« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'avais pris la main de Astrid et je l'avais regardée dans les yeux. Je n'avais aucune idée de pourquoi je faisais cela, mais quelque chose me disait que la laisser ici toute seule, n'était pas la chose à faire. Je savais qu'elle m'en voudrait, que peut-être je le regretterai, mais je n'avais pas le choix. De toute ma vie j'avais toujours suivi mon instinct et là il me poussait vers elle. Il me faisait comprendre que quoi qu'avait pu dire cet homme, Heimdall, je devais faire ce que je jugeais bon de faire.
"Je suis désolé." avais-je dit avant de disparaître avec elle et nos autres compagnons de route dans un halo de lumière.
Les jours avaient passés et je venais tous les matins dans cette auberge pour y boire un thé et y manger un assortiment de pancakes. Le restant de la journée je le passais à rénover ma cabane. J'avais fait la rencontre de Mary Margaret Blanchard et j'avais revu Emma Swan. Les jours passaient les uns après les autres et ils se ressemblaient tous. Cette ville n'était pas mon chez moi et je pensais sans arrêt au fait que ce n'était pas son chez elle. Mais à la différence de moi, elle aurait pu être dans son élément. Je l'en avais juste empêché.
J'avais serré bien fort ma tasse en main, avant de me lever, de déposer un billet sur la table et de quitter cet endroit. Je savais très bien où je pourrai la trouver, il était peut être juste un peu tôt. Beaucoup d'habitants dormaient encore à sept heures du matin. Mais j'étais décidé et une fois encore j'allais suivre mon instinct.
Une fois devant la porte de chez Lily et Elliot, j'avais frappé plusieurs petits coups. C'était la jeune femme qui était venu m'ouvrir. Je l'avais observée chaque matin quand elle sortait se promener avec Petit Bébé. C'était la première fois que je me trouvais réellement en face d'elle et aussi la première fois que j'allais lui parler. Je ne m'y étais pas préparé, je ne savais pas quoi lui dire. J'aurai peut-être pas du venir. Quoi qu'il en soit, tandis que je m'apprêtais à faire demi tour, elle était venue me serrer dans ses bras. C'était vraiment bizarre. Elle avait une drôle de façon de dire bonjour aux inconnus.
"Merci de me l'avoir ramenée..." avait-elle murmurée tout en me serrant plus fort. Je ne savais pas ce qu'on lui avait raconté, mais ça faisait du bien de savoir que cette décision était au moins bénéfique pour une personne. Lily s'était reculée et elle avait passée une main sur ses yeux humides avant de prendre une grande respiration et de me giffler.
"Désolé... Mais... C'est ta faute si elle est comme ça !"
Bon sang! J'avais rarement vue quelqu'un d'aussi lunatique. Cela dit elle n'avait peut-être pas tord, j'avais mérité cette giffle. Je m'étais reculé pour partir, mais elle m'avait pris par le bras et elle m'avait entraînée avec elle à l'intérieur, juste avant de prendre son manteau.
"Elle est dans la cuisine. Tâche d'être polis, de te tenir droit et ne lui parle surtout pas de ses grands parents. Elle a déjà tentée de briser de la vaisselle, j'ai pas envie qu'elle essaye sur autre chose que des assiettes en carton."
Elle avait tentée de briser des assiettes en carton? Ca lui ressemblait bien... Lily était partie de la maison, nous laissons seul. J'avais mis mes mains dans les poches arrières de mon pantalon, juste après me les avoir passés dans les cheveux. Je ne savais pas trop quoi faire ni que dire, je n'y avais pas réfléchis. J'avais pris une grande respiration avant de sortir mes mains des poches et de rejoindre la cuisine. Elle était là, la tête posée contre la table. Elle dormait?
A première vue, sa main bougeait. Elle tournait sa cuillère dans son bol de céréales encore plein. Elle avait simplement dû m'entendre arriver et elle ne voulait pas me parler. Je pouvais le comprendre. J'avais aussi beaucoup de mal à accepter de me reparler. Surtout que depuis qu'on était rentré, il ne s'était absolument rien passé. On était déjà début février et la vie battait son plein pour les autres. Rien de dramatique, personne à sauver... Aucune utilité, ni pour elle, ni pour moi.
Je m'étais approché jusqu'à la table, passant ma main dans ma poche et en sortant un petit objet que j'avais posé juste à côté de son bol de céréales. Je savais très bien que ça n'y changerait rien, mais un présent c'était toujours ce que l'on offrait pour se faire pardonner. Même si ce n'était pas un petit diplodocus taillé dans le bois qui lui servirait de collier, qui allait lui faire oublier que je l'avais séparée des siens.
"C'est magnifique ! Tu as fait ça toi même?"
J'avais sursauté en entendant Lily entrer dans la pièce, avec Petit Bébé dans les bras.
"Oh désolé, je venais juste récupérer Cassandre, je l'avais oubliée, mais ne lui dites pas, ça me ferait passer pour une mauvaise mère."
Elle disait ça en mettant une de ses mains sur l'oreille de Cassandre.
"Roooh mais t'étais pas censée l'entendre. Tu sais bien que je ne t'oublierai jamais ! Allez, on va aller marcher."
Elle avait parlée à qui? Quoi qu'il en soit, ils lui avaient enfin trouvé un nom. Petit Bébé c'était bien, mais Cassandre c'était tout de même mieux. Lily venait de quitter l'appartement et quand j'avais tourné la tête vers Astrid, la sienne ne reposait plus sur la table.
Astrid Littlefoot
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❝ Cause my echo, echo, is the only voice coming back. Shadow, shadow is the only friend that I have. ❞
Une journée de plus. J'aimerais pouvoir écrire que je vais mieux, que la plaie se referme, mais chaque minute passée ici est comme une mort lente et interminable. Ce monde me rappelle sans cesse que je n'y ai pas ma place. J'ai été arraché de ma maison. Je ne pourrai plus jamais y retourner. Je pense à eux sans arrêt. A Grand-Père et Grand-Mère. J'imagine qu'ils sont dévastés et me cherchent partout. Je n'ai aucun moyen de les contacter. Mon chagrin ne peut traverser le temps. J'aimerais tellement, pourtant... La nuit, à l'aube du sommeil, je leur envoie mille pensées d'amour et j'espère avec une illusion dérisoire qu'ils sentiront mes larmes sur leur peau...
J'avais posé mon crayon de bois contre le carnet ouvert devant moi, puis je l'avais fermé sans me relire. C'était bien trop dur. De toutes façons, je le revivais sans cesse, ce moment où j'avais été arraché à mon monde. Cet instant où je m'étais sentie oppressée et où ces mots résonnaient tout autour de moi, à l'infini : "Je suis désolé. Je suis désolé."
Lily m'avait offert le carnet le lendemain de mon retour, prétextant que c'était un excellent moyen d'exorciser sa peine. Comme je ne savais pas ce qu'exorciser voulait dire, j'avais cherché dans le dictionnaire. En tombant sur la définition, j'avais été plutôt inquiète. C'était radical, un exorcisme. Lily me croyait possédée par un mauvais esprit. Du coup, par crainte d'une nouvelle méprise, j'avais cessé de parler sur ce que je ressentais. Je gardais tout à l'intérieur. Puis, comme cela était devenu bien trop lourd et difficile, j'avais fini par coucher sur papier mes émotions sur le carnet. Depuis, je n'allais pas mieux, mais cela avait le mérite de m'occuper.
Le reste du temps, je restais allongée sur le petit sofa qui me servait de lit, dans la nursery jouxtant la chambre de Petit Bébé, fixant le mur en face de moi sur lequel se peignait les fresques du crétacé. Tous les souvenirs dansaient devant mes yeux rêveurs. Je pouvais y retourner par la force de la pensée.
Je ne mangeais plus beaucoup, je ne dormais guère plus. J'attendais que quelqu'un vienne et me délivre, tout en sachant très bien que personne ne le ferait. Personne n'avait de solution.
Heureusement, Maman était là pour me soutenir. Elle me parlait doucement, me réconfortait, me donnait la force de ne pas sombrer. Elle se remémorait avec moi nos moments passés ensemble, ainsi qu'avec mes grands-parents.
Lily et Elliot commencèrent à s'inquiéter à mon sujet, aussi décidai-je ce matin-là de descendre à la cuisine pour leur donner l'illusion que j'étais toujours vivante. Je me trainai jusqu'à la table et m'y installai, les jambes flageolantes. J'avais l'impression qu'un trou me creusait l'estomac.
A peine assise, Lily me colla un bol de céréales rempli à ras bord sous les yeux. Je grimaçai légèrement et plongeai la cuillère dedans, mais à peine eut-elle le dos tourné que je repoussai le tout pour poser mon front contre le bois de la table. Je n'avais pas faim, même si mon ventre gargouillait, et encore moins pour ingurgiter des croquettes au gout étrange.
Je plaquai ma main contre la table, la caressant à peine. Parfois, je sentais leurs écailles contre mes doigts. Il suffisait de se concentrer un peu, et l'imagination faisait le reste. Je ne me trouvais plus dans la cuisine de Lily, j'étais sur le dos de Grand-Père et je déambulais dans la Grande Vallée.
La Grande Vallée... Ma vue se brouilla. Je fermai les yeux sur la réalité.
Je l'avais entendu venir. Je savais qu'il était là, juste à coté de moi. Mais je ne pouvais pas le regarder. Son visage aurait suffi à me faire basculer pour toujours dans le chagrin.
Un léger cliquetis résonna près de mon oreille. Oubliant ma résolution, je tournai lentement la tête, posant ma joue sur la table pour observer le petit diplodocus en bois qui était passé autour d'une chaine. Aussitôt, mon coeur se serra. Ma lèvre inférieure se mit à trembler et je ne pus réprimer les larmes qui envahissaient mes yeux, cette fois-ci.
Lily fit irruption dans la pièce, avec Petit Bébé dans les bras, puis sortit de la maison.
Son intervention me permit de me redresser et d'essuyer mes yeux d'un revers de manche, pivotant résolument vers le mur pour ne pas voir Jeremiel. Que venait-il faire ici ? Se faire pardonner ? Ou voir le désastre qu'il avait causé ?
Pourquoi me sentais-je encore plus mal depuis qu'il était entré ?
Brusquement, mes épaules tressautèrent et des sanglots me secouèrent. Je plaquai une main contre ma bouche. J'aurais voulu m’empêcher de pleurer mais c'était bien trop dur, ça faisait bien trop mal... Pourquoi voulait-il regarder ? "Pour... Pourquoi tu ne me fiches pas la paix ?" hoquetai-je.
J'inspirai profondément pour tenter de me calmer, appuyant nerveusement mes mains sur mes cuisses, mais les sanglots reprirent de plus belle, plus nombreux, plus confus. Je perdais pied totalement. La véritable question franchit brutalement mes lèvres tremblantes :
"Pourquoi tu ne m'as pas laissée là-bas ?"
Je déglutis avec peine et attrapai mes cheveux pour tirer dessus lentement, sanglotant sans discontinuer.
"J'avais une vie là-bas... Tu m'as tout pris... Tu es... Tu es pire que Dent Tranchante ! Il m'a enlevé ma maman mais toi... tu as tout détruit ! TOUT !"
Je me levai brusquement et pivotai vers lui, plantant mes yeux rougis de larmes dans les siens. La table se trouvait entre lui et moi. Je ne voulais pas qu'il approche. Je voulais qu'il parte.
Subitement, je me saisis du bol rempli de céréales imbibés de lait et lui jetai à la figure. Le contenu éclaboussa son visage, ses cheveux ainsi qu'une bonne partie de sa chemise sans manche. Je laissai échapper un couinement et constatant qu'il ne s'en allait toujours pas, j'attrapai la petite cuillère et la levai dans sa direction, menaçante. Je ne savais pas encore ce que je comptais faire avec, mais j'avais bien l'intention de m'en servir.
Jeremiel Othrys
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J'étais resté stoïque, encaissant le coup, sans même essayer d'éviter le bol. Du coup, il m'avait fallu passer une main sur ma joue pour en déloger les quelques céréales qui y avaient élus domicile. Astrid avait attrapée sa petite cuillère et elle me menaçait avec. Je me demandais bien ce qu'elle avait l'intention de faire. Peut-être qu'elle voulait me la planter en plein coeur? Peut-être que ça soulagerait sa peine? Si j'en avais la certitude, je l'aurai laissée faire.
Je ne savais pas si je devais faire les pas qui me séparaient d'elle, ou si je devais simplement l'écouter et m'en aller. Peut-être que la laisser seule quelques temps, l'aiderait à prendre du recul et à moins m'en vouloir. Même si elle avai toutes les raisons du monde de vouloir me frapper aussi fort qu'elle pouvait. Je lui avais tout pris, sans aucune raison apparente. Je n'arrivais même pas à m'expliquer pourquoi j'avais fait ça. Une chose était sûre, je l'avais privée de ce qu'elle désirait le plus et je ne voyais pas du tout comment lui faire oublier. Je ne pouvais pas. Je m'étais pourtant approcher, tendant ma main en avant pour lui faire comprendre de ne rien tenter.
"Attends, s'il te plaît. Je sais que tu m'en veux, mais laisse moi te montrer quelque chose que j'ai découvert."
Elle continuait à me fixer avec sa cuillère, mais elle semblait vouloir que je lui montre ce dont je venais de lui parler. Je la regardais dans les yeux, tentant de percevoir si elle était d'accord ou non. Elle avait fait un signe de la main avec sa cuillère, en direction de mes poches. Elle voulait que je sorte l'objet?
"Il n'est pas ici. C'est un lieu, quelque part. Je dois t'y emmener." avais-je dit en lui tendant la main. "Si tu es d'accord."
Je lui avais laissée le temps de prendre sa direction, mais soit parce qu'elle avait rien de mieux à faire, soit juste par curiosité, elle avait pris ma main et j'avais sentis un frisson me parcourir quand on avait disparu et qu'on s'était retrouvé dans un musée. Devant nous se tenait, grand, imposant, un dent tranchante, comme elle aimait les appeler. Mais il ne pouvait plus nous faire le moindre mal.
"C'est un musée. Une sorte de..."
Elle avait achevée la phrase à ma place en me disant le mot "cimetière". Je n'avais pas vue cela comme ça, mais oui, je venais de la conduire dans un cimetière. Mais ce n'était pas un mauvais lieu. On pouvait y voir de nombreux restes de vies passées, appartenant à différentes personnes, ou dans ce cas précis, à diverses créatures. Cependant, c'était également comme un livre d'histoire qui pouvait nous en apprendre beaucoup sur nos origines.
"Je me suis rendu à la bibliothèque de la ville et j'ai pris tout ce qu'ils avaient sur les dinosaures. Tu sais que le mot Dinosaure vient du grec "deinos" et "saura" qui veut dire : terrible lézard?"
Je sentais que ça l'intéressait, autant que l'énervait que je la traite aussi bien de "lézard" que de "terrible lézard". Je lui avais indiqué du doigt une salle au loin. On s'y était rendu à pas rapide.
"Les dinosaures sont apparus sur Terre il y a plus de 240 millions d'années et c'est en 1677, en Angleterre qu'ils ont découvert les premiers ossessements."
Ca l'énervait de plus en plus, je la comprenais. Je n'arrêtais pas de parler des os de ses parents, grands parents et en plus je le faisais avec un air excité. Si elle m'avait frappée, je l'aurai laissée faire. On venait d'entrer dans la nouvelle salle. Il y a avait non pas des os, mais des répliques de vases et autres objets. Je m'étais approché de l'un d'entre eux.
"Regarde ce sceau mésopotamien. Il date de plus de 5.000 années. On voit des Diplodocus."
Je lui avais montré le dit objet derrière la vitrine, avant de me diriger vers un autre.
"Celui ci a été découvert dans les ruines de Babylone et date de près de 3.000 ans."
J'avais accouru jusqu'au suivant, en lui faisant signe d'approcher.
"4000 ans. 5000 ans. 10.000 ans et le plus ancien de tous..." avais-je dit en pointant une dernière vitrine.
"Des silex taillés et gravés d'une civilisation âgée de plus de 20 millions d'années sur lesquels on peut y voir des dinosaures."
Elle ne comprenait peut être pas où je voulais en venir, mais pour moi tout ceci était très clair. Ils avaient beau avoir disparus depuis près de 65 millions d'années, mais des hommes et des femmes de différents civilisations avaient pu les représenter sur divers supports sans même jamais les avoir vue.
"Tu comprends? Il était impossible de représenter des créatures qu'on avait jamais vue et pourtant de nombreuses civilisations l'ont fait."
Je lui avais laissée le temps d'assimiler ce que je venais de dire et je lui avais pris la main pour la conduire vers une autre salle. Je voulais au maximum évitait tout contact physique avec elle, car je n'étais pas dans ses bons amis, ou plutôt je n'y étais plus, mais je voulais la forcer à me suivre pour voir ce que j'avais découvert. On s'était rendus devant le squelette d'un dinosaure reconstitué et je l'avais sentis frémir. Il avait un long cou et une longue queue.
"C'est le plus lourd de tous les mamifères qui ont marchés sur la Terre. Il fait partit de la même espèce que toi."
Je l'avais laissée avancer dans la pièce par elle même. Je lui avais relâchée la main. Je savais qu'elle avait bien vue qu'il ne s'agissait pas d'un Diplodocus, mais ils étaient pourtant de la même famille. Je m'étais avancé à mon tour dans la pièce, jusqu'au panneau indiquant de quel animal il s'agissait et je lui avais fait signe de me rejoindre.
"Les Dinosaures ont traversés le temps, ils ont été à toutes les époques, dans toutes les cultures. Tu as peut-être aucune importance, mais pourtant, toi aussi tu as traversée le temps et tu es arrivée ici, sans qu'on sache pourquoi. Et quand on a vue une personne qui aurait pu nous apporter la réponse, il a tout fait pour nous éloigner de toi. Alors oui, tu n'as aucune importance, mais pour moi, tout ceci, ce n'est pas des coincidences."
Sur la pancarte était indiqué "Titanosauridae". Un dinosaure très ancien, très fort, très puissant, à qui on avait donné le nom de Titan.
"Mon père est un Titan. Le plus puissant et le plus fort de tous. Et aujourd'hui j'en suis sûr : mes ancêtres n'étaient pas si différent des tiens."
Je ne disais pas qu'on descendait tous du dino, mais une chose était sûre, il y avait beaucoup de points en commun entre les deux. Même si je ne comprenais pas encore bien où on se rejoignait.
"Je t'ai retiré aux tiens et je le regrette, mais si c'était à refaire, je referais." avais-je dit en m'approchant d'elle, tout en la regardant bien droit dans les yeux.
"Je n'ai aucune idée de ce que tu vas être forcée d'endurer par ma faute, mais tu es loin d'être une personne inutile. Tu as un grand destin qui t'attend, j'en suis persuadé. Et je ne suis pas le seul à le penser." avais-je achevée en montrant d'un geste de la tête une gravure qui se trouvait sur le mur derrière elle. On pouvait y voir des gravures maya montrant deux longs cous dans une immense vallée et juste en dessous de nombreuses personnes de bas âge, sans doute des enfants. Avec aussi un adulte qui était là commme pour les surveiller au loin.
[ La quasi totalité des informations de ce rp sont tirés de faits réels qu'on trouve sur divers sites tel que wikipedia ]
Astrid Littlefoot
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Il était capable de me faire voyager en un battement de paupières. Je ne savais jamais où je me trouvais véritablement lorsqu'il était dans les parages. C'était à la fois perturbant et exaltant. Même si je ne pouvais m’empêcher de penser, depuis mon retour, qu'il aurait pu nous emmener là-bas. Là d'où je venais. J'étais persuadée qu'il en était capable.
Nous apparûmes dans une bâtisse imposante. Devant nous se tenait, gueule grande ouverte comme s'il voulait nous dévorer, un Dent-Tranchante. Je sursautai et agrippai le bras de Jeremiel, avant de m'apercevoir qu'il s'agissait d'une réplique en plastique. Je m'écartai de mon ancien ami, à la fois soulagée et déçue. Mon coeur s'était emballé, croyant que j'avais enfin été exaucée, que j'étais de retour au crétacé. Mais non. Je me tenais toujours sur ce sol trop lisse et trop brillant, entourée par des murs droits et des plafonds lumineux. Où était le ciel ? Où était la vie ? "... cimetière." achevai-je.
Jeremiel semblait embarrassé que je vois les choses sous cet angle, mais je ne pouvais les envisager autrement. Je ne ressentais plus aucune rage, seulement une lente et écrasante résignation. Mes larmes avaient séché sur mes joues, provoquant une drôle de sensation sur ma peau. Ca faisait presque mal.
Je l'écoutais raconter son histoire, effleurant le flanc du Dent-Tranchante du plat de ma main. Je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir un d'aussi près, avec autant de détails. Même si c'était un faux, il était très réussi. Je m’arrêtai net en entendant Jeremiel déclarer que j'étais un "terrible lézard". Ce n'était pas très gentil, mais de toutes façons, plus rien ne devait me surprendre venant de lui.
Je me désintéressai de lui pour placer ma tête dans la gueule ouverte du Dent-Tranchante. C'était tout noir à l'intérieur.
Mais très vite, il m'indiqua la salle au loin. Je le suivis de mauvaise grâce. Il continuait ses explications. Docile, j'en attendais la fin. Il me montra divers pots en terre cuite avec des dinosaures représentés dessus, des vases, des ossements... Je prenais mon mal en patience, appréciant de moins en moins la plaisanterie. Pourquoi me torturait-il comme ça ?
Soudain, il me prit la main et m'entraina dans la dernière salle. Dans cette dernière nous attendait le plus majestueux des dinosaures que je n'avais jamais vus. Il possédait un cou d'une longueur incroyable et une queue du même acabit. Son squelette laissait présager qu'il dépassait en poids et en taille le plus grand des diplocodus.
Les yeux écarquillés, j'observais cette merveille. Un frisson parcourut mon échine. C'était à la fois magnifique et triste de voir ce cadavre exposé à la vue de tous, alourdi par la poussière.
Je posai mon index sur la pancarte qui indiquait : "Titanosauridae", la bouche entrouverte en un "o" ébahi. Les paroles de Jeremiel me semblaient nettement plus colorées, plus sensées, désormais. Je me reculai du titan qui se trouvait devant moi, relevant la tête, impressionnée.
Brusquement, Jeremiel m'en cacha la vue, se plaçant devant moi pour plonger son regard dans le mien. Il prétendait qu'il m'enlèverait de nouveau à ma famille si c'était à refaire.
"Je sais." dis-je dans un filet de voix. "Je comprends."
Même si j'avais des difficultés à l'admettre, il avait raison. Dans un monde idéal, j'aurais souhaité avoir mes grands-parents, lui et quelques autres personnes avec moi. J'ignorais exactement à quoi ressemblait ce monde, car j'avais pris conscience récemment de ce qui comptait vraiment : les gens, et non pas le lieu. C'était eux qui rendait la vie plus belle ou plus terrifiante.
Je regardai la gravure qu'il me montrait. Je me penchai dessus, coinçant les mains entre mes cuisses, plissant des yeux d'un air pensif. "Tu crois que la petite fille avait des amis ? Parce que je pense que c'est elle avec eux, là." dis-je en désignant le groupe d'enfants. "Et le grand monsieur, c'est surement celui qui les protège. Comme moi avec le bébé de Lily."
Je soupirai en passant la main sur le cou d'un des deux diplodocus gravé. Ces enfants ne risquaient rien si mes grands-parents veillaient sur eux. J'aurais aimé qu'ils veillent toujours sur moi aussi.
"Tu crois qu'il y a un moyen pour qu'ils déménagent à Storybrooke ?" demandai-je doucement, sans détacher mon regard des longs-cous. "Parce que... tu as été bien clair sur le fait de me ramener coute que coute si jamais je retournais à mon époque, mais tu n'as rien dit les concernant. Donc... on pourrait les prendre avec nous ? Si on trouvait un moyen d'ouvrir un portail, on le pourrait, n'est-ce pas ?"
Je me tournai vers lui avec un grand sourire plein d'espoir. Je me rendis alors compte que j'avais toujours la petite cuillère dans ma main. Elle gouttait de temps à autres sur le sol du museum. Je décidai de la ranger dans la poche de mon pantalon.
Puis, je sentis le contact du papier mou et froissé contre mes doigts. Je sortis un mouchoir et entrepris d'essuyer le visage couvert de lait de Jeremiel. Cependant, le liquide avait commencé à se "fossiliser", créant des zones compactes dans lesquelles s'étaient accrochés de rares céréales. J'étouffai un petit rire. J'avais l'impression qu'il avait des perles dans les cheveux. "C'est collé. Ca ne veut pas partir." dis-je en frottant avec plus de force. "Attends, j'ai une meilleure idée."
Je jetai mon mouchoir et me mettant sur la pointe des pieds, je commençai à lécher son visage pour enlever le lait. En plus, je détestais les laitages. Ca me donnait la nausée. J'espérais qu'il se rendait compte de l'effort que je faisais ! Je prenais vraiment beaucoup sur moi pour l'aider. Je grimaçai et attaquai son oreille à coups de langue.
O_o
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Je regardais la peinture. Elle représentait une petite fille entourée d'autres enfants. Astrid se demandait si c'était ses amis, moi je les voyais plus comme les autres dieux. Je ne les avais pas vue sur place, mais tout portait à croire qu'ils étaient tous présent. Les dieux de cet univers avaient été des enfants, voilà ce que cela annonçait. Ca ne me surprenait pas tant que ça, car moi même j'en avais été un. Quand au grand homme, ça devait être Heimdall. J'en avais déjà entendu parler par mon père.
"Surement." avais-je répondu quand elle m'avait dit que l'homme était sans doute comme elle. Il avait la tâche de protéger les enfants. Elle, elle protégeait Petit Bébé. Je l'avais regardée quelques intants. Elle était souvent proche de Petit Bébé. Encore une fois le hasard faisait bien les choses ou des forces bien plus grandes que nous étaient à l'oeuvre.
"Prendre qui ?"
Elle voulait prendre qui et d'où? Les dinosaures ou les enfants? Quoi qu'il en soit aucun des deux serait à son époque s'il venait ici, donc ils n'avaient rien à faire là. D'un autre côté, elle aussi n'avait rien à faire à notre ère, mais c'était différent.
"Je ne crois pas que ce soit une bonne idée."
Je ne voulais pas ajouter que chaque espèce devait rester à son époque, car elle me renverrait la balle en précisant que je l'avais empêchée de rester à l'ère des dinosaures. Elle avait rangée sa cuillère dans son pantalon. Un habit qui allait surement devoir finnir au lavage. C'était assez... écoeurant. Mais rien à voir avec ce qui était en train de ce passer.
Astrid avait commencée leger en essuyant les traces de lait sur mon visage avec son mouchoir, puis elle m'avait léchée? Oui, c'était le bon mot. Elle m'avait léchée le visage pour enlever le lait. Sur le moment je l'avais laissée faire. Non pas que ça me plaisait, mais je crois que je devais être sous le choc. Il en fallait beaucoup pour me stopper dans mon élan, mais là, elle m'avait totalement figée.
J'avais posé mes deux mains sur ses épaules et je l'avais faites reculer tout doucement... Puis très rapidement !
"Astrid..." avais-je dit avec lassitude, tout en prenant un air de dégoût, limite à deux doigts de pleurer. On venait de me lécher ! Je pouvais accepter beaucoup de choses, mais ça...
"Tu... Oh bon sang..."
Je m'étais éloignée d'elle, quittant la pièce et cherchant de toute urgence les WC. Je devais me rincer le visage et vite, très vite même !!! Il m'avait fallu plus d'une dizaine de minutes avant de quitter les toilettes et de revenir dans la salle, restant bien sur mes gardes au cas où ça lui prenait l'envie de sortir une nouvelle fois sa langue. Certains garçons auraient sans doute trouver ce geste très... Je ne sais même pas quoi ! Mais pas moi ! Ca c'était sûr, pas moi !
"Astrid ?" avais-je dit en m'avançant dans la pièce. Aucune trace d'elle. Elle l'avait peut être mal pris et elle était partie. Mais je ne me voyais pas réagir autrement que de la manière que j'avais réagis.
J'avais fais quelques pas dans la pièce avant de la quitter et d'entrer dans une autre. C'était grand un musée et on pouvait y trouver de tout. Puis tout a coup, je fut ébloui par une lampe torche. Un gardien venait d'apparaître devant moi et il tenait par le bras la jeune femme.
"Ok..." avais-je laissé échapper en tendant mes mains en avant.
"Ne vous affolez pas, on n'est pas des voleurs."
Je n'avais pas entendu le second arriver et je m'étais pris un coup de baton dans le dos. Ce qui m'avait fait tomber à terre. Je m'étais tortillé en passant une main dans mon dos et en me relevant tout doucement, mais le gardien avait dû s'accroupir entre temps, car il avait appuyé sur genou contre mon dos pour me maîtriser au sol.
"On n'est pas des voleurs ! Vous êtes bouché ?"
J'avais beau insister, ils ne comprenaient pas. Je ne pouvais pas leur en vouloir, j'aurai surement agis de même. J'espérais qu'ils me pardonneraient. Le premier gardien avait été projeté dans les airs. Tandis que celui qui retenait Astrid s'était retrouvé comme étranglé, soulevé à plusieurs mètres du sol. Je m'étais relevé d'un bond et précipité vers Astrid en lui prenant la main et en l'entraînant avec moi au dehors.
"Faut filer !" avais-je dit tandis que le gardien que j'avais suspendu dans les airs, venait de tomber au sol. Une alarme avait retentie, mais c'était pas grave, car comme je la tenais, j'avais pu nous faire disparaître et apparaître un peu plus loin dans une ruelle jouxton le musée. On s'était stoppé et j'avais repris mon souffle, juste après lui avoir lâché la main.
"On est à l'abri. Bon sang, de vrais brutes ces gardiens de nuit."
J'avais regardé autour de nous, il y avait une boulangerie au loin d'ouverte.
"Croissant au chocolat ?"
Astrid Littlefoot
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| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Cause my echo, echo, is the only voice coming back. Shadow, shadow is the only friend that I have. ❞
Le lait a vraiment un gout écoeurant. Je réprimai un haut-le-cœur mais poursuivis vaillamment mes coups de langue, jusqu'à ce que Jeremiel me pousse d'abord doucement, puis plus brutalement. Je reculai en chancelant légèrement, étonnée par sa réaction.
Il avait l'air scandalisé, voire même en colère. Je le dévisageai, peinée qu'il réagisse aussi violemment pour pas grand-chose. Il me tourna brusquement le dos pour s'en aller. Je restai pétrifiée, mon coeur battant la chamade. Il n'allait tout de même pas me laisser ici toute seule, dans le noir ?
Apparemment, si. Les minutes s'égrenaient avec une lenteur abominable. J'observai le plafond incroyablement haut en frictionnant mes bras de mes mains.
"Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?" demandai-je au Titanosauridae d'une toute petite voix.
Le cadavre fossilisé resta silencieux. Ses orbites vides me fixaient. J'eus l'impression de me perdre dedans. Je déglutis avec peine et fis le tour de moi-même. Mes chaussures résonnaient étrangement sur les dalles. Quelque chose avait changé. C'est fou comme un lieu peut sembler différent dès que quelqu'un manque. J'avais froid, j'avais peur. Jeremiel allait-il revenir ? "J'ai menti..." murmurai-je. "Tu resteras toujours mon ami."
Etait-ce à cause de cela qu'il m'avait abandonnée ? Croyait-il qu'il n'avait plus aucune espèce d'importance pour moi ? J'aurais aimé lui dire que c'était faux. Même s'il m'avait écorchée le coeur, qu'il m'avait fait beaucoup plus mal que n'importe qui, je ne pouvais imaginer continuer sans lui. Evidemment, je lui en voulais de m'avoir arrachée à mon époque, mais il avait fait tant d'efforts pour me démontrer -maladroitement- que j'avais une raison d’être que je ne pouvais pas rester contre lui indéfiniment.
Mais voilà qu'il me laissait livrée à moi-même. Allez, du nerf Astrid. Tu ne vas pas rester toute seule bien longtemps. Il y a forcément quelqu'un dans cet endroit qui pourra t'aider.
Ragaillardie par cette idée, je levai la tête et m'élançai vers l'inconnu. Je traversai plusieurs pièces envahies par la pénombre, touchai à plusieurs objets qui m'intriguaient, avant d'apercevoir un faisceau de lumière balayer la salle dans laquelle je me trouvais. Je levai une main devant mes yeux, éblouie. "Euh... bonjour ?" fis-je d'un ton incertain.
Des bruits de pas se rapprochaient. Brusquement, je me retrouvai nez à nez avec un monsieur habillé comme un policier, mais tout en noir. Il braquait sa lumière portative sur moi sans sourire. Je manquai de lui sauter dans les bras tellement j'étais heureuse de trouver quelqu'un dans cet endroit. J'esquissai un grand sourire et demandai :
"Vous vous êtes perdus, vous aussi ?"
Il leva sa lumière encore plus haut, m'aveuglant totalement. Je plaquai davantage mes mains devant mon visage, plissant des yeux et insistai :
"Vous ne voulez pas qu'on cherche la sortie ensemble ?"
Je commençai à le trouver bizarre. Brusquement, il m'attrapa par le bras et le tordis dans mon dos en me serrant contre lui.
"Eeeeh ! Lachez-moi ! Qu'est-ce qui vous prend ?"
Je tentai de me débattre mais il tenait bon. A cet instant, Jeremiel fit irruption dans la pièce. Je clignai des yeux, soulagée de le voir. Il n'était pas parti ! Pas vraiment, en tous cas. Ou alors, il avait eu l'intention de m'abandonner, mais il avait choisi de faire demi-tour. Dans tous les cas, j'en étais contente.
J'ouvris la bouche pour le prévenir qu'un deuxième homme se tenait derrière lui mais trop tard. Le faux policier lui assena un coup de bâton dans le dos qui le projeta au sol. Un cri étranglé s'échappa de ma gorge. Il allait abimer Jeremiel ! Je pouvais concevoir qu'un Dent-Tranchante ou qu'un Raptor s'en prenne à lui, mais un Deux-Jambes, c'était hors de question ! Les Deux-Jambes se vantaient d'avoir une conscience, je l'avais lu dans un livre, alors pourquoi se comporter comme un prédateur ?
Soudain, le faux policier qui le maintenait au sol fut projeté dans les airs sous l'effet d'une force invisible. Il heurta violemment le mur et s'écroula, inerte. Quant au second, il me lâcha tout à coup, agrippant quelque chose d'invisible au niveau de son cou, comme s'il s'étranglait. Il flottait à quelques mètres au-dessus du sol. Je me reculai, l'observant avec compassion et frayeur.
Une alarme résonna alors. L'homme tomba brusquement, mais je n'eus pas le temps de m'assurer qu'il allait bien que je sentis Jeremiel me prendre la main et m'entrainer à sa suite.
Le temps d'un battement de cils, nous étions dans une ruelle que je ne connaissais pas. Je lançai un regard circulaire, déstabilisée par le changement de lieu. L'air froid me mordait la peau. Je frissonnai dans mon tee-shirt qui dénudait quelque peu mon ventre. J'aimais bien les vêtements qui n'avaient pas vraiment de forme. C'était plus rigolo, ça faisait des courants d'air. Un peu trop, actuellement.
Jeremiel me lâcha la main et m'apprit que ces gens étaient des "gardiens de nuit". Ils gardaient quoi, le museum ? C'était bizarre de monter la garde comme un chien. Les Deux-Jambes aimaient se différencier des animaux et pourtant, ils se comportaient comme eux. Je n'y comprendrai jamais rien.
Je n'eus aucune réaction à sa proposition, mais je le laissai m'emmener au salon de thé. Nous nous installâmes à une table en fer forgé blanc. Cette dernière était petite et carrée, si bien qu'en m'installant face à lui, nos jambes se touchaient. J'avais tellement froid que je commençai à frotter mes pieds contre son pantalon.
Je n'avais pas prononcé un mot depuis que nous étions sortis du museum, fixant le plateau de croissants au chocolat face à moi d'un oeil buté. Je réfléchissais. Enfin, après plusieurs minutes, je déclarai en plantant mon regard réprobateur dans le sien :
"C'est toi qui as attaqué les faux policiers. Je ne sais pas comment tu as fait, mais tu as voulu leur faire du mal. Même pour m'aider, ce n'était pas gentil de réagir comme ça."
Je frottai toujours mes pieds contre ses jambes, mais de façon plus insistante. Cherchant davantage de chaleur, j'enlevai ma chaussure gauche à l'aide de mon talon droit pour coincer mon pied au niveau de sa chaise. Aaah c'était nettement plus agréable.
"Pourquoi tu fais toujours mal aux autres ? Pourquoi tu n'essaierais pas de leur faire du bien, pour changer ?"
Tout en parlant, j'avais enlevé ma seconde chaussure et mon pied avait rejoint l'autre entre les jambes de Jeremiel, sur la chaise. Je pris un croissant dans ma main, le reniflai d'un oeil sceptique et commençai à le déchiqueter méthodiquement tout en adressant un sourire encourageant à mon ami... qui avait l'air plutôt tendu, pour une obscure raison.
Jeremiel Othrys
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Cinq heures du matin, c'était pas ce qu'il y avait de mieux que traîner dehors à cette heure ci, mais on avait trouvé ce salon de thé déjà ouvert et je rêvais plus que tout d'un bon chocolat chaud et d'un croissant au beurre.
La course poursuite avec les gardiens de nuit m'avait bien boosté et mis en appétit. J'avais déjà mangé les trois quarts de mon croissant, penché au dessus de mon chocolat chaud, les trempant à chaque fois dedans. J'allais attaquer le second quand quelque chose était venu se glisser tout contre mon entre jambe, ce qui m'avait fait ouvrir grand les yeux.
"Faire du bien?" avais-je laissé échapper, tout en regardant autour de moi si on nous observait. C'était bien le cas. La femme appuyée contre le comptoir avec la cafétière en main nous regardait. Elle fixait la seconde jambe de Astrid qui était venue se loger au même endroit que la première, puis elle avait levée les yeux au ciel et elle était allée se perdre dans sa cuisine.
"Astrid?"
Je la regardais toujours, légèrement perdu dans mes pensées. Elle faisait quoi là? Qu'est ce qui lui prenait et surtout pourquoi elle... Oh mon dieu ! Je m'étais redressé rapidement, retirant ses pieds et me levant de sur ma chaise. J'étais désormais à côté de la table, reprenant mon souffle et mettant une main sur ma hanche, l'autre sur ma tête. Il venait de se passer quoi là? Je sentais qu'elle ne comprenait pas elle même et que j'allais une fois encore devoir lui expliquer de nombreuses choses.
"Ton pied. Mon entre jambe. Jamais."
Je n'étais pas sûr que mon explication suffirait, mais comme la femme était revenue des cuisines, je ne voyais pas trop quoi ajouter. Elle m'avait observée, se demandant sans doute ce que je faisais debout. Je m'étais rassis, éloignant un peu ma chaise de la table.
"Il y a des choses que tu ne dois pas faire."
Je l'avais observée je pencher et me regarder avec grande attention. J'avais regardé vers le sol, puis j'avais levé les yeux vers elle. Elle était sérieuse? Elle attendait que je lui fasse une liste de choses à faire et à ne pas faire? Elle ne pouvait pas les deviner elle même?
"Lécher. C'est pas une bonne idée."
Je sentais le regard de la femme qui nous avait servi à manger, se poser sur nous. J'avais dit le mot qu'il ne fallait pas. Mais Astrid adorait lécher et c'était le genre de choses qu'on ne pouvait pas faire en public. Elle s'était déjà coincée la langue sur une statue de glace et elle m'avait léchée le visage, c'était écoeurant.
"Toucher. Avec ou sans le pied."
Je parlais bien sûr des endroits assez sensibles. Enfin les endroits qui n'étaient qu'aux personnes qui les possédaient. o_O J'avais vraiment pensé ça de cette manière là? Je m'étais penché pour prendre mon chocolat chaud et je l'avais bu cul sec avant de poser la tasse et de me lever.
"On ferait mieux d'y aller."
C'était plus prudent. Surtout que Astrid faisait très jeune et moi beaucoup moins. Si on restait là, la femme qui tenait l'établissement finirait surement par appeler police secours pour me dénoncer de pédophilie. Vue le langage qu'on tenait, ça ne serait pas surprenant. J'avais laissé de l'argent et on était sortit.
"Le mieux est de rentrer à Storybrooke, maintenant que tout est réglé."
Je faisais bien sûr allusion au fait qu'elle ne m'en voulait plus. Enfin, j'en avais l'impression. Je lui avais pris la main et on était réapparu dans notre bien chère ville. Celle dont on était tous les deux grandement étrangers. J'avais regardé autour de moi. Je ne me souvenais pas d'avoir demander à me retrouver ici, dans la chambre d'Astrid, chez Lily surement ? Fallait que je parte, c'était mieux.
"Tu es à l'abri, je vais y..."
Je m'étais stoppé net. Quelque chose grinçait. On n'était pas seul. Je m'étais tourné puis tourné encore et finalement j'avais entendu que le bruit provenait du placard. Je m'en étais approché, tandis que Astrid commençait à me parler de diverses choses. Puis, d'un geste rapide j'avais ouvert la porte de l'amoire et... je m'étais reculé d'un bond.
"Bon sang Astrid ! C'est quoi ça ??"
Astrid Littlefoot
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
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Jeremiel s'était brusquement levé de sa chaise, comme s'il venait de se faire piquer par un moustique. C'était de méchantes bestioles, les moustiques. Dans mon monde, ils étaient vraiment très gros et leur dard était capable de percer la carapace d'un ankylosaure. J'aurais bien partagé cette information avec mon ami mais il m'apprit une chose qui me laissa songeuse.
"Ton pied. Mon entre jambe. Jamais."
Je battis des cils, perplexe. Alors c'était ça qui le rendait si... agité ! Je n'en voyais pas la raison. Que pouvait-il y avoir de si mystérieux dans son pantalon ? Je penchai la tête de coté, les yeux rivés en dessous de sa ceinture. La dame qui s'occupait du salon de thé émit un toussotement désapprobateur. Je lui adressai un gentil sourire mais elle s'en alla dans la pièce d'à coté. Aussi je reposai mon regard sur l'entrejambe interdite. Jeremiel insista sur le fait qu'il y avait des choses que je ne devais pas faire. Très bien. J'étais prête à écouter et à apprendre. Je rapprochai ma chaise de la table dans un grincement et m'accoudai sur celle-ci pour poser mon menton dans mes mains, mes grands yeux rivés sur lui. J'étais super attentive. Il s'était assis de nouveau.
"D'accord. Pas lécher, pas toucher." répétai-je en hochant la tête. "Mais comment je fais si je veux montrer mon attachement ? Juste avec des mots, c'est pas suffisant."
Le regard qu'il me lança me fit baisser le mien sur le croissant que j'avais réduit en miettes sans le manger. Il ne comprenait pas. J'avais besoin de toucher, de sentir avec mes doigts ou ma langue. C'était comme ça que je décuplais les émotions et les sensations. La vue, l'odorat et l’ouïe ne suffisaient pas. J'avais besoin du gout et du toucher.
Il me prit brusquement la main et le décor changea autour de nous. Angoissée à l'idée d'apparaitre dans un endroit inconnu, je songeai très fort à la maison de Lily. En soulevant les paupières, je m'aperçus que mon voeu s'était exaucé : je me trouvais dans la pièce qui me servait de chambre. A la base, c'était censée être la nursery, mais comme je m'occupais énormément de Petit Bébé et que je n'avais pas vraiment de chez moi, Lily m'avait permis de rester. Je n'y dormais pas toutes les nuits parce que je ne voulais pas m'imposer, mais je dois avouer que passer des heures dans le froid, ce n'était pas tellement agréable. Du coup, j'avais plus ou moins habité chez eux depuis mon retour du Crétacé.
Ma chambre avait la chance de jouxter celle de Petit Bébé ; je n'en étais séparée que par une porte que je laissais toujours entrebâillée. L'autre porte donnait sur le couloir. Quant à la troisième, il s'agissait en réalité d'un placard fort utile, mais je n'allais pas dire pour quelle raison. Je ne possédais pas beaucoup d'affaires, mais je m'étais rendue compte que les placards sont fort pratiques pour cacher certaines choses.
Le mobilier se composait en tout et pour tout d'un lit de camp doté d'une couverture avec des fusées imprimées -c'était une ancienne couette d'Elliot, d'une table à tréteaux encombrée d'une lampe de bureau jaune et bleu fluo. Une pile de vêtements était posée sur le rebord de fenêtre. Une Etoile d'arbre séchait au bout d'une pince à linge accrochée sur un fil que j'avais tendu à travers la pièce. C'était le seul vestige que j'avais ramenée de notre voyage. Enfin, le seul avec l'autre...
La pièce était très exiguë mais je m'y plaisais. J'avais l'impression d’être dans un oeuf.
"C'est ma chambre." appris-je à Jeremiel.
Il n'avait pas l'air enchanté de la voir. Je fis une petite moue. Il était un peu agaçant de n’être jamais content de rien. Puis, un grincement se fit entendre. J'entrouvris la bouche, le souffle court. Mon coeur s'emballa dans ma poitrine. Cependant, j'appréhendais sa réaction.
"Il ne faut pas que tu t'énerves, d'accord ?" fis-je d'un ton prudent. "Tu dois me promettre de ne pas crier. Il ne faut pas qu'ils entendent, je ne pense pas qu'ils comprendraient..."
Je pensais à Lily et Elliot. Enfin surtout à Elliot, car je savais que Lily comprenait chacune de mes actions. Elle était gentille, Lily.
Jeremiel ouvrit brusquement la porte de l'armoire. Il me bloquait la vue, mais lorsqu'il se recula, j'entrevis ce que je mourrais d'envie de contempler. "C'est enfin arrivé !" couinai-je en le poussant sans ménagement pour passer devant lui.
Je me penchai sur la dernière étagère de mon armoire pratiquement vide. Les mains coincées entre mes genoux, j'enveloppai d'un oeil attendri le petit dinosaure qui poussait des gazouillis dans les vestiges de sa coquille. Il tourna sa tête de profil et m'observa de son oeil jaune, avant de gémir de nouveau.
J'étouffai un cri surexcité et ému avant de lever les mains vers lui et, contre l'avis de Jeremiel, de le prendre délicatement. Son corps chétif était tout froid. Pourtant, je savais qu'il était bien vivant. On était pareil. Je l'extirpai de sa coquille et le tenant contre moi, je l'emmenai jusqu'à la table à tréteaux pour le poser dessus et allumer la lampe. La brusque lumière le fit couiner mais il s'étira bientot, sa petite queue en pointe s'agitant d'un air alangui. Il se dressa sur ses pattes arrière et me toisa de toute sa hauteur, qui avoisinait celle d'un chihuahua. Ses pattes avant rachitiques s'agitèrent dans ma direction.
Je m'esclaffai et tendis l'index vers lui. Il s'en saisit aussitôt et entreprit de le mordiller avec ses minuscules dents taillées comme des aiguilles. Ca faisait un peu mal mais ce n'était pas abominable. "Regarde ! Regarde ! Il est vivant ! J'ai réussi, Jeremiel !" fis-je, les yeux écarquillés. "J'ai fait éclore un des miens dans le présent ! Je ne serai plus jamais seule !"
Le bébé dinosaure continuait de me mordre avec acharnement. Je décidai de lui donner mon pouce pour changer un peu.
"Je vais t'appeler Albert." dis-je en extirpant mon doigt pour lui tapoter le dessus du crane -Albert émit un gargouillement indigné. "C'est un Albertosaure." expliquai-je à Jeremiel d'un ton expert. "Il est de la famille des Dents Tranchantes, mais tu vois la crête qu'il a sur la tête ? Ca prouve qu'il est d'une race légèrement différente. Oh oui tu aimes ça quand je te grattouille la crête, oh oui..."
Albert se trémoussait presque sous mes caresses... avant de me mordiller de nouveau. Il avait l'air d’être assez monomaniaque.
Sans cesser de l'amuser, je tournai la tête vers Jeremiel qui lui, ne semblait pas du tout amusé. Oh. Je venais de comprendre.
"Ce n'est pas parce que j'ai un nouvel ami que je vais moins t'aimer." déclarai-je en ouvrant de grands yeux très sérieux. "Je tiens à toi d'une façon différente. Albert est... il est petit. Je vais devoir m'occuper de lui."
J'espérais qu'il allait comprendre. C'était comme pour Petit Bébé. On devait la protéger, la cajoler, lui chanter des chansons et la border.
Lily Olyphant
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« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
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Jeremiel, lui, il était plutôt catégorique. Mais d'un côté, il avait l'air tellement mignon Albert. J'avais approché mon index de son museau et il avait voulu le mordre. Pour ça que je m'étais retirée rapidement.
"Tu vois, il est mignon, mais en même temps il semble un peu trop agresiff. D'un côté, c'est peut-être qu'une question d'hbaitude, on pourrait faire un essai."
"Non !"
Qu'est ce qu'il pouvait être rabat joie ce Jeremiel. Moi je trouvais Albert vraiment mignon et puis c'était agréable d'avoir un animal de compagnie. On en avait pas encore eu. A l'époque j'étais toujours accompagnée et très souvent par un souris. Un dinosaure ça avait un côté... mystique, vue que c'était ancien. Ca me plaisait beaucoup.
"Non."
J'avais fait un sourire à Jeremiel. Je sentais qu'il faiblissait. Il allait surement craquer et finir par dire oui. J'avais tournée la tête vers Ellie avec un grand sourire.
"Tu en penses quoi ? Il pourrait rester dans le salon le soir et comme ça il n'approcherait pas de Cassandre. Ou alors on le met dans la chambre avec nous, mais j'ai peur qu'il ronfle. Tu crois que ça ronfle un albertogentilzaure?" avais-je achevé avec un petit sourire en direction de Astrid.
Astrid Littlefoot
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Lily était partante ! Je savais qu'elle verrait le potentiel d'Albert ! Je sautillais sur place, un sourire jusqu'aux oreilles. L'expression maussade, voire même mauvaise de Jeremiel ne m'atteignait pas. J'étais au-delà de tout, au-delà d'absolument tout ! Rien ne m'importait plus que l'approbation de Lily. "Bon, maintenant que c'est réglé, je vais continuer de chercher ce qu'il aime manger !" dis-je gaiement.
Nous nous trouvions dans la cuisine. Lily et Ellie nous avait surpris en train de chercher des aliments comestibles pour le bébé dinosaure. J'avais déjà tenté de lui faire ingurgiter de la salade, des crackers, du pain et des biscuits. Rien ne lui avait plu. Albert se dressait au beau milieu de la table, sa queue battant farouchement dans l'air, sa crête dressée sur sa tete. La gueule grande ouverte, il attendait que je fasse tomber quelque chose dedans.
"Attrape !" m'écriai-je.
Je lui lançai un Frosties. Albert l'attrapa au vol et le fis croustiller sous ses dents pointues. J'espérais que ça allait lui plaire. Il cligna de ses yeux jaunes avant de cracher à ses pieds le Frosties qui était devenu tout gluant. Puis il émit un grognement indigné.
"Bon, les céréales, il n'aime pas." dis-je d'un ton déçu. "Moi non plus d'un coté, je ne vois pas pourquoi j'ai voulu essayer." "Et le chocolat ?" hasarda Ellie. "Surtout pas !" fis-je en écarquillant les yeux. "Ca nous fait vomir ! Notre estomac ne supporte pas ce truc !"
"De toutes façons, on ne va pas le garder, donc on devrait plutôt arrêter de le nourrir."
Scandalisée, j'en laissai tomber le paquet de céréales que je tenais. Ce dernier se renversa sur le sol. Ellie laissa échapper un long soupir avant d'aller chercher la pelle et la balayette pour tout ramasser, stoïque. Puis elle poursuivit d'un ton raisonnable :
"Tu sais que j'ai raison, Astrid. Et toi aussi, Lily. On ne peut pas garder un dinosaure carnivore sous le meme toit que Cassandre." "Mais je promets de l'enfermer dans ma chambre dès que je ne serai pas là !" insistai-je. "Je promets de l'éduquer ! Il sera tellement bien élevé qu'il se comportera comme un Deux-Jambes ! Je promets !"
Ellie me lança un regard insistant plein de tendresse et de fermeté. Je n'aimais pas trop cet air-là. Elliot n'avait pas le même. Oh, Elliot ! Pourvu qu'il n'apprenne pas pour Albert. Il risquerait de réagir beaucoup plus violemment qu'Ellie. J'avais très bien compris qu'ils étaient la même personne, puisque les mêmes esprits flottaient autour d'eux.
"Tu comptes le rendre végétarien ?" fit-elle en haussant un sourcil amusé. "Et pourquoi pas ?" rétorquai-je, la défiant presque. "Je suis sure qu'il en est capable !"
Ellie ne répondit rien. Elle continua de ramasser les céréales éparses sur le sol. Puis, une fois qu'elle eut finie, elle posa le balai et se rendit jusqu'au frigo qu'elle ouvrit. Tranquillement, elle prit un morceau de viande crue qui faisait la moitié de la taille d'Albert, et le jeta dans sa direction. Le dinosaure ouvrit aussi grands les yeux que le museau. Il sauta en l'air pour attraper le steak en plein vol, mais, surpris par son poids, il se fit écraser. Il émit un grognement étouffé avant de repousser la viande et de la croquer à pleines dents avec une méthode plutôt inquiétante.
Je fronçai le nez, un peu écoeurée par son appétit, mais déclarai avec détermination, quoique d'un ton légèrement incertain :
"Je vais le sevrer petit à petit. Il apprendra à ne pas aimer la viande."
A tâtons, je me saisis de la feuille de salade que j'avais voulu lui faire manger en commençai à la grignoter. Ellie leva les yeux au ciel et sortit de la pièce, après avoir dit :
"Arrangez-vous pour qu'Elliot ne l'apprenne jamais, car je suis sure qu'il sera moins cool que moi."
Je terminai ma salade et suçotai mes doigts tandis qu'Albert entreprenait d'attaquer la seconde moitié du steak. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il avait de l'appétit. Je levai les yeux vers Jeremiel qui était très silencieux depuis quelques minutes, accoudé contre le mur. "Tu ne diras rien à Elliot, hein ?" fis-je, l'implorant du regard. "Albert a le droit d'avoir une chance. Tu m'en as donnée une à moi, pourquoi pas à lui ?"