« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Evénement #20 : Entre deux Feux - groupe Storybrooke [Fe]

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| Conte : Les 5 légendes
| Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black

| Cadavres : 87



entre deux feux - Evénement #20 : Entre deux Feux - groupe Storybrooke [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2015-02-16, 19:19

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I can be mad too, Jefferson.

Pitch Black regarda la place envahi par les citoyens paniqués, leurs peurs étaient omniprésentes, elle suintait par tous les pores de leurs peau et se dispersait dans l'air. En tant que représentation de la peur, je devrais me sentir charmé et vivifié par toute cette terreur brute, et je l'étais, bien sûr que je l'étais. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y avait quelque chose de moche dans toute cette terreur, je me nourrissais principalement de la peur que je causais via une poignée de cauchemars qui pouvaient, au pire, provoquer un désagréable réveil et quelque sueurs froides. Rien de plus, rien de moins. Là, on venait d'attaquer la totalité de la population d'une ville d'innocent simplement pour... Pour sans aucun but apparent. Oh, il devait y avoir un objectif à toute cette pagaille, il fallait juste le découvrir et empêcher ce sorcier de pacotille de nuire. Mais oui, cela cachait quelque chose.
Pitch jeta un regard désolé que personne n’aperçut lorsque Mary se pencha sur un nain, une de ces connaissances surement, je pouvais sentir sa peur. La peur de perdre un être aimé, cette peur se multiplia alors que plusieurs personnes s'effondrèrent, toussant et transpirant. Partout, elle saturait l'air alors qu'une maladie invisible s’abattait au hasard sur la population de la ville, des gens pleuraient, des gens criaient, des gens paniquaient.
Et le maire était encore absent, kidnappé par ce fichu sorcier.

Le Roi Cauchemar n'était pas quelqu'un de prompt à la colère, certes, il avait été très colérique par le passé avec les gardiens, mais c'était avant Storybrooke et avant la malédiction. Bon, il y avait eut cette épisode avec Apollon, mais le fossoyeur s'était emporté à l'idée d'être séparer de Diane. Mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir l'orage qui se levait dans sa poitrine à la vue de ce spectacle, la peur était un art, un moyen de soigner les blessures intérieures. De progresser. Ce qui se passait ici était mauvais, c’était honteux.
Et je ne semblais pas être le seul à être dans ce cas, Jefferson et la Reine Noire commençait à se menacer, fragilisant l'équilibre pratiquement inexistant qui retenait notre groupe, et le maire brillait encore par son absence et le fait qu'il puisse modérer les conflits. C'était risible, le monde s'effondrait autour de nous et ils se chamaillaient comme des gamins. Stupide, incoryablement stupide de leurs parts. Je pourrais simplement les écraser tous les deux pour les faire taire, oh, et je retrouverais cette petite garde de Paige pour lui montrer la belle tombe que j'aurais creuser pour sa misérable excuse qui lui servait de "père" et... Et...
Et qu'est-ce qui me passait par la tête?
Une douce voix murmura à mon oreille, suave, persuasive, perfide:

*Tu es bien plus puissant qu'eux, regarde les, ils ne méritent pas de tenir le sort de Storybrooke entre leurs mains et ils se chamaillent sur un vulgaire chapeau... Tu le sais toi, tu le sais que c'est inutile, rien ne pourra arrêter le magicien... Vous êtes condamnés!*

...
Pardon?
Qui vous as donné le droit de vous infiltrer dans mes pensées?

Pitch ferma les yeux, se concentrant sur son flux de pensées et bloquant hermétiquement son esprit. Il sentit la magie de la voix revenir et tenter de percer ses défenses. Mais les miennes n'étaient pas normale, ma pensée était entouré d'un maelstrom de peur qui tourbillonnait autour de mon esprit. La Voix accentua ses attaques, les rendant plus violentes et plus colériques. Pitch sourit et ouvrit son esprit d'un seul coup, laissant une vague de cauchemars s'échapper de mon esprit. La vague psychique était constituée de millions de cauchemars accumulés durant des siècles de nuit passées a terrorisé les enfants du monde entier. Voilà qui devrait l'occuper durant quelques instants.
Bien, maintenant il était temps que quelqu'un prenne les choses en main.

Deux options... Tu me donnes ou tu finis en chiche kebab. A toi de voir. ❞

Le fossoyeur s'approcha de Régina et posa sa main sur son bras, faisant s'abaisser la boule de feu, la sorcière se tourna vers moi pour me lancer un regard chargé de haine et de colère. Le sorcier devait toucher nos esprits pour nous embrouiller. Oh. Je n'allais pas le laisser faire, si quelqu'un devait s'attirer les foudres de certaines personnes pour sauver le maire et Storybrooke, et bien soit, je serais cette personne avec joie.
Pitch plongea son regard dans les yeux ardents de la sorcière, aussitôt, plusieurs images passèrent dans nos esprits communs. Henry pleurant et hurlant sur Régina sur le fait qu'elle ne soit pas une mère digne, Henry attrapant la maladie qui commençait à se répandre et tombant au sol, toussant et se convulsant plus ne plus bouger. Henry tombant dans la fontaine et hurlant de douleur. La ville entière de Storybrooke la chassant, voulant la tête de la sorcière noire.
Une partie des peurs les plus viscérales de la sorcière traversèrent nos esprits commun durant un court laps de temps, Régina recula, les yeux se chargeant de larmes et regardant frénétiquement de gauche à droite. Paniquée. Je venais de lui infliger un choc mental pour briser un sort dont elle ne connaissait peut-être pas l’existence. La sorcière abaissa ses mains alors que je me tourna vers la deuxième source de discorde, Jefferson.
Pitch affichait un air froid, réfléchit, calculateur, puis il leva la main et du sable noir souleva le chapelier jusqu'à lui. L'amenant juste à quelques centimètres du fossoyeur qui posa une main sur le chapeau qui couvrait la tête de Jefferson.
Puis, il plongea ses yeux dans les siens. Il devait briser le lien magique qui le retenait au chapeau et libérer le chapelier. Régina avait tort, il ne fallait pas viser le corps, mais l'esprit. Encore une fois, un choc suffisamment puissant briserait le lien entre le sortilège. Sauf que j'allais devoir être plus précis. Mais... Je connaissais déjà son plus grand point faible...

"Pourquoi papa? Pourquoi tu es aussi méchant! Je te déteste!"

Au plus profond de son esprit, le fossoyeur venait de faire resurgir la plus grande peur du chapelier, toujours sur la personne aimée, n'est-ce pas? Car devant lui, et moi qui me tenait juste derrière, se tenait une Paige plus vraie que nature, je pouvais la créer avec autant de précision depuis notre rencontre dans le cimeterre, depuis que j'avais aussi joué avec ses peurs. Ils étaient liés l'un à l'autre, leur amour était touchait, certes, mais j'avais besoin de secouer Jefferson au plus profond de son être. Je ne pris aucun plaisir à faire cela, aucune joie, c'était quelque chose d'abject que je devais accomplir pour supprimer le mouchard et pour libérer Jefferson. Alors cela ne me plaisait guère, mais il le fallait.

"TU N'ES PAS MON PÈRE!"

Paige courut et s'en alla, Jefferson voulut la rattraper, mais c'était comme dans un rêve, il s'avançait au ralenti. Lentement, trop, lentement. La petite fille du chapelier chuta, et aussitôt, des dizaines de balais armés d'épées entourèrent la petite fille qui hurlait. Dans un même ensemble, tous levèrent leurs épées, s'arrêtant un seul moment. Le temps que Jefferson ne hurle, et les balais abattirent les lames. Une fois, deux fois, trois fois. Il y avait toujours un bruit de chair coupée alors que le sang commença à couler, trempant les pieds de Jefferson qui tomba à genoux. Tremblant.
Dans le monde réel, Pitch essaya de tirer sur le chapeau, sentant le sort s'affaiblir, mais ce n'était pas suffisant, le sorcier ajoutait de la puissance dans ce duel. Cela impliquait que... Que j'allais devoir augmenter la cadence.

Une nouvelle personne joignit l'esprit du chapelier, ses pas résonant dans la flaque de sang alors que les balais et le corps brisé de la petite fille disparurent. C'était une jeune femme blonde aux yeux verts affichant un air de dégoût qui ne lui allait pas. Elle regarda Jefferson avec un regard plus froid que le mien, un regard méprisant et haineux, puis Emma Swan prononça:

Tu n'es qu'un bon à rien, Jefferson, tu n'as pas sauver ta fille, tu n'as pas sauvé Storybrooke. Alors c'est fini entre nous, et disparaît de ma vue, vieux fou.

Cela sembla atteindre suffisamment le chapelier alors que le fossoyeur tira aussi sec sur le chapeau magique, le retirant, le sable noir qui retenait Jefferson arrêta sa chute alors qu'il semblait être sur le point de vomir, le corps entièrement pâle et tremblant. Je lui avais fais ça, j'étais un monstre, mais je devais lui faire ça. Sinon le sorcier aurait connu nos moindre plan... Nous étions peut-être ce qui séparait Storybrooke du chaos, alors si je devais prendre des mesures aussi radicales et m'attirer les foudres de la moitié de la ville. Et bien soit. Tant que la ville tenait, je affronter leurs haines avec le sourire aux lèvres
Pitch leva le chapeau, il fut tenté durant un instant de le poser sur la tête... Il avait l'impression que ce chapeau le rendrait encore plus puissant, capable d'affronter Apollon pour de bon. Capable de tout faire. Le fossoyeur regarda le chapeau avant de dire:

"J'espère que tu m'entends, Magicien, car je me réjouis à l'idée de serrer mes mains autour de ton petit cou. "

Pitch serra son poing et chargea sa paume de sable noir, réduisant le chapeau en miette d'un simple coup. Puis, il dispersa les restes au vent avant de se tourner vers le reste du groupe qui l'observait avec des yeux mêlés de plusieurs expressions différentes, je m'en moquais, j'avais fais ce qu'il fallait faire. Cependant, Pitch se tourna vers le chapelier qui semblait reprendre ses esprits et posa une main amicale sur son épaule.

"Ta fille t'aime, Jefferson, et je suis désolé de t'avoir infligé ça. Mais c'était nécessaire."

Et le croque-mitaine l'était sincèrement, mais ce qui était fait était fait, maintenant, il fallait se concentrer sur notre objectif. Trouver le maire, et envoyer ce sorcier en enfer.


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________________________________________ 2015-02-17, 15:00


Entre Deux Feux
June & Bodhi &Jefferson & Pitch & Mary Margaret & Regina





Elle le laissa se relever et recula légèrement. Un geste brusque et il finissait en passoire.

Le maire ? On a un maire ?
Maintenant qu'elle y pensait, ca lui paressait logique. La vielle sorcière n'allait pas rester a la tête de la ville après ce qu'elle avait fait non plus ! Mais c'était vraiment a ca que devait ressembler un maire ? « Vous avez pas la tête de l'emploi. » fit elle l'air blasé. Ce n'était pas méchant, c'était juste une constatation. « C'est pas une critique. C'es juste un fait.» Un peu comme Harrold, quand il était jeune, qui n'avait vraiment pas le gabarie pour être chef de clan. « Vous aider a réparer vos erreurs ? Vous me prenez pou mère Thérésa ou quoi ? Et non, j'habite pas ici. ».

Le type – qui dans l'esprit de la viking s'associait étagement avec un de ces petits écureuils craintifs – s'approcha soudain du mur, et contempla une photo. "Lily et Elliot. On est chez eux, n'est-ce pas ?" Comment veut il que je le sache ? La jeune femme garda le silence, on était jamais trop prudent.
Il pourrait lui dire de laisser la petite et de lui donne parce que lui apparemment les connaissait. Il s'approcha de la petite et June du faire un effort sur elle même pour ne pas lui plaquer un couteau sous la gorge. C'était fou ce qu'elle était sur les nerfs depuis qu'il avait débarqué. Avant, elle était calme, tranquille avec le bébé. Et la ? Il arrivait pas la cheminée et elle avait l'impression qu'il pouvait d'un claquement de doigt, lui retirer Cassandre.

En le voyant jouer avec elle, elle eut un petit sourire de fierté. Elle ferait une bonne viking … La jeune femme s'appuya sur l'accoudoir d'un gros fauteuil et regarda le maire faire les cents pas, lui résumant la situation. [color:e3bc=#FF0000]Une attaque de balais ? Mais avant qu'elle ai pu l’interroger, il s'interrompit et commença a discuter avec un vieux type en bleu.
Ils avaient l'air d'avoir un embrouille. Tant pis, ce n'était pas ses affaires. Ils pouvaient bien se mettre dessus, elle n'en avait rien a faire. Ils pouvaient même marcher avec leurs pieds pleins de boue sur le sol, après tout ce n'était pas chez elle.

Le type entra, apportant de l'eau qui ne le touchait pas. De la magie. Instinctivement, elle recula. La magie, c'était une arme de faibles, une arme que les gens incapable de se défendre utilisaient. Une arme de lâches qui ne méritaient pas sa puissance. Bref, elle n'aimait pas la magie. Pas du tout. Sans quitter le magicien des yeux, elle grimpa sur le fauteuil, et se mit debout, en équilibre sur les accoudoirs. Certes sa stabilité était perturbée, mais elle se penchait de droite et de gauche, Cassandre serrée contre elle, pour maintenir son équilibre. Saleté.

Rapidement, elle chercha un moyen de fuite. Bodhi était trop loin, elle ne pourrait pas le rejoindre. Peut être qu'en sautant, s'accrochant au lustre et en se balançant … inutile de rêver. Les étagères alors ? Si elles étaient fixés au mur... non … Rien a faire,elle n'avait pas d'issue. Bodhi se mit a supplier le mage, sous le regard désespéré de la viking. C'était bien mignon, mais franchement, il pensait que l'autre allait l'écouter ? Tant de naïveté … Elle berça la petite en fixant le sorcier. L'eau s'écartait sur son passage. Comme prévu, c'était lui qui contrôlait ca. Si elle le tuait peut être que ça s'arreterai ?
Mais si elle le loupait, elle mettrai Cassy en danger …

"Vous avez tout votre temps, au contr..."
L'homme s'interrompit et fixa les deux filles. Lentement, sans geste brusque, June passa une main dans son dos et la posa sur la poignée de l'un de ses saïs, serrant un peu plus a petite contre elle. "Vous avez raison. Il est déjà trop tard." Tout a coup, il fit demis tour et s'éloigna, emportant avec lui son acide diabolique. "Tout repose entre votre main, désormais.". June sauta souplement a bas du fauteuil qui se cassa la figure, et continua de fixer le magicien, tendue au maximum.
Il fit apparaître une baguette que Bodhi attrapa. A ce moment, le magicien disparu, laissant Bodhi s'époumoner tout seul.

June soupira, a moitié de soulagement de ne plus avoir cette menace face a elle - elle n'avait pas du tout aimé le long regard qu'il avait posé sur elle et la petite, et la brusquerie avec laquelle il c'était interrompu - , a moitié de consternation face au maire. Bodhi Potter … Et dire que c'était ca qui dirigeait la ville … Eh bah … Elle haussa un sourcil, blasée. « J'ai une tête a avoir des pouvoirs magiques ? ». Nouveau soupir. « Essayez de l'agiter, je sais pas moi, faites quelque chose ! ». Il l'agita, mais rien ne se produisit. « Vous avez essayer la formule ? » « Abracadabra ? ». toujours rien. « Bah son bidule est probablement pété. Avec tout l'acide qu'il se timbale, ce serai pas étonnant. ».

Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit, pour voir si le-type-qui-se-croyait-un-jours-de-mardi-gras était bien partit. Mais au lieu de trouver la route a moitié carbonisée, elle se trouva devant … l'espace. D'un bond elle claqua la porte et s'y adossa, avant de fusiller le aire des yeux, comme si c'était sa faute. « Bah bravo, après Under the dome, on passe a Zathura ? Super. ». Elle claqua la langue, agacée.

Rapidement, elle se dirigea vers la cuisine. « Vous voulez un truc ? ». La jeune femme posa Cassandre a coté d'elle dans un porte bébé, puis se servit un grand bol de céréales. Des lions. Ils n'avaient pas mauvais goût, c'était déjà ca. « C'est pas le ventre vide qu'on arrivera a sortir d'ici. » Tranquillement, elle commença a manger. « Alors, comment ca a commencer tout ca ? ». Rapidement, Bodhi lui fit un résumé, pendant lequel elle écouta tout en mastiquant soigneusement. « Ok. Donc vous avez demander a la malade qui nous a amener ici de faire une prison au dessus de nos tête pour nous protéger ? Bah bravo. Comme ca on est sure d'être a sa merci. ». La jeune femme se leva et déposa le bol dans l'évier avant d'aller reprendre Cassandre. « Vous êtes pas quelqu'un de mauvais. C'est juste que vous êtes ... pas malin. Je ne sais pas lequel est le pire. »

Elle se rendit dans la salle de bain, puis revint, Cassandre installée dans un porte bébé, puis lança au maire un sac. « C'est ses affaires. Couches, jouets … on va pas rester ici indéfiniment non plus ! ». Elle fit rapidement le tour de la pièce des yeux. Deux autres points de sorties possible. La fenêtre, et la cheminée. Ca promettait. Peut être en passant a l'étage ?

La jeune femme ouvrit une fenêtre. Elle ouvrait sur l’extérieur. Merci dieu des cookies ... Le sol était bas. Ou ils étaient haut, au choix. Trop haut pour pouvoir sauter sans risquer de se blesser, surtout avec un bébé. « Bon, Bodhi, on va sortir d'ici ». Rapidement, elle alla récupérer des draps et les attacha les uns aux autres, avant de les jeter par la fenêtre et de l'accrocher solidement a une armoire qu'elle coinça avec d'autres meubles.

Bodhi descendit en premier - il fallait bien quelqu'un pur tester la solidité de l’installation ! - sous l'oeil attentif de June. une fois en bas, elle lui lanca le sac bébé, puis alla poser un mort sur le frigo
. " Trouvé Bébé seule. Je l’emmenè, venez la chercher quand vous serez de retour.
June Flyaday

Elle hésita puis ajouta :

Ps : Vraiment, ne lui mettez pas un t-shirt aussi stupide !'


Ceci fait, elle agrippa les draps, et rejoignit le maire qui s'impatientait.
"Bon, je te suis Bodhi. "

Après tout c'était lui le maire, il devait bien savoir ce qu'ils devaient faire non ? Eh bien il trouverai.




crackle bones


Jefferson Hyde
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Jefferson Hyde

| Cadavres : 191



entre deux feux - Evénement #20 : Entre deux Feux - groupe Storybrooke [Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2015-02-17, 16:55

J'avais promis

Jefferson venait de se prendre une raclée mémorable de la part de la Méchante Reine, et pourtant, il riait. Il riait comme un psychopathe pas même sorti de l'asile. Hannibal Lecter aurait été profondément jaloux de ce rire grave et menaçant qui sortait de la gorge du Chapelier, alors immobilisé contre le mur. Son regard enflammé ne quittait pas le masque sombre de Regina, tandis qu'elle insistait avec froideur, lui ordonnant de lui donner le chapeau.

« Ne m'as tu donc pas entendu dans le caveau ? On ne demande pas à un Chapelier d'enlever son chapeau, Evil Queen. Tu n'es vraiment qu'une idiote ! Oh mais c'est toujours moi le fou dans l'histoire, pardon ! Qui oserait donc parler de la sorte à une magicienne si puissante ? Eh bien… moi ! Oui, magicienne ! Tes petits tours de passe-passe ne sont là que pour amuser les petits si tu veux réellement devenir une gentille petite citoyenne de la ville… D'ailleurs, tu es en très mauvais chemin ! » Diviser pour mieux régner. C'était tout ce qui tournait en boucle, en long, en large dans l'esprit du Chapelier. Diviser pour mieux régner. Diviser. Régner. Devenir le maître de cette ville au potentiel magique ahurissant. Mais qui serait le maître ? Jeff ou… le chapeau ? Lui qui était maître des chapeaux, il ne pouvait qu'être le maître de ce chapeau ! « Tu ne comprends donc pas ? Tu baisses dans mon estime… Pourquoi est-ce que ce chapeau t'aiderait ? C'est celui de notre ennemi ! »

À ce stade, Jefferson n'était pas sûr si dissuader Regina était sa stratégie, conçue réellement dans le but de faire comprendre à l'Evil Queen que prendre le chapeau était une mauvaise idée, ou s'il était soudainement devenu très possessif à l'égard de cette objet qui murmurait dans son esprit « Je suis ton ami, à toi, pas à elle. Elle ne m'inspire pas confiance... ». L'avantage d'être fou était que dans son esprit, rien n'avait de sens, tout s'entremêlait à l'infini sans jamais discontinuer. Il vivait en permanence avec le cerveau parasité de toutes parts, alors sa résistance aux petites voix un peu trop autoritaire s'en voyait très augmentée. Peut-être aurait-il pu résister sur le long terme à la tentation de ce chapeau, à ce fruit appétissant qu'il proposait au Chapelier sur un plateau, à un prix dont Jefferson n'avait pas conscience. Peut-être aurait-il pu épargner les autres en le conservant sur son crâne, et peut-être aurait-il pu être le héros d'un jour. Peut-être, si Pitch n'était pas intervenu.
Une petite voix fluette, fragilisée par ce qui semblait être des pleurs, retentirent dans la pièce. Une petite voix oh que trop reconnaissable pour le Chapelier. Paige. Paige, ici ?

« Pourquoi papa ? Pourquoi tu es aussi méchant ? Je te déteste ! »

Jefferson jeta un œil dans la pièce, soudain confus. Le tourbillon qui se déroulait dans son esprit cessa un instant pour ne se focaliser que sur cette voix brisée qui éveillait tous ses sens. Elle était là, debout un peu plus loin derrière Pitch, qui disparaissait peu à peu dans la vision du Chapelier. Il n'y avait plus que lui, et sa fille ; la pièce était devenue d'une blancheur éclatante, bien que les murs s'assombrissaient au fil des secondes, engrenage inarrêtable de ce qui allait être le choc le plus puissant que Jefferson ait pu ressentir de toute son existence.

« Mais Grace… Je n'ai rien fait… Grace… »

Il tendit la main vers elle, son visage transmettant toute l'incompréhension qu'il ressentait. Il avait tout oublié, la pluie d'acide, le chapeau qui empoisonnait son âme, plus rien n'existait à ses yeux, hormis elle, qui le fixait de ses yeux baignés de larmes et de colère.

« TU N'ES PAS MON PÈRE ! »

Le cri se transforma en un couteau qui transperça le coeur de Jefferson avec une violence inouïe, avant de déchirer son esprit au point qu'il ne restait plus rien. Paige se mit à courir dans l'autre direction, et le Chapelier voulut hurler, bien qu'aucun son ne sortit de sa gorge. La poursuivre. La rattraper, la prendre dans ses bras. Lui expliquer que tout ça n'était qu'un mauvais rêve, comme lorsqu'elle se réveillait en pleine nuit après avoir vu des ombres menaçantes dans ses songes. Grace, reviens. GRACE, REVIENS !

« Grace ! GRACE ! »

Il s'élança à sa poursuite, mais les murs devenus d'un noir d'encre semblaient tendres des bras invisibles pour le ralentir. Il se débattait de toutes ses forces, incapable de se libérer, malgré sa volonté de parvenir vers elle qui s'en voyait décuplée. Il parvint au dehors, du moins le croyait-il, et devant ses yeux, sa tendre Grace, son trésor, son univers et sa raison de vivre venait de tomber sur le sol, aussitôt entourée par une armée de balais dotées d'épées tranchantes. Le coeur de Jefferson s'arrêta de battre et ses yeux s'ouvrirent en grand, et il hurla. Il hurla de toute la force de ses poumons.

« NON ! Pas elle ! PAS GRACE ! PAS ELLE ! Je t'ai promis ! NON ! GRACE ! »

Il ne put rien faire. Il était totalement impuissant face au massacre qui se déroulait devant ses yeux. Tous ses sens percevaient les horreurs cauchemardesques, et le Chapelier s'effondra. Il était incapable de détacher son regard de tout ce sang, de toute cette violence qui lui arrachait cruellement la seule chose qui comptait à ses yeux. Un bref instant, il crut voir une silhouette fantômatique, celle de la mère décédée de Grace, qui le fixait d'un air implacable, le regard chargé du poids du monde qu'elle abattit sur lui sans l'épargner le moins du monde. Tu m'avais promis. Tu m'avais promis que tu protègerais Grace. Tu m'avais promis. Mais tu ne tiens jamais tes promesses, n'est-ce pas ? Pardon… Pardon ! Je n'ai fais que des fautes… Tu es morte par ma faute, et Grace est… partie… NON !
Une autre silhouette passa au travers de celle de sa femme décédée, la faisant disparaître dans un nuage incertain de fumée blanche. Emma venait d'apparaître, et pendant un instant, le Chapelier crut que le cauchemar était terminé, que le dôme n'était plus là, qu'elle était revenu et que tout cela n'avait été qu'une illusion. Espoir futile qui disparut quand il vit l'air de dégoût qui s'affichait sur son visage.

« Tu n'es qu'un bon à rien, Jefferson, tu n'as pas sauver ta fille, tu n'as pas sauvé Storybrooke. Alors c'est fini entre nous, et disparaît de ma vue, vieux fou. »

« Emma… non… Ce n'est pas ma faute… Je ne l'ai pas voulu… Grace n'est pas morte… Non… Elle n'est pas morte... »

Jefferson tendit les mains vers elle, implorant, le visage disparaissant sous les larmes, le désarroi et l'horreur. Que ce cauchemar cesse. Que ce cauchemar cesse !
Et la réalité revint le frapper de toute sa cruauté sucrée. Il était toujours contre le mur, bien que ce tourbillon de terreur le fit tomber au sol, seulement retenu par du sable noir. Du sable noir. À genoux, coudes posés sur le sol, le Chapelier avait une furieuse envie de déverser ses tripes, pâle comme la mort.

« Ta fille t'aime, Jefferson, et je suis désolé de t'avoir infligé ça. Mais c'était nécessaire. »

Cette voix. Cette voix froide, sans émotions, osait parler pour elle. Elle qu'il avait vu mourir devant lui d'une morte atroce, quelques secondes auparavant. Cette voix. Ce sable noir. Et soudain, le Magicien n'était rien à côté de ce… cet être des cauchemars. Il n'y avait pas de mots pour le qualifier.

« Ne parle pas pour elle… Ne parle… Jamais… pour elle. »

Faible, tremblant, Jefferson se leva avec lenteur, rassemblant ses forces pour affronter Pitch du regard. Pour quelqu'un qui était très doué pour ne rien ressentir, ce choc avait été d'une ampleur sans précédent, faisant disparaître les parasites qui parcouraient son esprit en permanence. Le vide total s'était créé en lui-même, et son visage tordu de douleur se ferma, n'exprimant plus rien. Il essuya les dernières traces de larmes à l'aide de la manche de son manteau, faisant cliqueter les fioles qui remplissaient ses poches. Ce simple bruit caractéristique réveilla Jefferson, lui prouvant simplement que la réalité était de retour et que tout cela n'avait été qu'une terreur provoquée par l'enfoiré gothique qui se tenait devant lui.

« Désolé hein ? »

En cet instant, le Chapelier bénit son extraordinaire capacité à faire la part des choses et à compartimentaliser ses émotions, au point qu'il « invoqua » d'une certaine manière la personnalité psychotique qu'il avait créé durant la malédiction. Ses forces étaient revenues, et se condensèrent aussitôt dans son poing droit, tandis que celui-ci partit à la rencontre du visage du Roi Cauchemar sans la moindre retenu. Il avait frappé fort, il avait frappé vite, et il se fichait éperdument des conséquences. Tout ce qui comptait, c'était Paige, c'était son univers. Tout le reste n'avait plus la moindre valeur à ses yeux.

« Je me fiche éperdument de ce qui peut vous arriver, à toi, à Regina, à Mary Margaret Blanchard. Je me fiche éperdument de ce qui peut arriver à cette ville et à ses habitants. Je me fiche éperdument de vos conneries, de votre dôme et de votre conflit incroyablement puéril et irréfléchi avec les Dieux. Tout ce qui compte, c'est Grace, alors ne parle jamais pour elle. » Il fit une pause, fixant cette fois Regina dans les yeux. « Cependant... » Il était incroyablement calme. Un choc si grand provoquait-il donc une telle sérénité chez un homme fou ? « Grace aime cette ville, elle aime ses habitants. Elle est bien plus humaine du haut de ses douze ans que je ne l'ai jamais été. Elle est en sécurité. Elle n'est pas morte. Et elle voudrait que je me batte pour que Storybrooke revienne à la normale. Aussi normal que cette ville peut être... »

Il n'était plus sous l'influence destructrice du chapeau, et il savait sa fille en sécurité dans les bras d'Athénaïs, de Douglas, d'Anaëlle. Ils étaient tous là-bas, attendant son retour.
Dommage qu'il n'avait plus son flingue sous la main. Il faudrait qu'il pense à aller le récupérer sur le toit…

« Quelqu'un aurait un chapeau ? Je me sens tout nu sans rien sur la tête ! »

Il adressa un sourire provocateur aux deux personnes qui restaient dans la salle, non sans enfin remarquer que Mary Margaret Blanchard n'était toujours pas revenue. Alors il se précipita presque au-dehors, tel un chevalier servant au secours de sa belle -bien que dans le contexte, c'était surtout un cinglé curieux de savoir ce qui retenait la mère du shérif depuis si longtemps. L'aventure était loin d'être terminée, mais pour Grace, Jefferson était prêt à tout.


Bodhi Blu Butler
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Bodhi Blu Butler

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| Conte : Rio
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________________________________________ 2015-02-18, 19:25


« I don't need this life.
I just need somebody to die for. »
J'avais vraiment l'air d'un demeuré avec la baguette en main, surtout qu'elle ne faisait rien de magique. Le regard de June était suffisamment éloquent. J'avais envie de la jeter quelque part, de m'en débarrasser, mais je doutais que ça ne plairait pas à Yen Sid. Mieux valait ne pas trop l'énerver, celui-là. Je gardais donc le bâton en main, même s'il m'encombrait plus qu'autre chose.

La porte d'entrée menait à un décor de science-fiction. Ce n'était pas très rassurant. Pourquoi les magiciens existaient-ils ? Je suis d'accord pour dire que les pouvoirs de Regina sont cool, mais à la base, c'est quand même de sa faute si je n'ai plus mes plumes. La magie est une très mauvaise chose.

Je suivis June alors qu'elle se préparait un bol de céréales. Comment pouvait-elle ingurgiter quelque chose alors qu'on venait de frôler la mort ? Son sang-froid me laissait perplexe. Et légèrement admiratif, aussi. Elle me demanda d'expliquer comment on en était arrivé là. Je me lançai donc dans les explications, au son de ses mastications. Conclusion : elle me traita limite de débile. J'émis un sifflement outré avant d'esquisser une moue. Je pouvais la comprendre. Je ne me sentais pas particulièrement malin. D'un coté, pour qui avait-elle voté ? Pour le psychologue psychopathe ? Je me demande comment Aloysius Black aurait géré la crise avec les dieux. Il aurait sans doute eu beaucoup moins d'états d’âme que moi.

June me balança un sac plutôt lourd à la tronche. Je m'en saisis en me mangeant une bonne partie, puis passai la bandoulière en travers de mon buste. Un hochet dépassait du sac. J'avais l'air chouette avec tout ça. June s'affairait déjà, fabriquant une corde avec les draps.

"Bon, laissez-moi passer en premier. Je sais que ce n'est pas galant, mais si jamais je me romps le cou, vous serez contente de m'avoir laissé passer."

Je lui jetai un regard espiègle avant d'enjamber la fenêtre pour descendre. Une fois accroché aux draps, j'avais l'air un peu moins sur de moi. Je sautillai sur le mur pour descendre plus vite. Je me loupai sur le dernier mètre et atterris dans une figure acrobatique plutôt étonnante. Je me reçus miraculeusement sur les pieds et chancelai avant de faire signe à June de me rejoindre.

Machinalement, j'ouvris les bras pour qu'elle me lance le bébé, mais réalisant la stupidité de mon geste, je fis mine de passer une main dans mes cheveux. Pourvu qu'elle n'ait pas vu ça. J'aurais l'air encore plus débile. Lancer un bébé à plusieurs mètres de hauteur, mais quelle bonne idée monsieur le maire !

Je pivotai sur mes talons, observant les alentours.

"Ca a changé dans le coin..."
murmurai-je, intrigué.

Des gravats parsemaient la route. Le bitume était éventré par endroits, des bâtiments ainsi que certaines boutiques étaient à l'abandon ou à moitié démolis. Storybrooke avait tout d'une ville fantôme.

Je voulus rentrer la tête dans mes épaules en sentant une pluie très fine tomber sur moi. Je plissai les yeux vers le ciel grisâtre. Il s'agissait plutôt d'une neige qui n'était pas froide. J'ouvris la main, observant les flocons s'y déposer sans fondre.

"Ce sont des cendres." informai-je June en les lui montrant. "Des cendres qui tombent du ciel..."

Je renversai de nouveau la tête en arrière, cherchant à comprendre cet étrange phénomène. Etait-ce encore un maléfice lancé par le magicien ?

Brusquement, un bruit profond ébranla le sol. Encore. Et encore.

Je manquai de perdre l'équilibre. Cassandre laissa échapper un hoquet surpris qui se transforma en sanglots. Tandis que June la calmait, je fis un pas incertain. Un tyrannosaure était en train de traverser la rue, à une vingtaine de mètres de là. Il faisait trembler tout le coin. Puis je vis une petite blonde lui courir après en hurlant quelque chose que je ne compris pas.

Le bruit de pas lourd mit un temps fou à s'atténuer. Mon coeur tapait avec la même force dans mes oreilles quand je pivotai vers June pour lui demander confirmation d'une voix blanche :

"Vous venez aussi de voir un T-rex emprunter le passage piéton ? Oui ? Très bien. Je ne suis pas fou. Ou alors, on l'est tous les deux."

Ce qui n'est pas rassurant.

Pas de panique. Surtout, pas de panique.

J'avais l'impression que le magicien s'éclatait à remodeler ma ville selon ses lubies les plus tordues. Pour qui se prenait-il ? Je serrai farouchement la baguette dans ma main, me mordant les lèvres.

"Où te caches-tu ?" grommelai-je.

J'étais prêt à en découdre. Il ne l'emporterait ni au paradis ni en enfer. Je tournai sur moi-même, à la recherche d'un chemin pas trop dangereux, mais comment savoir ? Soudain, une silhouette attira mon attention. Je m'immobilisai avant de m'avancer vers elle. Il s'agissait d'une jeune fille dont la chevelure brune ondulait étrangement dans l'air, comme si elle était en léger décalage.

"Bonjour !" dis-je avec un sourire amical. "Je suis désolé de t'importuner mais nous sommes un peu perdus. Tu pourrais nous dire où on est ? Ca a l'air d’être Storybrooke, mais quelque chose me... perturbe."

L'atmosphère avait un gout de soufre, comme si un incendie couvait au loin. Les beaux yeux de la jeune fille se voilèrent.

"Vous êtes en retard."dit-elle d'un ton attristé. "J'ai bien peur qu'il soit trop tard."

Elle se détourna de nous pour partir.

"Non, attends !" m'écriai-je en levant ma baguette inutile vers elle.

J'émis un soupir et lui emboitai le pas. Elle marchait tellement vite que j'eus bientot besoin de courir pour soutenir son allure. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule et pressai June qui portait toujours le bébé :

"Allez ! Plus vite ! Je sens qu'elle sait quelque chose !"

Je n'avais jamais vu cette demoiselle. Rien d'étonnant là-dedans : après tout, je ne connaissais pas tous les habitants de cette ville. Quelque chose dans son regard me mettait en confiance. Et puis, elle avait l'air d'etre un début de piste.

Elle nous conduisit jusqu'au cimetière. Charmant, vraiment. Les tombes me semblaient bien plus nombreuses. Je n'avais pas spécialement envie de voir qui était enterré. Je secouai légèrement la tête pour chasser les cendres qui tombaient toujours.

"Quelque chose brule ?" demandai-je, anxieux.

"Ca serait trop long de vous expliquer." déclara la jeune fille.

Brusquement, elle fit les quelques mètres qui nous séparaient et passa sa main dans ma nuque pour me pencher vers elle. Je crus qu'elle allait m'embrasser. Je voulus m'écarter mais nos fronts entrèrent en contact.

A cet instant, tout explosa dans ma tête.

Des images pulvérisées s'amoncelèrent dans mon esprit. Des bribes tellement nombreuses et précises que je poussai un cri de douleur. C'était trop, c'était... parfait.

Elle s'éloigna légèrement et je basculai en arrière, une main plaquée contre mon crane en ébullition. Je la dévisageai, mes yeux écarquillés injectés de sang.

"Vous êtes...! Vous êtes...!" balbutiai-je, le souffle court. "Vous avez... vous êtes...!"

C'était trop dingue à formuler. Complètement impossible ! Je me détachai d'elle et June pour me diriger d'un pas chancelant à travers les tombes. Je savais où la trouver. Je voulais vérifier... Et en même temps, je ne souhaitais surtout pas voir.

Faites que ça soit un mensonge, faites que ça ne soit pas réel...

Tout ce qu'elle venait de m'apprendre, de me montrer... ça ne pouvait pas exister.

Je me stoppai net devant une tombe. L'air se raréfia dans mes poumons. Non... Je tombai à genoux devant la pierre tombale. Une boule se forma dans ma gorge alors que des larmes envahissaient mes yeux.

"Non..."

Je levai une main tremblante et suivis le tracé des lettres gravées dans la pierre qui précisaient, dans une écriture impersonnelle :

"Angela Pink
Secrétaire et peluche dévouée"


Je me mordis les lèvres. Je savais comment elle était morte. En voulant me protéger. Le cimetière était empli de gens qui avaient voulu tenir jusqu'au bout.

Lentement, j'ouvris la paume vers le ciel, hoquetant en sentant les cendres grises aussi douces que de petites plumes me caresser la peau. Un sanglot s'échappa de ma gorge en feu.

"Peggy..." murmurai-je en pleurant. "Peggy, je suis tellement désolé..."

Elle aussi avait péri et brulait pour l'éternité dans les flammes de sa prison dorée. Nulle victoire dans cette guerre ridicule. Nous étions tous morts.

"Non."

Ma voix brisée était catégorique, sans appel. Je refermai la main sur les cendres et les plaçai dans ma poche.

J'allais empêcher que ça se produise. Il y avait forcément un moyen. Elle m'avait montrée les conséquences, mais le début dans tout cela ? Où était la solution ? Je devais la trouver.

"Elle est quelque part. Quelque part dans ma tête. Bien cachée. Bien cachée..." répétai-je en tambourinant mon crane de la pointe de la baguette.

"Arrêtez de chercher."

Sa voix était comme une ancre qui me ramenait sur le rivage de mes pensées. Les souvenirs déferlants du futur se calmèrent brusquement tandis que je soulevai les paupières sur elle. Elle était floue, mais je sentis sa main, bien réelle, se glisser dans la mienne.

"Il faut les ramener."

"Oui, je sais mais..." fis-je, totalement perdu.

"Pas eux."

Je pensais à tous ceux que j'aimais, mais ce n'était pas d'eux dont elle parlait. Son regard profond et intelligent se noya dans le mien. Non bien sur, pas eux. Les autres. Ceux qui se trouvaient de l'autre coté.

Je me sentis vaciller.

Aussitôt, j'eus l'impression d’être projeté en arrière sans pour autant changer de place. Eberlué, je vis la grande place de la ville durant l'attaque des balais. Pitch qui érigeait ses pics de sable noir, Mary Margaret qui lançait ses flèches, Jefferson plus loin, Regina et ses boules de feu... et moi, apeuré au milieu. C'était une vision du passé, car je me tenais en retrait, revisionnant la scène comme un spectateur.

Et je me rendis alors compte qu'il y avait quelqu'un en trop. Un adolescent, que personne ne voyait, s'amusait à ensorceler les balais et à poser le chapeau sur la fontaine à l'intention de Jefferson.

J'eus l'impression d'avaler un seau d'eau glacée lorsque son regard plongea dans le mien. Il me voyait alors que je n'étais pas dans la meme ligne de temps que lui. Le magicien... Il avait l'allure d'un enfant, mais c'était bel et bien lui. En réponse à mes pensées, il déclara d'une voix farouche et goguenarde :

"Alors, ça sera toi."

Un vent venu d'ailleurs me propulsa soudainement et le temps d'un battement de paupières, j'étais de retour au cimetière. Plus de cendres, moins de tombes. Celle d'Angela avait disparu.

"Retour au présent." dis-je en déglutissant avec peine.

Mon agitation mentale s'était calmée. Je me souvenais de tout mais les bribes étaient atténuées. Elles ne battaient plus comme des plaies acides dans ma tête. Je croisai le regard de June qui tenait toujours Cassandre dans ses bras et tentai un sourire qui s'affaissa bien vite.

"Je... je crois que le magicien m'a choisi pour faire un truc."

Je baissai les yeux sur ma baguette. Je n'étais pas spécialement rassuré mais au moins maintenant, je savais ce qui m'attendait si jamais j'échouais. J'avais toute la "rétrospective du futur" dans ma mémoire. Super cadeau.

"Il faut qu'on retrouve Regina. Elle saura surement comment faire pour activer la baguette. Je vais en avoir besoin."

Un croassement brisa l'atmosphère glauque du cimetière. Je levai les yeux et vis un corbeau déchirer le ciel dans un battement d'ailes. Déconcerté, je m'aperçus qu'il fonçait droit sur moi. Je voulus l'éviter mais il parvint à se percher au sommet de mon crane.

Alors, le futur s'imposa à moi dans toute sa noirceur. Peggy, Angela, Emma, Regina... je les vis tous apparaitre autour de moi. Leurs visages se déformèrent de terreur alors que la mort venait les faucher... Je poussai un hurlement terrifié.

Le visage de la jeune fille brune voila le cauchemar, comme un voile de douceur. Aussitôt, la peur disparut.

Le souffle court, je portai une main à ma tête.

"Y avait bien un oiseau qui couvait ma tete, on est d'accord ?"
fis-je en tapotant mon crane.

En tous cas, il n'y avait plus de trace du corbeau.

"Partons de cet endroit. Les cimetières, ça m'a toujours fait flipper."

Je passai devant pour sortir tout en essuyant les quelques larmes qui avaient coulé sur mon visage. June allait vraiment avoir une piètre opinion de moi. Le maire qui se met à pleurer sans raison... Jamais elle ne voterait pour moi aux prochaines élections.
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________________________________________ 2015-02-18, 22:26

Alors que Mary Margaret n'avait même pas compris qu'elle se retrouvait seule au manoir de la ville, parmi toutes ces personnes contaminées en pleine ville, elle n'avait pas compris non plus que les autres adultes se disputaient, juste pour une histoire de chapeau. Elle, elle essayait tant bien que mal de sauver la vie de son frère de coeur, qui continuait de trembler de fièvre. Mais contre la maladie, la princesse était impuissante... Elle lâcha donc le nain, le laissant entre les mains de Prof, qui était beaucoup plus expérimenté qu'elle. Et puis de toute manière, Jefferson venait de la rejoindre. Elle se redressa alors, et lui demanda, livide :

-T'étais où ?

Elle lança un regard à Regina, avant de constater que le chapelier n'avait plus le chapeau sur sa tête. Elle interrogea donc sa belle mère du regard, avant de dire, inquiète :

-Vous m'expliquerez plus tard. On doit retrouver Bodhi avant qu'il ne lui arrive quelque chose...

Et sans même attendre les autres, elle se lança donc à la recherche de Bodhi, s'approchant près du cimetière, s'arrêtant dans un dérapage contrôlé juste devant Bodhi. Et d'ailleurs, elle fut presque soulagée de voir que le maire était toujours en vie. Elle ne put s'empêcher de le serrer dans ses bras, toujours sous le choc de tout le bazar qui arrivait, en lâchant alors :

-Vous z'êtes vivant !

Finalement, elle constata qu'un truc n'allait pas lorsqu'elle entendit les pleurs de bébés. Elle relâcha donc brutalement le maire, avant de se tourner vers June, dont elle venait de constater la présence, en lui hurlant dessus :

-C'est MA Lily-Rose, tu me l'as volée !

Sauf qu'elle n'était pas du genre à metre à sa fille un T-shirt aussi débile en fait. Elle se calma donc, et finit par dire, en croisant les bras sur sa poitrine :

-Tu peux la garder en fait... C'est pas la mienne !

Puis elle se détourna de l'enfant, faisant volte face en voyant qu'un truc clochait, un peu plus loin... En effet, il y'avait un corps en plein milieu de la rue... En approchant donc sur place, ce n'est pas un corps qu'elle vit mais des dizaines de corps, tous sur le dos, les yeux clos, laissant la cendre tomber sur eux sans bouger... Et son regard tomba donc sur Lui. Aussitôt, l'institutrice paniqua et se mit à courir vers son corps, s'agenouillant juste à ses côtés, prenant son pouls. Mais elle était bien trop paniqué pour savoir s'il respirait encore... Elle se pencha donc au dessus de lui, en murmurant :

-David, j't'en supplies, ne sois pas mort...

Elle posa sa main au niveau de la poitrine du blond, sentant son coeur battre, en soupirant de soulagement, levant les yeux vers le dôme. Au moins, David n'était pas mort. Il semblait juste plongé dans un sommeil profond... Comme s'il était victime d'un sortilège. Le coeur battant à toute allure, la jeune femme se pencha donc de nouveau au dessus de lui et déposa un baiser sur ses lèvres, espérant le sauver... Mais... Et bien il resta profondément endormi... Mary Margaret se tourna donc vers sa belle-mère, demandant au bord des larmes :

-Pourquoi ca marche pas ? Qu'est ce que vous avez fait ?

Parce que David était censé être son Véritable amour, puisque l'on ne pouvait pas en changer... Elle se redressa donc, jaugeant du regard sa belle-mère, passant une main par dessus son épaule pour atteindre son carquois et en sortir une flèche, prête à bondir sur la sorcière pour qu'elle fasse baisser le dôme... parce que tout ca virait au cauchemar...


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________________________________________ 2015-02-19, 17:56

Entre deux feux × ft. Regina & Cie

Je me moquais pertinemment de ce qu'il pouvait se passer autour de moi, je voulais ce chapeau, il me fallait ce chapeau pour que je puisse sauver mon fils, ce n'était pas au chapelier de l'avoir, il ne le méritais pas, il ne l'avait jamais mérité. Je le menaçais de ma boule de feu mais apparemment, ça n'avait pas l'air de lui faire peur. Je plongea dans ses yeux un regard de haîne et de noirceur ❝ Je t'ai pas demandé de me juger Jefferson, je fais ce que je veux, tu n'as rien à me dire sale timbré. Mais sinon je crois que t'a choisis, ce sera le chiche kebab ! ❞ mais une main masculine se posa sur mon bras, me faisant baisser la boule de feu avant que je ne me retourne et que je ne fasse à Pitch, lui lançant un regard de colère et de noirceur mais ce qui suivit ensuite me pétrifia légèrement.

La boule de feu disparue, je voyais Henry me dire que j'étais une mauvaise mère avant de le voir attraper la maladie qui touche les premiers nés et s'effondrer sur le sol avant de convulser comme tous les autres, je voulais le sauver mais je ne pouvais pas bouger, quelque chose m'en empêchait et je le voyais ensuite s'effondrer pour de bon avant que les gens de la ville n'hurle de me brûler sur le bûcher et de me jeter de Storybrooke. Pitch lâcha mon bras et je me recula légèrement les larmes aux yeux avant de regarder à gauche et à droite. Il était entré dans ma tête et il avait vu toutes mes plus grandes peurs. Paniquée, je levais les yeux vers lui et vis qu'il s'occupait de Jefferson. ❝ Henry... ❞

Je couru à l'extérieur pour voir toutes les personnes touchées et espérait de toute mon âme que mon fils ne soit pas touché par cette étrange maladie parce qu'à ce moment là, la gentille Regina laisserait place à l'Evil Queen, et ça ferait mal à ce Yed machin chose. Il n'allait pas attaquer Storybrooke et repartir comme ça, comme si de rien n'était ! Je me rendis sur la grande place et arriva avant de voir Mary Margaret accroupie aux côtés du corps de David. Mort ? Non, ils ont tous l'air simplement endormis comme sous l'effet du Sortilège du sommeil... Je prie pour qu'Henry ne soit pas l'un d'eux mais apparemment non...

Je n'en pouvais plus, je plongea mon regard dans celui de ma belle fille et regarda le paysage qui s'offrait à mes yeux et une larme roula sur ma joue avant que je ne finisse par m'énerver et plongea un regard sombre dans celui de ma belle-fille ❝ Pourquoi vous croyez que j'ai fait quelque chose ? Ce n'est pas de ma faute ! Je n'imaginais pas qu'en créant le dôme, tout ça arriverait. On vis un véritable cauchemar et j'ignore où est mon fils ! Je n'y suis pour rien, je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas Snow. Moi tout ce que je veux, c'est mon fils et réduire en cendres cet enfoiré ! ❞. J'avais hurlé sur ma belle fille les larmes aux yeux, certaines que même la chenille dans la forêt du fin fond de Storybrooke m'avait entendue.

Je finis par tomber à genoux et pris ma tête dans mes mains avant de jurer sur mes parents que si je n'avais aucunes nouvelles de mon fils, j'allait devenir dingue, je ferma les yeux... On vivait un véritable cauchemar... Si seulement mon fils était avec moi... Je leva le regard et me rendis compte que j'avais à côté de moi une paire de gants scintillants, je m'en saisis et les montra à Mary Margaret ❝ Ils brillent, je rêve pas ? ❞, elle me fis un signe approbatif de la tête et sans réfléchir, j'enfila les gants et... Il ne se passa tout simplement rien enfin j'ignorais bien sûr ce qui allait se produire ensuite... Oh Regina, quand cessera tu de faire l'idiote?...

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________________________________________ 2015-02-20, 20:10


Entre Deux Feux
June & Bodhi &Jefferson & Pitch & Mary Margaret & Regina



La ville avait changée. Tout était en ruine, tout était abandonné … et pourtant ils n'avaient été dans cette maison qu'une heure au maximum !

Et puis de la cendre tombait du ciel … Super. Au moins, ils pouvaient respirer sans danger, l'air n'en était pas saturer. Soudain, le sol se mit a trembler, manquant de faire tomber la jeune femme, faisant pleurer le bébé.
La viking – dont le saï était apparu dans la main a une vitesse ahurissante – chercha l'origine de tout ce bazar, tout en clamant la petite. Au loin, elle aperçut un tyrannosaure qui traversait la rue, suivit d'une fille blonde. « Vous en faites pas, c'est juste un gros lézard, il crache pas de feu. ». Elle avait combattu puis fréquenté des dragons toute sa vie. Ce n'était pas un T-Rex qui allait lui faire peur non plus. Les bestioles a écailles géantes ? Elle connaissait. Tranquillement, elle rangea son arme. Le danger était passé. Pour l'instant.

Bodhi tournait sur lui même, cherchant quoi faire. La jeune femme ne disait rien. Après tout, c'était a lui de trouver quoi faire, il avait mis le dôme en place. Ou du moins, avait demandé a l'Eviil Queen de le faire. Franchement, qui serait assez débile pour demander a la sorcière qui les avait privé de bonheur pendant vingt-huit longues années, de les enfermer ? Elle soupira. Ce type avait une case en moins, c'était sur.

Soudain, il se dirigea vers une jeune femme et l'aborda amicalement, tendis que June l'observait, méfiante. Elle était toujours méfiante de toute façon. La brune était grande, mince, et portait des vêtements sales. Pas de quoi inspirer la confiance ? Eh bien malgré tout … Si. Et Bodhi la suivit, lui courant derrière. "Allez ! Plus vite ! Je sens qu'elle sait quelque chose !" La viking haussa un sourcil. Et ils croyait qu'elle allait obéir ? Elle le suivit, marchant rapidement – plus rapidement que prévu en fait – sans pour autant courir, afin de ne pas indisposer la petite.

Rapidement, la fille les amena dans un lieu qu'elle connaissait bien. Le cimetière. June eut un pincement au cœur.. elle venait souvent voir la tombe de la sœur qu'elle avait eut a Storybrook. C'était pour elle, l'endroit ou reposait July. Elle n'avait jamais réellement exister dans ce monde, mais peu lui importait.
Sauf que les tombes semblaient nombreuses, bien plus nombreuses que la dernière fois ou elle y était allée. Une seconde elle hésita. Une seconde, elle eut peur, une peur panique. Le genre de chose qui vous fait perdre tous vos neurones. Harrold … Krock' … étaient ils la ? Leurs corps reposaient ils sous la terre froide, dans les ténèbres ? Certaines de ses pierres portaient elles leurs noms ? Un pas. Elle fit un pas, avant de sentir les petits poings de Cassandre qui tapotaient doucement son menton. Elle repris pieds avec la réalité. Non, elle devait rester concentré. Ce petit bout avait besoin d'elle.

Revenant a Bodhi, elle vit qu'il avait le front collé a celui de la fille, avant de s'éloigner d'elle, apparemment mal au point. June se tendit. Bodhi s'éloigna, marchant a travers les tombes, avant de tomber a genoux devant l'une d'elles. Hésitante, la viking se sentit soudain mal. Elle avait déjà vu ce désespoir, cette tristesse. Elle l'avait déjà vécu. Serrant les poings, elle inspira profondément, bloquant a nouveau les émotions qu'elle sentait. C'était trop, comme d'habitude, elle s’anesthésiait le cœur, préférant se concentrer sur ce qu'elle avait, et laisser le maire et la fille discuter. Ce n'était pas ses affaires.

Et puis tout a coup, ca changea, le monde sembla se distordre, et elle quitta le cimetière, tout en y étant encore, pour se trouver en plein milieu d'une bataille. Un groupe de gens combattaient de balais mouvants. Un type qui jouait a faire des châteaux de sable, un autre qui tirait partout, un fille avec un arc, une sorcière, et Bodhi.
Et au milieu de cette agitation, un adolescent posa un chapeau sur le rebord de la fontaine. Sauf que soudain, il tourna le regard vers eux, les transperçant. Et s'adressa a Bodhi. "Alors, ça sera toi." Et tout a coup, ils revinrent au présent.

"Je... je crois que le magicien m'a choisi pour faire un truc." . Vraiment ? Lacha elle sarcastique. "Il faut qu'on retrouve Regina. Elle saura sûrement comment faire pour activer la baguette. Je vais en avoir besoin." Ah ! Enfin une bonne idée ! Elle allait pouvoir montrer a cette malade que transporter une viking dans un autre monde contre son gré n'était pas une bonne idée. « Je te suis. » Fit elle simplement, un sourire mauvais sur les lèvres.
Elle allait payer pour ces vingt-huit ans de souffrance. La seule chose qui avait empêcher June de le faire plus tôt était la flem qu'elle avait de chercher l'identité de la sorcière. Elle ne suivait pas la politique – et n'avait d'ailleurs pas voté aux dernières élections – ca ne l’intéressait pas. Bref, elle ignorait tout de l'apparence de l'Evil Queen. Et si le maire la menait a elle …« Tu vas voir Cassy, on va lui faire payer ... ». murmura elle a la petite.

Mais tout a coup, alors qu'ils allaient partir, un corbeau fonça sur Bodhi et se posa au sommet de son crane. Une seconde plus tard, Bodhi hurlait. D'un geste brusque, June tira un couteau et le lança sur la bête. Mais trop tard. L'arme passa en sifflant au dessus de la tête du maire et se perdit au loin. « Tch. » lâcha elle, énervée.
Un couteau de moins, et une cible manquée.
Saleté de Malédiction. Saleté de Ville. Saleté de dôme.
« Ouais, y en avait un. T'es pas fou. » Fit elle en remontant Cassandre. "Partons de cet endroit. Les cimetières, ça m'a toujours fait flipper.". Elle acquiesça. Elle aimait bien les cimetières, c'était reposant et elle pouvait parler a July. Il pleurait. Elle serra les poings, repoussant la compassion. Elle ne devait pas se laisser toucher. C'était plus simple de ne rien ressentir.

Ils quittèrent le cimetière, et a peine eurent ils posé un pied sur le trottoir qu'une femme arrivait en courant et se suspendit au cou du maire en criant. En retrait, June observa le groupe qui se formait, reconnaissant les gens qui avaient combattu les balais dans la vision, berçant Cassandre qui c'était remise a pleurer a cause du cri de la fille, sans les quitter des yeux. Un groupe. Exactement le genre de chose qu'elle détestait. Elle était hyper tendu. Génial. Soudain, la fille se mit a hurler.

-C'est MA Lily-Rose, tu me l'as volée ! En un éclaire, June sortit un saï, fit un bond en arrière et se mit en garde, tous ses sens en alerte, prête a se battre au moindre geste de l'autre, le bébé contre elle. Mais la fille se calma et croisa les bras décrétant que ce n'était pas sa fille. Tendue au maximum, June mit quelques instants a se détendre, se forçant a prendre une attitude moins défensive, a décrisper ses muscles un a un, ralentissant les battements effrénés de son cœur. Ne la tue pas. Ne la tue pas JUNE ! Du calme ! C'est pas le bon ennemi .Ne cessait elle de se répéter en fixant le dos de la princesse qui s'éloignait.

Lentement elle se redressa et fixa le groupe, les défiant du moindre commentaire. Son couteau la démangeait, aussi le rangea elle sagement. « Je m'appelle June. ». Fit elle en guise de présentation, les regardant tour a tour dans les yeux. Ils n'avaient pas besoin d'en savoir plus.

Soudain Mary-Margaret cria, détournant l'attention de June. Elle remarqua enfin que la rue était jonchée de corps qui se faisaient lentement recouvrir de cendre.-Pourquoi ca marche pas ? Qu'est ce que vous avez fait ?❝ Pourquoi vous croyez que j'ai fait quelque chose ? Ce n'est pas de ma faute ! Je n'imaginais pas qu'en créant le dôme, tout ça arriverait. On vis un véritable cauchemar et j'ignore où est mon fils ! Je n'y suis pour rien, je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas Snow. Moi tout ce que je veux, c'est mon fils et réduire en cendres cet enfoiré ! ❞. . June s’arrêta et fixa le dos de Regina. Alors c'était elle l'Evil Queen ? Cette faible femme qui pleurait pour quelques malheureux corps ? L'origine de tous leurs problèmes ? Un sourire malsain se dessina sur ses lèvres avant de se transformer en rictus de mépris.
Et soudain, elle attrapa une paire de gans et les mis. June s’avança vers les deux femmes a genoux. Elles auraient presque pu lui faire pitié si seulement elles n'avaient pas eut cette attitude qu'elle détestait tant : pleurer sur son sort.

Elle fixa Mary Margaret, un demis sourire sur le visage. « Arrête donc de chialer, princesse a deux balles. Qu'est ce que tu crois? Que c'est en pleurant sur ton sort que tu arranger les choses ? Tu n'es même pas capable de reconnaître ton propre enfant … franchement tu es minable. Retourne donc dans ton château jouer a la poupée, tu sera plus utile la bas. » Puis elle se tourna vers Regina, pleine de mépris. « Tu ne vaux pas mieux. Franchement, tu me ferai presque pitié. Lève toi et fait quelque chose d'utile pour une fois, t'es une sorcière oui ou non ? Alors retire ce dôme a la con qu'on en finisse ! Et après je me ferai un réel plaisir de te rendre la monnaie de ta pièce : vingt huit ans de souffrance. ».

Elle a fixait avec toute la haine et le mépris que cette femme lui inspirait. « Allez. Bouge. » Comment les habitants avaient ils pu avoir peur d'elle ? Elle était pitoyable, comme sabelle fille.

La sorcière se leva, levant les pins au ciel et ferma les yeux. Mais … rien. Il ne se passa rien. June la fixa, l’œil noir, bercent doucement Cassandre contre elle. « Alors ? ». Apparemment, la sorcière ne pouvait plus avoir accès a sa magie. Elle tenta un sort simple, mais rien. Elle était … humaine, simplement humaine, privée de ses pouvoirs. Et ne pouvait retirer ses gants. « Et merde ! » Jura la viking en se retenant de frapper le mur. Ca n'aurait pas plu a la petite.

« Tu trouve des gans par terre et tu les mets sans te poser de question ? Mais qu'est ce que t'as de le crane bordel ! »
Elle fulminait. La seule personne qui pouvait retirer le dôme en était incapable. La seule qui pouvait empêcher ces catastrophe se trouvait priver de ses pouvoirs. June inspira profondément. Reste calme.
Ouvrant les yeux, elle fixa un point dans le vide. Elle devait retrouver Yen Sid. Il lui fallait des réponses. « Il faut qu'on trouve ce magicien. » Fit elle d'une voix parfaitement maîtrisée. « On va commencer par la tour de l'horloge. C'est un point de la ville assez puissant au niveau magie. Venez. » Rapidement elle fit demis tour avec Cassandre, avant de lui mettre une tétine dans la bouche. « Et n'oublie pas le sac ! » lança elle a Bodhi par dessus son épaule.

Le trajet se fit rapidement, mais a peine furent ils devant le clocher qu'elle se stoppa. Face a eux, Yen Sid les regardait avec un grand sourire. LA regardait avec un grand sourire. "Bonjour June... Quel magnifique bébé que tu as là.". D'un geste lent, maîtrisé, la viking sortit son saï. Il voulait Cassy ? Il faudrait lui passer sur le corps. "Jamais je te laisserai la toucher veux crouton en robe."

Le vieillard frappa deux fois dans ses mains, faisant s'élever la poussière légèrement. Au loin, un nuage noir se forma. Un nuage qui avançait vite. Et contre le vent. Un nuage qui faisait le bruit de milliers d’ailes qui battaient. bzzz bzzz bzzz



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________________________________________ 2015-02-21, 11:36

Entre deux feux × ft. Regina & Cie

Alors que je venais d'enfiler les gants qui scintillaient, une fille qui avait l'air de véritablement me hair vint vers nous et me parla mais à la limite de l'énervement malgré qu'elle soit posé. Elle méritait que je l'envoie valser très loin mais le bébé dans ses bras prouvait le contraire et puis depuis que j'avais mis les gants, je me sentais toute bizarre. Elle me dis de retirer le dôme et d'en finir une bonne fois pour toute mais le seul hic, c'est qu'au moment où je voulu le baisser justement, et ben... Rien ne se produisit... « Tu trouve des gans par terre et tu les mets sans te poser de question ? Mais qu'est ce que t'as de le crane bordel ! » ❝ Oh ça va hein ! J'ignorais que ces foutus gants m'ôterais mes pouvoirs ! ❞. J'essaya un sort basique mais rien ne se produisit, je n'étais qu'une simple humaine, sans pouvoirs magiques. J'étais la seule personne a pouvoir arrêter ça, la seule sorcière en ville et je n'avais plus aucuns pouvoirs magiques. ❝ Je vais tuer cet enfoiré ! ❞

Et si il arrivait quelque chose à Henry ? Je ne pourrais pas le protéger. J'essayais de retirer les gants mais j'en étais tout simplement incapable. Là je dois avouer que j'avais vraiment été stupide. Et j'étais devenue encore plus nulle que Mary Margaret. Mais j'ai pas réfléchie, ils étaient trop beaux les gants et puis... Non merde, ça m'énerve, j'aime pas être normale ! Je tourna le regard vers ma belle fille qui avait l'air de dire "Bien joué Regina" et tourna à nouveau le regard vers la Viking qui tenait toujours la petite dans ses bras. Elle nous dit qu'il fallait qu'on retrouve le sorcier et que l'horloge était le bon endroit. Je soupira et vu que je ne pouvais rien faire, je décida de les suivre. Inquiète de ce qui pouvait se passer, la présence soudaine de Yen Sid devant les portes de la bibliothèque me surpris quelque peu. ❝ Yen machin chose c'est un vieux crouton tout dégarni ? Même Rumple' était plus joli. ❞

Yen machin truc leva les mains et de la poussière au loin se leva avant de se diriger dangereusement vers nous. Il y a avait du vent et normalement le sable ça part dans l'autre sens mais là, il a l'air plus coriace que je ne le pense étant donné qu'il fait le bruit de milliers de battements d'ailes. Je me recule légèrement ❝ Je sais pas vous mais je le sens pas ce nuage de poussière... ❞. J'essayais en vain de retirer les gants mais j'en étais incapable. Qu'est-ce-que voulez Yen Sid au point de me retirer mes pouvoirs ? Rapidement, le nuage de poussière se transforma en de jolis petits moustiques, plutôt énormes d'ailleurs pour des moustiques.

Je m'empara du premier truc que je trouvais histoire de me défendre et par chance, je réussis à me protéger de ses foutus insectes mais j'ignorais si c'était le cas des autres, je tourna le regard vers ma belle fille. ❝ Je vais en faire du hachi parmentier de ce foutu sorcier ! Il a osé me retirer mes pouvoirs et on ne retire pas ses pouvoirs à une sorcière ! ❞. J'espérais simplement une seule et unique chose, que mes enfants soient à l'abri car si il leur arrivait quelque chose, je ne m'en remettrait jamais !

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________________________________________ 2015-02-21, 20:40

J'avais promis

Jefferson s'arrêta net en arrivant auprès de Mary Margaret Blanchard, levant les bras l'air de dire « eeeeeh du calme, j'y suis pour rien, c'est pas moi, j'ai un alibi, j'étais au cinéma ! ». Visiblement, la demoiselle experte en coups de pied ninja semblait traverser une épreuve difficile, alors que l'un de ses septs samouraïs nains agonisait sur le sol.

« En train de gérer monsieur Cauchemar là-bas. Traduction, j'ai pas géré du tout, et je viens de traverser l'une des plus grandes crises existentielles de ma vie au milieu d'une pseudo-apocalypse provoquée par notre Maire et la Méchante Reine, et maintenant je me sens péter le feu alors que je devrais être par terre en train de crever à petit feu. D'autres questions ? »

D'accord, il était un poil sur les nerfs, bien qu'il faisait de son mieux pour ne pas le montrer, lui qui était le maître du masque impassible. Il se sentait encore tout retourné par ce qu'avait provoqué le Roi Cauchemar, mais il savait qu'une seule chose comptait, une seule : sauver Storybrooke. Paige ne supporterait pas que tout ce qu'elle aime parte en cendres, et c'était hors de question de voir ses yeux s'éteindre devant lui, qu'importe ce qui pouvait lui arriver à lui.
Les événements prirent une tournure haletante, et le Chapelier s'élança derrière Mary Margaret, un air déterminé sur le visage. Ils approchèrent du cimetière, où se tenaient le maire et une jeune femme que Jefferson ne connaissait pas et qui tenait un bébé dans ses bras. Il avait une femme et un enfant ? Improbable que ce type là ait réussi à se trouver une muse, sérieusement… surtout qu'elle avait l'air farouche, et la gâchette facile -même si la gâchette en question était un couteau.
Durant l'échange, et après la découverte du corps de père d'Emma, Jefferson resta en retrait, savourant allègrement l'agressivité des paroles de June avec un sourire des plus satisfaits. Il ne l'aurait pas mieux dit, bien que son coeur se serra en pensant à Emma. Emma. Il avait encore son visage dégoûté en mémoire, bien que cela n'avait été qu'un songe. Et son père était là, couché sur le sol, presque mort. Emma allait souffrir, et Jefferson était aussi impuissant que d'habitude pour aider les rares personnes qu'il aimait. Merci Univers, merci Destin, merci Hasard de toujours me faire me sentir si petit et inutile les rares fois où j'ai envie de servir à quelque chose.
Ce fut l'inconnue au bébé qui nous embarqua pour la suite de l'aventure, bien que Jefferson commençait presque à avoir mal aux jambes à courir partout comme ça à travers toute la ville. Le magicien se tenait devant la tour de l'horloge, comme l'avait prédit June, et l'espace d'un instant, le Chapelier sentit tout de suite que c'était beaucoup trop facile. Il avait presque envie de partir, sortir de cette ville, mais lui qui n'avait aucun faux souvenir, que serait-il de l'autre côté de la limite ? Une coquille vide, sans doute, un amnésique oublié au hasard des routes, vivant comme un saltimbanque sans savoir qu'il avait encore abandonné sa fille. Jamais il ne pouvait renoncer à elle. Jamais il ne pourrait choisir de tout oublier si « tout » incluait son trésor. Oh Grace, mais dans quel bordel tu es tombée, ma douce ? On était si bien au fond de la Forêt Enchantée, à ramasser des champignons toute la journée…

« Regina, tu devrais apprendre un truc de simple mortel sans pouvoir : quand on ne peut pas riposter contre un magicien surpuissant, on la ferme. Cela dit, me la fermer n'est pas ma tasse de thé, et je m'y connais en tasse de thé… »

Il eut un léger frisson lorsqu'il entendit un gros BZZZZZZ se diriger droit sur eux. Ça faisait pas le même bruit que ces saletés de sauterelles, dont il avait la phobie, mais c'était pas loin, et de toute manière il mettait tous les insectes dans le même panier, chenilles comprise, même devenues humaines. Et grâce à cette chenille, paradoxalement, il avait quelque chose dans sa poche de particulièrement utile, de sa création : un répulsif universel.
Le nuage de moustiques s'approchait dangereusement, et Jefferson n'attendit pas une seconde. Fouillant dans ses poches, il ne fit pas attention au cliquetis des fioles qui les jonchaient, en sortant une de temps en temps pour voir à la lumière laquelle lui serait utile.

« Pas celle-là… non plus… noooon… AAAAH celle-là ! »

Brandissant l'objet comme s'il s'agissait du St-Graal, le Chapelier en versa quelques gouttes sur ses doigts, avant d'en appliquer derrière ses oreilles et sur ses poignets. Puis, ne perdant pas une seconde, il lança la fiole à Mary Margaret Blanchard, donnant des instructions d'une voix implacable :

« C'est un répulsif universel, j'en ai mis, ce n'est pas un piège du coup alors faîtes ce que je vous dis. Et puis eh, je suis fou, mais vous croyez vraiment que je vous ferais une blague aussi gratuite au milieu de l'apocalypse ? Mettez en quelques gouttes derrière les oreilles et sur les poignets, comme un parfum. Ça ne va pas faire fuir les moustiques et encore moins les tuer, mais elle ne nous toucheront pas. Le répulsif est assez puissant pour éloigner n'importe quel insecte, même les grosses chenilles bleues qui donnent des leçons de moral, j'ai testé ! »

Il ajouta à l'attention de Mary Margaret qu'elle devait donc faire passer la bouteille à tout le monde, même le bébé, et éviter de tout utiliser, évidemment.
Et contre toute attente, même les siennes, son plan fonctionna.
Le ciel devint noir, et le nuage entoura le petit groupe dans un bruit assourdissant. Psss, psss, psss ! Partout, les moustiques volaient, obstruant la vue, couvrant les autres sons, mais sans jamais toucher le moindre membre du groupe. Le répulsif fonctionnait, car aucun n'avait l'air d'attaque à se poser sur l'un d'eux pour le piquer. Alors le nuage remonta haut dans le ciel à une vitesse fulgurante, avant de peu à peu se transformer. Disparu, les moustiques ; dans le ciel n'apparaissait qu'un immense visage dessiné avec les nuages, un visage qui ouvrait peu à peu la bouche, comme s'il s'apprêtait à hurler de toutes son âme.
Et l'esprit du Chapelier explosa.
Des voix, des milliers de voix hurlèrent dans sa tête. La douleur était si insupportable que Jefferson s'effondra sur les genoux, plaquant ses mains sur ses oreilles dans le vain espoir de faire taire ces cris déchirants. Ceux des sorciers qui avaient porté ce maudit chapeau avant lui. Des milliers de victimes de la cruauté de Yen Sid déversaient leur douleur dans l'esprit du Chapelier. Même lui, l'homme doté de l'esprit le plus parasité de tous les mondes, ne put supporter le choc, et bientôt, il se retrouva couché sur le sol, hurlant à pleins poumons.
Et une petite voix qui tentait désespérément de faire son chemin entre toutes ces horreurs. Une petite voix fluette qui disparu très vite, emportée dans ce flot ininterrompu de terreur et de douleur.
Grace.
Pardon.


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________________________________________ 2015-02-22, 00:32


« I don't need this life.
I just need somebody to die for. »
J'étais encore un peu secoué par ce que je venais de vivre. J'avais l'impression de sentir encore la douceur des cendres sur ma peau. C'était une sensation plutôt traumatisante. Je m'ébrouai et accélérai l'allure, voulant mettre le plus de distance possible entre moi et le cimetière. Curieusement, la présence de June et de Cassandre était comme un moteur. Elles dépendaient de moi tout comme je dépendais d'elle. Toutes deux me donnaient la force, la volonté de réussir.

Au coin de la rue, nous tombâmes sur une Mary Margaret hystérique qui me sauta limite dans les bras. Sous le coup de la surprise, je manquai de lâcher ma baguette.

"Toi aussi tu m'as manquée Mary..."
dis-je maladroitement.

Mais elle s'écartait déjà de moi pour hurler sur June, prétendant qu'elle lui avait volé son bébé. J'observai cette scène avec des yeux ronds. Heureusement, le malentendu fut vite réglé. Je m'approchai de Regina, soulagé de voir qu'elle n'avait rien. C'est alors que j'aperçus des corps dans la brume. Des tas d'habitants qui semblaient dormir mais qui, je le savais, n'étaient pas plongés dans un profond sommeil. Sans doute étaient-ils victimes d'une épidémie dont seul Yen Sid avait l'antidote... Je serrai les dents, affligé de voir Mary Margaret tenter de réveiller David, sans succès. Cependant, cela n'attrista pas June qui en profita pour enfoncer la pauvre ex-princesse. Je lui lançai un regard profondément choqué. Et voilà qu'elle s'en prenait à Regina...

Je me dépêchai de me placer devant elle pour l’empêcher de mettre sa menace à exécution puis je croisai son regard sombre.

"Du calme, June. On a tous pâti de la malédiction, mais c'est du passé. Il faut qu'on arrive tous à tourner la page et à pardonner si on veut s'en sortir, cette fois. On doit s'unir. Je t'en prie."

Je posai une main sur son épaule sans la lâcher des yeux, espérant l'apaiser. Si maintenant il y avait des tensions dans les rangs, on n'allait jamais y arriver. Regina enfila des gants scintillants et tenta quelque chose... mais absolument rien ne se produisit. Je battis des paupières, estomaqué. June prononça des paroles encore plus fleuries que celles adressées à Mary, et je secouai lentement la tête, médusé. Enfin, je parvins à articuler quelque chose :

"Regina... pourquoi tu as fait ça ? Je croyais que les gants t'appartenaient ! Je fais quoi avec ça maintenant ?"

J'agitai ma baguette comme un imbécile. Désormais, aucune chance d'activer mon fichu bout de bois ou un truc du genre. Notre meilleure sorcière était en sommeil, enfin tout du moins, ses pouvoirs l'étaient. Génial. Absolument génial. Dans sa super cachette, Yen Sid devait se fendre la poire.

Je marchai dans les pas de June lorsqu'elle proposa de se rendre jusqu'à la tour de l'horloge. De toutes façons, je n'avais pas de meilleure idée. Je rehaussai le sac contenant les affaires de Cassandre sur mon épaule mais me stoppai brusquement en voyant le magicien apparaitre, drapé de noir. Nous venions d'arriver devant la fameuse tour. Etais-je en train de rêver ou voulait-il le bébé ? Pour quoi faire ? Je frémis, mal à l'aise. Il tapa dans ses mains et la poussière s'éleva dans l'air avant de vrombir au loin. Je pivotai lentement sur moi-même, observant d'un oeil angoissé le nuage vrombissant qui approchait.

"Ne me dites pas que ce sont des moustiques ! Je suis allergique ! Déjà quand j'étais un perroquet, ça me faisait des cloques terribles !"

Je me hérissai, tremblant de la tête aux pieds. Des balais, de la pluie acide, une épidémie incontrôlable, tout, TOUT mais pas ça ! Dans un état second, j'entendis Jefferson parler d'une lotion anti-moustiques. Je ne perdis pas de temps à comprendre et attrapai la fiole juste après Mary Margaret pour en mettre derrière mes oreilles et sur mes poignets. Après quoi je me précipitai sur Cassandre et en appliquai aux mêmes endroits avec des gestes très consciencieux. Emporté dans mon élan, je fis couler la lotion sur mes doigts pour l'appliquer derrière les oreilles de June qui voulut me repousser.

"Ne fais pas l'enfant ! C'est une question de vie ou de mort ! Tu me remercieras plus tard !"

J'appliquai généreusement la lotion sur elle mais m’arrêtai en m'apercevant que j'étais en train de masser les lobes de ses oreilles. Ce devenait bizarre, non ? Je m'écartai d'elle dans un toussotement contrit et tendis la lotion à Regina.

Pendant ce temps, les moustiques s'étaient rapprochés. Ils nous entourèrent et je me raidis, terrorisé par le vrombissement de leurs ailes. Il y en a un qui allait me piquer, c'était obligé... Puis, les secondes passant, je me détendis tout en restant sur mes gardes. La lotion de Jeff était efficace. Un vague sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je me tournai vers lui pour lui dire, tout content :

"Eh ! Est-ce que je pourrais en garder un peu pour l'été ? Parce que c'est drôlement efficace et ça m'éviterait de dormir emballé dans la moustiqua..."

Un hurlement manqua de me fendre le crane en deux. Je dévisageai Jeff qui tomba à genoux, les mains plaquées des deux cotés de sa tête. Il avait l'air en proie à une douleur atroce.

"Un moustique t'a piqué ? Hein, c'est ça ?"
demandai-je, anxieux.

Je lançai un regard paniqué au nuage d'insectes qui s'était formé dans le ciel et qui ressemblait à un visage narquois. Yen Sid, encore... Je fronçai les sourcils et reportai mon attention sur Jeff qui hurlait sans discontinuer. Il ne m'avait même pas entendu. Sa douleur était si intense qu'il était comme déconnecté. Il s'agitait sur le sol, convulsant presque. Je jetai un coup d'oeil à Regina et ses fichus gants, à Mary, à June, à Cassandre qui commençait à pleurer, alertée par les hurlements...

"Qu'est-ce que je peux faire ?"
fis-je, démuni, blessé par la douleur inaccessible de Jeff. "Je n'ai rien... Je ne suis rien... Je..."

Je levai les bras, impuissant, ma baguette décrivant un demi arc de cercle. Aussitôt, le corps de Jefferson suivit la trajectoire, roulant un mètre plus loin. Un râle s'échappa de sa gorge, remplaçant les hurlements. Perplexe, j'observai la baguette, la ramenant vers moi. Jefferson s'approcha légèrement dans un faible halètement. On aurait dit qu'il était connecté à la baguette, qu'il suivait chacun de ses mouvements. En tous les cas, il avait l'air de moins souffrir. Je réfléchis à un moyen de faire disparaitre totalement la douleur. Je posai les yeux sur la baguette. Cela me faisait penser à un chef d'orchestre. Un faible sourire parcourut mes lèvres tandis que je levai brusquement le bout de bois avant de le faire glisser lentement dans l'air à l'horizontal, tandis que mon autre main faisait de même. C'était le geste pour terminer un morceau, dans une musique.

Aussitôt, une force invisible sembla relâcher la pression qu'elle exerçait sur Jefferson et ce dernier bascula en avant, se recevant sur les mains. Je me penchai vers lui, voulant m'assurer qu'il allait bien. Il avait l'air épuisé et avait l'oeil vitreux, mais en dehors de ça, il ne souffrait plus.

Mon coeur se gonfla de joie et d'une once d'orgueil. Alors hein ? Qui allait encore me traiter de petit oiseau ? Avec un air canaille, je levai les bras vers le nuage qui vrombissait toujours d'un air menaçant. Le visage de moustiques se gondola avant que les insectes ne se dissipent rapidement et ne s'éloignent, au gré des mouvements de la baguette. Aucune magie ne s'en échappait. Je n'avais pas l'impression d'utiliser des pouvoirs. C'était comme diriger des musiciens. Ils obéissaient puisqu'ils savaient qui était le chef d'orchestre.

"Wouaho... alors ça, c'est drôlement cool !"

Je continuai d'agiter ma baguette pour disperser les moustiques. Quand soudain, Yen Sid se matérialisa face à moi. Il était à moins d'un mètre. Je déglutis avec peine et m'immobilisai, la baguette levée juste à coté de lui. J'étais pétrifié par sa présence mais surtout en raison de sa main qui me traversait le ventre. Je mis quelques secondes à réaliser pleinement ce qui se passait. Un hoquet s'échappa de ma gorge tandis que je le dévisageai.

"Rendez-moi la baguette." dit-il d'un ton très aimable.

J'entrouvris la bouche, sentant mes poumons se vider d'air. Le bout de bois trembla dans ma main tendue. Il avait déjà placé la sienne juste en dessous, prêt à cueillir la baguette. C'était si simple de la lâcher. Peut-être que tout s'arrangerait si je le faisais ? Pendant un temps qui me parut infiniment court, je trouvais que c'était une bonne idée.

"Si j'enlève ma main, vous savez ce qu'il va arriver." certifia-t-il calmement.

Oui, je le savais très bien. Il aurait gagné. Si je lui donnais ce qu'il voulait, nous étions tous mort. Alors que si je le défiais, si je faisais le contraire, si je me rebellais, il ne parviendrait pas à ses fins. Il n'y aurait jamais de cendres, jamais de tombes. Angela aurait une belle et longue vie, tout comme Peggy... Une existence lumineuse et bien remplie, mais sans moi.

Mes sourcils se froncèrent tandis que je tentai de me redresser pour le regarder d'un air téméraire.

"Donner c'est... donné."
articulai-je dans un filet de voix.

Un éclair de fureur passa dans le regard du magicien avant qu'un sourire torve ne se dessine sur ses lèvres. Un cri étranglé s'arracha à ma gorge tandis que je sentais sa main sortir avec une lenteur abominable de mon abdomen. Un bruit terrible accompagnait le mouvement.

Je chancelai avant de tomber brutalement à genoux, les mains plaquées sur mon ventre. Le sang s'écoulait entre mes doigts et imbibait ma chemise.

Avec une lenteur étudiée dont il se délectait, le magicien se pencha pour ramasser la baguette que je venais de lâcher et se redressant, il précisa :

"Je n'avais pas besoin de votre approbation."

Le souffle haletant, je lui lançai un regard fulminant voilé par des larmes d'impuissance et de douleur. Il obtenait toujours ce qu'il voulait. Quoi que je fasse, il avait déjà gagné. La tête me tournait. J'écartai légèrement mes doigts rouges de ma plaie et des gouttelettes vermeilles maculèrent bientot le bitume. Le brouillard envahissait mon esprit. Sans comprendre comment, je me retrouvai allongé sur le dos, les yeux levés vers le ciel brumeux. Etait-elle là-haut, quelque part ? Pouvait-elle me voir ? Mes paupières papillonnèrent alors que je murmurai, plein d'espoir :

"Peg... J'arrive..."
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