« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Aujourd'hui, tout était bizarre. On m'avait emmené le corps d'un jeune adolescent. Je devais l'autopsier et trouver la cause de la mort. Jusque-là pas de soucis, puisque c'est ce que je fais tout le temps. Mais une fois grand ouvert sur la table, j'ai trouvé quelque chose de louche dans son estomac. La tête dedans, mes yeux balayèrent l'intérieur avec attention. Je ne trouvais pas la cause de la mort, et je repassais en revue ce que j'avais bien pu louper. Il y avait toujours une cause. Toujours. Mais j'avais l'impression d'être passée à côté de quelque chose, et ça s'est vraiment le pire sentiment qu'un médecin peut avoir. Parce que généralement, quand on passe à côté de quelque chose, on loupe l'indice principal qui peut faire arrêter quelqu'un de très dangereux. Mes mains écartaient l’intestin, et remontaient vers l'estomac une nouvelle fois. J'étais sûr et certaine que c'était quelque part par là. J'en étais sûr. Désespérée, je relevais la tête du corps, mes lunettes plastiques injectées de sang et portais des doigts vers mon menton. Mon cerveau carburait à mille à l'heure, cherchant et fouillant le moindre détail. Mais ce n'est pas vrai ! J'étais sûr et certaine qu'il y avait quelque chose et ne pas trouvez-me frustrait. Moi d'habitude qui étais un bon médecin légiste. Et il n'y avait pas Faust aujourd'hui. Habituellement, il m'aide bien, quand il ne fait pas son crâneur. Enfin, mes yeux s'arrêtèrent sur quelque chose de suspect qui se situait vers les poumons. Je m'approchais et passais un doigt sur la surface. De la poussière blanche ? Cela ressemblait à de la craie. Je me demande si les inspecteurs sont allés questionner les profs de ce gosse… Non mais je vous jure, des fois ne peut pas compter sur eux, les inspecteurs ! Ils sont très doués pour manger un beignet en sucre, un café et ronfler sur leur siège toute la journée. Sauf Elio, lui, il est trop impliqué dans son travail. Ouai, un peu trop même. Il me casse toujours les pieds lui ! Parce qu'il est tellement sérieux qu'il remet mon travail en question. Un bon poumon dans sa tête, ça lui remettra les idées en place tiens. Un sourire balaya mon visage rien que d'y penser.
Les inspecteurs ne comptaient pas revenir tout de suite. Et j'étais à cent pour-cent sûrs que la cause de sa mort était due à la craie. Il avait respiré trop de poussières de craie. Ou bien, on l'avait obligé à le faire. Cela ne résolut pas le mystère entièrement. Mais moi, j'aime bien les mystères, et les résoudre aussi. Par moments, je fouille mon nez là où je ne dois pas. Et quand je tombe sur Solal ou Elio, je peux vous dire qu'une tornade n'est rien comparée à leur colère et à leur engueulade épicée à laquelle j'ai le droit. Les deux en même temps ? Oh les cauchemars ! Je ne préfère même pas y penser. Je retirais mes outils du ventre du patient, décide de le refermer et d'aller mener ma petite enquête. Au pire, moi, je suis médecin légiste, c'est un peu le même principe qu'un inspecteur non. C'est pour le bien du gosse, il faut ce dire ça ! Mais je devais me dépêcher si je devais aller courir jusqu'à l'école pour tirer les vers du nez de certains… Je passais le filer dans la plaie, refermant peu à peu l'énorme incision que je venais de faire. Je mis également la poussière de craies dans une petite boîte en plastique afin de le faire analyser. J'avais les outils pour, moi, j'étais un peu comme Abby de NCIS. Pas en bizarrerie hein ! Je vous interdis d'y penser d'abord ! Bon d'accord, je vois autant de cafés qu'elle et j'écoute aussi de la musique… Mais Abby, elle a des gadgets cools quand même. J'ai un peu prêt les mêmes, sauf que moi, je harcèle M. Facilier pour les avoirs. Et je crois qu'au bout d'un moment, il en a tellement marre de m'entendre jacasser dans tous les coins où il se trouve qu'il finit par accepter. Allons monsieur Facilier, c'est pour le bien de la science ! Il est très bien mon argument, un peu faux certes. Mais c'est toujours ça. Une fois le cadavre refermé, je mis la grande couverture pour le couvrir, et fis rouler l'énorme table jusqu'à son petit casier respectif. Je le glissais dans l'énorme boite à l'aide du brancard et refermais le tout. Voilà, maintenant que les inspecteurs veuillez ou pas, j'allais moi aussi mettre mon nez dans cette affaire !
Toute joyeuse, j'avais des questions qui me bourdonnaient la tête. J'aimais trop jouer les inspecteurs. C'est classe, je vous assure ! Bon par contre il me manquait un insigne… Je retirais mes lunettes que je glissais dans la poubelle, ainsi que le grand tablier bleu qui me recouvrait des pieds au cou. Et je finis par mes gangs rouges de sang. Il ne me restait plus que ma blouse blanche, parce que j'étais habillé normalement en dessous. Je posais ma blouse blanche, retirais ma queue-de-cheval pour laisser mes cheveux tomber sur mes épaules telle une cascade brune. Je pris la direction du couloir, ou j'aperçus un inspecteur parler avec une des secrétaires. Ah, ces policiers ! Toujours en train de draguer quand il s'agit d'une belle fille devant leur nez. Je le dirigeais vers lui et lui rentrais dedans.
▬ « Oh je suis confuse, veuillez m'excuser ... » Fis-je tout en lui frottant la blouse. Il me sourit en m'assurant que ce n'était pas grave, que je pouvais reprendre ma route sans soucis. Un sourire aux lèvres, je les saluais tous les deux avant de me diriger vers la suite du couloir. Dans ma main se tenait l'insigne de l'inspecteur, que j'avais volé en lui rentrant dedans. Quoi ? Mais j'en ai besoin ! Je lui rendrais, je vous le promets ! Non ma meilleure amie Calliope ne me déteint pas déçu. C'est elle la meilleure pour voler d'ailleurs. Mais je suis pas mal non plus dans mon genre ! C'est elle qui m'a appris comment faire et… Oh, laissez tomber, je vous vois venir là ! Bref, toujours, est-il que je fis un sourire satisfait sur mon visage, et que je collais l'insigne sur ma ceinture. Inspecteur Chapman. C'est classe non ? C'est juste dommage que je n'avais pas pu prendre le flingue avec… Non, Jez, n'y pense même pas. J'arrivais à ma voiture, je sautais dedans et le moteur rugi. Oui, j'aurais pu utiliser ma super vitesse, ça aurait été plus vite, je vous l'accorde. Mais j'aime bien ma petite mini-cooper décapotable. J'aimais bien la conduire, surtout quand il faisait super chaud ! J'avais la classe dedans. Bah, je ne vais pas vous le cacher, en tant que Médecin légiste, je suis très bien payez-moi ! J'arrêtais le moteur devant l'école, en jetant un coup d'œil par-dessus la fenêtre.
Les gosses jouaient entre eux et jetaient un coup d'œil à ma voiture. Je descendis et pris le chemin de la grille, avant d'entrer dans un immense couloir qui menait vers plusieurs salles de classe. Je repérais très celle dans laquelle le jeune garçon avait l'habitude d'aller. ( heureusement que les inspecteurs me l'ont dit, je me voyais très mal faire de classe en classe.) Quand j'entrais, c'est un grand homme mince aux cheveux assez longs et bouclés et au visage ténébreux qui se trouvait à son bureau.
▬ « Excusez-moi, Inspecteur Chapman ! » Dis-je en tendant mon insigne. J'ai toujours rêvé de faire ça. C'est une joie et une fierté qui brillait à l'intérieur de moi, bouillonnant d'impatience. Même si vue de l'extérieur, j'avais un visage sérieux qui le détaillait de haute en bas. Cet homme était grand, plus grand que moi. Au moins quinze mille têtes de baleine, je dirais. Pourquoi de baleine d'ailleurs ? Ce mec est tout maigrichon. Non mais je suis sérieuse regarder l'un peu, ça se voit qu'il a besoin de manger toute de même…
▬ « Je suis ici pour une enquête, j'ai quelques questions à vous poser si ça vous dérange pas ! » Ajoutais-je en rangeant mon insigne sur la ceinture.
Duncan s'était réveillé de très bonne heure, enfin il n'avait quasiment pas dormi même pas du tout. Les vampire pouvait dormir, mais son sommeil à lui était assez spécial. Parfois apaisant et parfois mouvementé. Des rêves doux ou des cauchemars. La plupart s'en était. Mais il en avait l'habitude. cependant, depuis qu'il avait rencontré cet homme, il se sentait un peu mieux. Il n'était pas du genre à se plaindre, loin de là. Si il devait raconter tout ses vies, il en avait pour un moment. C'est pour cela, que quand il enseignait à se élèves l'histoire, à travers ses récits, son apprentissage, il revivait de bons comme de mauvais souvenirs, mais il adorait ça. La révolution, la guerre, les inventions, les colonisations, les victoires comme les défaites, la vie prospère mais muni d'embûches, enfin toutes ces choses qui font un monde. Bien sur, dans toutes ses vies, l'amour des humains étaient un bien grand mot, mais il avait tord de ne pas profiter...dans tous les sens du terme. Selon les période et de ses ressentis, il était quelque peu différent. Et au jour d'aujourd'hui, après cette foutu malédiction, il avait prit une autre rythme de vie. Il se sentait juste apaisé.
il se rappelait de sa première fois, en tant que vampire à donner des cours, les élèves le regardaient comme un poisson et il n'avait pu s'empêcher de rire, leur disant de fermer la bouche pour ne pas gober les mouches. Lui qui d'ordinaire était assez calme...quand il donnait son cours, s'était tout autre. Certains sujets le rendait assez joyeux et le mettait en transe, comme un deuxième voyage, comme si on prenait de la drogue et que ça l'emmenait au septième ciel, devant lui, le film se défilant. Il revivant avec exactitude, ces moments. Pour lui, ça semblait si simple, si enivrant, ces doux parfums qu'on ne voulait plus quitter, sentir jusqu'à la fin des temps. Mais revenir à la réalité était parfois dur.
Il ne vivait pas dans le passé, il se forçait à vivre dans le présent...et pour lui il y arrivait. Cela lui convenait, sa vie lui convenait pour le moment, il ne demandait pas à qu'on l'embête, il ne voulait pas s'attirer d'ennuies et s'était bien ainsi. Même si il avait ce besoin de bouger. C'est pour cela qu'il avait sa salle d'entraînement et que parfois il donnait des petits cours. Il avait ses potes et parfois il agissait comme un vrai humain, il était habitué à jouer ce rôle. Il les connaissait tellement par chœur. Peu savait qui il était, ses potes, certains membres de sa famille, lui aussi le savait, et sa réaction fut assez surprenante. Cela le faisait sourire. Il était si adorable. Il avait un don pour l'exaspéré mais aussi pour le détendre, lui vider la tête. Il n'était pas quelqu'un de déprimer, juste il prenait les choses comme elle venait et faisait comme tout le monde à quelque chose près. Son discours pouvait tellement paraître coincé, mais absolument pas. Beaucoup était surpris de son comportement, pour quelqu'un qui ne paraissait pas ainsi. Ses élèves les premiers l'étaient. Il savait que les filles se sentaient attirés...même certains garçons. Mais il ne se permettrait pas.
A côté, il se dégourdissait les jambes avec son ami Eavan, l'aidant dans certaines de ses missions, ça lui faisait tellement de bien. Botter un peu les fesses...choses qu'il faisait si on le cherchait un peu trop. Mais certains apprennent peu la leçon et retombent dans le piège. ça aussi ça le faisait bien rire. Les voir ainsi, revenir à la charge, se moquer et après se faire pipi pratiquement dessus lorsqu'ils nous voient nous énerver. Crâner n'a jamais fait de mal, mais parfois il faut savoir s'arrêter. Heureusement, que ce n'était pas forcément tout le temps comme ça, mais parfois ça arrivait. Ils faisaient de plus une bonne équipe.
Ah ça s'était de bons souvenirs. Il finissait sa clope, ce qui était drôle, c'est qu'il ne ressentait aucuns effets, pourtant il continuait à le faire, comme l'alcool. Il la jeta dans le cendrier et sortie une gourde du frigo, buvant le tout. ça ça lui faisait effet et pas qu'un peu. Il se sentait rassasié. Il s'étirait, lavant sa gourde. Il se rendit dans sa salle. Chaque coup de pieds, poings, gestes qu'il faisait, se faisaient si rapide. A l'oeil nu d'un homme, il n'aurait pas pu tout examiner. S'était rythmé, agile et aucuns signes de fatigue, il montrait. Chaque matin ou pour la plupart, il s'entraînait, s'exerçant. Ensuite, une bonne douche était de rigueur se préparant.
Il donna à manger à son chien, qui le suivait gentiment, depuis tout à l'heure, l'ayant promener entre temps. Il le laissa, le papouillant un instant et zippa son blouson en cuir. Il prit son casque est ses clés de motos avec ses affaires et partie vers le lycée. Il aimait sentir les vibrations de la moto, il ne sentait pas les choses a proprement parlé, mais il aimait cela et c'est tout ce qui comptait. Il arriva quelques minutes plus tard.
Habituellement, il avait cours à l'université, mais quelques fois, il donnait cours au lycée et aujourd'hui s'était le cas. La plupart des personnes qu'il croisait, lui faisait signe de politesse. Il souriait juste, pour être poli, en signe de salutation. Il arriva très vite à sa classe. Un des professeurs lui tint la jambe pendant quelques minutes, trop longue pour lui. Il n'aimait pas causer. Enfin...cela dépendait, mais ce professeur aimait le suivre et lui tenir la jambe, un peu trop à son goût. Il s'en débarrassa avec une pirouette et s'installa enfin.
Les élèves défilèrent sous ses yeux, certains intéressés et consciencieux, d'autres plutôt surpris pour ceux qui ne le connaissaient pas, d'autres pas du tout intéressés, mais quand c'était le cas, Duncan aimait les embêter et cela avait pour effet une petite rébellion...sauf que cela marchait peu avec lui. Il n'était pas infaillible et avait déjà trouver des jeunes qui ne savaient pas s'arrêter et par moment, il utilisait son don, enfin si on peut citer ça comme un don. Le cours fini. Il se posa à son bureau tranquillement.
▬ « Excusez-moi, Inspecteur Chapman ! , se présenta une jeune femme à lui, présentant un insigne. Il la regarda avec neutralité. Elle semblait toute contente de présenter cet insigne. Il l'observa un peu plus. Qu'est-ce qu'un pseudo flic, venait faire ici. ▬ « Je suis ici pour une enquête, j'ai quelques questions à vous poser si ça vous dérange pas ! », continua t-elle. Duncan lui sourit. Alors elle voulait jouer les détectives. Il pencha la tête sur le côté. Bien bien, il avait devant lui, une belle jeune femme, pétillante, son sang pulsait bien généreusement dans ses veines, signes qu'elle était bien dans son rôle, même heureuse de l'incarner.
Duncan s’imprégnait de tout ce qu'elle faisait ressentir, toutes les odeurs q'un humain ne pourrait pas sentir, lui les sentait, toutes ses émotions dégagées de la jeune femme. Tout ce qui pouvait lui faire comprendre, qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait être. Cependant, pourquoi l'arrêter en si bon chemin. Il allait voir si elle faisait bien son faux taff. Pourquoi pas. Ne gâchons pas son plaisir, ce sentiment de joie et de curiosité qu'elle avait. Duncan n'était pas du genre à briser les envies et les rêves des gens. Alors, il la laissait faire, hochant la tête, pour l'autoriser à lui poser des questions. Voyons comment elle se débrouille, cela ne peut qu'être amusant.
C'est parti, essaie numéro un Jez ! Il ne faut surtout pas te tromper dans les questions. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me stressais toute seule. Je n'étais pas une réelle inspectrice, mais j'étais suffisamment fouineuse et intelligente pour trouver les bonnes questions ! Déjà, rien que le fait qu'il hoche seulement la tête voulait tout dire. Je le dérangeais ? Je n'espérais pas ! Oh là la, si Ellio ou Solal me voyaient… Ou Faust ! Mon Dieu qu'il ferait une crise cardiaque. Callio elle me trouverait surement classe et elle voudrait faire joue joue aussi avec l'insigne. Elle jouera les policières avec Vassili, je pense. Un sourire mental s'afficha, puis je re concentrais mon regard sur l'homme. Il semblait froid comme la glace, et je dois dire qu'il me fichait un peu les jetons. Faut le faire, pour foutre un peu la frousse à la mort ! Mais j'avais un peu froid dans le dos. Puis je ne sais pas ce qu'il faisait à me contempler ainsi, on dirait qu'il cherchait quelque chose sous mes traits. Je pris mon mal en patience et retirais mes doigts de l'insigne.
▬ « Peu importe. Connaissez-vous Roan Glaire ? Nous avons retrouvé son cadavre par loin de l'école et celons l'autopsie, il semblerait qu'il ait eut de la poussière de craies dans les poumons. » Fils-je du ton que je voulais le plus sérieux et le plus grave du monde. Je montrais un visage sérieux, le détaillant de haute en bas. Pendant que je le laissais réfléchir à ma petite question, j'en profitais pour laisser trainer mon regard sur les lieux. Il n'y avait pas encore d'élève, mais j'aimerais bien jeter un petit coup d'œil vers leur table. On peut toujours trouver des traces de craies intéressantes qui pourraient correspondre aux analyses. Je laissais ma question en suspens, le temps qu'il y réfléchisse et m'aventurait dans la ranger du milieu. Je baissais la tête vers la première table, et regardais de très près. Il n'y avait pas de trace. Je m'aventurais donc vers la deuxième et mis ma tête en dessous de la table en bois. Des chewing-gums, voilà qui était dégoutant. Je tournais la tête vers l'homme, et désignais la chose du doigt.
▬ « Baaah s'est dégoûtant ! Faudrait peu être nettoyé ça hein. Était-il l'un de vos élèves ? » Enchérit-je de nouveau. Je ne sais pas pourquoi je m'étais jeté sur le premier professeur comme ça, mais je suis sûr que lui, il avait des tonnes d'élèves que soit, il l'avait, soit l'un de ces enfants était ami avec. J'espère cependant qu'il ne connaissait pas Elio et Solal, ou je serais dans la mouise parce que je l'ai interrogé. D'ailleurs, si l'un des deux se pointe pour l'interroger, je serais dans la mouise tout court. Mais ne pensons pas à ça tout de suite ! Oh fond de la salle, j'aperçus des traces de craies sur le bureau d'un enfant. Parfais ! Je pris une petite boîte en plastique et poussais ce qui restait de la poussière à l'intérieur. Suspect numéro un, c'est parti ! Je levais un sourcil vers le monsieur, en posant la boîte sur son bureau.
▬ « Qui s'assit là d'habitude ? » Le questionnais-je, toujours aussi sérieuse. J'avais vu des tonnes de films policiers avec le bon flic et le méchant flic. Et je crois que là, je faisais un peu les deux non ? Je suis censé avoir un acolyte en plus, celui qui jouait le bon ou le mauvais. Oh ce n'est pas grave, j'arriverais suffisamment à faire mes traits durs pour qu'il craque s'il veut rien dire ! Le seul bémol, c'est que je n'avais pas d'arme. Ah, bravo pour un inspecteur tiens ! Tu parles d'un super flic ! Il ne fallait juste pas qu'il s'en rende compte, sinon il faudrait que j'invente un truc pour dire que je n'ai pas mon arme. Je pouvais peu être commencé tout de suite ? Qu'est-ce que je pourrais dire ? Oubliée dans la voiture ? Non, ça fait pas pro. Remarque sans arme ça fait pas pro tout court. Confisquée ? Ah non sinon ça fait flic censée être suspendu pour avoir commis une erreur. Oh, je sais ! Je l'ai prêté à mon coéquipier parce qu'il a perdu la sienne ! Oh que c'est bon ça. Un sourire mesquin illumina mes lèvres, j'attendais des réponses claires et nettes. Ça allait m'aider à m'avancer sur l'enquête. Parce que les autres mettaient trop de temps à chercher mes réponses.
▬ « Permettez-moi de fouiller cette armoire désastreuse et poussiéreuse là-bas ! » Fils-je en la désignant du doigt. Je ne lui laissais même pas le temps de répondre, prenant encore une fois mon air sérieux et en tapotant mon insigne sur la ceinture. J'avais tellement envie de rire intérieurement. Je me sentais trop crédible. Alors que si ça se trouve, j'avais absolument rien de crédible et je passais pour un pittoresque. Ce n'est pas dans mes gênes de rester sérieux ainsi, pour le moment, je me contenais, mais je savais que dans pas longtemps, j'allais commettre une énième connerie sans faire exprès et me vendre toute seule. C'était trop sérieux le boulot de flic franchement. Moi, je préférais mon labo, avec la musique et tout. Mais j'aimais quand même bien jouer les flics pour enquêter, ça s'est sur et certain. Mes mains se glissèrent sur les portes de l'armoire que j'ouvrais d'un coup sec en poussant un cri triomphant. Ouai, non en fait y avait rien dedans non plus. Juste des vieux bouquins, des devoirs, des instruments, et même la planète terre en papier mâché.
▬ « Qui fait ces devoirs franchement ? Amateur ! » Commentais-je en relookant les exos de math, de géométrie.