« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"Attends ! Attends ! Mais attends !" m'étais-je écriée avec un grand sourire tout en retenant par la chemise le gentil beau garçon qui se tenait là devant moi. Je l'avais forcé à se retourner, puis je m'étais avancée, me blotissant tout contre lui et l'écoutant ranronner.
"Tu ne pourras pas m'échapper mon petit chaton, tu es tout à moi."
J'avais approchée mes lèvres des siennes et je les avais capturées, les mordillant légèrement, ce qui avait eu pour effet de faire frémir mon petit félin rien qu'à moi.
~
"Je ne peux pas dire qu'on s'est quitté, car on a jamais vraiment été ensemble. Sauf quand... on l'était..." avais-je dit en éclatant à pleurer une nouvelle fois, devant mon verre vide de lait que m'avait rempli une nouvelle fois le serveur.
"Merci... Vous êtes adorable. Tous les garçons devraient être aussi adorables que vous. Dès que je vous ai vue, j'ai su que vous êtiez adorable et c'est ça le problème. Je fais trop confiance au premier venu. Mais plus maintenant, plus jamais. Je vais me lever et ahhhhh !"
Quand j'avais ouvert les yeux, l'adorable serveur se tenait au dessus de moi et il prenait de mes nouvelles.
"Mais bien sûr que je vais bien. Je vais même très bien, ça ne se voit pas?"
J'avais beau lui sourire, mais entre mon maquillage qui coulait, mes colants déchirés et le fait que j'étais allongée par terre, devant le bar, ça ne jouait pas en ma faveur. Il m'avait aidée à me relever et il m'avait proposée de m'appeler un taxi vue que selon lui, j'avais trop bu.
"Moi? Boire? Alors là, non... Jamais! D'ailleurs je vais vous dire un truc mon garçon. Vous... Vous... Vous êtes de toute beauté et j'aimerai tellement..."
Mais comme fin à ma phrase, je m'étais simplement tournée et j'avais vomis par terre. Ok, j'avais peut être demandé un tout petit peu de vodka avec mon lait, mais juste un tout petit peu. Et puis c'était quoi trois verres? Hein ? M'étais-je demandé en imaginant trois mains qui tendaient trois doigts dans ma tête.
~
Les larmes avaient coulées toute seule. Je ne supportais pas de voir ce mec devant moi. J'avais moi aussi mon petit châton par le passé, même si en réalité c'était une souris. Mais j'adorais son ronronnement et tout ce qui faisait qu'il était si adorable, comme la plupart des garçons.
Sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, je m'étais blottis dans ses bras, l'entendant ronronner et j'avais pleuré une nouvelle fois. Je venais de couper la main de mon homme, je venais de perdre encore une fois un garçon bien et tout ça par ma faute, car je faisais bourde sur bourde. Pourtant je pensais vraiment que ça serait une bonne chose de trancher le problème.
"C'est vrai quoi! Vous l'avez dit vous même, se régénérer, c'était la meilleure chose qu'il pouvait faire, n'est ce pas?"
J'avais reculé ma tête pour parler et en guise de seule réponse, le bibliothécaire chaton avait posé sa main sur le dos de ma tête et il m'avait fait une nouvelle fois venir tout contre lui. Ca faisait un bien fou de sentir quelqu'un vous serrer très fort.
Mes mains étaient venues se blottir tout contre le torse du jeune homme. Il portait une chemise blanche et j'avais déboutonné son bouton le plus en haut. Je n'aimais pas les boutons. Surtout pas le dernier, ça me stressait de le voir boutonné.
"Vous êtes quelqu'un d'adorable et..."
Brusquement, je m'étais reculée, passant une main sur mes joues avant de... gliffer le chat !
"Profiteur ! C'était donc ça votre manège? Me forcer à trancher la main à mon Elliot pour ensuite abuser de la situation? Oh mais j'ai très bien vue dans votre regard que vous n'êtiez pas quelqu'un de fiable ! Vous croyez que je suis le genre de fille à me faire avoir ?" avais-je dit en faisant tout à coup une moue et en me retenant de pleurer, car j'avais repensé à mon précédent châton. Mais fallait être forte Lily ! Allez, bouge toi ma grande ! Sois confiante !
"Je vais vous dire mon beau monsieur... Bon monsieur !"
Je m'étais avancée vers lui, en posant mon index sur son torse et en le forcant à reculer.
"Vous allez immédiatement rendre sa main à mon copain. Vous allez nous dire comment on peut faire pour que mon homme ne soit plus une femme à tout bout de champs. Et vous allez le faire tout de suite, car si vous ne le faites pas... Si vous ne le faites pas..."
J'avais plusieurs fois appuyé mon index sur son torse avant de regarder autour de moi. Oh oui, j'avais trouvé ! Je m'étais éloigné de lui et j'avais agrippé le premier livre qui me passait sous la main. Je l'avais ouvert et j'en avais arraché une page sous ses yeux ébahis.
"Si vous ne faites pas ça pour moi immédiatement, il vous faudra trouver une explication crédible pour quand Arès vous demandera comment vous avez pu laisser une mortelle entrer dans la bibliothèque des dieux et déchirer pages après pages de chaque livre !"
J'étais vraiment en colère, d'ailleurs, je continuais à arrager les pages. Puis j'avais laissé tomber le livre et j'en avais pris un autre.
Socrate LeChat
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Le câlin était si agréable... pourquoi l’arrêter si brutalement ?
Je crachai comme un chat furieux quand demoiselle Lily me gifla, puis je portai une main à ma joue brulante. Jamais encore on ne m'avait frappé. Jamais de cette façon, en tous cas. Je massai ma peau douloureuse sans cesser de la fixer. "Abuser ? Abuser de quoi, voyons ! Je suis un chat !" dis-je sèchement.
Je me désignai, avant d'esquisser une grimace conciliante.
"Bon, je suis bien obligé de l'admettre, vous n'avez pas tout à fait tort. J'aurais du continuer de vous réclamer un câlin en gardant ma véritable apparence, cela aurait évité de rendre la situation trop ambiguë. Certes, je vous trouve très belle, mais ça s’arrête là. Vous n'avez pas de moustaches ni de pelage, ce qui vous fait grandement défaut, à mon humble avis."
Je voyais qu'elle se retenait de pleurer. Les mortelles étaient bien trop sensibles, j'aurais du le prévoir. Toute cette sensiblerie hérissait mes poils et perturbait mes chakras. Je serais bien parti mais la demoiselle posa un doigt sur mon torse, me forçant à reculer contre une étagère. Je l'observai sans aucune crainte, malgré son expression farouche. J'en avais vu bien d'autres.
Des menaces. Tiens donc... comme c'était humain. Je croisai les bras tandis qu'elle s'éloignait de moi pour attraper un livre dont elle arracha méthodiquement les pages. Elle en prit un autre et poursuivis le même schéma. Mon air interloqué se mua en une allure blasée. "Vous venez de déchirer le seul ouvrage susceptible de vous apporter les réponses que vous cherchez." fis-je remarquer d'un ton tranquille.
Elle s’arrêta brusquement de détruire l'épais volume, me fixant avec des yeux ronds. Son regard de poisson rouge me mit en appétit, mais je secouai la tête pour me ressaisir. Oh... je rêvais depuis tant d'années de gouter à nouveau la saveur du poisson...
Je poussai un petit soupir et décroisant les bras, je repris d'un sur le ton d'un professeur :
"Il y a pas moins de trois mille livres dans ce secteur, et la bibliothèque possède des centaines de rayons. Je crains fort que vous mourriez d'épuisement avant d'avoir détruit le quart de la moitié du tiers de cet endroit."
Cela m'aurait ennuyé. Je n'aimais pas spécialement l'idée que quelqu'un perde la vie dans ma bibliothèque. Sans doute que cela allait être salissant, comme tout ce sang qu'avait laissé Elliot et sa main coupée. J'aimais l'ordre plus que tout. Plus que Rihanna, même.
"Voici ce que je vous propose."
Je m'avançai vers demoiselle Lily, plongeant mes yeux en amande dans les siens.
"Vous pouvez mettre un terme à l'existence de votre Elliot ici et maintenant, et voir ainsi sous quelle apparence il revient, ou vous pouvez geindre jusqu'à la fin des temps sur votre incapacité à prendre une décision rationnelle."
Je l'observai d'un air perçant, guettant la moindre de sa réaction.
"Vous pouvez aussi vous contenter de le réveiller et l'encourager à poursuivre sa vie sans sa main droite. Mais c'est très difficile de vivre sans sa patte droite."
Subitement, je levai ma main devant ma bouche et en léchai le dos plusieurs fois avant de la passer derrière mon oreille. Je sentais qu'il allait bientot pleuvoir sur Olympe, il fallait que je rétablisse mes méridiens avant que cela n'arrive. Tous les chats font ça, je ne vois pas pour quelle raison demoiselle Lily m'observait avec tant de perplexité.
Je reproduisis ce geste plusieurs fois et lui demandai enfin, tandis que je me sentais beaucoup plus "centré" sur le moment présent :
"Que décidez-vous ? Attention, il risque de se réveiller bientot."
Je lui souris pour l'encourager. Un vrai sourire, pas comme quand j'étais un chat.
Horace Grimes
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৩ Qu'est ce qu'il est
allé raconter ??? ৩
৩ Attends... je la connais
même pas celle là ! J'ai rien
dit mouah ! ৩
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Une créature
"Ou tu peux aussi très bien lui fouttre la paix? T'en penses quoi, mon chaton?"
Je venais d'entrer dans la bibliothèque. A dire vrai j'étais là depuis quelques minutes déjà, mais ça m'amusait de les voir se chamailler. Lily avait réagis de la meilleure des manières en déchirant les pages de ces livres. Quand à Socrate, il avait sans doute réussi à bien abuser de la situation.
J'étais arrivé jusqu'à la hauteur de Lily et je lui avais pris sa main, pour y déposer un doux baiser. Elle s'était laissée faire, sans broncher, sans doute parce qu'elle ne savait pas comment réagir. J'étais habillé classe, ça donnait confiance.
"Bonjour. Je suis Horace Grimes, votre serviteur Princesse."
Je lui avais fait un magnifique petit sourire avant de m'approcher du macchabé... J'avais regardé Elliot de bas en haut, bien qu'il était plus bas que haut.
"Alors c'est donc lui? Elliot Sandman? Le Dieu de la Renaissance et aussi de temps en temps la déesse?"
Sans laisser à Socrate le temps de réagir, je m'étais accroupis devant Elliot et j'avais posé ma main sur sa joue. J'avais la capacité de prendre le pouvoir des autres afin de me l'approprier. Ce n'était pas un pouvoir de longue durée. Parfois ça durait quelques minutes, d'autres fois plusieurs heures. Il m'était même arrivé d'être possédé par le pouvoir de mon hôte pendant plusieurs années. C'était la surprise à chaque fois. Mais là, avec Elliot, il n'y en avait aucune. Je savais très bien combien de temps je le garderai. Une fois pris, je m'étais relevé et j'avais tourné la tête vers Lily.
"Alors comme ça le grand matou vous embête? Si vous voulez je lui fais prendre un bon bain pour le corriger."
Lily m'avait regardée et je sentais qu'elle voulait me poser une question, mais j'avais pris les devants pour lui apporter la réponse.
"Je ne lui ai rien fait. A dire vrai, je voulais juste vérifier quelque chose. Car s'il était vraiment ce qu'il disait être, personne pourrait l'atteindre, même pas moi. Et je crois que votre Elliot est exactement ce qu'on pense qu'il est. Ou alors il n'a aucun pouvoir et juste une magnifique petite culotte."
En me tournant vers Elliot j'avais remarqué que personne s'était assuré qui'l était à son avantage. Quand on était une fille, fallait faire attention à ce genre de détails. Je m'étais dirigé vers la bibliothèque et j'avais fermé les yeux, piochant un livre au hasard. Puis, j'étais revenu vers Socrate et Lily.
"Voilà. Avec ce livre vous aurez votre réponse."
Lily m'avait regardée avec un air très surpris, car sur la couverture il y avait noté "Les 1001 façon de se lever du bon pied". En quoi ça allait pouvoir l'aider? Elle en avait sans doute aucune idée et tandis que Socrate était en train d'ouvrir la bouche pour lui dire que je me fouttais d'elle, j'avais bien saisi le livre en main et j'avais donné un coup sur l'arrière du crâne du chaton.
"Voilà !" avais-je dit en tendant le livre à Lily.
"Avec n'importe quel livre vous auriez pu avoir votre réponse. Tapez le jusqu'à ce qu'il parle. Il est fragile, il n'a aucun pouvoir à part celui de redevenir un chat. Vous êtes bien plus forte que ce gigolot ! Oh et au passage, Socrate, tu me dois encore trois rations de pâté de foie depuis notre dernière partie de poker. Je les attends pour demain !"
S'il pensait que j'avais oublié... J'avais quitté la bibliothèque. Après avoir aidé Lily et vérifié que Elliot était bel et bien ce Dieu qu'on attendait, je n'avais plus rien à faire ici.
Socrate LeChat
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Je fis le gros dos en remarquant la présence de Horace. Enfin, faire le gros dos quand on est un humain, ça ne rime pas à grand-chose. Je m'étais contenté d'arquer ma colonne vertébrale en lui jetant un regard perçant. Un drôle de grognement s'échappait de ma gorge alors que ma bouche restait close. Demoiselle Lily avait fait un bond de coté en entendant ce bruit.
Mon grognement s'était intensifié en entendant parler de bain. Qu'il essaie un peu de me mettre dans l'eau... je n'étais peut-être pas très fort, mais mon esprit était imbattable !
Horace continua son show en prenant un livre et en affirmant que ce dernier aiderait Elliot. J'ouvris la bouche pour protester, mais à cet instant précis, je sentis quelque chose percuter mon crane. J'affichai une expression scandalisée en voyant qu'Horace m'avait frappé avec un ouvrage unique et très précieux. "Non mais ça va pas ?" m'écriai-je, cherchant désespérément à récupérer le livre. "Tu aurais pu l'abimer, sombre crétin ! C'est un exemplaire ancestral !"
Le sombre crétin s'en moquait comme d'une guigne. Désinvolte, il mit l'ouvrage dans les mains de demoiselle Lily et sortit de la bibliothèque comme une fleur. Il perdait rien pour attendre ! Il allait voir à notre prochaine partie de poker du solstice d'hiver ! J'allais lui en mettre une de pâté !
Je frottai mes mains l'une contre l'autre d'un air machiavélique, savourant par avance ma victoire, mais en posant les yeux sur Lily, je me souvins du problème qui gisait dans l'allée 4244 et qui se prénommait Elliot.
Horace avait porté la main sur lui. Je frémis par avance. Qui sait ce qu'il avait bien pu sentir ?
Le livre s'aplatit violemment sur mon nez.
"AIE !"
Je lançai un regard furibond à demoiselle Lily et vis avec effroi qu'elle s’apprêtait à recommencer à me taper dessus. Alors, prestement, je me retransformai en chat. Elle battit le livre dans le vide, comprenant à retardement qu'elle ne pouvait plus m'atteindre. Je trottinai loin d'elle et sautai sur plusieurs étagères pour me hisser sur le sommet de la plus haute, et me rendre inaccessible. "On ne frappe pas un chat, c'est affreusement méchant !" jetai-je d'un ton hautain, ma queue battant furieusement contre le bois de l'étagère. "Pour la peine, vous n'avez qu'à vous débrouiller toute seule, jeune demoiselle ! Cela m'apprendra à me montrer altruiste..."
Je bougonnai un moment dans mon coin, avant de commencer à feuilleter un ouvrage qui se trouvait au sommet du rayonnage sur lequel j'étais perché. "The theory of everything" par Steven Hawking. Cela avait l'air fascinant. Parfois, les mortels avaient du génie.
Je jetai un bref coup d'oeil en contrebas, maussade, avant de rouler des yeux sur ce que je voyais.
Parfois, seulement.
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
L'air enflait dans mes poumons, me faisant suffoquer. Je me cambrai avant de me pencher brusquement. Je portai une main tremblante à ma gorge sèche. Que s'était-il passé ?
Je ne voyais rien. Je n'entendais guère plus. Tous les sons ressemblaient à de la purée émise par un vieux transistor. Ma vue était floue, brouillée, parasitée. Il ne faisait pas noir, non, il n'y avait que des ombres autour de moi.
Je tendis les bras et poussai un cri. J'étais seul. Sourd et aveugle dans un monde qui hurle. Comment pouvais-je voir et entendre alors que je ne le pouvais pas ? C'était sans aucun sens.
Mes doigts s'écorchèrent et se déchirèrent contre le vide, contre les ombres qui se mouvaient sans me voir. Qui étaient-elles, que cherchaient-elles ?
Et soudain, la lumière.
Vive. Aveuglante. Terrible.
Je pris une grande inspiration. La première.
Haletant, je m'affalai de nouveau contre quelque chose qui craqua sous mes os. J'émis un faible couinement.
"Je... je ne vois rien..."
Ma voix n'était qu'un murmure, un chuchotement voilé et terne.
"Lily ?" appelai-je au milieu du vide.
Où était-elle ? Pourquoi étais-je seul ?
Et soudain, elle apparut, toute brune et belle, auréolée de lumière. J'esquissai un vague sourire, soulagé de la revoir enfin. Si elle était là, il ne pouvait rien m'arriver de terrible.
Je sentis la douceur de sa main se glisser dans la mienne. Je la cramponnai. Elle m'aidait à revenir, elle m'entrainait vers le courant... Cela me semblait nettement plus facile que la première fois, car elle était là, tout près, cette fois...
J'ouvris les yeux sur le monde que je venais de retrouver. Le souffle saccadé, je lançai des regards frénétiques tout autour de moi. Mon coeur tout neuf battait la chamade, comme un tambour de guerre.
"Lily..."
J'aurais pu toujours rester là à la contempler, sauf que je ne me souvenais plus d'où je me trouvais. Tout se mélangeait dans mon esprit. Je me rappelais de ma déclaration avec les écouteurs, du pique-nique à Olympe, mais ensuite...
La silhouette de la bibliothèque se précisa autour de moi. Brusquement, tout me revint en mémoire. Je déglutis avec peine et me redressai contre l'étagère, n'osant pas regarder vers ma main droite... Je ne voulais pas sentir le moignon, retrouver la douleur. Oh ça non...
Je clignai des yeux sur mes doigts intacts qui gigotaient sur le sol. Ebahi, je levai de nouveau les yeux sur Lily qui demeurait silencieuse, trop silencieuse.
"J'ai de nouveau ma main !" fis-je, ravi. "Mais... qu'est-ce qui s'est passé ? C'était juste un rêve ou quoi ?"
Je levai la main pour l'agiter devant les yeux de la jeune femme, et je remarquai alors qu'elle avait un drôle d'air. "Lily... ça va pas ?" fis-je, soucieux. "Tu me préférais manchot ? Tu sais, le look Jaime Lannister, ça ne m'irait pas trop."
D'un coté, maintenant que mon ouïe retrouvait ses fonctions, je trouvais que ma voix avait des modulations étranges... je percevais des aigus et des graves, sans parler de ce fichu écho accompagnait chacune de mes paroles, comme si une autre voix se superposait à la mienne...
Et brusquement, j'aperçus une ombre derrière Lily, très grande et très fine.
"Lily..." murmurai-je, inquiet. "Il y a un mec derrière toi !"
La silhouette était imprécise mais me disait furieusement quelque chose. Et bizarrement, j'avais l'impression que l'écho venait de cette personne.
Lily Olyphant
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« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
| Conte : Dumbo ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Dumbo ☣ l'éléphant qui sait voler. ϟ
La chose la plus dure sur cette terre, c'est de...
On était assis autour de la table de la bibliothèque. Socrate était en position tailleur sur une chaise, avec sur ses jambes son livre, qu'il continuait à lire tranquillement, comme si de rien était. Quand à moi j'avais la tête posée sur mes mains, qui elles même reposaient sur la table. Je levais les yeux, un coup vers Elliot qui se grattait la tête, encore et encore, et une autre fois en direction de... Elliot! Je pourrait peut-être l'appeler autrement? Genre... Ellie? Elle se caressait ses longs cheveux noirs. Bon sang!
"Ca ne peut plus durer !" m'étais-je exclamée avant de me lever d'un bond et de me diriger droit vers le premier rayon de la bibliothèque. J'avais épluché tous les noms, mais je ne comprenais pas tous les mots qui se trouvaient sur la tranche des livres. De toute façon j'avais pas besoin de les comprendre, il me suffisait de trouver un qui ressemblait à "hermaphrodite" !
"Ah tiens, là, celui là !"
J'étais à deux doigts de lire à voix haute le titre, mais en fait non... C'était "hermaphrodite" qu'on cherchait et non "hémoroïdes". Pourquoi ils avaient ce genre de livres ici? Arès avait-il des soucis de ce genre? J'avais remis le livre dans la bibliothèque avant de m'appuyer la tête contre l'étagère et de la cogner dessus, plusieurs fois. S'en était suivi un petit grognement. J'en pouvais plus de tous ces changements.
"Saleté de chat..."
Quand je m'étais tournée vers le chat après avoir passée une main sur mon front, il avait à peine relevé la tête. Je m'étais approchée, totalement à cran, en tentant de trouver quelque chose qui le pousserait à nous aider, car s'il ne faisait rien, je ne savais pas ce que moi j'allais faire. Ca devenait bien trop compliqué à gérer.
"Inutile de faire le mec qui n'a aucune envie de nous aider ! Vous savez ce que j'ai enduré ces derniers temps? Vous pourriez y mettre un peu du vôtre !"
Il aurait pu se lever et nous indiquer où était la solution du nouveau problème. J'étais arrivée à sa hauteur et je l'avais fixé droit dans les yeux, avant de détourner mon regard pour retenir mes larmes. Ce n'était vraiment pas le moment de craquer, car ce chat n'avait de toute façon, aucune pitié. Je m'étais mise à tapoter du pied. J'essayais de me calmer, mais cette situation me mettait hors de moi.
"Bon sang, faites un effort ! J'ai besoin de soutiens ! Vous n'avez pas idée ce que ça fait de retrouver la mémoire d'un seul coup, de se dire qu'on est sur deux jambes alors qu'en réalité j'étais un éléphant dans le monde des contes! Sans compter qu'ensuite je suis tombée sur le mec parfait, mais il était divin, ce qui a totalement changé ma perception des choses. Puis, je suis tombée enceinte et j'ai accouchée dans une ruelle sans en garder le moindre souvenir et seulement après deux mois de grossesse ! Je me suis retrouvé à New York, à deux doigts de perdre la mémoire..."
J'avais tournée la tête vers Elliot.
"C'est une longue histoire..." m'étais-je contentée de lui répondre avant de porter à nouveau toute mon attention sur le chaton.
"J'ai un mari qui se transforme en fille de temps en temps. Je ne sais pas du tout comment réagir face à ça. Sans compté que je ne suis pas attirée par les filles, même si je la trouve très sexy !" avais-je dit en jetant un coup d'oeil à Ellie avant de secouer la tête et d'essayer de me la sortir du crâne.
"Et maintenant, y'a la fille et le garçon en même temps et je ne sais même pas où tourner la tête quand l'un des deux me parle! Ca va juste avoir pour effet de me rendre plus dingue que je le suis déjà !"
J'avais posée mes mains sur mon visage, cachant mes yeux, le temps de me ressaisir, puis j'avais ramenée mes mains dans mes cheveux, les mettant en arrière tout en réalisant que j'avais vidée mon sac devant Elliot et... Ellie. Bon sang! J'avais grognée une nouvelle fois avant de me diriger vers... Roooooh ! Mais lequel était le bon ? Le mec. C'était le mec! J'étais allée vers lui et j'avais agrippée ses bras pour le ramener contre moi et me serrer tout contre lui.
"Je suis un peu à cran, désolée... Mais ça va aller. On va s'en sortir et.."
Je m'étais interrompue pour d'abord jeter un oeil vers Ellie qui était au loin, puis pour regarder mon Elliot dans les yeux.
"Elle est vraiment toi, c'est ça? Enfin vous êtes tous les deux vous?"
Ca aurait dû paraître de suite comme une évidence à mes yeux, car quand je les regardai, que ce soit Elliot ou Ellie, je ressentais exactement la même chose, sans réussir à me l'expliquer. Mais j'étais bien trop impliquée pour faire la part des choses. J'avais beau lutter, tenter de me dire que j'allais m'y faire, que tout redeviendrait normal, qu'on finirait par être un couple ordinaire, comme j'en avais rêvée, mais c'était difficile à imaginer.
Quand je passais du temps avec lui. Quand on se promenait main dans la main ou qu'il m'embrassait. Même quand je le voyais jouer à sa console de jeu et s'acharner pour tenter de sauver son personnage favoris. A chacun de ces moments, j'avais la sensation que c'était lui que j'avais attendu toute ma vie. Que nous deux c'était décidé à l'avance et que j'avais enfin trouvé le bon. J'en étais toujours persuadée, mais je me rendais compte que c'était tout aussi compliqué et difficile que quand on le cherchait encore.
"Ecoute..." avais-je dit en tentant d'agripper sa chemise. Mais mes doigts n'arrivaient pas ma main tremblait trop. Je m'étais contentée de la poser tout contre son torse, d'un geste doux.
"C'est pas facile... ni pour toi, ni pour moi..."
Je ne voulais pas détacher mon regard du siens, être suffisament forte, mais je n'avais pas pu m'empêcher de tourner la tête quelques instants. Peut-être que c'était le fruit du hasard ou non, mais je l'avais tournée du côté de Ellie et je m'étais rendue compte que quel que soit l'endroit où mon regard se posait, c'était toujours lui que je voyais. Ca m'aidait en rien. J'avais portée à nouveau mon attention sur mon Elliot, en détachant ma main de son torse et en lui prenant tout simplement la sienne. De mon autre main, je m'étais essuyé une larme qui avait coulée le long de ma joue.
"Je... Faut pas m'en vouloir, c'est... J'ai besoin d'un peu de temps, tu comprends?"
Je m'étais avancée le plus possible, posant une main sur sa joue et j'avais approchée mes lèvres humides des siennes. Ca avait été un tendre et doux baiser. Je sentais mon coeur battre à toute vitesse. Je ne pouvais pas m'arrêter de l'embrasser, je ne voulais pas, mais il fallait qu'un simple et doux baiser. Pas plus, c'était déjà assez dure de sentir le contact de sa peau tout contre moi. Puis, je m'étais reculée, relâchant sa main et je m'étais dirigée vers Elie d'un pas décidé.
"J'ai besoin de rentrer. Maintenant..." avais-je dit en regardant autour de moi et en tentant de rester la plus zen possible. Une de mes mains était à nouveau venu essuyer une larme sur ma joue, tandis que la seconde avait pris la main de Ellie, laissant échapper un petit frisson.
"Ca sera plus facile avec toi. J'aimerai que tu me ramènes. S'il te plaît."
Elliot et moi c'était fini. Pas que je le souhaitais, mais ça n'avait été qu'un beau rêve.
~
Je sentais la main de Ellie tout contre la mienne. Elle m'avait ramenée à la maison sans dire quoi que ce soit. C'était ce que j'avais demandé, même si ça avait été dur de ne pas tourner la tête une dernière fois vers mon Elliot.
J'avais regardée Ellie droit dans les yeux. C'était définitivement plus facile avec elle. Car même si c'était la même personne, elle était très différente. Je lui avais relâché la main et mon coeur avait fait un bond. Mais j'étais décidée. Il ne fallait pas me laisser aveugler par mes sentiments. C'était mieux ainsi. Bien mieux pour tous les deux.
Je m'étais tournée pour regarder l'appartement et j'avais passée une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière. Cassandre devait être avec Astrid et elles n'allaient pas tarder à rentrer. J'aurai tout le temps de préparer mes affaires. Quand à Emma, elle était surement quelque part en ville à jouer les shérif. Je ne la critiquais pas, j'aimais bien Emma, mais elle vivait avec mon mec. Je vivais aussi avec lui, cependant c'était quand même bizarre, car ils avaient eu une aventure ou presque.
"Tu n'as pas idée à quel point c'est dur." avais-je dit à Ellie en me tournant vers elle, alors qu'elle était surement sur le point de partir.
"Elle vie avec Elliot. Elle est toujours avec lui. Je pourrai me faire un tas d'idées. Si je n'avais pas emmenagée ici sans savoir qu'elle était là, je serai surement venue juste après l'avoir appris. Quelle fille responsable, laisserait son homme avec une de ses ex? Et il a beau dire que ce n'était pas son ex, il en était raide dingue. Faut dire qu'avec un corps pareil, n'importe qui serait sous son charme!"
Et là je parlais aussi bien de mon Elliot que de Emma. Ils allaient super bien ensemble en plus. Je m'étais stoppée quelques secondes dans mes réflexions. Je n'essayais pas de caser Elliot avec Emma ? J'avais fermée les yeux et secoué la tête.
"Tu vois si encore y'avait que les soucis divins, mais là y'en a dans tous les domaines et c'est ça... qui..."
Tout en parlant, je m'étais approchée de Ellie et une fois à sa hauteur, j'avais fait un geste de balancier de ma main vers la sienne, sans pour autant la prendre.
"...qui..."
Fallait que je me ressaisisse. De toute façon j'avais déjà pris ma décision. J'avais levée les yeux vers Ellie, la regardant avec un air sûr de moi. Je ne changerai pas d'avis, c'était décidé. Mais quand mon regard avait croisé le siens...
"...c'est tellement dur de t'aimer." avais-je dit en m'avançant et en posant mes deux mains sur les joues de Ellie tout en l'embrassant passionnement. C'était mon homme, c'était ma femme, c'était tout ce qu'il voulait du moment qu'il était là avec moi. J'en demandais pas plus. Mais bien sûr, si un dieu nous entendait, maintenant, il entendrait surement mes prières pour que ce soit un tout petit peu plus facile. Juste un tout petit peu...
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
Comme un zombi, je marchai mécaniquement jusqu'à une chaise pour m'affaler dessus, les bras ballants. Je jetai un coup d'oeil au chat qui n'en était plus un, et qui se trouvait à l'autre bout de la table, en train de lire un livre qu'il avait posé sur ses jambes croisées. Allez savoir pourquoi il ne le mettait pas tout simplement sur la table. Depuis quand n'était-il plus un chat ? Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi le temps filait-il si vite ? Il filait où, et pourquoi ?
Trop de questions, alors qu'une seule comptait vraiment. Une seule, qui résumait mon univers tout entier. Pourquoi Lily... pourquoi ? Qu'avais-je fait de mal ? Pourquoi me punir pour quelque chose à laquelle je ne pouvais rien ? Pourquoi me torturer davantage alors que je ne maitrisais déjà rien ? Les équations avaient bien trop d'inconnues, je ne pouvais les résoudre seul.
Et pourtant, j'étais seul. Elle m'avait quitté. Elle en avait assez. Tout ce temps où je m'étais apitoyé sur mon sort, j'aurais du me préoccuper d'elle. J'aurais du savoir mettre mes problèmes de coté pour être entièrement avec elle.
Je posai les coudes sur la table et plaquai mes mains sur mon visage, avant de les faire glisser dans mes cheveux dressés sur ma tête. Le bruissement des pages que l'on tourne m'agaçait. Je levai les yeux vers le chat qui lisait tranquillement.
"Comment en est-on arrivé là ?" soupirai-je, anéanti.
Je n'avais même plus la force de me battre, car je savais que je ne pourrais pas la reconquérir, cette fois. J'avais été trop loin sans le vouloir. J'étais la victime et le bourreau de mon propre malheur.
Le chat prit une expression pincée et répondit, sans détacher le regard de son ouvrage :
"C'est très simple : vous êtes mort. Votre coeur a cessé de battre. Et ça se dit divin alors qu'une dose d'hydromel a suffi à vous terrasser." fit-il d'un ton lassé en secouant lentement la tête. "Cela aurait du juste vous faire dormir et cicatriser votre main, mais vous n'avez pas supporté l'élixir divin. Peut-être était-il périmé ? Il faudrait que je vérifie sur l'étiquette. Quoi qu'il en soit, vous êtes revenu quelques minutes plus tard, mais sous vos deux apparences en même temps. C'est très fâcheux. Je n'aimerais pas être à votre place."
Ses épaules tressautèrent tandis qu'il riait d'une voix feutrée. Je lui lançai un regard meurtrier avant de frotter les mains contre mon visage. Il m'avait déjà expliqué tout ça, mais apparemment, ce félin de malheur adorait s'écouter parler.
"ça veut dire quoi ?" m'enquis-je sèchement. "Que je suis condamné à rester dédoublé, à partir de maintenant ? Que mon moi féminin va se balader partout et vivre sa vie ?"
Le chat leva enfin les yeux vers moi, pour cligner d'un air indécis.
"Je l'ignore. Ce cas de figure est unique. Jamais encore un dieu ne s'est matérialisé sous plusieurs apparences dans la même ligne de temps." "J'en ai marre d’être unique..." marmonnai-je en laissant tomber mon front contre la table.
Ce dernier la heurta dans un bruit creux qui m'exaspéra davantage. Je n'avais pas tellement mal en comparaison de la douleur qui me vrillait le coeur et les entrailles.
Je souffrais, mais en même temps, j'avais l'impression que Lily était toujours là, près de moi. Je ne parvenais pas encore à réaliser.
L'évidence perça mon esprit quelques secondes plus tard, aussi limpide que l'eau. Je me redressai vivement, le dos bien droit contre la chaise, le coeur battant la chamade.
Elle venait de m'embrasser. Je sentais la douceur de ses lèvres sur les miennes. Je posai l'index contre ma bouche, contre l'écho que je percevais. Je n'avais rien imaginé. En me concentrant, je pouvais la voir à travers mes yeux, mes yeux qui n'étaient pas les miens mais ceux...
... d'Ellie.
Ma doublure féminine, celle qui avait suivi le voyage vers la résurrection. Nous étions revenus ensemble puisque nous étions les deux moitiés de la même personne.
Je serrai les poings, m'accrochant à cet espoir dérisoire. Lily l'avait embrassée elle, alors qu'elle voulait rompre. Si elle l'embrassait, cela ne pouvait signifier qu'une chose...
Un faible sourire naquit à la commissure de mes lèvres tandis que je disparaissais dans un flash de lumière. Le chat se replongea aussitôt dans son livre, après avoir haussé les épaules.
Je réapparus dans le salon, alors que Lily et Ellie se regardaient, juste après le baiser. Le souffle court, je les observais. Elles tournèrent la tête vers moi d'un même élan, avec la même expression incrédule sur le visage. Puis, je crus lire une mise en garde dans les yeux d'Ellie, avant qu'elle ne secoue légèrement la tête. Elle savait ce que je m’apprêtais à faire. Elle le savait car nous partagions le même esprit.
Je me plantai devant elle pour me retrouver face à Lily, à qui je pris les mains.
"Je sais que c'est dur de m'aimer." dis-je en reprenant ses paroles exactes. "Sache que je respecte entièrement ta décision. Tu en as supporté bien plus que n'importe qui. Je ne pense pas que j'aurais pu me montrer aussi patient, si la situation était inversée."
Je me tus quelques instants, serrant davantage ses mains dans les miennes, sans la lâcher de mon regard brulant.
"La vérité, c'est que je t'aime Lily. Je sais que ça devient redondant, mais je ne peux pas imaginer un monde sans ton sourire, sans ta voix, sans tes drôles de chaussons lapins que tu portes à la maison, sans ta brosse à dents électrique qui fait un bruit terrifiant lorsque tu l'utilises."
J'eus un rictus rêveur à l'évocation de mes souvenirs emplis de son être.
"Je t'aime, et c'est dur pour moi car je sais bien que je te fais souffrir chaque jour qui passe. Mais jamais encore je ne m'étais rendu compte à quel point ça l'était pour toi. Tu es tout ce que représente la vie à mes yeux. Je ne peux pas vivre sans toi, mais tu ne peux pas vivre avec moi."
Des larmes brouillèrent ma vue mais je les retins courageusement. Il ne fallait pas que je flanche. Pour une fois, il fallait que je me montre fort pour nous deux. Peu à peu, je sentis le froid me gagner, comme si la température venait de chuter de plusieurs degrés. Je remuai légèrement la tête sans lâcher Lily des yeux, mais bientot, mes mains se mirent à trembler. Je serrai plus fort les siennes.
Lorsque je recommençai à parler, ma voix était chevrotante :
"T-tu... trouves pas qu'il f-fait f-froid... t-tout à coup ?"
Pourquoi avais-je si froid ? Le pire, c'est que ça devenait presque paralysant.
"Qu'est-ce... qui... m'arrive ?" bredouillai-je.
Je pris vraiment peur en voyant un panache de buée s'échapper de ma bouche. Pourtant, Lily avait l'air d'aller très bien. Comme si le froid venait de moi. Oh non... ce n'était pas un nouveau pouvoir qui se développait, encore ?
Avec difficulté, je lâchai ses mains et les tournai lentement pour constater, terrifié, qu'elles étaient recouvertes d'une fine couche de givre. Je voulus les serrer contre moi afin de me réchauffer mais je me rendis compte que je ne pouvais plus remuer. Mes articulations étaient... gelées.
"L-Lily...!" criai-je dans un nouveau nuage de buée.
Je me raidis totalement et tombai raide, en équilibre contre le mur façon équerre. Je m'aperçus alors qu'Ellie n'était plus avec nous. Je fermai les yeux, me concentrant pour la trouver. Je ne voyais rien là où elle se trouvait, rien hormis l'obscurité. Par contre, j'entendais un vrombissant, comme un moteur qui tournait sans fin. "Le... con... con... congéla... teur !" bégayai-je.
Ma voix se gela à son tour, ma langue collée sur mon palais. J'étais incapable de soulever mes paupières couvertes de givre. J'espérais que Lily allait comprendre, sinon j'étais bon pour mourir de nouveau. Et qui sait en combien d'exemplaires j'allais revenir, cette fois... "Pourquoi as-tu fait ça ?" m'écriai-je mentalement.
Aucune réponse. Ellie ne m'entendait pas. Nous partagions le même esprit, mais le chemin de nos pensées ne se croisait pas. Cependant, je savais ce qui avait motivé son acte. Nous étions identiques. Si la situation avait été inversée, j'aurais agi de la même façon.
J'aurais voulu nous laisser une chance, à Lily et moi.
Lily Olyphant
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Le congé quoi? Congélateur? Là où on rangeait la glace? Pourquoi tout à coup j'avais eu une très forte envie de glace? Parfum chocolat, vanille et chocolat blanc, avec un supplément de chantilly et un petit biscuit pour accompagner le tout. J'avais frémis en sentant cette envie grandir en moi et j'avais également frissonnée en sentant la main gêlée de Elliot tout contre la mienne.
"El...liot?" avais-je dit en le regardant geler sur place. Il lui arrivait quoi encore? Pas un nouveau pouvoir, s'il vous plaît, pas un nouveau pouvoir! Pourquoi les dieux n'écoutaient jamais les prières? Je m'étais tournée vers Ellie pour lui demander de me venir en aide, mais elle n'était plus là. Dès que j'approchais ma main de Elliot, il faisait tellement froid que je devais la retirer rapidemment.
"Bon sang, Elliot! Dit moi ce qui ne va pas! Tu veux que j'appelles quelqu'un? Ta mère? Ton père? Pourquoi j'ai pas leur numéro???" m'étais-je écriée paniquant totalement. Et surtout, pourquoi on avait quitté Olympe, car là bas il y avait ce chat, cet homme et Arès qui auraient pu nous venir en aide. Fallait que je trouve Ellie. Elle le connaissait mieux que personne, elle devait savoir ce qui clochait. Ou alors elle subissait la même chose?
"Ellie ? Ellie ???" avais-je hurlée dans la pièce pour voir si elle m'entendrait. Je m'étais dirigée vers la porte de la salle où on se trouvait pour regarder dans les autres pièces, mais rien. Elle était nulle part. J'étais passée devant la cuisine, manquant de me prendre les pieds dans des pots de glaces et j'étais revenue dans le salon en posant mes deux mains sur ma bouche pour etouffer un hurlement. Elliot était totalement gêlé !
Une serviette ! Il me fallait une serviette ! Et de l'eau chaude ! Je devais le réchauffer le temps de trouver d'où ça venait. Je m'étais précipitée vers la salle de bain et en prenant un sceau pour le remplir d'eau chaude, ça avait sonné comme une évidence dans ma tête. J'avais ouvert grand les yeux, avant de laisser l'eau chaude couler dans le sceau et de me diriger droit vers la cuisine.
"Dites moi que ce n'est pas ce que je crois ! Pitié, pitié, pitié !" avais-je répétée jusqu'au moment où j'avais ouvert le congélo et que j'avais vue Ellie allongée dedans, totalement frigorifiée.
"Ellie !!"
J'avais débranchée la prise immédiatement et j'avais passé mes mains dedans pour tenter de faire sortir Ellie, mais c'était plus dur que ce que je pensais, car elle était totalement gêlée, donc plus lourde que d'orinaire. On gelait si rapidement dans un congélo ? Fallait que je trouve une autre solution. Renversere le congélateur pour la faire tomber était pas mal comme idée, mais ça demandait encore plus de forces et j'en avais pas. Je m'étais concentrée pour appeler Hermès. C'était sûr, il allait venir m'aider, il était toujours venu pour m'aider. C'était grâce à lui que j'avais pu déplacer tous les meubles dans l'appartement de William. Mais il n'avait pas répondu.
"Ok... ok... on reste calme..."
Qu'est ce que vous auriez fait à ma place? Appeler les pompiers? Emma Swan? Un voisin? Ca aurait pris trop de temps, fallait agir immédiatement.
"Concentre toi, concentre toi! Réfléchis!" avais-je répétée plusieurs fois en me passant une main dans les cheveux. Le sèche cheveux !!! Je pouvais le réchauffer avec ça !!! Je m'étais précipitée vers la salle de bain avant de faire demi tour et de revenir vers la cuisine. J'avais mieux, beaucoup mieux ! J'avais pris ce qu'il me fallait dans l'armoire avant de m'approcher de Ellie et de poser une main à l'intérieur, en la tapotant plusieurs fois, sans pour autant la toucher véritablement, de peur de me faire geler la main.
"Ecoute, c'est... pour ton bien, d'accord? Faut surtout pas m'en vouloir, mais je panique un peu et je n'ai pas d'autres solutions sous la main, alors... désolé d'avance... Je suis avec toi mon amour, je suis avec toi."
J'avais pris la bouteille d'alcool que j'avais versée dans le congelo avant de prendre le paquet d'allumettes et de la frotter contre la boite. Elle brûlait dans mes doigts. J'allais véritablement mettre le feu à mon homme ? J'allais lui mettre le feu ? Mais il était immortel, il allait revenir, c'était évident... Je ne pouvais pas le laisser ainsi et je ne pouvais pas non plus le cramer, mais... Il était gêlé, il ne sentirait rien de toute façon.
"Oh bon sang... Venez moi en aide!" avais-je dit en lançant l'alumette dans le congélo.
...
...
...
Rien, absolument rien. Elle s'était juste éteinte... Le feu n'était pas plus fort que le froid... Tant pis, fallait que j'essaye, quitte à m'esquinter le dos! Je ne pouvais plus attendre. Je m'étais penchée sur Elliot et je l'avais agrippé avec mes deux bras en tentant de le tirer vers moi. Je voulais le faire sortir du congélo, mais ce que j'avais prévu était arrivé... Je ne sentais plus mes mains... Je ne sentais plus mes bras... Je ne sentais plus grand chose à part le froid qui commençait à s'emparer de moi.
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
J'étais habituée de recevoir des messages télépathiques d'Elliot m'implorant de venir à son secours. Je trouvais même qu'il avait un peu trop pris cette habitude, au lieu de tenter de régler ses problèmes de lui-même. En tous cas, c'était bien la première fois que la voix de Lily résonnait dans ma tête.
"Maman d'Elliot ! Quelqu'un ! Hermèèèès ! N'importe qui !"
Oh. Voilà qui était bien embrouillée. Cependant, je percevais toute sa détresse et sa panique, ce qui me conforta dans l'idée de rappliquer au plus vite. J'abandonnai mon thé à la bergamote pour apparaitre dans la maison de mon fils... qui était sans dessus dessous. Les lumières étaient allumées dans toutes les pièces du rez-de-chaussée.
En entendant du bruit provenir de la cuisine, je me précipitai à cet endroit, et découvris Lily penchée par-dessus le congélateur ouvert, enlaçant Elliot version fille. Elle avait la peau très pale mais ne semblait pas décider à la lâcher. "Lily ! Pousse-toi tout de suite !" m'écriai-je d'un ton autoritaire.
Bien entendu, elle ne m'écouta pas, ou ne m'entendait pas en raison du sèche-cheveux qui tournait tout seul, à ses pieds. Je courus jusqu'à elle et la forçai à lâcher Elliot. Puis, je m'appuyai sur le rebord du congélo qui avait la taille d'un cercueil. Une jeune femme brune recouverte de givre y était étendue, les mains posées en croix sur sa poitrine. Je laissai échapper un petit soupir irrité. Vraiment, elle en faisait beaucoup trop. Il fallait toujours qu'Elliot se la joue très dramatique. Sa peau avait pris la teinte du cristal, légèrement irisé. Il était sans doute trop tard.
"Je ne veux pas savoir à quoi vous jouez, mais ça commence à bien faire !" fis-je, sévère.
Je jetai un coup d'oeil oblique à Lily qui était dans tous ses états, avant de me pencher vers mon fils/fille. Là, je pris sa main qui craquela dans la mienne et je disparus, l'emportant avec moi.
Je le téléportai dans une source chaude, en Islande. Je l'immergeai jusqu'au menton et patientai, profitant de cet instant pour savourer l'eau contre ma peau. Nous nous trouvions en pleine nature, dans une plaine rocheuse entourée de montagnes. Un peu anxieuse, je regardai le givre fondre rapidement sur son visage et ses paupières. Je craignais toujours que cette fois soit celle de trop, celle où il ne reviendrait pas. J'effleurai sa frange du bout des doigts et me reculai en le voyant ouvrir les yeux et prendre une grande inspiration qui laissa un panache de buée. "Espèce d'idiote !" lançai-je en lui administrant une tape sur le sommet du crane. "Qu'est-ce que tu fabriquais dans le congélateur ? Non, en fait je ne veux rien savoir !"
Je le fixai d'un oeil incendiaire alors qu'Elliot baissait la tête en se mordant les lèvres. Cela me perturbait légèrement de le voir en fille, même si à force, j'étais habituée. Je soupirai d'un air agacé, lui pris brutalement la main et nous fit réapparaitre dans la maison, mais dans le couloir, cette fois-ci.
Je fus surprise de constater que Lily ne nous attendait pas. Au contraire, elle était pendue au cou d'un jeune homme qui était appuyé contre le mur. Je haussai un sourcil, décontenancée, mais lorsqu'elle se décala, j'en restai totalement pantoise.
"Elliot..." balbutiai-je. "Et... Elliot ?"
Je me tournais brusquement vers la jeune femme brune qui se tenait juste à coté de moi, avant de pivoter de nouveau vers mon fils et sa copine, bouche bée.
"Comment est-ce arrivé ?"
Je passai une main sur mon front avant de lever les deux paumes vers le ciel, exaspérée, pendant que mon fils expliquait. Cela voulait-il dire que j'avais deux enfants, désormais ? Ou étaient-ils tous les deux la même personne ? Je penchais plus volontiers pour cette hypothèse, même si je me sentais totalement désarmée face à ce problème. "Ca fait combien de temps ?" m'enquis-je. "Pourquoi vous ne m'avez pas prévenue plus tôt ?"
Soudain, j'entendis un clapotement. Je me tournai vers la salle de bains, constatant qu'une mare se formait sur le carrelage. Je me téléportai dans la pièce pour fermer le robinet et vider le seau dans la baignoire, puis réapparus, bras croisés, face au trio impossible.
"Il va vraiment falloir faire quelque chose, Elliot." dis-je d'un ton à la fois réprobateur et tourmenté.
Les deux esquissèrent la même moue penaude et mon coeur chavira. Je n'avais encore jamais vu un cas de figure pareil. Encore une fois, j'étais incapable de venir en aide à mon fils. "Tu vas devoir être très courageuse." déclarai-je avec compassion à Lily. "Rien n'est moins sur, étant donné qu'elle vient de rompre..." fit Elliot-fille d'un ton attristé.
Je haussai un sourcil incrédule.
"Rompre ? Comment ça rompre ? Il n'en est pas question !" fis-je, intransigeante. "Vous êtes faits l'un pour l'autre... tous les trois." ajoutai-je avec une moue préoccupée. "Si je suis persuadée d'une chose, c'est bien ça."
Ma "fille" me sourit et mon fils serra davantage Lily contre lui. Bientôt, Ellie passa une main autour des épaules de la jeune femme et je clignai des yeux face à ce spectacle dérangeant.
"Je vais peut-être vous laisser. Vous devez avoir des tas de choses à... organiser."