« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 A million mile from home, I'm walking away. I can't remind your eyes, your face

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Pascal Méléon
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Pascal Méléon

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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


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________________________________________ 2014-09-19, 21:44

"C'est fini entre nous..."

Une simple phrase, une ridicule phrase, une puissante phrase, une phrase qui m'avait fait l'effet d'un coup de poignard dans le dos et qui m'avait paralysé sur place... Une phrase que je n'espérais jamais entendre, surtout pas venant d'elle. Une phrase que j'avais crainte comme la peste, un cauchemar qui venait de se réaliser. Alors j'avais couru, couru sans jamais me retourner, courut pour échapper à la douleur qui me serrait le cœur, ou ce qu'il en restait, courut pour hurler ma rage, ma peine, ma folie à pleins poumons. Courir pour fuir, s'échapper, oublier... Mais une question demeurait, une question qui me rendait fou, malade.
Pourquoi?
Pourquoi m'avoir chassé de ta vie? Pourquoi briser mes illusions de cette manière? J'avais tout fait pour toi, j'avais tué, j'avais perdu mes amis les plus proches, mon existence s'était réduite à la tienne, j'avais rêvé que notre lien traverserait le temps... Je l'avais voulu, plus que tout au monde. Pourquoi? Pourquoi mon Impossible Princesse...? Est-ce que tout était voué à disparaître en cendre dans le vent? Avais-je fais quelque chose de mal? Je pensais te comprendre pourtant... Je pensais te connaitre... Et je t'aimais pour cela. Je t'avais aimé, tellement fort, tu étais la seule personne qui me permettait de rester Pascal dans cette prison qu'était devenu cette ville, tu étais mon rayon de liberté... Mais c'était terminé maintenant. Le rêve touchait à sa fin, et le conte de fée se terminait en fiasco, comme tout ce que je faisais.

Pascal continua sa course éperdue dans les rues de Storybrooke, la ville semblait presque endormit tandis que le soleil commençait lentement à percer l'horizon, le caméléon était essoufflé, épuisé. Ses jambes décidèrent de le lâcher et l'ancien étudiant s’effondra contre le béton. Son épée, toujours rouge après tout ce temps à cause du sang de Judah, tinta bruyamment contre le trottoir sale. Pascal n'avait plus la force de se relever, ses jambes tremblaient sous l'effet combiné de la fatigue et de la douleur provoquée par sa chute. Et pourtant, il ne pleurait pas, il s'était interdit de pleurer, je lui avais juré après tout, n'est-ce pas? Plus de larmes, jamais, qu'importe la douleur.

Le caméléon utilisa son sabre comme béquille improvisée pour se relever, il toussa plusieurs fois, sa gorge le brûlait et ses yeux le piquaient. J'étais glorieux, n'est-ce pas? Premier jour de "célibat", premier jour de ma longue solitude. Punz me faisait la gueule parce que j'avais été trop borné pour lui reparler, Eugène ne m'avait plus adressé la parole depuis longtemps, Emma ne m'avait pas recontacté depuis le mariage... J'étais oublié de tous, j'étais redevenu le caméléon invisible, celui oublié de tous ou presque. J'allais devoir m'y faire maintenant, la solitude, douce solitude. Adieu rire et sourire, j'allais pouvoir disparaître pour de bon, et personne ne s'en soucierait. Je serai oublié de tous et par tous...

Peut-être... Peut-être que si je n'avais pas été perdu dans mes lamentations ce jour-là, cela se serait dérouler autrement, peut-être que j'aurais repéré la silhouette noire et encapuchonnée qui se faufila derrière moi et éviter le coup sur la tête qui m’étourdit aussi sec. J'aurais surement pût me battre en retour et me rendre invisible avant de m'enfuir. Tellement de peut-être... Et pourtant tout cela arriva, une grande douleur au crâne, et le noir, pouf, terminé. Plus rien excepté une main féminine tenant un objet doré, qui semblait briller aussi fort que le soleil. Je me souviens encore de cette douce chaleur qui s'empara de mon corps avant de se mettre à brûler comme si les flammes de l'enfer elles-même avait décidées de me prendre pour un marshmallow, je voulais hurler de douleur. Mais aucun son ne sortit de ma bouche, et enfin, lorsque mon esprit décida de plier devant la douleur, je me souviens uniquement d'un sourire moqueur et du sentiment de partir... De partir loin... Tellement loin.
...
Et je n'avais même pas de GPS. Dammit.

hrp:
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________________________________________ 2014-09-22, 21:28

"Si tu tombes, je serais toujours là pour toi."
-Le sol

Vous avez déjà fait un rêve? Bien sûr, tout le monde rêve, mais CE rêve en particulier. Celui où vous tombez sans arrêt, traversant le ciel telle une étoile filante. Celui où vous avez l'impression de vous mouvoir à une vitesse ahurissante dans un immense vide tout en sachant que vous allez inévitablement atteindre le sol, et que cela risquait de faire vraiment, vraiment mal?
Et bien c'était la même chose, sauf que je ne rêvais pas (aux dernières nouvelles) et que c'était beaucoup moins poétique que ça, j'avais l'impression d'être un moustique qui allait s'écraser contre le pare-choc d'une formule 1. Ou d'être superman sous amphétamine, au choix. Dans tous les cas, c'était vraiment pas bon pour moi.

Mais pour l'instant j'étais plus en train d'essayer de réaliser ce qui venait de se passer, un moment j'étais à moitié K.O sur un trottoir et l'instant d'après j'étais en mode fusée spatiale vers... Où? Actuellement c'était plus ma destination qui me mettait mal à l'aise. Est-ce que j'allais droit en enfer? Judah aurait pu me tomber sur le coin de la tête et m'envoyer dans son royaume, ce qui serait encore pire... Mais pourtant cela ne lui ressemblait pas. D'une, il ne m'aurait pas laissé en vie, de deux, il se serait donné en spectacle. Ce dieu avait des chevilles de la taille d'une montgolfière, alors attaqué sans prévenir n'était pas son genre. Alors qui cela pouvait bien être...?

Enfin bref, j'y réfléchirais plus tard (si plus tard il y avait), parce que le sol se rapprochait dangereusement, et malgré la vitesse j'entraperçus une large étendue de forêt qui entourait un lac d'eau claire qui scintillait sous le soleil. Mais c'est tout ce que je pus apercevoir avant de... Toucher le sol.
Enfin toucher est un bien grand mot, s'écraser avec la grâce d'un obus serait plus exact. Je voyais des mottes de terre voler partout autour du point d'impact et étrangement, j'étais arrivé pile à la verticale. Plus étrange encore était que j'étais encore vivant, alors que j'aurais surement dû me retrouver éparpillé sur une bonne cinquantaine de mètres en version puzzle édition deluxe. Alors comment j'étais encore en vie? Je ne savais pas, mais je n'allais certainement pas me plaindre. Quoique...

Pascal se releva difficilement, sortant légèrement la tête du cratère (?!) qu'il venait de former et observa ses alentours. Principalement composé d'arbres, mais le plus surprenant était que le caméléon avait atterrit pile au centre d'un cercle de pierre levée. Le genre de cercle que l'on peut voir dans les livres de magie ou en Ecosse... Mais certainement pas à Storybrooke. La forêt était bien plus dense que celle de la ville du Maine... Plus obscure... J'avais l'impression que l'orée de ce bois cachait des créatures bien plus dangereuses et mystérieuses que les frères Stabimachins. Même l'air était différent, plus lourd et humide, il me suffisait de lever la tête pour voir les nuages que le coucher de soleil colorait d'un rose pastel qui collait étrangement bien avec les couleurs chaudes du ciel. Mais une conclusion s'imposait à moi, une conclusion aussi absurde que terrifiante.
Je n'étais plus à Storybrooke.
Je... N'étais plus... A Storybrooke. Il y a quelques jours à peine cette situation aurait fait de moi le caméléon le plus heureux sur terre, mais là, ce n'était pas normal. Déjà, quelqu'un avait réussi à outrepasser la Malédiction. Mais qui? Et comment? Vite Pascal repense à ce que tu as vu... Raaaaaaah, c'était inutile, je ne trouvais pas. Et je commençais à avoir froid... Je devais trouver un abri et vite, passer une nuit à la belle étoile dans cette forêt n'était absolument pas un bon plan. Mais avant de partir, je devais vérifier ce que j'avais avec moi.
Mon sabre rouge (qui était toujours attaché à ma ceinture, par je ne sais quel miracle), un paquet de M&M'S et mes lunettes, les clefs de chez moi et... C'est tout.
...
Niveau aventure en terre inconnue on avait fait mieux, mais je devais rester positif, qu'importe l'endroit où je venais, je comptais bien rentrer à Storybrooke, coûte que coûte. Et je ne devais surtout pas perdre mes moyens, sinon j'allais me perdre dans cette forêt et seulement après je pourrais paniquer. Gardons les yeux sur l'objectif, trouver un endroit sûr pour passer la nuit.

Pascal se releva et grimaça alors que plusieurs de ses os craquèrent de manière désagréable, comme après un voyage en voiture qui aurait duré trop longtemps, et se dirigea vers l'une des pierres levées. Elle montrait des signes de vieillesse et semblaient avoir été mise ici à la va-vite. Certaine étaient plus petites que moi tandis que la majorité dépassaient ma tête d'une bonne dizaine de centimètre, la plus grande me toisaient d'un bon mettre et se dressait fièrement dans la brume qui commençait lentement à se lever. Elles étaient toutes irrégulières et ne ressemblaient en aucun cas, pourtant elle formait un cercle parfait que mon "arrivée" n'avait même pas ébranlé. Pascal décida de faire le tour du cercle à la recherche d'un quelconque indice de chemin menant à la civilisation. Mais chanceux comme j'étais, il n'y avait strictement rien à part de l'herbe, de la boue, et un feu follet qui...
Wait, what?

Le caméléon concentra son regard sur la petite apparition bleutée qui flottillait joyeusement au-dessus du sol, ses bras éthérés allaient et venaient tandis que le soupir caractéristique de ses créatures venait chatouiller mes oreilles. Des souvenirs assaillirent mon esprit, notamment celle d'une rousse que je connaissais que trop bien...
Non, ce n'était pas le moment de penser à elle, pas encore.
L'ancien étudiant s'approcha calmement du feu follet avant de tendre la main vers l'apparition, étrangement ce dernier resta au même endroit. Il resta sur place, à observer ma paume ouverte. L'esprit resta quelques instants comme ça avant de leva sa... Tête? Vers moi.

"Heu... Bonjour...?"

Le feu follet sourit (comment il peut faire ça d'abord?), avant de se téléporter plus loin en me fixant toujours du regard. Bien, je savais déjà comment faire. Il fallait juste les suivre sans se poser de question... La dernière fois que j'avais fait ça c'était... Lors de notre première rencontre. Il fallait que je rentre, le plus tôt possible.
Pascal vérifia que son épée était bien accrochée à sa ceinture et inspira un grand coup, il jeta un dernier coup d’œil à la clairière et aux pierres, comme s'il devinait que quitter cette preuve d'ordre dans le chaos végétal environnant ne lui apporterait que des problèmes. Durant un minuscule instant, il hésita, peut-être que des gens l'avaient vu tomber après tout? Mais cette hésitation fut de courte durée. Et Pascal décida de partir en terrain inconnu, sa seule piste étant une apparition bleue qui faisait partie du folklore européen. Pourtant, il ne partait qu'avec une seule idée en tête:

"Ne vous en faites pas tout le monde, j'arrive..."

Et voilà que je commence à parler tout seul. Super.
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________________________________________ 2014-09-25, 22:03

La brume est un phénomène créé à partir de gouttelettes d'eau en suspension dans l'air lorsque cette dernière est trop humide. Elle était souvent utilisée dans les films d'horreurs pour installer une ambiance glauque sur une scène qui serait normalement banale, en bref, la brume était souvent mauvais signe. Alors pourquoi, oh grand pourquoi, j'étais obligé de me retrouver dans un brouillard à couper au couteau, de nuit, dans une forêt que je ne connaissais pas. C'était génial, je m'attendais à voir Slenderman ou une meute de loup jaillir d'un buisson pour me tailler en pièce. La seule lumière qui m'éclairait encore était celle du petit feu follet qui me guidait à travers les branches et les racines. La canopée était suffisamment dense pour bloquer les quelques rayons lunaires qui perçaient le carcan de nuage qui cachait la voie lactée, si c'était toujours la voie lactée. Il fallait tout prévoir, peut-être que j'étais dans sur une autre planète? J'avais bien passé 6 mois imaginaires dans le manoir mental du dieu des enfers, alors pourquoi pas? Vous devez me trouver dingue, de parler des étoiles alors que j'étais loin de tout, et pourtant, il fallait bien que je pense à autre chose que le fait que je venais d'arriver dans un endroit dont j'ignorais tout et qu'il y avait la possibilité que je ne puisse jamais rentrer chez moi. Ce qui me terrifiait plus que tout au monde pour l'instant, donc oui, les étoiles, c'est cool les étoiles.

Après ce qui semblait être une éternité de marche à suivre le reflet bleuté de l'esprit, Pascal déboucha finalement sur une clairière baignée par la lumière des étoiles et de l'astre lunaire. Au centre d'elle trônait une petite bicoque moyenâgeuse faite de pierres qui étaient plus longue que haute, c'était le genre d'habitation que l'on s'attendait à voir dans les reproductions que l'on trouve dans les musées ou dans les livres d'histoire. Et encore une fois dans le style écossais. Ce qui n'était pas bon signe, je n'avais rien contre l'Ecosse, mais... C'était tout de même un sacré voyage depuis le Maine.
Le feu follet se stoppa devant la porte en bois, me faisait signe de pousser la poignée... Et ce n'est pas que je ne lui faisais pas confiance (après tout, un esprit bleuté et muet qui flotte au-dessus du sol est la meilleure personne à croire dans ce genre de situation). Mais quelque chose semblait... Décalé dans cette bicoque. Comme si je n'étais pas sensée la trouver. Pourtant il n'y avait pas de lumière qui semblait provenir de l'intérieur... Et puis je commençais vraiment à geler sur place, alors je n'avais rien à perdre.

Le caméléon posa sa main sur la poignée de fer rouillé et la tourna à droite avant de pousser la porte, ce qui l'attendait de l'autre côté était plutôt... Inattendu, pour rester simple. Devant moi se trouvait ni plus ni moins qu'un trio de personnage en armure. Enfin pas un trio, juste un duo de baraqués (un chinois qui ressemblait à Atila, faute d'exemple, et un roux avec une barbe qui ferait pâlir de jalousie le père noël) qui étaient assis sur des tabourets de bois, un bol de soupe dans les mains, et qui tapait joyeusement le bout de gras avec une fille dans la vingtaine, avec des cheveux noirs comme la nuit qui coupait ce qui semblait être un jambon salé. Un petit feu de bois pétillait dans l'âtre d'une cheminée et éclairait la scène d'une chaude lumière. Ce que je remarqua tout de suite était que...
Petit 1), Attila et Père noël se levèrent pour me dire bonjour avec leurs armes.
Petit 2), La fille était vraiment charmante.
Petit 3) La même fille avait de la foudre qui lui sortait des mains.
...
Dans quoi est-ce que je suis encore tombé moi?
N'empêche, ma première réaction fut de claquer la porte au plus vite et d'aller courir le plus rapidement possible le plus loin possible du trio, monter à un arbre et ne plus en descendre durant un bon moment, mais pile lorsque je me retourna pour mettre en oeuvre mon plan de génie... Pour tomber nez à nez avec d'autre personne en armure, qui levaient des torches... Et qui ne semblait pas vouloir plaisanter. L'un d'eux me regarda surpris et nous restâmes en chien de faïence durant quelques secondes alors que la porte s'ouvrait de nouveau. Un long silence tomba sur la clairière, alors que les deux groupes se jaugèrent. Les armures de la troupe semblaient porter un signe distinctif que je n'arrivais pas à bien voir à cause du reflet des torches, mais ce n'était qu'un détail. Le plus important était que chevalier n°1 décida de charger droit vers moi avec son épée tirée.
...
FOCK!

Pascal roula par réflexe alors que l'épée frôla le caméléon, ce dernier sortit son sabre rouge tandis que plusieurs cris de guerres retentirent derrières les deux combattants. Pascal n'y prêta pas attention, l'adrénaline pulsait dans ses veines telle une drogue qui acérait ses sens. Il se mit en garde, regardant son adversaire du regard. Ce dernier avait une armure bien lustrée, preuve qu'il avait un bon équipement ou qu'il prenait soin de ses affaires, et tenait une grande épée à deux mains. Une claymore, si mes souvenirs étaient bons. Les sons des combats externes s’atténuèrent de plus belle alors que les deux guerriers commencèrent à se tourner autour l'un autour de l'autre et je lisais une seule et unique expression dans le regard de mon adversaire, une envie de tuer. De réduire à néant, d'effacer toute trace de mon existence de cet endroit. Je ne pouvais pas le raisonner, je n'avais pas le temps de le raisonner. Alors j'allais devoir me battre, même si je détestais cela.
Les coups commencèrent à pleuvoir tandis que des étincelles jaillirent de part et d'autre, il était plus expérimenté que moi et jouait d'une plus longue allonge que moi. Mais il était lent, suffisamment lent pour que je puisse esquiver ou parer ses larges assauts. Pascal arrêta une nouvelle fois l'épée avec son sabre rouge et le fit glisser contre la lame de son adversaire pour se rapprocher, cela déstabilisa suffisamment son adversaire pour le faire reculer de quelques pas, mais le chevalier écrasa son pommeau dans le visage du caméléon, ce qui surprit l'ancien étudiant et projeta des éclairs de douleurs dans sa mâchoire.
Ce fut à mon tour de reculer, tandis qu'il leva son épée pour donner le coup de grâce... C'était maintenant ou jamais.

Le caméléon disparu durant une minuscule instant, tout simplement, utilisant sa bonne vieille botte d'invisibilité pour se décaler d'un pas et passer la garde ouverte de son adversaire. Réfléchissant à l'instinct de survie mêlé à une surdose d'adrénaline, l'ancien étudiant plongea son sabre dans le flan de son adversaire. L'épée rouge coupa à travers l'armure comme du beurre, s'enfonçant presque jusqu'à la garde dans le corps de son adversaire.
Pascal entendit le râle d'agonie du chevalier, il sentit la chair se déchirer sous son coup. Il se retint de vomir lorsqu'un flot de sang chaud s'échappa de la blessure comme s'il venait de percer un tuyau d'arrosage. Du sang, partout, sur mes mains, sur mon épée, sur mes vêtements... Je...

L'esprit du caméléon décida que s'en était trop, trop d'un coup, trop de questions et de sentiments, trop de dégoût. Alors il fit ce qu'il y a de plus classe à faire en plein combat.
Il appuya sur le bouton pause, et Pascal s'évanouit pour la seconde fois de la journée.
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________________________________________ 2014-09-28, 11:35

S'évanouir en plein combat n'était absolument pas le bon moyen de s'en sortir en un seul morceau, alors vous pouvez imaginer le soulagement que je ressentis lorsque je me réveilla sur... Une paillasse? Bon, ce n'était pas un lit de velours, mais c'était déjà mieux que le sol. Tiens, j'étais même dans une tente, enfin je crois, vu la taille. Et je n'étais pas le seul, d'autre personne était allongé sur des paillasses. Des hommes et des femmes, tous affichaient des blessures superficielles ou graves. Pascal observa les différents occupants éclairés par la lumière du soleil qui passait à travers le tissu, son cerveau encore embrumé tentait de rassembler ses pensées et des flashs de lumières assaillirent l'esprit du caméléon, lui rappelant les événements de la nuit dernière.
Le sang, les hurlements, mon épée plongeant dans le flan du chevalier...
J'avais tué une nouvelle fois, je l'avais fait par instinct de survie, en légitime défense... Mais c'était quand même... Mauvais. J'avais ôté la vie d'une personne et ce n'était pas comme Judah, il n'y avait plus de retour arrière possible cette fois. Cela avait été tellement rapide, personnel. Comment est-ce que j'en étais arrivé là? Qu'est-ce que j'avais fait pour me retrouver dans un pays inconnu obligé de tuer pour survivre, bon sang?! Pourquoi moi? Bordel, je n'avais rien demandé de tout ça moi!

Pascal s’assit sur sa paillasse et regarda ses mains, il commença à être prit de tremblements incontrôlables, un mélange de peur et de dégoût parcourait son corps de part en part et le caméléon luttait contre l'envie de vomir. La peur de ne pas savoir ou il était, la peur de ne peut-être plus jamais revenir, la peur de la possibilité de devoir tuer à nouveau... Et c'était terrifiant. Tout simplement terrifiant. J'étais lancé sans aucun repère sur la situation, sans la moindre idée de ce qui allait se passer ensuite, et cette ignorance me glaçait jusqu'au os. J'étais toujours la personne qui aimait avoir un objectif clair et précis ainsi qu'un moyen logique de l'atteindre, ici, je n'avais pas la moindre idée de où j'étais... Et pourtant... Pourtant je ne pouvais pas abandonner. Il devait bien avoir un moyen de rentrer chez moi, il y avait toujours un moyen.
Le caméléon secoua sa tête de gauche à droit et serra ses poings pour stopper les tremblements, il se leva d'un air décidé et ramassa le sabre qui était posé contre la paillasse. Il secoua un peu ses vêtements sales et respira un grand coup avant de traverser le pavillon vers l'extérieur.
Ce qui l'attendait était plutôt... Troublant.
Partout autour du pavillon, une cinquantaine de gens s'agitaient de gauche à droite, certains transportaient des armes ou d'autres objets tandis que d'autre s’entraînaient au tir à l'arc ou à l'escrime. C'était un petit camp de guerre, rien que ça, sauf qu'il semblait être fait à partir de bric à brac. Comme si ce camp avait été composé à la va-vite et par plusieurs civilisations différentes. Un pavillon romain côtoyait une tente chinoise et... Une yourte? Je n'étais pas une flèche en histoire mais... Ce n'était pas normal. Du genre pas normal du tout.

"Mais regardez qui vient de se réveiller!"

Heu... Bonjour père noël?
La personne qui venait de m'accoster avec la douceur d'un ours en rut était le barbu d'hier soir, il arborait un sourire légèrement niait mais franc. Celui du type tout simplement content lorsqu'il vous enfonce une hache dans le crane, et qui venait de me déboîter l'épaule. En même temps, maintenant que je pouvais le regarder sans avoir l'impression qu'il allait m'ouvrir le crane, je pouvais facilement voir qu'il faisait une bonne tête de plus que moi, et que le kilt semblait être à la mode. J'allais lui demander lorsque j'étais lorsqu'il passa un bras colossal autour de mes épaules et m’entraîna vers l'autre bout du camp.

"Sacré combat hier! Bon, j'avais déjà fini le mien depuis longtemps et t'es plus brouillon qu'un gosse de trois ans, mais l'idée y était! "

"Merci...? Je crois? " Il ne fallait mieux pas le contredire, ce type pourrait surement me briser avec une seule main. "Même si je trouve qu'il n'y a pas de fierté à tirer pour avoir tué quelqu'un..."

Barbare (j'allais l’appeler comme ça) me jeta un regard incrédule avant d'éclater de rire et de me donner une autre tape dans le dos qui me donna l'impression que mon estomac allait prendre des vacances autre part qu'à sa place. Barbare décida alors de parler de l'honneur du combat pour un homme et de tout l'honneur qui allait avec.
Okay, je ne savais pas où j'étais, mais se battre semblait un mode de vie ici, charmant.
Cependant quelque chose clochait, impossible que quelqu'un soit aussi... Sympathique avec un inconnu, du moins pas comme ça. Surtout qu'il semblait plus me sécuriser qu'autre chose... Il ne m'avait même pas demandé mon nom. Et nous venions d'arriver dans une tente plus grande que les autres, et elle semblait dégager quelque chose de... Particulier. Je compris alors que je n'avais pas le choix, il allait me faire rentrer là dedans alors que tous mes instincts me hurlaient que c'était vraiment pas une bonne idée.
Une fois l'entrée de la tente passée, j'eus l'impression d'entrer dans un autre monde. Une lourde fumée violette s'échappait de plusieurs étranges lanternes qui éclairaient de manière glauque l'intérieur de la tente, les rares rayons de soleil qui osaient passer la brume projetait des ombres surnaturelles contre le sol. Au milieu de cette scène sortie d'un roman de Lovecraft, une jeune fille aux cheveux de jais, la même que cette d'hier soir, était assise en tailleur, un long bâton de bois noir posé sur ses jambes, elle dégageait une aura à la fois malfaisante et... Étrangement douce. Sa tunique violette était plutôt... Avantageuse, et recouverte de quelques plumes noires, elle arborait plusieurs colliers qui mettaient son cou en valeur et portait une sorte de... pantalon noir médiéval? Le plus étrange était que la fumée tournait autour d'elle, comme si elle faisait office de catalyseur. Dans tous les cas, la scène était à la fois repoussante par son étrangeté tout en reflétant une déroutante beauté. Oui... C'était le terme exact, une déroutante beauté.
La fille (sorcière?) ouvrit brusquement ses yeux souligné par de la peinture violette (du mascara moyenâgeux?), me laissant apercevoir deux iris dorées perçaient mon âme comme du beurre. Elle devait avoir... Deux ans de plus que moi à tout casser? Et pourtant ses yeux laissaient passer qu'elle était beaucoup, beaucoup plus âgée ou sage que cela. La jeune fille m'étudia de haut en bas, ce qui me mit mal à l'aise, avant de sourire. Mais pas un sourire sympa, le sourire du genre "je-te-caches-quelque-chose-et-tu-ne-le-saura-jamais *rire maléfiques*" qui me donnait beaucoup de raisons de m’inquiéter. Elle me fit signe de m’asseoir devant elle tandis que je remarquais la théière qui se trouvait devant moi. Une théière en fer dans le style oriental, et c'était vrai que maintenant que je m'en rendais compte, je mourrais de soif. Et puis Barbare était toujours derrière moi, donc je n'avais pas avoir le choix.

Pascal s'installa juste devant la sorcière (?) tandis qu'elle congédia Barbare (qui s’appelait Baldr au passage) d'un mouvement de la main, sans me quitter des yeux. Cette fois je soutins son regard, cherchant à déchiffrer une quelconque expression dans ce regard d'or. Finalement, elle versa le thé avant de me tendre une tasse, il me vint à l'esprit que le thé pouvait être empoissonné... Mais je pense que si elle voulait me tuer, Barbare aurait simplement pu s'en charger.

"Je suppose que tu as beaucoup de questions, Pascal.

Wait, what?
Ne me dites pas qu'elle pouvait lire dans les pensées? Oh, c'était mauvais, vite, pense à quelque chose d'autre, heu... Chocolat chaud? Je ferais n'importe quoi pour avoir un chocolat chaud de Granny à l'instant.

Comment vous connaissez mon nom? J'allais surement avoir droit à une réponse du genre "les pierres me l'on dit" ou quelque chose dans le genre. En même temps j'avais eu une désagréable expérience avec les sorcières et autres mages.

Il était marqué sur le col de ta chemise. Mais je suis impolie, moi c'est Morrigan."

...
Ow, c'est vrai que j'avais l'habitude de toujours mettre mon nom sur mes vêtements... Je sens que ça va être très, trèèès longue journée. Mais oui, j'avais beaucoup de questions, mais cela allait attendre. Pour l'instant c'était l'heure du thé.

artwork et explications:
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Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


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________________________________________ 2014-10-09, 21:59

First thing first.

"Où suis-je?"

C’était la grande question qui valait le million et le voyage au caraïbe, celle que je me posais depuis mon arrivée fracassante dans ce lieu tout droit sortie d'un moyen-âge chaotique, ça faisait déjà... Plus de 12 heures que j'étais ici désormais et j'avais déjà dût tuer pour survivre, j'avais fait "ami-ami" avec un barbare et je me retrouvais nez à nez avec une sorcière toute droit sortit d'un conte pour enfant. Mais je commençais lentement à me faire une idée de l'endroit où j'étais arrivé... Et si mes intuitions étaient confirmées et bien... C'était que le début des problèmes, pour rester poli.

"Dans les Highlands d'Ecosse, terres du roi Ours Fergus et de la reine Elinor de la famille Dun'broch. Mais je pense que ce n'est pas la réponse que tu cherches."

Fergus... Fergus et Elinor... Ça me disait quelque chose, j'avais déjà entendu leurs noms quelque part, j'en étais sûre, mais où? Raaaah, ça m’énerve, je l'avais sur le bout de la langue. Et oui en effet, cela ne m’éclairait pas beaucoup, je n'avais jamais entendu parler de ces terres et pourtant je connaissais le nom de leurs dirigeants, de sang royal. Je crois que je savais où est-ce que cela allait se finir.

"Terres qui se trouvent entre l'archipel viking de Beurk et le royaume de Corona."

...
Et merde.
Merde merde merde merde, j'avais vu juste, c'était pas bon, pas bon du tout. J'étais dans le monde des contes, quelqu'un m'avait renvoyé au point de départ en surpassant la malédiction. Comment... Comment j'allais me débrouiller pour m'en sortir? Vite, pense, qu'est-ce que tu savais sur la Malédiction Pascal? Créer par Rumpelmachin et envoyé par une belle-mère hargneuse. Elle avait transporté toutes les personnes du monde à ST alors... Qui est-ce qu'ils étaient? Quoique... Tous les habitants de Storybrooke étaient des anciens personnages de contes... Des rois, des reines, des princesses et princes. Chaque personnage qui avait un peu d'importance dans une historie s'était retrouvé dans la ville du Maine... Mais les autres? Les paysans? Les seigneurs qui n’apparaissaient pas dans les histories? ST avait beau être une grande ville, elle ne pouvait pas contenir les populations de plusieurs dizaines de royaume réunis...

"Que savez-vous de la Malédiction?"

Le regard qu'elle me lança à ce moment me pétrifia sur place, oula, elle connaissait le sujet et ce n'était pas quelque chose de plaisant. Voir même d'extrêmement fâcheux. Pourtant, et malgré les iris-mitraillettes pointés vers moi, Morrigan prit le temps de me répondre.

"La Malédiction est la pire chose qui soit arrivée depuis... Bien longtemps. Du jour au lendemain toute forme de royauté avait disparu de la surface de la terre. Des pirates, des chefs, des voleurs, partout des gens venaient de s'évaporer après le passage du Nuage. Ce fut la panique, la course au pouvoir, chacun voulait sa part du gâteau en prenant possession des titres laissés à l'abandon. Les rares pacifistes furent... éjectés de la scène. On nomma cette période la "Grande Discorde", des gens se disaient roi un jour et tombaient le lendemain pour un autre noble avide de pouvoir. Les brigands régnaient sur les routes et des familles entières étaient enrôlées de forces dans des armées faites à la va-vite... Chacun soupçonnait son voisin et poignardait son frère... "

Je... N'y avait jamais pensé. C'était tellement... Humain comme réaction. Des places incessibles se retrouvant libres du jour au lendemain, c'était une opportunité en or. Bien sûr que les gens allaient se bousculer pour gagner en puissance gratuitement, mais tout le monde avait eu la même idée en même temps et... Il n'y avait qu'à voir l'histoire Terrestre, les luttes de pouvoirs comme Rome ou juste les guerres moyenâgeuses avaient toujours été désastreuses... Et c'était l'exact situation ici. En bien pire, parce qu'il y avait une multitude de royaume... Donc beaucoup trop de guerre au même instant.
Alors pourquoi elle en parlait au passé? Je n'étais pas fou, j'étais dans un camp de guerre (et bien équipé en plus de ça)... Alors est-ce qu'il y avait un second conflit? Wait, j'avais encore beaucoup de questions.
Mais Morrigan perçut mon désarroi, alors que j'avais toujours la désagréable expression qu'elle lisait en moi comme dans un livre ouvert, et s'empressa d'ajouter.

"Mais un homme se dressa contre ses guerres sans fin et réussi à rallier à sa cause toutes les victimes de cette lutte de pouvoir. Petit à petit, une armée révolutionnaire naquit autour du dénommé Jericho Swain, le magicien Corbeau... Et malgré son utilisation de pouvoirs occultes, il renversa la situation... Les royaumes furent fédéré sous une même bannière et Swain renversa le pseudo-dirigeant qui avait prit la place de Blanche-Neige et Charmant. Et... Pour la première fois depuis des années, la paix régnait de nouveau sur le monde. Mieux encore, Swain jura de tout faire pour retrouver l'origine de ce nuage qui avait emporté nos dirigeants et les ramener aux pouvoirs... "

...
Wow.
Je ne pensais pas que c'était possible, tous les royaumes presque tous les contes connus sous un seul régent qui avait juré de partir dès que la Malédiction serait levée...? C'était improbable, presque trop beau pour être vrai. Et l'air sombre sur le visage de Morrigan me faisait penser exactement la même chose, d'ailleurs, c'était la première fois que je voyais son masque de mystère se fissurer, comme si elle en savait bien plus que les autres.
Et elle conta, elle conta la recherche à corps perdu du moindre indice concernant la Malédiction et la reconstruction du château royal, la réouverture des routes. La découverte après des mois de recherche de l'origine du sort, Regina, et de sa provenance. Comment Swain, aimé de tous et par tous, réussi à être un "dirigeant" à la fois strict et compréhensif... Il lançait la première lanterne de Corona pour l'anniversaire de Punz et organisait des concours ouverts à tous. Comment la puissance de tous les royaumes, luttant dans l'éradication des maux et de la famine, pouvait faire la différence.
Et puis, un beau jour, tout se brisa.
Swain avait enfin mis la main sur une réplique exacte du sortilège, et tandis qu'il l'examina, il comprit. Il comprit qu'il ne pourrait pas faire revenir les rois et reines et pire encore, il se sentit insulter par le sort. Pourquoi eux et pas lui? Pourquoi la Malédiction ne l'avait pas choisi? Cela devint une obsession, une obsession qui le dévorant lentement de l'intérieur, petit à petit. Rongeant son âme. Et lorsqu'il annonça qu'il avait eut une "révélation", que la Malédiction était une intervention divine suprême, une divinité qui surpassait les autres. Et que c'était son but d'ouvrir la voie à un nouveau sortilège, en supprimant les autres formes de croyance. Personne n'arriva à le raisonner et des voix s’élevèrent lorsque la cathédrale de Notre-Dame fut détruite pierre par pierre.
Les protestants furent exécuté en place publique, sans aucune forme de jugement.
D'autres voix s’élevèrent et subirent le même sort.
Tout dégénéra de nouveau, les fidèles de Swain étaient légions et les résistants étaient... Mené par Morrigan. Qui avait fait comme Swain et organiser une résistance pour sauver les lieux de culte et renverser Swain devenu fou. Et j'étais dans le camp principal de cette même résistance. Fuck.
Mais j'avais encore une dernière question, si Swain avait le parchemin pourquoi il n'a pas réalisé le rituel. Il devait lui manquer un ingrédient, et si mes souvenirs étaient bons l'ingrédient pour la Malédiction était... Le cœur de la personne la plus aimée au monde.

"Mais... Si Swain avait le parchemin... Qui était la personne à sacrifier?
-C'était moi. Je suis sa fille."

Pascal faillit laisser tomber sa tasse de thé, okay, boom, cash. Donc... C'était la fille de Swain qui tentait de le renverser pour éviter d'avoir son cœur arracher de la poitrine. Et cela durait depuis plusieurs mois, une nouvelle guerre entre père et fille... La dernière avait juste voulu sauver sa peau pour finalement prendre le manteau de son père comme sauveuse. Cela expliquait aussi surement le fait qu'elle semblait être aussi dangereuse que Gothel niveau magique. Et bien maintenant que j'y pensais... Une seconde Malédiction voulait dire plus de nouveau arrivants à ST, qui était déjà au bord de l'explosion avec Rump, régina, Judah et... Pratiquement tout le monde en fait. Alors une nouvelle Malédiction serait... Catastrophique. Storybrooke n'y survivrai pas, tout simplement.
Pascal avait mal à la tête, il avait fallu moins de 24 heures pour que tout son univers s’effondre de A à Z, Hope l'avait largué pour... Je ne sais pas quoi en plus. Quelqu'un m'avait transporté ici, j'avais dû... Tuer un homme et maintenant ça, des histoires de rébellion et de Malédiction qui m'était tombé tout cuit dans le bec. Je pourrais facilement quitter cette tente et partir le plus loin possible, si jamais ils me laissaient quitter le camp vivant. Et partir de mon côté pour trouver un moyen de revenir à ST... Mais se balader seul en pleine guerre n'était... Pas conseillé, surtout que je n'avais aucune carte, aucune ressource et surtout aucune idée d'où commencer... mais d'un autre côté, si je les suivais, j'allais devoir apprendre à me battre et... Tuer. Encore, cela me dégouttait, mais je ne voyais pas d'autre option.
Soit je joignais cette troupe et allait devoir tuer pour atteindre mon objectif. Soit je partais seul en pleine nature avec une chance de réussite proche du zéro...
Le caméléon releva la tête vers la sorcière pour tenter de négocier un compromis, lorsqu'il tomba nez à nez avec le bâton de bois fendu que tenait Morrigan. Le bâton, malgré ses allures de branchees cassés, crépitait légèrement au niveau de la pointe... Qui était juste à quelques centimètres de mon visage.

"Mais assez de questions, je veux des réponses maintenant."

Pascal déglutit péniblement avant d’acquiescer de la tête. Voilà que les ennuis recommençaient, d'habitude c'était moi qui interrogeais les gens, pas l'inverse.

"Imagine un peu mon désarroi lorsque mes éclaireurs m'annoncent que, je cite, "une étoile vient de tomber du ciel et de s'écraser dans le cercle de pierre". Et que quelques heures plus tard, une personne encore inconnu de tous arrive, avec des vêtements encore plus étrange et une épée rouge. Sans rien connaitre de la situation du royaume. Mieux encore, il réussit à trouver le cottage de la sorcière, l'un de nos points de rendez-vous les plus secrets. Amène plusieurs soldats de Swain avec lui avant de se retourner contre eux et d'en tuer un en... Devenant invisible... "

La sorcière me regarda avec une pointe d’intérêt, comme si j'étais un instrument stratégique pour sa Résistance, mais son regard se durci de nouveau et l'arme magique se rapprocha de nouveau de mon visage. Je pouvais presque sentir la chaleur qui en émanait, et ce n'était vraiment pas un sentiment rassurant.
En même temps et vu sous cet angle, toutes les apparences étaient contre moi.

"Comme je suis quelqu'un de foncièrement gentille, je vais te laisser trente secondes, trente petites secondes pour me dire qui tu es réellement, l'endroit d'où tu viens et pourquoi maintenant et le sort que tu utilises pour devenir invisible. "

Son regard était froid et calculateur, je bougeais et elle tirait, je tentais quoique ce soit et ma tête allait se retrouver au milieu du camp? Vite Pascal, pense, mentir? Ne pas mentir...? Si jamais elle découvrait que je pouvais devenir invisible elle allait me disséquer vivant. Raaaaah, il fallait que je me décide.

"Plus que 20 secondes..."
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________________________________________ 2014-10-13, 21:56

Pascal passa rapidement ses options en revu, le fait qu'il en ai aucune lui simplifia grandement la tâche. Je devais rapidement trouver une idée, raconter la vérité au risque de me faire prendre pour un fou et finir en grillade, ou essayer de mentir et... finir en grillade vu mon talent dans les mensonges. Vite, il devait y avoir une autre alternative, ce n'était pas la première fois qu'une jolie fille me menaçait de mort après tout. Je devais trouver un truc, n'importe quoi, qui pourrait me sortir de ce piège.
Le caméléon ferma les yeux, se concentrant sur sa prochaine phrase qui allait surement décider de son sort, et il trouva, il trouva le moyen de gagner juste le temps de s'expliquer sans finir carbonisé.

"Je viens de la Malédiction!"

Le crépitement s'arrêta tandis que je levais les mains, sans lui laisser le temps de placer le moindre mot, j'enchainas sur Storybrooke. Lui racontant les changements de vie de chaque maudit, l'amnésie collective, la fille de Charmant et Blanche-Neige qui avait levé la malédiction, la présence des autres royautés et aussi de la reine noire, du Ténébreux et de toutes les autres menaces qui guettaient la ville. Je lui expliqua aussi mon invisibilité, le fait que c'était surement ma nature de caméléon qui s'était transmise à mon corps d'humain et que je n'utilisais aucun sort et que Swain était surement le seul début de piste que j'avais pour retourner chez moi.
Lorsque Pascal se tut enfin, à bout de souffle, Morrigan semblait pensante. Essayant de deviner le vrai du faux et de savoir si je mentais... Et elle ne semblait pas convaincu, l'histoire entière avait beau être la pure vérité, elle était tout de même presque impossible à croire, il lui fallait encore une preuve. Mais je n'avais rien qui pourrait faire tourner le vent en ma fa...
Wait.
Bien sûr, je devais encore les avoirs, il fallait qu'ils soient là.
Pascal mit les mains dans ses poches, cherchant le paquet de bonbons multicolores qui étaient ma seule chance de la convaincre. Ma main se referma sur le petit paquet jaune fluo qui crispa lorsque je le sortis de ma poche avant de l'ouvrir. La sorcière me lança un regard intrigué, comme si elle cherchait à déceler le piège dans le paquet que je lui tendais. Bon, la majorité des bonbons étaient en miettes, mais certains avaient survécu au carnage. J'en piocha un avant de le montrer à mon interrogatrice, celle-ci s'empara du bonbon, curieuse, et le croqua direct.
Je ne sais pas ce qu'il se passa, mes ses yeux doublèrent de taille tandis qu'elle regardait avidement le paquet que je lui tendis.

"Je... Veux bien te croire. Mais il reste un point à éclaircir, qu'est-ce que tu vas faire maintenant? Sache que tu pourras faire partie de la troupe, ton invisibilité est un atout de taille. Il suffira juste d'un peu d'entrainement. "

Le sujet piquant, je connaissais déjà la réponse mais j'avais peur des conséquences. Je savais que mon seul espoir de revenir à Storybrooke était de participer à cette petite révolution. Mais je n'aimais pas ça, je détestais me battre sauf lorsque j'y étais poussé. J'avais regretté la seule fois ou j'avais perdu mon tempérament, lorsque Judah avait... Oui, cela m'avait rongé, car aussi méchant qu'il pouvait être. Personne ne méritait de finir ainsi. Et ce que je m'apprêtais à faire était mal, même si je pouvais me trouver des excuses, j'allais tuer pour retourner à Storybrooke. Je n'y échapperais pas. Alors autant me décider maintenant.

"Je... Je... Pascal soupira en frottant le visage, il n'avait pas réalisé à quel point il était fatigué. Il respira un grand coup avant de se calmer, gardant la tête froide. Je devais le faire, pour rejoindre Punz, Eugène, Hope, tout le monde. Je ne devais pas oublier que je n'étais pas seul, que des gens, des amis, m'attendaient de l'autre côté. Oui... Je vais participé à votre guerre."

Et j'allais y survivre, j'allais tout faire pour jouer un rôle dans la libération des royaumes et rentrer chez moi juste après. C'était décidé, et même si j'allais traverser des heures sombres, je prendrai tout sur moi et j'avancerais. Parce que j'étais bien plus qu'un caméléon, parce que je refusais d'accepter mon destin sans me battre jusqu'au bout.
Morrigan me regarda quelques instants avant de sourire, comme si la pièce que j'étais devenu dans son puzzle venait finalement de se mettre en place. Elle s'étira avant de dire:

"Excellent, va te reposer maintenant, éclaireur Pascal. Demain tu commences ton entrainement... Et tu auras besoin de toutes tes forces. "

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________________________________________ 2014-10-18, 21:41

Deux semaines.
Cela faisait déjà deux semaines depuis mon arrivée dans le monde des contes, deux semaines où j'avais eu le temps de m'habituer à un tout nouveau style de vie. Je pouvais supporter d'être réveillé aux aurores pour être de corvée d'eau, je pouvais supporter d'être le dernier du groupe, qui était incroyable par la variété des gens qui participaient à cette guerre, et d'être un peu taquiné par Balrd. Je pouvais supporter d'avoir un temps terrible et d'être presque toujours trempé et je pouvais aussi supporter la nourriture qui cassait les dents. Mais il y avait une chose, une minuscule chose que je ne tolérais pas.
C'était le kilt.
Ça grattait, c'était gênant, pas pratique et ça puait le mouton dès que ça prenait l'eau. Mais bon, Mon pantalon avait été déchiré dès le deuxième jour et je n'avais rien d'autre. Donc... Donc j'étais en tenue "locale". Mon dieu si Eugène me verrait maintenant, il se foutrait de moi comme par possible. Mais bon, au moins j'avais de quoi éviter la pneumonie, donc je faisais avec. D'ailleurs en parlant d'Eugène, je ne pouvais m'empêcher de penser à eux. Est-ce qu'ils s'étaient rendu compte de ma disparition? Surement, même si je m'étais brouillé avec Punz et Gégène ils devaient être morts d’inquiétude et Hope... Elle serait surement hors d'elle, ou penserait que j'avais piqué ma crise quelque part, où elle pourrait aussi accuser le bouc émissaire parfait. Judah, mais même si cela me faisait mal de l'avouer, je devais reconnaître que ce n'était pas dans son genre, c'était trop discret, trop simple. Il faisait les choses en grand et devait se mettre en scène, c'était un dieu après tout. Et puis il y avait encore tellement de personnes, peut-être que Lily participerait à mes recherches aussi? Et Emma pourrait facilement mettre un avis de recherche sur ma tête...
Même si j'évitais d'y penser... Cela me déprimait toujours, alors j'essayais de me concentrer sur le plus urgent, réfléchir à un moyen de progresser. Car lors de mes quelques matchs "amicaux" je m'étais rapidement rendu compte que c'était uniquement mon invisibilité qui me donnait un avantage suffisant pour tenir le rythme face à des guerriers entraînés. Et encore, j'arrivais à peine à les toucher sans me manger des coups d'épées en bois dans le visage. Et c'était douloureux, mais encore une fois, le camp marchait comme une mécanique bien huilée et les blessures ne duraient jamais longtemps grâce à... Des soigneurs. Littéralement, des gens capables de refermer n'importe quelle blessures avec un peu de magie, ça picotait légèrement et pouf, plus de coupures ou de bleu, même Morrigan passait ses journées à alterner entre l’hôpital et les conseils de guerre. Je ne la voyais pas souvent mais elle était plutôt sympa lorsqu'elle ne vous menaçait pas de mort. Alors d'après ce que j'avais compris sur la guerre, la rébellion faisait beaucoup de bruit en Agrahbah, en Chine et à Corona, ainsi que dans les Highlands. Arendelle apportait un soutien financier secret en prônant la neutralité contrairement aux royaumes de Midas et de Charmant, dirigés par Swain, qui mettaient toutes ressources à lutter sur un maximum de front à la fois. C'était un véritable système de guérilla qui se propageait dans tous les royaumes, et le pire, c'était que personne n'arrivait à prendre le dessus. Mais Morrigan commençait doucement à préparer quelque chose en réalisant plusieurs opérations de sabotages aux frontières, mais je ne savais pas quoi, en fait seulement une minuscule poignée de tacticien devait connaitre le plan. Donc ouaip, j'allais pouvoir attendre.

Un coup d'épée en bois sur le crane rappela Pascal au présent tandis qu'il frémit de douleur sous l'impact, ce qui provoqua un rire moqueur de son "entraîneur", un guerrier typés chinois qui portait l'armure classique des fantassins chinois et arborait des cheveux noirs taillés en coupe militaire. C'était Wang Fei et c'était la personne qui devait me former pour devenir, je cite, "un élément efficace pour la Résistance." Et si ma vie était devenue bien plus compliqué, c'était principalement de sa faute. Le réveil à quatre heures du matin pour un footing nocturne? Check. Les sessions de pompes et autres joyeusetés dans le genre qui durait des heures? Check. Sans oublier les séances d'escrimes qui se terminaient presque toute par un passage par le soigneur le plus proche. Il disait que c'était pour me "forger le caractère", la bonne blague. Pourtant je ne rechignais pas, parce que je me doutais que sans son entrainement j'allais rapidement finir dépasser en vrai combat, il avait même pensé à m’entraîner à différent types d'armes et j'avais rapidement opter pour un bouclier en plus de mon sabre rouge... Et je devais avouer que si mon temps de survie était d'une quinzaine de secondes avant, et bien il était passé à... 20 secondes à tout casser? Y'avais du progrès...
Cependant, Wang avait décidé que mon statut de futur éclaireur obligeait plusieurs choses, et l'une d'entre elle était que je devienne un véritable archer. Ce qui n'était pas gagné... Car même si je me basais sur mon ancienne vie de caméléon pour viser et tirer, je mettais constamment à côté, de peu, mais c'était loupé quand même. Alors je devais tirer juste à temps que mes bras n'arrivent plus à tenir l'arc, répéter la même action jusqu'à l'épuisement. C'était comme ça qu'il marchait, toujours prônant que c'était de la bonne fatigue. C'était beaucoup, même pour quelqu'un qui ne rechignait pas à la tâche comme moi, mais je me disais que chaque fois que je m'effondrais dans mon lit, je m'approchais du retour. Que je me rapprochais de Storybrooke, encore et encore, alors je levais les bras et bandais une nouvelle fois. Alors je m'interdisais de me plaindre même lorsque je chutais pour la énième fois devant une de ses bottes. C'était comme ça, il fallait que je progresse pour enfin atteindre cette foutue flèche. Car oui, il avait été entraîné par le général Shang en personne et avait participé à la bataille contre les Huns aux côtés de Mulan. Donc il avait appliqué le même principe, la flèche plantée tout en haut d'un immense tronc au milieu du camp. Et chaque soir, lorsque mes muscles hurlaient de douleurs, je prenais les poids et essayait de monter. Toujours plus haut, grappillant une poignée de centimètres à chaque essai.
Deuxième coup au visage, il fallait vraiment que je me reconcentre avant qu'il réduise mon nez en bouille.
Pascal para le coup suivant avec son bouclier, le bruit du bois contre l'acier du bouclier retentit dans tous le campement, le caméléon feinta à gauche avec sa propre épée d'entrainement avant de viser vers la droite. Wang para facilement le coup et doubla la vitesse de ses assauts. L'étudiant encaissa les coups avant de bondir vers l'avant pour donner un coup de bouclier à son adversaire qui esquiva en se décalant sur le côté, mais l'assaut continua et Pascal échangea plusieurs coups avec son entraîneur avant que ce dernier attrape son poignet et ne l’entraîne dans son mouvement. Pascal s'écrasa lourdement par terre en jurant tandis que son entraîneur lui mit la pointe de l'épée sur la gorge en souriant.

"Y'a du mieux, mais tu es encore trop faible sur tes appuis et tu manques d'agressivité, alors on reprend!"

Bienvenue dans ma nouvelle vie... Et dire que ce n'était que le début.

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________________________________________ 2014-11-11, 11:15

Pascal leva la tête, admirant la falaise qui se dessinait sous le soleil d'automne dont les rayons créaient un arc-en-ciel en se réfractant sur la cascade d'eau pure qui descendait pour créer la rivière qui allait se jeter dans le lac de Dunbroch. Cette cascade était légendaire et connu de tous les habitants du royaume, ont disait que seul les grands rois pouvaient boire l'eau de cette cascade. Oui, j'avais devant moi la source du roi, la cascade qui avait taillé la "Brave cliff" au fil des siècles. Elle était magnifique... Et elle me rappelait beaucoup de souvenirs de la maison, enfin pas de la maison, mais d'Hope. J'aurais dû faire le lien plus tôt, le clan Dunbroch, bien sûr que j'avais déjà entendu ça quelque part. Elle m'avait déjà parlé de son royaume d'origine en Ecosse et elle était toujours une célébrité ici, la "Princesse Ourse" que tous le monde l'appelaient, les bardes chantaient sa légende lors des fêtes locales, même si elles étaient illégales désormais. L'une des parties de la légende racontait que l'héritière de la famille Dunbroch avait réussi l'exploit de gravir cette falaise et à boire l'eau légendaire. Et voilà que je me tenais là, juste au pied de cette falaise, ayant laissé le campement derrière moi le temps d'une journée pour... Pour faire une chose totalement stupide que j'allais surement regretter plus tard, mais je sentais qu'au plus profond de moi il fallait que je le fasse pour guérir d'une blessure qui me rongeait le cœur mon arrivée ici, certaine personne se remettait après s'être fait larguer par leurs copines en regardant un film ou avec le temps, mais pas moi. Moi, j'allais gravir une falaise à mains nues et accomplir le même exploit qu'elle avait fait avant la Malédiction. Oui, je devais être sacrément débile et je devais surement m'être cogné le crâne en arrivant ici, mais je n'étais plus à ça prêt. J'avais survécu à Gothel, Judah; Morrigan et l'entrainement de ce dangereux malade de Wang Fei. Alors ce n'était pas un falaise qui allait me vaincre, enfin je crois, parce qu'elle était sacrément haute tout de même.

Le caméléon laissa tomber son sac à dos, ne gardant qu'une petite sacoche, et craqua ses poignets avant de s'étirer longuement, il installa des bandages sur ses avants-bras et sur les paumes de son main, il regarda une dernière fois la falaise et ria en secouant la tête, se maudissant pour sa propre stupidité:

"Voyons qui est le plus têtu de nous deux, Méri."

Pascal agrippa la première prise, s'assurant de sa solidité, avant de commencer son ascension, chacun de ses gestes étaient calmes et maîtrisés et le caméléon vérifiait deux fois que la prochaine prise ne risquait pas de se briser sous son poids. Le soleil lui tapait sur le crâne tandis qu'il dépassait un septième mètres, les premières douleurs commençaient à lui ronger les mains, mais il ne faiblit pas, il ne regarda pas en bas. Son corps, endurci par son entrainement, ne céda pas. Pas encore, maintenant c'était le quitte ou double. Il entendit le cri d'un aigle dont l'ombre passa au-dessus de lui avant de disparaître et continua d'avancer. Plusieurs mètres encore, le temps semblait passer au ralenti tandis que ses mains se teintaient de sang. Son cœur loupa un battement lorsque son pied dérapa de sa prise dans le tout dernier mètre, le caméléon se colla brutalement à la paroi et le choc coupa le souffle sa respiration. Ses bras tremblaient sous l'effet de la fatigue et de la douleur et pourtant, Pascal refusait de lâcher prise. Il avait juré, il s'était juré de revenir, alors non. Hors de question que je cède ici et maintenant, ce n'était pas le moment, ni l'endroit où j'allais périr.
Poussant un cri de rage et de douleur, l'ancien étudiant poussa uniquement à la force ses bras pour gravir les derniers centimètres qui le séparaient du sommet, chaque mouvements lui déchiraient les bras et envoyaient des vagues de douleurs le long de sa colonne vertébrale, mais finalement, Pascal donna un dernier coup en avant et attrapa la prise la plus sure au sommet. Il se hissa difficilement, et une fois tout en haut, se laissa rouler sur le sol rocailleux. Épuiser, les bras meurtris, mais avec un grand sourire aux lèvres.
Je l'avais fait, bon, j'allais le regretter demain, mais je m'étais hissé au sommet. Littéralement.

Pascal se redressa difficilement, le corps encore tremblant sous l'effet de l'adrénaline, et le caméléon ne put s'empêcher de sourire au spectacle qui se dévoilait devant ses yeux. Le royaume de Dunbroch et ses magnifiques forêts s'étendaient à perte de vue, le lac brillait tel un miroir, reflétant le soleil Écossais, l'air ici était d'une la plus pure que je n'ai jamais respiré et je ne pouvais m'empêcher de me gorger à plein poumons. Même à Storybrooke il n'y avait pas de tableau aussi fantastique, cette terre respirait encore la magie et arborait un voile de nature encore intacte. C'était magnifique.
Le caméléon se détourna de ce spectacle pour admirer la cascade dont la source venait de plus haut encore, l'arc-en-ciel était toujours présent et semblait le narguer, mais le caméléon se concentra sur l'eau qui chutait vers le sol. Il défit ses bandages et lava les écorchures de ses mains en les passant sous l'eau fraîche. C'était comme si la cascade perçait sa peau, mais les blessures se nettoyèrent rapidement. Pascal mit ses mains en coupe et but à la source sacrée... Et les légendes ne mentaient pas, l'eau était la plus pure et la plus vivifiante que je n'avais jamais bu. Comme si elle était tout droit venu d'un nuage de pluie , je ne m'étais jamais senti plus ressourcé depuis mon arrivée, j'arrivais à penser plus clair maintenant. Le caméléon prit une dernière gorgée de la source avant d'être distrait par une ombre passant au-dessus de lui. Et c'était bien trop rapide pour un nuage.
C'était un aigle, un gigantesque rapace dont l'envergure dépassait les deux mètres, son plumage or et caramel était teinté du sang qui s'écoulait de ses innombrables blessures, le magnifique oiseau était attaqué de toute part par une nué de corbeau noir comme la nuit qui arrachait des lambeaux de chair avant de partir à l'abri du bec du prédateur. Pourtant, l'oiseau de proie n'utilisait pas ses serres, comme s'il tenait quelque chose de plus important encore que sa vie. L'aigle me repéra, et plongea directement vers moi, la nué de corbeau le suivant de prêt.
Je n'étais pas ornithologue, mais je savais que ce n'était pas normal du tout, les corbeaux n'étaient jamais aussi agressifs surtout envers un prédateur, où alors... Alors... Swain était bien appelé le Sorcier Corbeau, non? Mais est-ce qu'il pouvait contrôler une nuée composée de dizaines d'individus d'aussi loin? L'aigle s'écrasa sur le dos juste à mes côtés et j'entendis un craquement qui me donna envie de vomir. La nuée de corbeau s'arrêta comme un seul être et commença à... Me regarder? Non sérieusement, c'était juste flippant, ils se posaient et leurs dizaines de petits yeux noirs ne me lâchaient pas, et pourtant ils restaient immobiles. Sans les quitter du regard, Pascal se pencha sur l'aigle agonisant qui piaillait désespérément... C'était... Comme s'il pleurait... Pascal se pencha sur l'oiseau de proie qui avait replié sa seule aile encore valide sur ses serres, le caméléon l'écarta délicatement, prenant garde au bec de l'oiseau agonisant. Et regarda le trésor qu'il protégeait.
Un œuf.
Un œuf marron de la taille d'une orange, que l'aigle (ou aiglette?) tenait délicatement entre ses serres, il était encore intact malgré les assauts répétés de la Nuée Noire. L'oiseau de proie plongea un regard fiévreux, mais brillant d'intelligence, dans mes yeux verts... J'aurais juré qu'il me jugeait... Soudainement, l'oiseau me donna un coup de bec qui déchira ma paume, me faisant sursauté de douleur, avant de... Déposer l’œuf dans ma main? Il était étrangement chaud et dégageait une aura de vie qui semblait pulser au même rythme que le sang qui coulait dans ma paume. L'aigle piailla une dernière fois avant que sa tête ne retombe délicatement sur la pierre... Mort. Me laissant interdit à ce qui venait de se passer. Pascal regarda l’œuf, puis le cadavre, puis la Nuée. Et sa décision fut vite prise.
Le caméléon déposa délicatement l’œuf dans sa sacoche, utilisant les bandages restant pour le protéger. Avant de jeter un dernier regard aux corbeaux qui commençaient à s'envoler. Sauf un, plus grand et sombre comme la nuit, et qui avait trois yeux rouges sang qui me détaillaient de haut en bas. Je pris une pierre qui traînait avant de l'envoyer droit sur lui. Le corbeau décolla pour esquiver et me fixa une nouvelle fois avec ses yeux rouges, avant de s'envoler au loin.
J'aurais juré entendre un rire sinistre au loin, ou alors c'était juste la fatigue.
Pascal jeta un dernier coup d’œil au cadavre de l'oiseau avant de replier ses ailes sur lui-même pour lui donner un semblant de dignité, avant de regarder le sol du haut de la falaise. Tout ne s'était pas passé comme prévu et je ne m'étais pas attendu à ça, mais il semblerait que j'ai maintenant le sort d'un aiglon sur les bras... Sauf que je ne savais absolument pas m'en occupé.
Dans quoi je venais de m'embarquer encore...?
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________________________________________ 2014-11-12, 21:56

Pascal fut réveillé par les piaillements incessants de l'oisillon qui perchait au-dessus de son lit de camp dans un nid improvisé composé d'un bol et d'un peu de paille parsemé de plumes. Le tout était soutenu par un peu de corde accrochée au piquet de la tente, c'était rudimentaire, mais Brave ne s'était pas encore plaint. Oui, Brave, pas très original pour ma future fauconne (mon dieu, ça sonnait mal, je n'avais rien d'un fauconnier), mais je devais bien lui donner un mot. Surtout lorsqu'elle me considérait comme sa mère, ou son père, ou son aigle parental? Je ne sais pas, mais je savais qu'elle avait fait, elle me le faisait comprendre.
Le caméléon frotta ses yeux avant de prendre un morceau de viande séchée et de le déchirer en minuscule morceau qu'il roula entre ses paumes avant de délicatement les donner au poussin. L'ancien étudiant regarda le minuscule oiseau sans pelage dévorer avidement la viande avant d'agiter ses ailes dénudées et de se rouler en boule dans les pailles et les plumes. Le caméléon sourit à cette vision avant de s’asseoir sur son lit, regardant l'armure soigneusement rangée et lustrée qui reposait dans un coin de la tente, et son sourire s'effaça aussitôt.
Ce soir, j'allais faire mon baptême du feu.
Yep, une embuscade était prévue sur un convoi transportant des informations jusqu'à la capitale de Swain. Le convoi était censé être secret, mais l'un de nos espion avait réussi à nous passer l'info, donc... Je faisais partie de la cohorte d'archer qui allait attaquer le convoi en un minimum de temps pour ensuite récupérer les informations avant de brûler le reste, c'était simple sur le papier. Mais... Je n'arrivais toujours pas à me faire l'idée. J'avais souvent contemplé les conséquences de ces escarmouches lorsque la troupe rentrait au camp, certain revenait entier, d'autre manquait à l'appel. Alors je me donnais une excuse, qu'il fallait que je rentre, mais ça n'arrivait pas à retirer le gout amer que j'avais dans la gorge... Presque trois mois désormais, ils devaient me penser mort où enfermer quelque part. Pire encore, peut-être que le temps passait plus lentement ici et que ça faisait encore plus longtemps que je manquais à l'appel? Je ne savais, en fait, je ne voulais pas savoir.
Pascal jeta un dernier coup d’œil à l'aiglonne, avant d'enfiler son armure attraper son bouclier, mettre son arc long dans le dos et ranger le Sabre Rouge à sa taille. Cette fois, je ne faiblirais pas.

___________________________________________


Pascal était totalement invisible, perché dans la cime d'un arbre qui donnait une vue parfaite sur la route qui passait à travers un bois dense, les arbres voisins étaient aussi la cachette de plusieurs archers qui avaient déjà leurs flèches encochées alors que le convoi, lourdement protégé, avançait lentement vers nous. Nous étions tous immobiles et retenus par des cordes qui allaient bientôt prendre un nouveau sens. L'archer se concentra, répétant la série de gestes qu'il avait répétés tellement de fois depuis son arrivée, encochant la flèche avant de choisir une cible. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre le signal... Qui tardait à venir, oh god, je pouvais voir ma cible, il devait être à peine plus vieux que moi et j'allais devoir... Non, reste concentré, pour Storybrooke, n'oublie pas que c'est pour pouvoir rentrer.
Le signal fut donné et la main de Pascal ne faiblit pas lorsque la flèche partit en même temps que des dizaines d'autres, le projectile se logea directement dans la gorge de sa cible qui s'écroula sur le sol comme un pantin, mort.
Je venais d'assassiner quelqu'un, pas de le tuer, mais de l'abattre de sang froid. Et j'allais recommencer.
Le cheval du convoi tomba juste après, tandis qu'une boule de feu frappa un groupe de soldat qui venait de se rassembler, Morrigan faisait des siennes, refusant de rester à l’arrière comme d'habitude. Maintenant la suite du plan commençait, la moitié des archers tombèrent des arbres en s'accrochant à la corde, se laissant glisser jusqu'à toucher le sol et se libérer rapidement. J'étais du lot et mon bouclier frappa un ennemi surpris au visage avant que mon épée ne lui traverse la cage thoracique, m'éclaboussant de sang chaud. J'étais dans un autre monde désormais, où seul comptait l'épée que tu avais dans la main et l'adversaire devant toi. Le dégoût de chaque vie que tu retirais, le sang coulant à flot sur une épée déjà rouge. Et puis un cri de victoire, suivi de plusieurs autres. Ça avait duré une petite dizaine de minutes qui m'avaient paru être des éternités. J'avais envie de vomir à la vue de mes mains tachées de rouge et des cadavres qui s'étalaient autour de moi. J'avais utilisé mon invisibilité de manière agressive, ils n'avaient même pas vu ce qui leurs étaient tombé dessus. Je me sentais misérable.
Pascal nettoya son épée avant de se détourner du carnage pour vainement tenter d'échapper aux visions d'horreurs qui allaient le hanter et de la culpabilité qui le rongeait maintenant.
Je ne méritais même pas de les revoir...



Spoiler:
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________________________________________ 2014-11-13, 21:58

Pascal regardait le ciel étoilé assis sur une branche de chêne, des mètres plus bas une fête se faisait entendre. Le camp fêtait une énième victoire, une énième embuscade dans cette guérilla, et encore de nouveaux visages pour hanter mes nuits. Je n'avais pas le cœur à la fête, même si cela faisait environ deux mois depuis ma première bataille, il y a certaines choses qui ne changeaient pas, sauf que je ne savais pas si c'était pour le meilleur ou pour le pire. Le caméléon tenait dans ses deux mains une pinte de bière , donné par un tavernier du coin, et en avala une gorgée. Le liquide frais lui arracha la gorge, mais ça faisait du bien, et ça permettait d'oublier un peu la peine. Il se demanda ce qu'ils en penseraient, tout le monde, j'avais presque oublié leurs visages à tous, comme si le sang effaça lentement les souvenirs tel des vagues détruisant un château de sable. Et ça me terrifiais, j'avais peur de me réveiller un jour en pensant que toute ma vie à Storybrooke n'avait été qu'un rêve dans ce monde de guerre et de sang. Un léger picotement me dérangea l'oreille, Brave me pinçait l'oreille pour me sortir de mes pensées macabres. Elle faisait ça de plus en plus souvent ses derniers temps. Surtout que le poussin avait bien grandit, elle ressemblait beaucoup plus à un oiseau de proie que quelque mois plus tôt et elle arborait un fier plumage de plumes d'ors, son bec était aussi acéré qu'une lame et se teintait de rouge au bout. Sa tête prenait une différente teinte caramel qui soulignait l'ambre de ses yeux et je pouvais sentir ses puissantes serres traverser le cuir de ma tunique et érafler mon omoplate. Elle était magnifique et encore jeune, sauf qu'elle ne savait toujours pas voler. Elle quittait rarement mon épaule, sauf lors des batailles et lorsque je pionçais, ou que j'insistais vraiment. Je m'étais habitué à sa présence et au toucher de ses plumes contre ma joue, comme si elle était une présence qui avait toujours été là.
La jeune aiglonne frotta doucement sa tête contre la joue du caméléon avant de piailler tristement, c'était toujours comme ça, dès que je doutais elle venait me distraire avant d'essayer de me chourer ma bouffe, mais c'était une autre histoire. Le caméléon sourit tristement avant de caresser le poitrail de l'aiglonne.

"Je vous dérange peut-être?"

Le caméléon sursauta tandis que Morrigan s'installa à côté de moi regardant les étoiles à son tour, Brave lui jeta un petit regard de travers avant de commencer à nettoyer son plumage, cela me rappelait une autre scène qui remontait à tellement longtemps. J'étais aussi en haut d'un arbre et contemplant le ciel et j'avais une fille qui me faisait tourner la tête juste à côté de moi, c'était une éternité de cela... Et la situation était totalement différente, je ne ressentais rien envers Morrigan, excepté un respect pour s'être dressé face à son père pour sauver les royaumes, peu de personnes avait tant de force pour porter un tel fardeau et sourire en endurant.

"Ma mère me disait qu'il y avait trois choses capables de miner le moral d'un homme. L'argent, ce qui n'est pas le cas pour nous. La bière, sauf que tu en as une entre les mains" Elle attrapa ma chope et but une gorgée à son tour, la vache, elle était rapide... Où j'étais un peu lent. "Plus maintenant. Et la dernière chose étant une femme..."

Pascal se tourna lentement vers la résistante, essayant de garder un minimum sa "pokerface" ce qui ne marcha pas vraiment, la fatigue et l'alcool n'aidant pas. Morrigan souriait comme une gamine et il était facile de voir que sa façade de figure autoritaire s'ébrécher sous l'effet de la bière. Mais... Elle avait raison, il m'arrivant encore de penser à Eugène et Punz, et encore plus souvent à Hope, j'essayais encore vainement de comprendre pourquoi elle m'avait largué, en vain.

"Tu sais, Morri, il m'arrive souvent de repenser à une certaine fille, j'avais tout abandonné pour elle, j'avais même tué pour la sortir du pétrin. Bref, j'étais prêt à beaucoup de choses pour elle... Et juste avant d'arriver ici, elle me largua. Comme ça... Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi."

J'avais décidé de ne jamais en parler à personne, mais pas ce soir, ce soir j'étais trop crevé pour penser clairement et l'alcool n'aidait pas. Bon sang, j'allais me réveiller avec une gueule de bois demain... Morrigan sembla penser à ce que je venais de dire, jouant avec son bâton de bois (qui était capable de tirer des boules de feu et/ou de la foudre) avant de m'en donner un coup sur la tête pour toute réponse. Pascal lâcha un petit cri de douleur en se frottant l'arrière du crâne, avant de se retourner vers la sorcière pour...

"Vous les mecs, tous des idiots, tu n'as jamais pensé qu'elle avait fait ça pour toi et non pour elle? Réfléchis un peu, tu avais tout abandonné pour elle? C'est débile, ton amour t'aveuglait et elle le voyait, tu allais partir en vrille à un moment ou à un autre. Alors elle a prit la décision pour toi en coupant ce lien qui te rendait aveugle... Tu n'as jamais pensé de ce point de vue, n'est-ce pas? Toujours toi, toi, toi. Idiot. "

Le caméléon resta interdit, se repassant la phrase dans sa tête, encore et encore. Est-ce que Hope était devenu tellement importante pour moi à l'époque? Oui, oui bien sûr, je m'étais embrouillé avec Punz et Eugène pour elle, j'avais tué un dieu et pire encore, j'avais laissé tomber mes études juste pour ses beaux yeux et... Et j'avais tout abandonné...
Pascal se facepalma tellement fort que les gens faisant la fête en bas dure l'entendre, j'avais été aveugle sur toute la ligne, du début à la fin.
Morrigan ria doucement avant que son visage ne s'assombrisse, elle prit une autre gorgée de bière et vida le reste de la chope avant de reprendre, d'une voix un peu tremblante:

"Tu sais pourquoi mon père est rentré en guerre au début, Pachcal? " Aller, bousille le nom, je n'allais rien dire "C'était un bon père à l'époque et nous vivions heureux avec maman, mais c'est la Grande Panique, tout le monde cherchait un coupable à la disparition des royautés parmi les guerres de succession. Alors quelqu'un décida d'accuser la famille vivant dans les bois et... "

Je pouvais voir sa lèvre trembler tandis qu'elle rapprocha le bâton contre son corps, comme si c'était une relique, Pascal s’apprêtait à dire quelque chose, n'importe quoi pour lui éviter de parler de son passé. Mais elle continua, imperturbable:
"Alors les villages alentours fondirent sur notre maison et... Et ma mère fut la première, elle n'eut pas une chance. Mon père regarda la foule la tailler en pièce sans même avoir le temps de réagir... Alors nous avons fuit, loi, très loin. Et mon père pleura durant des jours durant, il chercha à comprendre pourquoi... Et il décida que toute cette haine devait cesser, alors il rallia un village, puis une autre, puis une ville contre les tyrans d'un jour. Et le pire, c'est qu'il y arriva"

Pascal regarda la résistante, ne sachant pas si c'était l'alcool ou autre chose qui venait de la faire craquer. Je n'avais pas idée de ce qu'elle avait vécu, ou pire, de ce qu'elle devait vivre maintenant.

"T'en fais pas, Morri, je suis sûr que ton père pourra être raisonné avant que... " Le caméléon ne termina pas sa phrase.

"J'aimerais bien te croire, Pascal, mais dans une semaine nous allons nous infiltré dans l'ancien royaume de charmant, atteindre le château et provoquer une attaque de masse. Et tout se terminera ce jour là, d'une manière ou d'une autre. "

Le caméléon pensa durant quelques instants, avant de s'étirer en dérangeant légèrement Brave qui venait de s'endormir. Une semaine... Alors j'avais une dernière chose à faire, des excuses à présenter à de très bons amis à moi.

"Dis, tu penses que je peux faire un rapide passage à Corona...? Je dois attraper un souvenir pour ma petite sœur... "
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