« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Pour une fois, Angus était d'accord avec la marionnette. Il fallait sortir d'ici. Son bras souffrait par de multiples coupure sur sa peau. L'étreinte de Mérida lui avait montré toute sa souffrance. Certes, des femmes vivaient des moments aussi pénibles tous les jours. Mais Hope n'avait rien demandé. C'était ce jeu qui se jouait de leur sentiment. Qui que soit l'homme ou la femme derrière tout ça, il n'en sortiront pas indemne. Dale se sentit totalement changé, plus courageux, mais surtout très en colère. Il regarda le bambin dans les bras de son ancienne maîtresse, le regard vide. Il ne savait pas d'où il venait et cette naissance quelque peu étrange ne lui donnait surtout pas envie de s'attendrir facilement. Peut-être plus tard. Pour le moment, il fallait finir ce jeu et vite. Il vit ainsi l'hyperactif lancer le dé et la suite ne lui plut pas du tout. "Il hurle quand la lune est pleine. Et pourtant, c'est dans les sous-sols que retentit sa peine" Encore une énigme? Mais qu'allait-il arriver? La lune pleine. Angus déglutit lorsqu'il comprit où le jeu voulait en venir. Le sol se déroba sous ses pieds avec les autres meubles. Il cria en choeur avec ses compagnons d'infortune et atterrit durement sur un tas de paille, manquant de se faire écraser par une armoire massive et un guéridon. Bien vite, il se releva, inquiet pour Mérida et étonnement pour son enfant. Mais les cris du bébé et la vue de Hope lui suffit pour être rassuré. A côté de lui, les babioles ramenées par Kenshin était là, prête à servir, si elle pouvait servir un jour. L'ancien cheval sentit une odeur. Une odeur qui lui rappelait les fêtes de Noël. Enfin, les fêtes de Noël que Penny le forçait à faire. Du gui. Il y en a plein dans la cave. Du moins, seule une petite partie semblait fraiche. Comme si quelqu'un venait d'en cueillir pour remplacer le reste, désèché. et manifestement là depuis bien longtemps. Un grognement fit sortir Angus de ses rêveries. Le Loup Garou était là. Sortant de la pénombre, sa forme massive et son poil dru associé à des crocs menaçant n'aidait pas à le rendre sympathique. Il tirait sur d'énorme chaines de fer, claquant à chaque pas du monstre mais l'empêchant de les atteindre. Mais pour combien de temps? Dale ayant lu des choses sur le sujet n'en revenait pas. Ces connaissances qu'il pensait fantaisiste vont lui servir. S'emparant du gui encore frais, elle en donna aux autres membres de son groupe.
-Le gui l'empêchera de vous toucher. Enfin j'espère.
Maintenant, il leur fallait quelque chose pour le tuer. Comme une balle en argent. Mais il semblait improbable de trouver un pistolet dans un endroit aussi miteux. L'ancien cheval analysa le lieu tandis que le loup continuait d'utiliser ses muscles puissant pour forcer sur les chaines. Celle-ci semblaient prêtes à céder sous la force phénoménale de la bête. Le jeu donnait toujours une porte de sortie. Il y allait bien avoir quelque chose pour les aider à passer cette épreuve non? Un des gond céda en grand fracas. La patte gauche du loup était maintenant libre.
-Vite, il faut trouver de l'argent, n'importe quoi qui puisse le tuer!
Mais l'horreur continuait de poindre. En voyant le gui tenu par Mérida, Angus constata avec effroi qu'il commençait à sécher totalement. C'était donc ça ce tas au fond de la cave. D'autres malheureux ont du passer par ce jeu diabolique et y rester faute de temps. Faisant signe aux autres de regarder leurs plantes, Angus continua d'inspecter les lieux et vit alors une trappe sous la paille. Criant à l'aide, il tenta tant bien que mal de soulever cette trappe. Il y avait forcément une solution. Le jeu jouait avec eux. Il n'allait pas les laisser pourrir ici sans donner la moindre issue.
-Si on s'en sort, je jure que je passerais plus de temps avec Mérida!
(48/50: A vous de voir ce que l'on peut trouver sous la trappe )
Hope Bowman
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“The winner takes it all... The looser's standing small. Beside the victory, that's her destiny.” (Abba)
Je n'écoutais plus. Je ne pouvais pas. Le monde continuait de tourner autour de moi mais plus rien n'existait. Plus rien n'avait la moindre importance hormis ce que je tenais dans mes bras. Comme c'était étrange... Il avait suffi d'un regard pour que ça accroche mon coeur autour de son petit doigt. Bouleversée, je le contemplais. Il ne criait plus. Il était bien au chaud dans mes bras. Je ne savais plus quoi faire, et personne ne m'était d'une très grande aide.
Et brusquement, il y eut un tremblement, une vibration, une grande secousse qui ébranla les murs, causa des lézardes... Je levai les yeux, terrifiée, et d'un seul coup, je sentis un grand vide au niveau du ventre. Un creux qui remonta jusqu'à mon crane tandis que je chutai, comme si le sol venait de se dérober sous moi. Je hurlai et dans un réflexe désespéré, je me recroquevillai autour du bébé.
Le choc, brutal, du canapé contre un revêtement en béton. Je sentis quelques os craquer au passage et je redressai la tête, l'air ahuri. J'étais ébahie de m'apercevoir que le divan était toujours là. Certes, il oscillait dangereusement et il n'était plus très droit, mais il avait amorti ma chute. Je risquai un coup d'oeil vers le bébé et soupirai de soulagement en le voyant attraper une de mes boucles rousses dans son poing. Il allait bien. Il ne pleurait même pas. Je lui souris, mais mon sourire se transforma en grimace quand je le sentis tirer un peu trop fort, comme s'il cherchait à me scalper la crinière.
"Eh oh... mollo, toi." fis-je en prenant sa menotte dans ma main pour le faire lâcher prise. "T'es bien comme ta maman, tu es fort !"
Je déglutis avec peine, m'apercevant de la teneur de mes paroles. Je clignai des yeux. Maman... Maman ? J'étais vraiment... une maman ? Avoir un enfant faisait-il vraiment de moi une mère ? Cela me semblait tellement aberrant que je préférais ne pas trop y réfléchir pour le moment. De toutes façons, on avait plus important à faire.
Je me redressai quelque peu sur le canapé bringuebalant. Aucune trace de Judah. Angus avait failli se manger une armoire. Quant à Kenshin, il atterrit souplement sur le sol en terre battue de la cave. Oui, nous nous trouvions bel et bien dans un sous-sol salement entretenu.
J'enveloppai les lieux d'un regard anxieux. Dans le clair-obscur, ce n'était pas facile de discerner grand-chose. Heureusement, de la lumière provenant du plafond du salon nous parvenait encore. Je baissai les yeux sur le jeu qui était ouvert à mes pieds, en parfait état, même si quelques gravats parsemaient le plateau. Nos pions n'avaient pas bougé de place. Le dé avait rebondi à deux mètres. Je le voyais luire légèrement dans la pénombre. Un peu plus haut, deux yeux jaunes étincelaient dans le noir.
Je tressaillis en entendant un hurlement qui ne présageait rien de bon. Un loup-garou. C'était sérieux, là ?
"On est piégé dans un sous-sol avec un loup-garou ? Putain les gars, vous faites ch... !"
Comme si c'était de leur faute ! Mais j'avais envie qu'il y ait un bouc émissaire. Le bébé remua dans mes bras et je me relevai d'un bond, l'emballant du mieux que je pouvais dans le rideau de velours vert. Je n'avais que mon haut de pyjama pour tout vêtement, mais fort heureusement, il m'arrivait à mi-cuisse. J'avais déjà porté plus court que ça.
Je dévisageai Kenshin avec son morceau de ficelle, son couteau et son lance-pierres, puis je regardai Judah avec sa râpe à fromage. C'est alors qu'Angus commença sa distribution de... gui. "Tu penses vraiment que c'est le moment pour se faire la bise ?" lui lançai-je d'un ton acerbe teinté d'angoisse.
On n'était pas le premier janvier, et je n'étais pas d'humeur câline. Quoi qu'il en soit, mon ex cheval semblait persuadé que le gui tiendrait la grosse bébête à distance. Sauf que le méchant chien-loup tirait méchamment sur ses chaines en grognant. Les babines retroussées, il nous fixait de ses yeux jaunes, ses canines luisant dans le clair-obscur. Il avait le regard du prédateur persuadé de fondre sur ses proies, savourant par avance nos chairs...
Je l'observai d'un oeil farouche, resserrant mon étreinte autour du bébé. Ca ne serait pas son quatre heures, en tous cas. Jamais je ne le permettrai. Je n'avais pas souffert autant pour que ce petit bout finisse en hamburger.
Angus cria, me faisant sursauter. Je pivotai sur mes talons et le découvris penché par-dessus une trappe qu'il tentait d'ouvrir à grand-peine. Plissant les yeux, je me dirigeai vers lui. En chemin, je confiais le bébé emmailloté dans le rideau à Judah la marionnette.
"Prends ça deux secondes." lui ordonnai-je. "Et tu y fais gaffe sinon je te fais bouffer ton kapok !"
Logiquement, l'ancien dieu était en mousse et en feutrine, il n'était donc pas un danger immédiat pour le bébé. Dès qu'il fut dans ses bras, ce dernier commença à s'égosiller. Je ronchonnai et me dépêchai de rejoindre Angus. J'avais toujours détesté entendre les marmots pleurer comme s'ils avaient pour ambition de s'arracher les poumons et de nous exploser les tympans. En tous les cas, les cris du nourrisson agitèrent davantage l'horrible bête qui tira de plus belle sur ses chaines dans l'ombre de la cave.
Sentant que l'heure était grave, je pressai l'allure. Avec l'aide d'Angus, je tirai sur le loquet de la trappe qui s'ouvrit brusquement, révélant une énorme plante d'un jaune flamboyant. La trappe s'ouvrit si vite qu'elle me projeta à quelques mètres. Je roulai sur moi-même pour éviter la gueule du loup-garou. J'entendis ses crocs claquer à quelques centimètres de mon oreille. Je me relevai d'un bond, me précipitai sur Judah pour qu'il me rende le bébé, et piétinai sur place, serrant l'enfant contre moi. Il geignait, il s'était calmé. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Pourquoi je réagissais ainsi ? J'étais en train de perdre les pédales...
La plante ouvrit grand ses pétales, révélant une gueule béante de laquelle s'échappa une liane qui s'enroula autour de la cheville de Angus. Elle commença à le trainer jusqu'à elle, et lui n'avait que des branches de gui pour se défendre...
Judah se faisait attaquer par des mains qui sortaient de terre et qui cherchaient à l'emmener avec lui dans les profondeurs...
Un léger déclic se fit entendre et je sentis la peur parcourir mon échine. Les chaines avaient cédé. Impuissante, je vis le loup-garou bondir sur Kenshin...
Alors, je sentis la froideur du dé contre ma paume. Indécise, je baissai les yeux sur la main que je venais d'ouvrir. Le dé... j'avais du le ramasser quand j'avais chuté tout près de la créature poilue... D'instinct, je l'avais pris.
C'était là notre seule chance d'en finir. Le cauchemar devait s’arrêter...
J'inclinai la main, le dé roula et tomba sur le plateau du jeu, ricocha sur le bois avant de finir sa chute dans la poussière, juste à coté d'une main squelettique qui remuait. Je retins mon souffle, contemplant le pion noir en forme d'ours qui avança de cinq cases...
Mes lèvres tremblèrent. Les yeux écarquillés, je vis mon pion entrer dans le rond noir qui se gondola de volutes vertes, formant lentement le mot :
"Jumanji..." murmurai-je, n'osant y croire. "Jumanji... Jumanji... JUMANJI !"
Je le répétai plusieurs fois avant de le hurler, afin d'etre sure que le jeu allait m'entendre. On avait gagné. On avait fini. Tout était terminé.
Je respirai par saccades. Je sentais le poids du bébé contre mon épaule. Je l'avais relevé pour le poser tout contre moi. Je maintenais sa petite tête dans ma main fébrile. Si fragile, il était si fragile... Nous l'étions tous.
Le temps sembla se suspendre. Une seconde pour une éternité. Subitement, tout disparut. Le loup-garou, la plante carnivore, les mains squelettiques... Ne restaient que nous, dans cette cave totalement vide. Nous et le jeu, qui venait de se refermer.
J'avais retenu mon souffle, si bien que je dus prendre une grande inspiration quand je me rendis compte que je n'avais plus d'air dans mes poumons. "Bon... et maintenant ?" demandai-je d'un ton tremblant que je voulais désinvolte.
Je clignai des yeux. Un drôle de bruit percuta mon oreille. C'était comme une détonation sifflante. Je n'eus pas le temps de comprendre que je sentis le crane du bébé craquer sous ma paume. Il s'effrita et perdit toute consistance.
Sous le choc, j'ouvris le rideau, répandant des cendres sur le sol humide de la cave.
"Le bébé... le bébé... OU EST LE BEBE ?" criai-je d'une voix brisée et hystérique à la fois. "Où... est...?"
Mes yeux frénétiques cherchaient une explication, bien que je la connaissais. Oui, je la connaissais... c'était ce jeu... Tout n'était qu'un jeu pour le jeu...
Je tombai à genoux, serrant le rideau contre moi en sanglotant. Je pleurais pour quelque chose qui n'existait pas... qui n'existait plus...
Des larmes tombèrent dans les cendres. J'en pris une poignée, les regardant passer entre mes doigts. Comme c'était ridicule tout ça, vraiment ridicule...
Puis mon regard tomba sur le jeu refermé. De rage, je poussai un hurlement et donnai un coup de pied dedans. La boite en bois glissa de quelques mètres et se retourna, mais resta fermée.
"Qu'est-ce qu'on fout encore là ?" murmurai-je d'un ton dévasté.
Si on était bon pour passer un temps indéfini dans une prison intemporelle, j'aurais encore préféré me faire déchiqueter par le loup-garou.
(c) Bloody Storm
(Nombre de cases : 53/50 )
Hadès Bowman
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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
"OUUUUUUUUI !" avais-je hurlé en tentant de raper la plante carnivore avec ma rape à fromage. J'avais entendu le mot magique prononcé par Merida et tout allait prendre fin. Je m'étais stoppé, j'avais arrêté de raper et je m'étais relevé en levant une nouvelle fois un poing victorieux vers le ciel.
"Bazinga !!!! On y est arrivé ! Alors hein? Qui avait raison? Qui est le boss? Qui est le boss??"
Ok, c'était pas moi qui avait fini le jeu, mais je l'avais boostée à lancer les dés. Ou alors c'était quelqu'un d'autre. Enfin dans tous les cas j'y avais contribué et c'était tout ce qui comptait. Et bon sang, on y était arrivé! C'était géant! C'était épique! C'était gluant!
"Gluant?"
Oui oui, gluant... Enfin le truc qui m'attrapait par la cheville était gluant.
"Bon sang!" avais-je réussi à laisser échapper avant de me faire déchiqueter par la plante. Fort heureusement, elle avait très vite disparue vue que je leu venait de se terminer, mais elle avait tout de même réussi à me retirer une grosse quantité de mousse. Je me sentais comme... à moitié nue, c'était une sensation très agréable en tant qu'humain, mais horrible en tant que marionnette.
J'avais tenté de ramper du mieux que je pouvais, mais sur les derniers centimètres, tandis que j'entendais Merida hurler - encore - je sentais que mes mains glissais sur quelque chose de mouillé, puis sur des... cendres?
"Beurk, c'est quoi cette horreur?"
Je m'étais relevé, de la mousse sortant de partout et j'avais frotté mes mains pour faire tomber les cendres. Il y avait encore ce militaire et le cheval autour de moi.
"Comment vous faites pour rester là? Le jeu est fini, vous n'êtes pas censé disparaître?"
C'était pas des parties du jeu? Ils étaient réels? Oh bon sang, j'allais devoir me les coltiner encore un long moment. Pfff... Il y avait vraiment tout et n'importe quoi à Storybrooke. J'avais juste eu le temps de faire un bon en arrière avant de me prendre le jeu dessus.
"Ca va pas la tête?" avais-je dit à Merida avant de la fusiller du regard. Puis je m'étais rendu compte d'une chose, elle était à genoux par terre, pleurant, avec le rideau contre elle.
"Où est le bébé?"
Je savais qu'on ne pouvait pas lui confier un enfant, mais elle ne l'avait tout de même pas mangée? J'avais regardé autour de moi et aucune trace si ce n'était ces... cendres? Des cendres? J'en avais eu sur les mains et je me les étais essuyé. C'était... Le bébé?
"Pourquoi des cendres?"
Pourquoi des cendres? Oui, je me répétais, mais... C'était des cendres? Je ne connaissais qu'une sorte de créatures qui en disparaissant laissait une traînée de cendres derrière elle. Une seule et unique espèce... La mienne. Ce bébé c'était le miens? J'étais partagé entre l'idée d'aller la réconforter ou de m'énerver avec cette chose qui nous avait fait tout ça, mais à dire vrai, je ne pouvais pas bouger. Je sentais que quelque chose m'arrivait, mais ça n'avait rien à voir avec le fait que je ne pouvais pas bouger.
Au bout de quelques secondes, la mousse avait totalement disparue et il ne restait plus que moi, Judah Weeds, le dieu à la retraite et les autres joueurs. Devant moi se tenait la boite du jeu, renversée. Elle avait réussi à nous faire souffrir bien plus qu'elle aurait dû. Quand je trouverai le type qui nous a fait ça, je... Je...
"A.B. Ca signifie quoi?"
Sur la boite se trouvait cette indication. Des initiales? Un nom? J'avais cherché dans ma tête mais sans trouver de réponses. J'espérais pour ce A.B. que je ne trouverai jamais qui il est vraiment...
Tout se passa à une vitesse extraordinairement rapide. D'un côté, le grand type autrefois noiraud avait réussi à ouvrir une mystérieuse trappe à l'aide de la rousse au ballon, tandis que le loup-garou s'était déjà libéré une patte et que la marionnette se dépatouillait tant bien que mal parmi les débris pour se dégager. Une infime seconde plus tard, Angus se vit au prise avec une plante carnivore particulièrement virulente, et la marionnette se voyait assaillit par des mains sorties de nulle part, au point qu'il se fit déchiqueter et que son corps bien heureusement en feutrine laissa poindre des monceaux de mousse et part et d'autres de la salle. Même s'il se défendait plutôt bien avec la râpe à fromage, à la base... Quant à Kenshin, son attention brièvement détournée par Hope qui s'agrippait à son bébé sans plus savoir quoi faire, il ne vit pas arriver le coup fatal, le loup qui lui bondissait dessus avec précision et agilité. Pris par surprise, Kenshin bascula sur le sol en se prenant la masse de muscles et de poils de front. Il n'eut que le temps d'attraper un morceau du guéridon, un long morceau de bois, qui devint la seule séparation entre les crocs de la bête et le visage de l'ancien écureuil, bien que ça n'empêchait pas les filets de bave de lui envahir le cou d'une désagréable sensation de froideur.
« MAIS FOUS MOI LA PAIX TOI ! »
Grinçant des dents, son visage rougit par l'effort, évitant de tout son possible les griffes et les dents de la bête, Kenshin ne vit pas Hope lancer les dés, et par conséquent ne put anticiper la disparition soudain du loup, qui se fit soudainement aspirer en arrière. L'ancien écureuil manqua de s'envoyer sa propre arme en pleine face, avant de pousser un soupir de soulagement. Soulagement. Jumanji. Fin du jeu. La rousse 2.0 redevient Angus. La marionnette redevient Monsieur-je-me-la-pète, mais sans la serviette autour des hanches... la rousse 1.0 perd vraisemblablement l'enfant qu'elle a mis tant de temps et de douleur à mettre au monde. Et Kenshin... récupère Scrat, disons.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Le cri débuta, d'abord étouffé, puis de plus en plus violent, bien que sa gorge restait nouée. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Puis il commença à prendre de l'ampleur, tandis que Kenshin s'assit en tailleur, recroquevillé sur lui-même. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Cela faisait depuis son premier lancer de dé que son lui intérieur, son lui-même, son naturel n'avait pu s'exprimer... alors, la tête entre les mains, l'état d'urgence enfin passé et le militaire disparut de son mental, il pouvait enfin hurler tranquillement et laisser libre court à son envie de courir partout comme un dingue... « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Se balançant d'avant en arrière, le regard, vide, complètement incapable de faire face aux évènements, Kenshin ne parvenait même plus à respirer. « ... AAAAAAAAAAAAAH... AAAAAAAAAAAAH... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Et c'est sur ces belles paroles qu'il se leva d'un bond, la tête toujours entre les mains, sans se formaliser que l'ex-marionnette sous-entendait qu'il n'était censé être qu'un protagoniste dans cette affaire sordide. Lui ! Un protagoniste ! « AAAAAAAAAAAH ! »
C'est littéralement se prendre un mur en pleine face qui le fit reprendre conscience de la réalité, mur dans lequel il courut, soudainement persuadé que dans un tel moment d'urgence, il devait être parfaitement capable de traverser les murs. Assommé, mais fort heureusement calmé de son trop plein d'émotions, il scruta les autres d'un air inquiet, avant d'aller s'asseoir en tailleur près d'eux, franchement pas rassuré, sans savoir comment réagir.
« En fait, vous êtes qui ? On fait quoi ici ?! Comment ça se fait que je sais toujours pas vos noms ? » Sans attendre de réponse, il rebondit sur l'interrogation de celui qui se prétendait dieu. Allez Kenshin, fait fonctionner tes neurones... « A.B.... Abruti de Berger. Arcturus Black. Aloysius Black... Aloysius Black ? Ce serait quand même pas un coup du maire ? Je ne le vois pas avoir ce genre de pouvoir quand même... »
Enfin, ses fonctions cérébrales revenaient à elle ! Il se gratta la joue gauche, en pleine réflexion. Il devait y avoir une logique à toute cette histoire... Quelque chose qui allait au-delà du simple jeu. Car quand on jouait avec la vie des gens, il y avait forcément quelque chose de plus gros derrière. Mais en quoi est-ce qu'un éminent universitaire spécialiste en botanique et marginal devenait important en politique ?
Le monde devenait de plus en plus irréaliste au fur et à mesure que le jeu avançait. Un jeu aux envies sadiques montrant l'ingéniosité d'un maître en la matière. Angus vit ainsi devant lui une véritable plante carnivore lui bavant allègrement dessus. Pas de doute pour Dale, il risquait de devenir son repas. Il doit donc gérer à la fois un loup garou avec pour seule arme un gui qui se flétrissait et une plante carnivore avec une poêle à frire. La situation ne pouvait être pire aux yeux de l'ancien cheval qui était maintenant pendue par les pieds, essayant tant bien que mal de s'extraire des liens de la plante diabolique. Non. Plus aucune chose ne devait entrer dans l'équation. Plus rien. La jeune femme frappa de toute ses forces tout en jetant un coup d'oeil à Hope qui tenait toujours le bébé dans ses bras. Pendant un instant, Angus cru voir une sorte d'instinct maternel de la part de Mérida. Sa rationalité ne pouvait lui expliquer pourquoi il en était ainsi, mais étant donné la situation totalement impossible qu'il subissait, il préféra sourire devant tant de tendresse de sa part.
Alors que la plante semblait prête à la réduire en charpie, tout disparut. Le Loup Garou ne criait plus, et la plante le lâcha avant de disparaître tel un véritable mirage. Jumanji. Le jeu avait enfin cessé de les torturer. Donc tout était logiquement finit. Angus sentit une douce chaleur l'envahir tandis qu'il perdait ses attributs féminins au profit de son physique masculin. Ce qui incluait aussi le retour de sa panique naturelle et de ses TOC. Dale en frissonnait de terreur rien que d'y penser. Dans tout ses malheurs, il avait finit par trouver un seul et unique avantage: son nouveau corps. Se relevant doucement, il rejoignit Mérida, en pleurs devant la perte de son enfant. Réduit en cendre. Dale déglutit avant de se reprendre et de frotter le dos de son ancienne maîtresse avec tendresse. Du soutien. Même si ce bébé venait de naitre dans des circonstances étranges, Hope avait besoin de quelque chose pour compenser cette perte. C'est un simple constat. Etonnant.
-A.B? répéta Angus en cherchant un sens aux lettres.
Il est vrai qu'Aloysius Black correspondait parfaitement. Mais jusqu'à preuve du contraire, il n'avait aucun intérêt à jouer de tels tours sadiques à ses concitoyens. Mais alors quoi? Qui pouvait être derrière un tel complot? Etant donné que Judah semblait être un dieu, Angus songea à une intrigue divine le dépassant. Oui, après tout ceci, l'ancien cheval commençait à admettre l'existence de certaines choses.
Hope Bowman
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| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
\!/ Ceci est un rp de MJ. Ce n'est pas Hope Bowman. \!/
Tous les quatre disparurent dans une lumière aveuglante. Le silence se fit dans la vieille demeure toute en bois. Quand soudain, quelqu'un fit son entrée. Un homme venu de nulle part. Il se pencha pour ramasser le jeu qu'il plaça sous son bras, après avoir caressé la tranche de la boite dans un geste respectueux. Il entendit subitement trois coups, comme si quelqu'un tapait à l'intérieur. Il frémit, se demandant si quelqu'un était resté bloqué dans le jeu. Il secoua la boite. Deux autres coups. Il mit une main sur le dessus, comme pour l'ouvrir, mais se ravisa. Non, il n'était pas fou. Inutile de tenter le diable. Quand la boite s'ouvre, et si par malheur le dé tombe... Il faut jouer. Et l'homme n'avait absolument pas envie de risquer sa peau.
Il replaça la boite sous son bras et quitta la pièce.
Il se rendit à l'étage, sans un mot. Le bruit de ses chaussures noires usées faisaient craquer les marches vétustes de l'escalier. Il poursuivit son ascension, une fois arrivé au palier. Arrivé tout en haut de l'escalier qui se terminait en un colimaçon étroit, une porte lui bloqua l'accès.
Calmement, il sortit une clé en bois qu'il enfonça dans la serrure. La porte céda dans un couinement surpris.
Il pénétra dans un grenier rempli d'objets étranges couverts par des draps blancs poussiéreux. Il ne s'attarda pas. Il savait où se rendre. Il se dirigea jusqu'à une étagère sur laquelle était entreposée d'autres objets tout en bois. Là, il s’arrêta, retourna la boite Jumanji, passa sa main gantée sur les initiales gravées au canif. Une idée qu'il avait eue, juste pour s'amuser... L'ombre d'un sourire fit tressauter ses lèvres.
Puis il redevint sérieux, rangeant la boite bien en évidence tout en haut de l'étagère, de face afin que le mot "Jumanji" soit bien mis en évidence. Lorsque l'on joue, il faut gagner ou mourir... Les cobayes s'en étaient plutôt bien sortis, mais ils ne lui avaient pas apportés ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait avec acharnement.
Il prit quelques instants pour se plonger dans ses pensées, posant deux doigts sur son front figé en une ride d'expression. Que faire, maintenant ?
Il leva les yeux sur l'oeuf posé sur l'étagère juste en dessous de Jumanji. Il s'agissait d'un objet de forme ovale, aussi gros qu'un ballon de rugby, mais lorsqu'il le prit en mains, il fut surpris par le poids. C'était plus lourd qu'une caisse remplie de bouteilles de champagne, mais contenue dans l'équivalent de ce qui ressemblait à une balle allongée. Il passa son doigt sur les rainures de l'oeuf. Cela ressemblait à des écailles qui parcouraient tout le contour. La couleur était marron, comme si c'était en bois, ou fossilisé... mais en l'approchant légèrement de la lumière filtrant à travers la petite lucarne, il vit clairement des reflets vert sombre iriser la surface.
Il redescendit l'escalier, tenant l'oeuf contre lui avec précaution. Qui ne tente rien n'a rien... Il avait l'habitude de jouer avec le feu.
Il sortit de la demeure délabrée, la verrouilla avec la clé en bois, s'approcha de sa moto garée en bas des marches du perron, rangea l'oeuf dans la large boite à l'arrière de son deux roues, et grimpa sur sa bécane.