moi ne mérite pas de finir esclave c’est vrai. Je veux mourir libre c’est vrai. Elle voulait m’offrir cette mort, une mort en tant qu’homme libre. Mais… Aussi une mort de lâche. Cette mort aurait été comme fuir mes responsabilités. J’ai un honneur, une parole. Et jamais je n’aurai accepté une fin comme ça pour moi !
« Ne refait jamais une chose pareil t’as compris ? On reparlera de ça une fois à Storybrooke. »
On allait se poser et discuter de tout ça autour d’un verre de rhum, c’est le mieux. En une simple phrase, je comprends son geste, mais jamais je l’accepterai. C’est à moi de choisir la mort que je veux. A elle de respecter ce choix. Je veux mourir au combat ou éventuellement dans mon lit entouré d’elle, de nos enfants et des gens de j’aime. Bon c’est un peu moins badass comme mort, mais c’est déjà mieux. Je suis un homme plein de ressource, si jamais j’avais signé le pacte avec Pan, je suis certain que j’aurai pût m’en sortir et revenir à elle. Je réussi toujours ce que j’entreprends.
Le choc passé je me détache de Diana restant à ses côtés. Le jeu n’était pas terminé. Mes yeux ne quittent pas Clochette, guettant son choix. Elle va me choisir j’en suis certain. Pourquoi irait-elle avec Pan ? Je sais déjà son choix alors pourquoi j’ai le cœur qui s’emballe quand je la vois se rapprocher de moi et me saisir la main ? ‘’Pardonne-moi…’’ Mes yeux s’écarquillent et ma respiration se bloque brièvement. De un ; elle parle ?! De deux ; Elle le choisit lui ?! Après tout ce qu’on a vécu ? Je ne dois pas laisser la colère me gagner… C’est son choix et je me dois de le respecter. Je lui souris en la regardant s’éloigner de moi pour passer du coté de Pan. Mon cœur n’est pas brisé. Pas entièrement. Je sais que je la reverrais très bientôt. Ce n’était pas des adieux je le sais. Et Neverland est sa maison. Si Neverland n’est qu’une maison d’adoption pour moi, pour elle c’est sa véritable maison. Je la comprends dans un sens.
Elle apaise un peu la tension en allant secourir ce chien sur la plage. Dieu merci je croyais qu’on allait tous chialer au bout d’un moment ! Je suis même sûr d’avoir rigolé quand elle a balancée la main coupé de Robyn par-dessus bord. Pauvre main, elle n’a pas eu de chance celle-là… Alexis restait à Neverland aussi… Je préfère regarder le sol, la mâchoire serrée. Au vu de sa confession sur la montagne ça ne m’étonne pas. Si elle se sent mieux ici… ainsi soit-il. Je parlerai de tout ça à David. Il va comprendre j’en suis certain. Ou pas… L’heure des adieux alors ? Ok. Je sens les navires s’agitaient à proximités, s’éloignant lentement. Parfait, ils vont me laisser manœuvrer comme ça.
« Smee, prépare le Jolly Roger pour la traversée. »
Il se lance directement au travail. Brave second. Je m’avance vers Clochette lui souriant, lui tenant la main une dernière fois jusqu’à lui faire un baisemain vulgaire. Je retire ensuite mon collier, ce collier qui me colle à la peau depuis plus de 350 ans ! Un héritage de mon père dans ces bonnes années. Je regarde rapidement en direction du Hollandais Volant en souvenir de tout ça. Il m’en voudra pas j’en suis certain. Je mets le collier dans sa main avant de le lui refermer avec mon crochet. Et aller, une dernière étreinte pour la route. Je dépose un baiser dans les cheveux en me dégageant doucement d’elle.
« Je reviendrais te voir je te le promets. »
Je me tourne ensuite vers Peter. Pas besoin de faire de cérémonie. Je suis sûr qu’il peut lire mon expression de grand-frère-protecteur-qui-jure-que-s’il-lui-arrive-quoi-que-soit-il-le-tuera-dans-d’atroce-souffrance. Je suis sûr qu’il a très bien compris le message. Mais quand même. Je ferme mon poing avant de lui coller dans le nez de toutes mes forces. Tout de suite après mon coup je le maintien en lui agrippant les épaules, le rhabillant correctement lui souriant. Ce n’était pas méchant comme coup de poing je le jure ! Une façon de dire au revoir ?
« C’est de bonne guerre Peter. »
Je lui fais un clin d’œil avant de me dégager de lui offrant une dernière étreinte à Alexis. Restant bloqué sur ma réaction face à Wendy. Un simple sourire va suffire. Elle sait ce que je pense d’elle. Lily… C’est Lily quoi. Ils savent qu’au fond de moi je suis attaché à chacun d’eux. Quand ils s’envolent je me dirige vers la barre. C’est partie. Robyn récupère juste sa main et on s’en va. Hein quoi ? Pourquoi une tortue lui ramène sa main ? Pourquoi personne n’a fait ça pour moi ?! Bref...
Ce n’est qu’avec la force de mes pensées et de ma connexion avec mon navire que j’arrive à créer un tourbillon non loin. D’un air un peu absent, perdu dans mes pensées, je manœuvre le navire pour qu’il tombe dans ce portail nous ramenant à Storybrooke. Une fois le portail passé je trouve l’environnement calme. Beaucoup trop calme après tout ce qu’on a vécu… C’est déstabilisant. Je voulais laisser les commandes à Smee pour aller dans ma cabine quand Robyn attire mon regard… Je me penche contre la balustrade de pont supérieur pour observer la chose. Qu’est-ce qui se passe encore… Qu’est-ce qu’on a ramené de Neverland bordel…
La phrase tournez en boucle dans la tête de la romancière, il lui aurait dit 'il faut qu'on parle', ça aurait été la même chose. Elle acquiesça silencieusement. Elle resta derrière Killian le temps que chaqun face son choix. Elle ne disait pas un mot et ne montrait aucune émotion. Quand Tink annonça son choix, elle s'approcha un peu. Si une personne pouvait comprendre le silence c'était bien elle. Elle regarda la fée dans les yeux et coula légèrement son regard vers le pirate avant de retourner au regard de la fée. Elle s'assurerai directement ou indirectement que le pirate disjoncte pas durant l'absence de sa petite soeur. Puis ALexis parla lui demandant de ne pas lui en vouloir. Pourquoi lui en voudrait elle d'avoir fait le choix de rester ici, elle avait choisi, elle n'avait pas fait de sacrifice, c'est ce qu'elle désirait. Elle lui posa doucement une main sur la joue, un regard tendre malgré tout. Oui elle ferait le nécessaire auprès de toute les personnes qu'elle avait mentionner. Elle ignora complètement l'autre peste de Wendy, elle était bien contente d'en être débarassé de cette plaie. De même elle ignora Pan. La seule personne de Neverland qu'elle salua fut Lily. Puis elle se dirirgea directement vers la cabine du capitaine quand ils quittèrent le navire. Killian allait les faire traverser. Elle s'assit sur le lit, Rumpy se réveilla, elle le sortit du sac et le pris dans ses bras le temps de la traversée. Elle réfléchissait à ce que deux jours à Neverland avait changé. Une fois la traversée passée, elle remonta sur le pont avec le bébé Croco qui la suivait et qui se mis à trouver très drôle de courrir vers Smee. Elle donna un morceau de papier en silence à Chovka, elle lui demandait d'aller avec Robyn à l'Hôpital et de lui envoyer la facture. Après tout si ils était blessé à la toute base c'était parce qu’ils avaient suivi Killian. Elle s'assit sur le rebord, à l'arrière du Jolly Roger. Elle observait l'océan, le calme après la tempête. Elle aurait bien besoin de solitude pendant au moins une semaine, au fond de l'eau. Sauf qu'elle ne le ferait pas, car il fallait qu'elle parle à Killian, et qu'elle rentres'occuper dureste de sa famille, sans oublier la promesse qu'elle avait faite à Alexis. Immobile et complètement déconnecté de ce qui se passait autour d'elle, Lady Lake semblait quasiment être dans un état catatonique de l'extérieur. Ils étaient rentrés mais à quel prix...
Aliana
Diana : 80%
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Rêve ta vie en couleurs, c'est le secret du bonheur... } Feat Killian, Diana, Robyn, Chovka, Wendy, Lily, Tink & Peter
J’étais toujours sur ma ligne, je fixais Pan droit dans les yeux. Je ne céderais pas. Il n’était mon chef, mon dirigeant ou je sais pas quoi. Je n’avais jamais trop aimé qu’on me force la main, déjà avec Regina j’avais toujours été comme ça. Non. Moi, je carburais à l’amour, au devoir et à l’honneur, c’était ça qui me faisait prendre une décision mais je savais que je ne pourrais pas rester sur cette ligne indéfiniment. Il faudrait bien que je tranche tôt ou tard… Il ne fallait pas que je tranche en faveur de Pan, ni en faveur de Killian, il fallait que je tranche en MA faveur. Comme je m’y attendais, Diana n’avait pas bougé, Chovka non plus d’ailleurs et il avait retenu Robyn qui ne semblait pas vraiment choquée de son comportement. On était arrivés ensemble… On repartirait ensemble ? Pas de surprise non plus pour Lily, ni pour Wendy qui avait toujours espéré revenir… En revanche, Clochette en avait choqué plus d’un… Elle aimait pourtant tellement Killian, elle était pourtant si effrayée par Pan… Mais moi je la comprenais. Elle appartenait à ce monde… Je me souvenais de son sourire un peu triste, sur le char de la parade, elle jouait son propre rôle dans son propre monde sans pour autant en faire réellement parti. Et maintenant, elle était dé-bannie, elle avait retrouvé ses ailes et sa voix… Qu’est-ce qui l’empêchait de rester ? Elle s’excusa avant de se diriger par Pan. Tout le monde s’était d’une part ou de l’autre de la ligne, tout le monde… Sauf moi.
Les agitations sur la main de Robyn m’avait donné un peu plus de temps de réflexion. J’avais regardé les bateaux au loin. Ils avaient raison, il faillait partir et vite, avec ou sans moi, le danger était trop grand. Je tournais la tête et regardais l’île… Que devais-je faire ? Qu’on m’envoie un signe, un seul… Pour toute réponse, le Lumignon se remit à m’aspirer la peau avec sa trompe. Des bisous d’une créature légendaire de Neverland, c’était ça mon signe ? Je le serrais un peu plus dans les bras, comme un doudou, et lui dit un bisou sur la tête, entre les deux antennes. Puis je déglutis ferma les yeux et… Posait mon pied du côté de… Jones. Je me dirigeais vers Killian qui me regardait avec un grand sourire. A n’en pas douté, cette aventure nous avait rapproché. J’étais sa seconde, non ? Et dire qu’il y avait encore peu je le vouvoyais en combattant des zombis à ses côtés contre mon gré… En voyant son regard de fierté, des larmes me vinrent aux yeux… C’était donc ça qu’on ressentait quand on abandonnait quelqu’un ? Car oui, j’avais traversé la ligne du côté de Jones mais c’était du côté de Pan que j’avais décidé de me ranger. En arrivant à sa hauteur, il semblait avoir compris la tristesse de mon sourire, la détresse de mes yeux car il me prit dans les bras sans un mot. Puis je me détachais de lui, me plaçais devant Diana et après avoir mis le Lumignon en équilibre sur mon épaule, je pris ses mains dans les miennes. Je déglutis une nouvelle fois pour éviter d’avoir une voix brisée et finis par lui dire :
- Diana... S'il te plaît m'en veux pas, toi non plus Killian. Vous m'avez tous faire vivre une incroyable aventure, je vous en serais éternellement reconnaissante... Mais...Je crois que j'ai besoin de rester ici... Je le sens, je le sais, c'est chez moi... J'ai besoin de découvrir qui je suis, ce que je suis avant de pouvoir grandir librement. Je sais pas si vous comprendrez... J'espère en tout cas. Diana... Dit à David que je l'aime s'il te plaît, que je le quitte pas pour toujours et que je suis sûre qu'on se reverra. Dis-lui que je vais bien et que c'était MON choix, j'espère qu'il comprendra. Va voir Mary aussi... Et Henry... et Emma... Dis-leur que je les aime et que je les remercie d'avoir été la famille qui m'a toujours manqué. Va voir Regina aussi...Et dis-lui que... ouais... Dis-lui que je l'aime aussi...même si je lui en veux, même si c'est aussi un peu pour elle que je reste ici...Je l'aime... Et je vous aime tous... Faîtes bon voyage... A bientôt.
J’avais pincé mes lèvres, fermés mes yeux pour éviter de fondre en larme. Diana venait de poser sa main sur ma joue avec une incroyable douceur. Elle ne m’en voulait pas, c’était certain. Elle me promit que ma demande serait réalisée et je rouvris les yeux pour lui sourire. Je fis un geste de la Chovka et Robyn avec un sourire gentil pour leur dire au revoir puis posait mon regard sur un homme que je n’avais pas encore remarqué jusque-là. Il ne me fallut pas plus de deux secondes pour comprendre à qui j’avais affaire. N’y tenant plus, j’éclatais de rire tandis que quelques larmes coulaient. Je les ressuyais d’un revers de manche en reprenant le Lumignon dans les bras.
- Monsieur Mouche ? Je suis Alexis Child, second du Capitaine Killian Jones. Je suppose qu’à présent vous allez pouvoir reprendre votre rôle à ses côtés puisque je ne serais plus là pour le faire… Enfin, juste pour quelques temps.
Je me tournais vers Killian avec un sourire. J’en avais rien à faire de si Pan voulait me laisser partir plus tard ou non, je ne savais pas pourquoi, mais j’étais certaine que je les reverrais. Je reposais mon attention sur Mouche.
- Servez-le bien, soyez fier du Capitaine que vous avez. Je ne sais pas qui vous avez connu, mais croyez-moi, depuis qu’il est avec Diana, c’est un homme nouveau et un bon Capitaine. Je compte sur vous Mouche.
Je leur fis à tous un dernier sourire, je regardais l’horizon en direction de l’île avec un soupire puis m’avançait lentement vers la ligne pour la traverser.
- Donne-moi tout ce que t’as Clochette !
Elle me versa de la poudre et je m’envolais pour rejoindre Pan. Les autres nous rejoignirent quelques secondes plus tard et puis le bateau disparut.
Au revoir.
Détournant les yeux sur le vide qui était là à présent, regardant les autres bateaux battre en retraite, je me remis à faire des voltiges jusqu’à la plage. Voilà qui me remettait de meilleure humeur. Toujours aussi libre… J’avais fait le bon choix, j’en étais sûre. Arrivée sur la plage, Wendy me prit par les épaules et me promit que tout serait génial. Elle me félicita ensuite… De quoi au juste ? Je lui souris amicalement. Moi aussi je sentais l’excitation monter en moi. J’y étais… Je restais à Neverland ! Je m’approchais à mon tour de Nana pour la caresser puis regarder l’assistance : Wendy, Lily, Clochette et Pan. On faisait quoi maintenant ? Je ne m’étais pas assise… J’avais tenu tête à Pan et je savais pas trop ce qu’il avait l’intention de dire ou de faire. Je préférais me préparais à courir au cas où… Même si je savais maintenant que je lui échapperais pas. Youhouuuu…
Plus les au revoirs sont courts, mieux c'est. Il avait cramponné Robyn malgré son regard noir, s'excusant platement de la moquerie envers Dumbo. C'était des éléphants tout les deux non, elle n'allait tout de même pas lui en vouloir? Et puis soyons clair, vu l'état un peu plus fatigué qu'auparavant de la peluche, il y avait de quoi confondre! C'est avec un certain pincement au coeur qu'il ne se bougea pas pour aller chercher Alexis de l'autre coté de la ligne; C'était son choix, mais il faisait mal au coeur. Comment pouvait-elle décider de rester dans un lieu où elle risquait sa vie. Comment pouvait-elle avoir confiance en Peter? N'avait-il pas prouvé qu'il n'hésiterait pas à laisser certains d'entre eux derrière? Le tchétchène avait beau bomber le torse, il n'en restait pas moins qu'il s'était attacher à chacun plus qu'il ne voulait bien l'avouer. Et qu'il les défendrait eux aussi si on leur faisait du mal.
Pourtant Robyn avait raison, il fallait s'en aller d'ici. Et le fait que tout les gens restant venaient de s'envoler leur laissait au moins le champs libre pour disparaître. Mais comment partir d'ici au juste? Horreur. C'était quoi ce tourbillon? Il s'accrocha a Robyn comme un enfant s'accrocherait aux jupons de sa mère. Il comprenait mieux pourquoi Diana était allée dans la cabine! Ils auraient put prévenir, tout le monde aurait suivit, et il n'aurait pas collé la jeune fille comme un koala.
"Woah... On se la refait?" Le soleil de storybrooke. Ils étaient en vie! Il lâcha Robyn rapidement en s'excusant, secouant la tête pour en faire tomber l'eau, il faisait meilleur ici qu'au milieu de la mer. Et en regardant autour de lui, il semble qu'il n'y ait pas de présence de soldats zombies, ni d'autre pirates. Storybrooke semblait calme comme elle l'avait toujours été. Il était peut-être temps de prendre ses jambes à son cou pour aller soigner les petites blessures de guerre qu'il ramenait avec lui? Clairement c'était le moment. Pourtant il suivit l'arrivée de Diana du coin de l'oeil, réceptionnant le papier sans ciller. Même si le petit crocodile attirait son attention. Il jeta un oeil à l'écriture de la dame du lac avant de lui faire un signe de tête approbateur; Il s'occuperait de Robyn. Mais ça n'enlevait rien au fait qu'elle semblait aller au plus mal, et qu'elle méritait de l'aide aussi... Il murmura simplement un "Si je peux faire quoi que ce soit..." entendu, sans étaler plus. Elle avait beaucoup aider là bas, elle en avait pâtit, Ils avaient tous eut leur dose, mais elle avait perdu un enfant. Et si Chovka ne connaissait pas ce sentiment, il savait que ne pas avoir de père était déjà suffisamment douloureux comme ça.
"Comment ça "qui?" " Il tourna le regard vers Robyn, se reculant vers elle par réflexe. Il fallait qu'il cesse d'être protecteur comme ça, il ne la connaissait presque pas! "C'est une bonne question... T'es qui?" Il ne fallait pas avoir peur du ton du tchétchène, il était comme tout le monde ici: il voulait rentrer, il était épuisé et il avait de quoi rêver pendant des jours. Mais pour ça, il fallait un peu de repos...
« The king and his men Stole the queen from her bed »
La nuit.
C’est tout ce que j’attendis. L’obscurité. Celle de la nuit et de son manteau sombre. J’attendis patiemment que les bruits cessent et que le bois ne se fonde dans un mur obscur d’où je ne parvenais même pas à discerner les canons des barils. Il faisait dans cette cale une chaleur étouffante, assommante, bien trop dérangeante pour le vieux corps que j’occupais désormais. Je bougeai doucement une main, me détachant de mon abri d’infortune au prix d’un morceau de corail qui resta contre la coque intérieure. J’extirpai fébrilement ma carcasse de l’embrasure où je m’étais fourré, ne reconnaissant pas vraiment le fait que j’avais apprécié d’y trouver ce tonneau de rhum. Juste quelques gouttes. Je les rembourserai un jour, promis ; mais il fallait bien qu’un matelot trouve un peu de réconfort quand aucune femme ne daignait être là pour le faire. Ce n’était pas faute d’avoir entendu tout un tas de voix, de différentes octaves ou gammes, mais aucune n’avait eu l’audace de s’aventurer aussi loin dans le bâtiment.
Ce serait pour une prochaine fois.
Je parcourais les mètres me menant à l’escalier d’un pas lourd, presque hésitant et maladroit. Le temps de trouver un semblant d’équilibre, je grattai par négligence l’étoile de mer qui ornait mon arcade gauche en m’accrochant vigoureusement à la rampe. M’en aider pour m’appuyer et pouvoir alors grimper les marches qui me menaient au pont principal du Jolly Rogers. Un coup d’œil discret d’abord, à droite, puis à gauche. L’endroit était désert. Pas âme qui vive sur ce navire. Décidément, la piraterie n’était plus aussi filoute que dans sa grande époque ; c’était un avantage pour moi ce soir. Ils devaient être ne train de cuver leurs derniers verres en se félicitant d’être parvenus à revenir dans cet étrange monde. Tant mieux, cela m’était d’un bénéfice notable et je pu sortir à l’extérieur pour me traîner jusqu’au ponton.
« And bound her in her bones The seas be ours and by the powers Where we will well roam. »
M’aidant des cordages pour descendre les premiers mètres, je finis par les lâcher pour retomber lourdement sur le sol. Un « hmmpf » étouffé franchi mes lèvres violacées, alors que je portai prestement mes mains à mon cou. Le collier était toujours là visiblement. Un étrange bijou au bout duquel une sorte de diamant semblait briller d’une faible lumière bleutée. Il était important que je ne le perde pas, m’avait dit le Capitaine. Je veillais donc à exécuter ses ordres en me rappelant de chaque détail ; celui-ci était l’une des principales raisons de ma présence sur le port de Storybrooke. Il en allait même de ma propre vie désormais.
Je me relevai non sans mal et me lançai aussi rapidement qu’il m’était possible sur le port. Je passai à côté d’étranges caisses faites de métal, lesquelles me dépassaient d’un ou deux bons mètres ; une traînée aqueuse trahissant chacun de mes pas au fil de mon avancée jusqu’à un premier bâtiment. Prudemment, je m’avançai vers l’une des fenêtres d’où s’échappait une lumière vive. Un coup d’œil à l’intérieur, un type bizarre habillé d’une manière tout aussi bizarre, en train de regarder un carré visiblement en mouvement avec… des gens dedans ? Par quel maléfice était-ce possible ? J’ouvris la bouche de surprise, mes mains s’appuyant sur la vitre dans un petit craquement qui fit se retourner l’homme.
Aussitôt, je disparu.
« Yo ho, all together Hoist the colors high »
M’enfuyant, claudiquant, je m’empressai de dépasser une caisse pourvue de roues et manquait de rentrer dans une autre avec deux lanternes à l’avant lorsque je traversai une voie grisée. Un coup de tromblon retentit alors que je faisais demi-tour sans comprendre, regardant d’un air hagard autour de moi avant de me dépêcher de bifurquer sur la gauche. Je ne devais pas perdre trop de temps à m’extasier ou me sentir impressionné, le capitaine avait été formel. Et ce qu’un capitaine ordonnait, le matelot l’exécutait. Je filai donc aussi rapidement que je le pouvais ; c’est-à-dire lentement, tout de même, en direction de la forêt bordant des habitations.
Il me fallut de longues minutes pour trouver ce qui m’intéressait : le puit. Ou plutôt ce qu’il en restait à l’heure actuelle, déjà presque entièrement recouvert de branchages, de lierre et d’autres pierres et sable qui avaient sans doute été portés par le vent. Impatient, je regardai à nouveau autour de moi pour m’assurer être bien seul. Pas un bruit. Pas un mot. Je m’empressai alors de nettoyer une partie des débris, des gouttes d’eau de mer glissant de mon front ou de mes mains pour tomber dans de petites flaques autour de moi. J’éternuai un peu bruyamment lorsque je repoussai la dernière branche et révélait l’ancienne ouverture.
C’était là. Comme il l’avait dit. Juste là.
« Leave oh, thieve and beggars Never shall we die »
Mes doigts tremblant grimpèrent saisir mon collier. Sans le retirer, je fis tourner le diamant central et appuyai doucement pour en extraire une petite poudre de la même couleur ciel. Elle se versa dans ma paume, entre deux petites roches de plancton, et je refermai le bijou dans un « clic » singulier. Je ne vis pas que la luminosité de ce dernier venait de s’adoucir ; j’étais bien trop concentré à ne pas renverser un seul grain de la poussière de fée qu’il contenait. C’était très précieux. Trop. Bien d’avantage que ma propre vie.
Patiemment. Retenant mon souffle je pris appui sur le rebord encore vaillant du puit pour tendre le bras. Parcouru de quelques frissons, sans doute dû à l’adrénaline – ou à la peur – de la situation, je tournai lentement ma main pour renverser son contenu sur une petite goutte d’eau bien cachée sur les restes. Mignonne. Innocente. Elle n’avait rien demandée à personne ni criée famine, mais moi je savais qu’elle était là. N’attendait qu’à entrer en contact avec les grains bleutés pour faire son œuvre.
Et quelle œuvre.
« Some men have died And some are alive And others sail on the sea »
Mes yeux bordés d’une peau translucides observèrent l’étrange phénomène qui résultat de cette combinaison. D’abord rien. Puis un infime changement, une sorte de petite vibration faisant trembler la lumière de la goutte. Je reculai en tombant en arrière lorsque le sol se mit brutalement à trembler autour de moi, me relevant pour ne rien perdre du spectacle qui s’offrait à mes yeux : la goutte devint une flaque. De plus en plus grosse au fil des secondes. De plus en plus large au fil des minutes. Jusqu’à faire toute la largeur du puit et illuminer les environs d’une lueur à la fois bleutée et aveuglante. Un bruissement résonnait tout autour, comme une spirale qui se mettait à tourner de plus en plus vite. Face à ce tourbillon provoqué, je portai la main en visière pour continuer de regarder.
Une énorme pince émergea de la lumière pour tomber lourdement sur le sol, raclant les briques du puit alors qu’une main tentaculaire s’appuyait sur certaines autres. S’agrippaient. Cherchant un appui comme pour se hisser.
Je reculai. Soudain effrayé à l’idée de ce qui allait se passer.
« With he keys to the cage And the devil to pay we lay To fiddler's green »
Je déglutis en m’efforçant de rester digne face à la silhouette qui se dressa rapidement devant moi. Un tricorne énorme recouvrait une tenue sombre parsemée de coquillages et d’algues. Une ceinture de cuire abritait un sabre que je savais particulièrement tranchant, ainsi qu’une longue vue. Jaugé dans des bottes vieillies mais solides, le personnage devant moi portait sur ses épaules un long manteau de capitaine qu’il avait dûment acquis au fil des années. Il était parfait. Aussi parfait que dans mon souvenir, avec tout ce qu’il fallait à la bonne place.
Je vis son visage entouré d’une trentaine de tentacules frémir sous l’excitation, sa bouche remuant comme pour s’assurer qu’il était bien arrivé à bon port. Un rictus narquois se dessina quand il prit pleinement conscience de ma présence ; je m’empressai alors d’incliner respectueusement la tête, une main sur la cuisse pour pouvoir me redresser de ma révérence. Il tendit sa main aux doigts tentaculaires. Je décrochai prudemment le collier autour de mon cou avant de le lui rendre, gardant une distance respectable entre lui en moi.
Aussitôt qu’il le referma sur sa nuque, ses tentacules buccaux furent parcourus d’un nouveau frisson. Il prit une grande inspiration alors que, peu à peu, je vis ses traits se radoucir et un visage se dessiner bien plus nettement qu’auparavant. Des cheveux apparurent sous son tricorne et une barbe remplaça bien vite sa précédente apparence. Des pinces de crabe ou des ventouses ne restaient désormais que des mains parfaitement humaines. Seul son regard, d’un bleu aussi perçant que la roche, trahissait sa véritable identité et sa vraie nature.
« The bell has been raised From it's watery grave Do you heart it's sepulchral tone »
Il me fixa durement avant de se tourner vers les lueurs de la ville qui se devinaient au loin. Un bruit résonna à côté de nous, et je vis un petit animal s'agripper au manteau de l'homme pour grimper sur son épaule. Jack, ce satané singe ! Comment était-il arrivé ici ? Couinant quelque peu face à la nouvelle apparence de notre maître, il tritura le collier mais se prit un petit coup sec sur la patte. Un avertissement.
Le capitaine n’eut rien besoin de dire pour que je comprenne. Il n’eut qu’à faire un pas en avant pour que je le suive aveuglément. Lorsque Davy Jones ordonnait, j’exécutais.
Je vis la lueur de la flaque s’éteindre peu à peu dans notre dos lorsque nous nous éloignâmes. Je poussai un soupir rassuré, le plan avait parfaitement fonctionné. Mon capitaine pouvait désormais poser le pied à terre à Storybrooke.
Je ne vis pas la flaque disparaître. Je ne la vis pas tenter de se refermer. Je ne vis pas non plus cette main qui en sortit soudainement pour l’en empêcher.
« We are a call, to all, pay head the squall An turn your sail toward home. »
« See You Soon… »
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Oui… l’aventure commençait… Si j’avais su à ce moment-là à quel point elle commençait… Nous venions de rejoindre la plage. Pan venait de nous faire un signe de la tête… « Dans la forêt »… Ouais bon d’accord… Avec tout ce qu’on venait de vivre, j’avais pas spécialement envie de faire bande à part et de m’aventurer seule sur Neverland, j’en avais fait assez pour le reste de ma vie… Il voulait qu’on parle, s’il voulait après tout, je venais juste de lui tenir tête et il avait pas vraiment l’air d’apprécier ça. Je lui emboîtais donc le bas, suivit de Lily, Wendy et Clochette. Instinctivement, je portais ma main à mon poignet gauche… …
…
Il était OU ?! Non non non NON ! Ce bracelet, c’était l’une des dernières choses qui me restait de Regina. Elle m’avait abandonné, brisé le cœur mais je l’aimais toujours et cet objet… C’était un peu le vestige de notre amour, de notre histoire ensemble. J’acceptais de rester sur l’île, j’acceptais d’être une presque enfant perdue mais il était hors de question qu’on me dépouille de ce foutue bracelet ! Je l’avais tellement tripoté durant les dernières minutes que j’avais du accidentellement ouvrir le loquet qui le tenait fermé. Je m’étais brusquement arrêtée sur le chemin et je voyais que les autres me regardaient bizarrement.
- Euuuuh… J’ai… J’ai perdu mon bracelet, je reviens tout de suite, promis !
Sans attendre une quelconque réaction, je détalais en direction de la plage. Il faisait beau, y’avait un soleil à crever et le bracelet était en argent, ça allait forcément briller non ? Oh par pitié rendez-moi ce bracelet ou je fais un meurtre, là, tout de suite, maintenant. Mais il semblait que les dieux étaient prêts à m’entendre, même ici, ça captait drôlement bien dis donc ! En quelques secondes, je le vis briller dans le sable et je me jetais dessus. Un sourire jusqu’aux oreilles, je m’empressais de le remettre à mon poignet en me relevant quand soudain… Je l’aperçus. Elle était là, à l’horizon, flottant sur l’eau… L’Ombre. Sans que je ne sache vraiment pourquoi, un frisson me parcouru l’échine. Elle avait quelque chose de dérangeant, d’extrêmement dérangeant, on était loin de l’Ombre toute mignonne de Disney. Ses yeux, si on pouvait vraiment appeler ça comme ça, venais de s’illuminer. Je montrais alors le braelet à mon poignet.
- Il était à moi dès le départ hein ! Je l’ai pas volé, ok ?
Peut-être que c’était pour ça qu’elle me regardait avec instance comme ça ? Avait-elle seulement compris ce que je venais de lui dire ? Une ombre avait-elle un cerveau ? Ou des oreilles ? Je déglutis et détournais la tête pour regarder en direction de la forêt. Peut-être Pan m’avait-il suivit ? Peut-être viendrait-il me protéger ? Mais non. Personne. Personne ne m’avait suivi. J’étais seule face à cet espèce de truc, il fallait pas que… AAAH !
En me retournant de nouveau pour l’observer, je sursautais violement. Elle n’était plus si loin à présent… Non… Elle était juste là, tout près de moi, à seulement un mètre ou deux. Les yeux exorbités par la terreur, dans l’incapacité totale de détourner le regard, je me mis à reculer de quelques mètres, mes pieds s’enfonçant dans le sable. L’Ombre se mit alors à avancer vers moi. Mais elle me voulait quoi à la fin ?! Je reculais plus vite, commençant à tituber et à perdre l’équilibre sur ce sol mouvant. Il ne fallait pas que je tombe, il ne fallait surtout pas que je tombe… Je le sentais, je le savais, si je tombais, c’était la fin… Je serais morte avant la nuit… Ma gorge s’était serrée sous l’effet de la peur, je n’arrivais même plus crier, j’étais incapable de réfléchir, reculer, il fallait que je recule. Mon cœur palpitait, je sentais une onde d’adrénaline monter en moi, sans pouvoir l’arrêter. J’allais mourir… mourir… Mes doigts s’étaient mis à bouger tout seul, sans doute sous le stress. Mais pourtant, impossible de reprendre leur contrôle, c’était quoi ce délire ? Je risquais un regard vers mes mains en continuant de reculer, elles me picotaient étrangement, s’en était presque dérangeant, comme si je prenais des coup de jus en permanence… C’était le stress qui faisait ça ou quoi ?
Je regardais l’Ombre une nouvelle fois puis mes mains. OH MERDE… Mais j’étais littéralement en train de me prendre des coups de jus ! Des petits éclairs étaient en trains de passer d’un doigt à l’autre, certains se dégageaient de ma paume. Non mais c’était quoi cette connerie ?! C’était l’Ombre qui faisait ça ? N’y tenant plus, devant regarder mes deux adversaires en même temps, à savoir l’Ombre et mes mains, je les postais devant mon visage pour y voir de plus prêt. On aurait dit que… que ça émanait de moi… C’était dingue, complètement dingue ma parole ! J’eus à peine de voir que l’ombre venait de s’avancer une nouvelle fois plus violemment, levant sa main comme pour m’agripper quand :
- NOOOOOOOON !
J’avais retourné mes paumes contre la créature comme pour me protéger quand cela se produisit. Des petits éclairs venait de sortir de mes mains pour s’attaquer à l’Ombre, l’envoyant valser sur l’eau. Sous le choc, je reculais encore une fois, me tordant les chevilles et tombant sur les fesses. L’Ombre revenait à la charge. Sans plus trop réfléchir, je me relevais tant bien que mal, rampant à moitié avant de me retrouver debout et je me mis à courir jusque la forêt. Une fois à l’intérieur, je sentis que je n’étais plus pourchassée et je me retournais pour voir où était mon asseyant. Elle était toujours là, plantée sur la plage, comme si elle ne pouvait pas rentrer dans la forêt… Au moins un point positif… Il fallait que je me pose là, il fallait que j’analyse la situation. Des gouttes de sueur perlaient sur ma lèvre supérieure, je tremblais d’une manière incontrôlable et mes dents claquaient. Le stress, la peur, j’avais tout, absolument tout. Et je comprenais rien, absolument rien. Que l’Ombre veuille pas de moi, ok d’accord, je comptais pas m’en faire une pote de toute façon mais c’était quoi ça, ce truc sur mes mains ? Je venais de faire quoi là ?! J’haletais, ma vue se brouillait sous la pression et je posais une main sur un des troncs pour venir m’y appuie, les jambes légèrement plié, moi penchée vers le sol. Ça devait être la chaleur, ou la flèche que je m’étais prise la veille, je devais halluciner, voilà tout. Mes mains étaient redevenues on ne peut plus normal… J’avais pas de pouvoir, je venais du monde réel, j’avais pas oublié quand même.
- Ça va ?
Je relevais a tête d’un bond. Je me retrouvais en face d’un petit garçon avec une coupe au carré, des yeux verts/gris. Il semblait un peu amoché et portais un espèce de costume ressemblant à un Putois… Un des enfants perdus de Pan… Celui que Killian avait amoché ? Elle avait entendu du dire que l’un d’eux avait été blessée lorsqu’elle était sortie de la grotte. Il avait une voie plutôt fluette pour un garçon mais passons. Je ne pouvais décemment pas lui dire : « tranquille tu vois, là j’ai failli me faire bouffer par votre putain d’Ombre et j’ai des éclairs qui me sortent des doigts ! ». En fait, à vrai dire, je ne pouvais plus rien dire du tout, ma tête me tournait un peu trop pour parler et…
Ailleurs…
Ok… Bon là ça devenait vraiment flippant. Complétement terrorisée, je regardais autour de moi. J’étais plus avec le gamin, j’étais plus dans la forêt, même pas sûre que je sois encore à Neverland en fait… J’étais dans une grande salle, toute seule. Elle ressemblait vaguement à une salle de théâtre. Déglutissant, j’osais faire quelques pas, de manière intimidée, vers l’estrade. Une fois dessus, une grande carte apparaît où je peux voir le ciel. Fronçant les sourcils, je tente de la toucher mais autre chose apparaît, sur la scène. De grands fauteuils, assez semblables à des trônes, viennent de surgir de nulle part. Et il semblerait que certains soient gravés. « Emma Swan ». « Elsa D’Arendelle »… Non mais c’est quoi ce délire ?! Le troisième est complétement neutre, vide de nom… Non… Attendez… Quelque chose commence à s’inscrire, ou à se graver plutôt, à l’aide de petits éclairs « Alexis Enora Child ». Je sens une bouffée de larme monter à la surface, j’ai envie d’hurler, de pleurer, de craquer. Je ne comprends strictement rien et je suis morte de peur. Je regarde le quatrième trône un peu affolée… Il y a un énorme trou à la place du nom quant au cinquième, un nouveau truc est en train de s’écrire. Je plisse les yeux pour lire et…
Un bruit se fait entendre derrière moi. A la vitesse de l’éclair (ah ah… très drôle…) je me retourne pour voir qui est là. L’Ombre ? Non par pitié… Mais non… Ce n’est pas l’ombre c’est…
- Elliot ?
Je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse de voir mon meilleur ami masculin. Un petit rire nerveux sort de ma bouche mais mon soulagement prends vite fin lorsque je vois son regard… Il est sombre, très sombre… Empli de ténèbres comme je ne l’ai jamais vu avant… J’écarquille une nouvelle fois les yeux et me recule tandis qu’il avance. Au moment où ses doigts sont sur le point de me toucher, je trébuche, je m’effondre et…
- Ça va ?
TA VU MA TRONCHE ? TU CROIS QUE CA VA LA ? C’est ce que j’aurais envie de lui hurler. Mais je n’en fais rien. Je regarde autour de moi. Je suis de retour à Neverland, Putois est à coté de moi. Même si mon cœur bat toujours la chamade, même si j’halète toujours de terreur et même si je pourrais presque encore sentir la présence d’Elliot, je sais au fond de moi que je ne suis pas vraiment partie… Un flash… C’était un sorte de flash… Terrifiant, complétement flippant et je comprends toujours rien. Je me passe la main sur le visage et dans les cheveux, j’ai envie de pleurer, j’ai une boule dans la gorge. Mais je ne peux vraisemblablement pas dire ça à un gamin que je ne connais pas… Alors je me contente de répondre avec une simplicité déconcertante. Deux mots, deux tous petits mots, les mots qui seraient presque le blason de Neverland, tant ils sont un élément fort de cette île :